mardi 28 février 2023

Nouveau-Brunswick : Forcé d’aller à la garderie en anglais, un enfant y perd son français

Clara Drolet a dû envoyer son fils dans une garderie anglophone faute de place dans les garderies francophones de la région de Fredericton. Vers l'âge de deux ans et demi, ils ont remarqué que leur enfant ne parlait pas beaucoup, et une orthophoniste a constaté que la communication avec lui était difficile car il pensait et se développait dans la langue entendue à la garderie, l'anglais. L'orthophoniste a proposé aux parents d'envoyer leur enfant dans un programme de francisation, qui a permis au français de leur fils de revenir progressivement une fois à l'école, à partir de 5 ans. Cependant, l'influence de l'anglais reste perceptible, et leur fils doit faire davantage d'efforts pour parler français, ce qui montre selon Clara Drolet l'importance d'assurer des services de garde en français dans la communauté.

Sylvie Blain, professeure à l'Université de Moncton, explique que le manque de places en garderie francophones peut avoir des conséquences sur le parcours scolaire des enfants, et que fréquenter un milieu anglophone lors de la petite enfance jette les bases de l'assimilation car l'apprentissage langagier commence dès le plus jeune âge. Elle recommande d'immerger son enfant dans sa langue maternelle pour palier, en lisant des livres en français, regardant la télévision ou YouTube dans la langue de Molière.

Enfin, le juriste Michel Doucet estime que la province du Nouveau-Brunswick devrait avoir l'obligation d'offrir des services de garderie dans les deux langues officielles, bien qu'il n'y ait pas de droit linguistique qui garantisse l'accès à des places en français dans les garderies.
 
Plus de détails : SRC

Québec — les « traumavertissements » pullulent dans les livres, même si les études montrent qu'ils sont inefficaces


Un nouveau symptôme du phénomène du wokisme. Au Québec, dans le milieu de l’édition, les « traumavertissements » pullulent. 

Ces derniers, aussi qualifiés de « trigger warnings » en anglais, ont pour but de mettre en garde les lecteurs vis-à-vis du contenu de l’ouvrage qu’ils ont entre les mains, relate le quotidien Le Devoir de Montréal. Violence, racisme, homophobie, misogynie… Le but est donc que les lecteurs qui ne souhaitent pas lire des propos en lien avec des thématiques jugées problématiques puissent être tenus au préalable au courant. Toutefois, plusieurs études ont démontré que ces avertissements… étaient tout bonnement inefficaces.

« Éviter un choc aux lecteurs  »

Au Québec, certains éditeurs font le choix de n’inclure aucun « traumavertissement » afin de ne pas infantiliser leur lectorat, indique Courrier international. D’autres, au contraire, décident d’en ajouter afin que les lecteurs ne soient pas confrontés à un choc au moment de parcourir l’ouvrage en question. Parfois, il s’agit de recontextualiser les propos d’un livre écrit longtemps auparavant.

Concrètement, à quoi ressemblent ces mises en garde ? Comme l’indique Le Devoir, l’ultime roman du romancier québécois David Goudreault, intitulé Maple, s’ouvre sur ce « traumavertissement » : « Cette œuvre de fiction déborde de violence, de références explicites au racisme, au multiculturalisme […] aux homicides, aux féminicides et au suicide. » Auprès du journal, la directrice littéraire fiction chez Librex — Marie-Ève Gélinas — explique qu’en l’occurrence, c’est l’écrivain lui-même qui en est à l’initiative. Selon elle, il a été motivé par le souhait de « se moquer du climat de vertu et de bien-pensance qui prend place dans le milieu ».

Mon roman pose problème aujourd’hui

Aux éditions Héliotrope, l’autrice Catherine Mavrikakis a, de son côté, ajouté un long mot à la réédition en livre de poche d’un de ses romans. « En 2010, je publiais Les Derniers Jours de Smokey Nelson sans me poser de questions, lit-on. Me voici en 2021 en train d’accepter la réédition de ce texte, et il m’est nécessaire d’y ajouter un mot en ouverture pour venir dialoguer avec le monde et ce qu’il est devenu. En 2021, mon roman pose problème. » Son livre, à l’époque, avait passé la deuxième sélection du prix Femina.

L’autrice y prend la voix d’un homme noir, et aussi celle de Dieu. Elle utilise le mot « nègre » à maintes reprises. « Je crois encore que mon texte est souverain, analyse l’autrice. Mais il y a de nouvelles sensibilités, et je voyais très bien comment on allait pouvoir m’utiliser si je ne mettais pas d’avertissement. Ce n’est pas ce combat-là que je veux mener maintenant. » 

C’est tout nouveau

Un avertissement comme celui-là, sur l’usage d’un mot, « c’est tout nouveau, à ma connaissance », situe Mathilde Barraband, cotitulaire de la Chaire collective de recherche franco-québécoise sur la liberté d’expression.

Les livres sont choisis, on ne lit pas le marquis de Sade par accident

Elle qui est aussi spécialiste en droit et littérature à l’Université du Québec à Trois-Rivières croit qu’une clé de la réflexion sur les avertissements en édition est de penser à l’accès aux textes, différent de celui des films, où les avertissements règnent. « Le livre, on va encore souvent l’acheter en librairie, ou l’emprunter à la bibliothèque. Les intermédiaires que sont les libraires ou les bibliothécaires ont-ils des classements pour prévenir les publics ? »

Oui. Dans les bibliothèques, en grande majorité, la carte d’abonné pour enfants ne permet d’emprunter que les documents de cette collection, à moins d’avoir l’accord d’un bibliothécaire. Les bibliothèques de la ville de Montréal ont une collection « Coup de poing » dûment identifiée, pour les récits aux sujets délicats et qui visent les jeunes.

En librairie, les livres érotiques ou les livres d’horreur ne sont pas à côté des rayons jeunesse.
« Les endroits où les livres sont placés ne sont pas anodins, poursuit Mme Barraband. Est-ce que l’avertissement dans la chaîne du livre peut alors être regardé de la même manière que pour un autre produit culturel ? »

Une autre manière de le dire, c’est qu’on ne se met pas à lire le marquis de Sade par hasard. Ni Anne Archet. Aux Éditions remue-ménage, qui publient cette dernière, Mme Migner-Laurin le confirme : « On ne tombe pas sur nos livres par accident. » Ce qui fonctionne pour le cinéma et la télé ne peut être calqué sur la littérature aussi facilement. Encore moins sur la littérature militante ou de combat.

28 février 1712 — naissance du Marquis de Montcalm

Le 28 février 1712 naquit Louis Joseph de Montcalm-Gozon, marquis de Saint-Véran (dit de Montcalm) à Candiac dans le Gard (Midi de la France). Il se maria le 2 octobre 1734 avec Angélique Talon du Boullay. Ils eurent dix enfants, dont cinq atteignirent l'âge adulte.

C'est en 1732, à l'âge de 20 ans, que Montcalm débute sa carrière militaire. Il sert tout d'abord en Rhénanie, et ensuite pendant la guerre de succession d'Autriche, où il récolte sa première blessure au siège de Prague. Il devient colonel du régiment d'Auxerrois et Chevalier de Saint-Louis, distinction accordée pour ses actes de bravoure... On lui propose de prendre le commandement des troupes qui combattent en Nouvelle-France.

Il est envoyé à Québec en 1756 comme commandant des troupes françaises en Amérique du Nord pendant la guerre de Sept Ans.


Montcalm acclamé par ses troupes après sa victoire décisive de Fort Carillon
Au printemps 1756, il est nommé maréchal de camp pour les opérations en Nouvelle-France. Ses premières campagnes contre les Britanniques sont des succès majeurs. Il augmente les défenses de Fort Carillon sur le lac Champlain. Il capture et détruit Fort Oswego sur le lac Ontario en 1756. Sa victoire à Fort William Henry en 1757 est gâchée par ses alliés amérindiens. Il remporte une victoire inespérée à Fort Carillon en 1758. À l’automne de cette même année, on lui accorde une promotion au grade de lieutenant général : rien de moins que le deuxième degré dans la hiérarchie militaire française. Il soutient le siège de la ville de Québec pendant près de trois mois avant d'être mortellement blessé lors de la bataille des plaines d'Abraham, perdue devant les forces britanniques commandées par James Wolfe. À l'agonie, il aurait eu une petite discussion avec son chirurgien :
« Combien de temps me reste-t-il à vivre ?
— Quelques heures à peine.
— Tant mieux, je ne verrai pas les Anglais à Québec. »

Mort de Montcalm lors de la bataille de Québec

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lundi 27 février 2023

Espagne — une première fille trans repentie poursuit la Santé publique

Susana Domínguez (ci-contre) est à la une d’El Mundo. La jeune Galicienne, diagnostiquée alors qu’elle n’avait que 15 ans, s’est fait enlever les seins et l’utérus sans surveillance psychiatrique. Les spécialistes n’ont pas non plus détecté son autisme. « Et comment  répare-t-on ça maintenant ? » se lamente sa mère.

Susana Dominguez porte plainte contre la Santé publique. 

En 2020, Susana Domínguez, alors âgée de 21 ans, est retournée voir le psychologue qui six ans plus tôt avait donné le feu vert à son traitement de changement de sexe, et avait par la suite autorisé la santé publique à lui retirer son utérus. Elle voulait lui expliquer qu’ils avaient tous les deux fait une terrible erreur : elle était convaincue qu’il y a des années, dans ces conversations entre eux, ils s’étaient tous les deux trompés.

Elle n’était pas un garçon dans un corps de fille, comme elle le lui avait dit alors qu’elle n’avait que 15 ans. Les hormones et les opérations avaient été une énorme erreur. Il avait fallu six ans à Susana pour se rendre compte que peut-être ses problèmes mentaux, dont la dépression et les troubles schizoïdes, l’avaient rendue incapable de prendre la bonne décision.

En réalité, dit-elle au psychologue, elle était et avait toujours été une femme, mais une femme avec des troubles graves qui n’avaient rien à voir avec la transsexualité. Des troubles que lui, professionnel de la santé mentale, n’avait pas pu voir à temps. « Et puis le psychologue m’a dit : “On commence, on commence” », raconte Susana aujourd’hui. « Il avait l’air d’être gêné par mes ennuis… ! J’étais un adolescent troublé et il était mon thérapeute. »

Fonds de pension anglo-saxons appellent tous les jours les PDG pour leur imposer des valeurs « woke »

Dans Le management totalitaire, la journaliste Violaine des Courières s’en prend aux nouveaux modes de management dans certaines entreprises. Ils cumulent, selon elle, les archaïsmes de l’entreprise française et les dérives du capitalisme à l’anglo-saxonne. Extraits d’un entretien avec Violaine des Courières paru dans le Figaro.

— Votre livre entend décrypter les dysfonctionnements de l’entreprise moderne et démonter un type de management cumulant les archaïsmes de l’entreprise française et les dérives du capitalisme à l’anglo-saxonne. Comment se traduit cette nouvelle forme de management ?

Violaine des COURIÈRES. — C’est une enquête de cinq ans. J’ai interviewé des inspecteurs du travail, des grands PDG, des salariés, des gestionnaires, et tous ces témoignages vont dans le même sens. Ce qui est marquant, c’est que les patrons sont les plus virulents à l’égard de cette forme de « dérive totalitaire » dans les entreprises, Ils considèrent qu’il y a urgence. Cette dérive est avant tout liée à la financiarisation de l’entreprise ; les ex-PDG racontent comment, en l’espace de 30 ans, ils ont vu l’étau financier se resserrer dramatiquement.

Ces personnes ont une pression de la part des actionnaires, au point qu’ils ne peuvent plus avoir de vision à long terme et avoir une stratégie pour leur entreprise. Henri Lachmann, ex-PDG de Schneider Electric [entreprise « française », sic], me disait que progressivement, il est devenu myope. Ce brouillard imposé, inconsciemment ou non, par les actionnaires les interpelle. Un autre PDG racontait que des actionnaires, notamment des fonds de pension anglo-saxons, les appellent tous les jours pour leur imposer des valeurs « woke » contre leur gré. Les PDG deviennent des salariés.

— Peut-on vraiment parler de management « totalitaire » ? N’est-ce pas exagéré ?

 Lorsque j’ai eu l’idée, de ce livre, je m’attendais à cette remarque. Je me suis douté que le patronat allait me tomber dessus. Alors, un jour, lors d’un événement, j’ai rencontré le directeur général d’une multinationale française et lui ai posé votre question. Il m’a répondu, de façon claire : « Il y a bien une dérive totalitaire ». Si même un grand patron l’affirme, c’est qu’il y a un vrai problème. Le hic, c’est que ces dirigeants ne veulent pas parler publiquement.

Le problème n’est pas l’entreprise en soi. Cette gestion dite totalitaire est le poison qui vient du monde anglo-saxon et rend nos entreprises malades. Réfléchir à ce problème me semble salutaire. Surtout si cela peut permettre de (re) définir les valeurs d’un capitalisme alternatif.

— Ce nouveau mode de gestion est apparu selon vous avec la financiarisation des grandes entreprises. En quoi l’ère de la fusion-acquisition a-t-elle bousculé le management « à la papa » ?

 Un chiffre marquant : entre 1985 et 2017, le nombre de fusions-acquisitions dans les entreprises a été multiplié par 18. On a ainsi instauré une culture de l’instabilité, qui a été théorisée par des scientifiques, notamment Peter Kruze. Ce médecin allemand a développé la théorie de la « culture du changement » dans son ouvrage Change management. Selon elle, l’instabilité permet d’avoir une meilleure rentabilité, parce que le changement permanent pousse l’employé à se dépasser. Il n’a pas considéré le fait qu’à moyen et long terme, le changement finit par user, ce que l’on voit très nettement aujourd’hui avec l’explosion du nombre de surmenages.

[…]

— Selon vous l’émission « Le Maillon faible », diffusée sur TF1 dans les années 2000, est le symbole de ce « management totalitaire »…

—  On peut, en effet, faire un parallèle intéressant entre les nouveaux modes de management et l’émission Le Maillon faible. Ce programme met en scène un mode de sélection qui est assez proche de celui des entreprises aujourd’hui. C’est-à-dire que la compétition n’est plus entre les bons et les mauvais, mais entre les forts et les faibles. Le plus étonnant est que, tout comme les joueurs acceptent de venir se faire humilier à la télévision, les salariés acceptent de rentrer dans la compétition et finissent par s’évincer les uns les autres. C’est une forme de servitude volontaire, d’intégration de l’humiliation. L’entreprise est devenue une forme d’arène, de système à part, dans laquelle tous les coups sont permis, comme si c’était un jeu télévisé.

— N’a-t-on pas une vision fantasmée de la « gestion à l’ancienne » ?

—  Effectivement, la gestion « à la papa » n’était pas toujours très tendre, mais ceux qui l’ont connu sont terrifiés par les nouveaux modes de gestion. Ce qui montre bien que, même si ce n’était pas parfait avant, le monde du travail est parti complètement à la dérive.

Ce qui était essentiel avant, c’était le lien de loyauté. Lorsqu’on restait dans une entreprise pendant 15 ans, on pouvait avoir un patron insupportable, certes, mais on ne pouvait pas être renvoyé du jour au lendemain. Chacun respectait son contrat moral envers l’autre. Aujourd’hui, le fait d’avoir un CDI et de l’ancienneté dans une entreprise n’est plus qu’une façade.

[…]

— La question du management traduit-elle en creux une perte de sens du travail en lui-même qui contribue au mal-être des salariés ? L’apparition des « emplois à la con » dans les grandes entreprises est-elle une source de malaise et de frustration ?

 La Direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques (DARES), estimait dans une étude en 2021, que la perte de sens au travail était croissante lorsque les changements et réorganisations se multipliaient. Il y a donc un lien réel entre le mal-être des salariés et la culture de l’instabilité. Les changements permanents, les fusions-acquisitions, mais aussi l’introduction de nouveaux logiciels, de nouvelles équipes, ont un impact sur la psychologie du salarié et participent à dévaluer le sens du travail.

On observe également que les salariés qui trouvent le plus de sens dans leur travail sont ceux ayant le plus de liens avec leurs collègues, mais quand l’entreprise et les équipes changent constamment, comment établir des relations stables ?

— Le télétravail et le flex-office, qui créent une instabilité permanente, ne participent-ils pas au mal-être du salarié ?

[…]

Il y a deux aspects ambivalents dans le télétravail. Certains salariés ont pu se rendre compte, grâce au travail à distance, qu’ils étaient bien trop dévoués à leur entreprise et qu’ils en avaient oublié leur famille, leurs passions… Le télétravail leur a donc permis de réinvestir leur vie personnelle. C’est cette prise de conscience qui a mené au phénomène de démissions massives en 2021/2022. Mais d’un autre côté, il y a aussi ceux qui sont bloqués dans leur travail, et qui, financièrement, ne peuvent pas se permettre de relâcher la pression. À ce moment, c’est la maison et la vie privée qui sont vampirisées par le travail, et non l’inverse. C’est l’entreprise qui vient s’installer chez eux, et l’abolition de la distinction travail/maison est à la source de beaucoup de surmenages et d’épuisements professionnels.

Un des points importants de cette enquête est la question de l’éducation des salariés. Aujourd’hui, l’entreprise « éduque » les collaborateurs, avec des programmes de mise au sport, des formations pour favoriser son « ouverture », l’injonction à devenir un leader. L’entreprise tente de nous éduquer à devenir un être exceptionnel, pour répondre aux exigences de production.

— Est-ce que cette nouvelle forme de management a eu pour conséquence (ou pour cause) un changement dans le rapport des salariés à l’autorité et à la hiérarchie ?

— Cette question est assez complexe. Je pense que les nouvelles générations ont un rapport différent à l’autorité. Ils s’approprient cette culture de l’instabilité, cette rupture du lien de confiance, et choisissent eux-mêmes quand partir, au lieu de se faire virer. Les jeunes ont une vision bien plus utilitariste de leur travail, et cela peut poser d’importants problèmes aux patrons, surtout aux PME. Nombre d’entre eux ont vu leur père tout sacrifier pour travail avant d’être licencié. Ils n’ont pas envie de cela, ils ne veulent plus sacrifier leur vie de famille. Ils l’ont compris et préfèrent tenter de tirer profiter de cette fluidité.

Violaine des Courières est journaliste au service société de Marianne. Son premier livre, Le management totalitaire paraît le jeudi 26 janvier 2023, aux éditions Albin Michel (224 p., 21,90 €).

Source

dimanche 26 février 2023

Elon Musk : les médias et universités sont devenus racistes envers les Blancs et les Asiatiques


Les candidats à Harvard classés dans le premier décile des résultats scolaires ont des chances d’admission différentes en fonction de leur race :  

  • Asiatiques : 12,7 %  
  • Blancs : 15,3 %  
  • Hispaniques : 31,3 %  
  • Noirs : 56,1 %


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Universités — Méchants hommes blancs 

États-Unis — École de premier plan refuse de décerner les prix du mérite national pour éviter de blesser les sentiments des autres élèves 

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Aux États-Unis, les étudiants désertent les universités  

« Professeur » à l’université Rutgers (États-Unis) : « Les Blancs sont déterminés à être des vauriens. »  

Université de Minneapolis : ne plus prêter le serment d’Hippocrate mais contre la suprématie blanche, la binarité

Rééducation : les Américains blancs de gauche considèrent désormais les noirs moins paresseux, moins violents et plus intelligents que les blancs

Comment les grands médias ont favorisé le grand réveil racial

Radio-Canada nous « éduque » : « plus de 800 mille-z esclaves en sol canadien » en 1834  

Humour — désolé d’être là  (les Québecois de souche sont-ils de trop ?) 

Société métissée — Le New York Times craint la perpétuation du racisme malgré la minorisation des blancs

États-Unis — district scolaire exclut élèves asiatiques des personnes de couleur et les classe avec les Blancs

Le nouvel exode blanc 

États-Unis — Pas de réduction de l’écart scolaire en maths et lecture entre les groupes ethniques

La Californie dit « oui » à l’éducation bilingue

 

 

 

 

La nouvelle édition anglaise des romans James Bond purifiée de ses passages racistes contre les noirs mais pas les Asiatiques


Sean Connery pendant le tournage de son dernier film James Bond, Les diamants sont éternels, en 1971, adapté du roman homonyme de Ian Fleming, sorti en 1956

Comme l’a remarqué samedi le quotidien anglais The Telegraph, les censeurs sensibles ont eu la main lourde. Réalisé sous le contrôle de la maison d’édition britannique Ian Fleming Publications, le caviardage de l’œuvre de Ian Fleming concernerait des passages à caractère raciste autour de personnages africains et afro-américains.

Ainsi, dans Vivre et laisser mourir, sorti en 1954 et dont l’action se passe notamment dans le quartier new-yorkais d’Harlem et en Louisiane, un passage dans un club d’effeuillage édulcore à peu près complètement une phrase entière de Ian Fleming. La phrase en question, « Bond pouvait entendre le public haleter et grogner comme des porcs devant l’abreuvoir. Il sentait ses propres mains empoigner la nappe. Sa bouche était sèche », devient dans la nouvelle édition : « Bond pouvait sentir la tension électrique de la pièce ».

De manière générale, toutes les occurrences du mot « nègre » ont disparu des romans de Ian Fleming ; une retouche guère étonnante dans la mesure où ce terme raciste très connoté est désormais imprononçable dans les pays de langue anglaise, où l’on parle désormais de « mot en N ». Le terme est remplacé par « personne noire » ou « homme noir » dans la nouvelle édition du livre. Dans le même esprit, le titre du roman d’Agatha Christie, Dix petits nègres, avait été rebaptisé en français en 2020.

D’autres passages, toujours dans Vivre et laisser mourir, ont tout simplement été biffés du nouveau texte. Une réflexion de James Bond sur une bande de criminels passe de « ce sont des gars plutôt respectueux des lois, sauf quand ils ont trop bu » à juste « ce sont des gars plutôt respectueux des lois ». Une dispute entre un habitant d’Harlem et sa copine, écrite par Ian Fleming avec les accents phonétiques de leur langue a également été omise.

Ian Fleming (1908-1964), le créateur de James Bond, à sa table de travail, en Jamaïque. L’écrivain sort son premier livre, Casino Royale, en 1953. Il signera en tout quatorze romans et neuf nouvelles consacrés aux aventures de 007.

Indignation à géométrie variable

Dans les autres romans, plusieurs qualificatifs raciaux ont été modifiés ou supprimés. Un barman noir devient barman, un gangster noir devient gangster, et ainsi de suite. Cependant, d’après le Telegraph, aucune des saillies tout aussi racistes qui touchent les autres personnes de couleur, comme les Asiatiques, n’a été retouchée. Idem pour les remarques homophobes. C’est ainsi que les références à la « douce saveur du viol », aux « femmes bavardes » qui ne font pas un « travail d’homme » et à l’homosexualité comme un « handicap tenace » subsistent dans le texte remanié.

Bien entendu, une « mise en garde » complète ces parutions. « Cette édition a fait l’objet d’un certain nombre de mises à jour, tout en veillant à rester aussi proche que possible du texte original et de l’époque de l’action », indique l’une des premières pages de chaque réédition.

Pour l’éditeur anglais, Ian Fleming Publications, ces modifications se font dans l’esprit de ce qu’avait déjà autorisé l’auteur de son vivant. Il s’agissait, à l’époque, d’atténuer des scènes de coucherie pour ménager le lectorat américain. « En suivant cette approche, nous avons examiné les occurrences de différents mots raciaux dans les livres et avons fait le choix d’en supprimer une partie ou de les remplacer par des termes équivalents et mieux acceptés de nos jours », a déclaré à ce sujet la maison d’édition pour nos confrères du Telegraph.

Source principale (remaniée, écourtée et complétée) : Le Figaro

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Revirement — les éditeurs britanniques sortiront à la fois les versions originales et « remaniées » de Roald Dahl 

Les livres de Roald Dahl, auteur de Charlie et la chocolaterie, réécrits car « offensants » (mais pas les versions françaises…) 

Fin des Dix Petits Nègres

Nouvelle traduction « antiraciste » d’Autant en emporte le vent  

Allemagne — Retrait de deux livres du célèbre indien Winnetou 

Le Nègre du Narcisse de Joseph Conrad change de nom… 

« Le Tour du monde en 80 jours » revisité : Phileas Fogg est un anti-héros, Passepartout est d’origine malienne, le détective Fix une femme journaliste 

« Langue appauvrie et endoctrinement : l’imaginaire de nos enfants en miettes » (m à j)

 

Angleterre — Plus du tiers des enfants de 10 à 13 ans ne savent pas ce que Noël fête   

Faites attention à quelles bandes dessinées vos enfants lisent (Bichon, Titeuf, Mauvais Genre)

Littérature jeunesse — entretien avec Madame Chouette

Le Pape François se dresse contre une éducation trop sélective (bédé Don Bosco) Les vieux Disney : les déconstructeurs progressistes sont des fanatiques

Simplification des Martine (1987/2016)

Marvel Comics met fin à une série de titres politiquement corrects

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Littérature jeunesse : comment s’y retrouver ?

Comtesse de Ségur épurée

La Comtesse de Ségur déchiffrée : son vocabulaire est-il encore compris aujourd’hui ?

« Le Club des Cinq » caviardé car trop politiquement (et religieusement) incorrect et à la langue trop compliquée

Après le Club des Cinq et la Comtesse de Ségur, les éditeurs « modernisent » Martine, mais est-elle seulement d’accord ?

États-Unis : plus de prix « Laura Ingalls Wilder » pour cause de Petite maison censément raciste

C’est ça l’école québécoise moderne : Pas de classiques de la littérature, mais la lutte contre l’hétérosexisme en classe de français, d’anglais, d’histoire et de mathématiques 
  

L’éléphant Babar accusé de faire l’apologie du colonialisme

Sur Disney+ : Peter Pan, La Belle et le clochard ou Les Aristochats inaccessibles depuis les profils « enfants » pour représentation datées 

L’Université de Leicester prévoit remplacer la littérature médiévale par des modules sur la race et la diversité 

La haine de la culture à l’école des « compétences »

 

 

Histoire — Déclin démographique de la France dès le XVIIIe siècle, conséquence de la déchristianisation ?

La France était autrefois la superpuissance de l’Europe, grâce surtout à sa population énorme. Sa décadence a coïncidé avec l’effondrement de son taux de natalité — aujourd’hui, nous comprendrions mieux pourquoi.

Au XVIIIe siècle, la France était la Chine de l’Europe. Mais après des milliers d’années de domination fondée sur des terres particulièrement fertiles, elle a décliné au cours des 250 années suivantes pour devenir simplement une puissance européenne de plus. Vers cette époque, plus de 100 ans avant le reste de l’Europe, les femmes françaises ont commencé à avoir moins d’enfants. En 1700, près de 1 habitant sur 25 sur Terre, et un sur cinq en Europe, était français. Aujourd’hui, moins d’un pour cent de l’humanité est française. Pourquoi la population de la France a-t-elle décliné de manière si spectaculaire en termes relatifs, et cela a-t-il vraiment marqué le déclin de la France ?

On pense généralement que la transition démographique, c’est-à-dire la baisse démographique vers un taux de simple remplacement des générations, est motivée par des forces économiques, mais en France du moins, la culture a été la première cause. En utilisant des données provenant d’arbres généalogiques en ligne, Guillaume Blanc, université de Manchester, montre comment le relâchement des contraintes morales religieuses traditionnelles de la France de l’Ancien Régime a entraîné le déclin de la fécondité, plaçant la France sur une trajectoire totalement différente de celle de l’Angleterre et de l’Allemagne, qui étaient sur le point de connaître une augmentation spectaculaire de leur population.

Depuis l’aube de l’humanité jusqu’au XVIIIe siècle, la vie humaine était dominée par la famine, la pauvreté, les guerres et les pandémies. La vie était brutale et courte, tout comme celle des singes ou de tout autre animal.

Les innovations qui ont augmenté la productivité de la terre, du travail ou du capital ont conduit à moins de décès d’enfants ou à la naissance de plus d’enfants, avec la production économique supplémentaire utilisée pour nourrir plus de bouches affamées. Cette réalité a conduit à la prédiction sombre de Thomas Malthus en 1798 dans son ouvrage « Essai sur le principe de population » selon laquelle la croissance démographique géométrique entraînerait une subsistance constante de l’humanité, car la croissance de la productivité agricole ne pouvait être qu’arithmétique, avec la croissance de la population dépassant toujours sa capacité à se nourrir.

Cependant, cette prédiction de Malthus s’est révélée fausse en raison de deux changements simultanés : la révolution industrielle et la transition démographique. La révolution industrielle a permis des avancées techniques sans précédent qui ont accéléré considérablement le progrès humain en matière technique, scientifique et économique, transformant ainsi les conditions humaines de manière significative. Toutefois, le progrès technologique n’a pas agi seul.

La baisse de la fécondité pendant la transition démographique a également marqué un tournant dans l’histoire de l’humanité, car elle a permis de se libérer du mécanisme malthusien. Au lieu de simplement permettre à plus de personnes de vivre, les innovations technologiques apportées par la révolution industrielle ont permis d’améliorer les conditions de vie et d’allonger la croissance économique. Les investissements dans le capital humain et l’éducation de masse ont pu avoir lieu après cette baisse, propulsant encore davantage les sociétés sur la voie d’une croissance économique soutenue.

Si l’on devait résumer toute l’histoire de l’humanité, cela ressemblerait à ceci : des millénaires de stagnation, puis la révolution industrielle (au XVIIIe siècle), puis la transition démographique (au XIXe siècle), puis une croissance économique soutenue.

 

La France a très précocement subi une baisse de natalité (avant 1830)

Globalement, ce résumé tient la route. Toutefois, pour la première superpuissance européenne, les choses ne se sont pas passées dans cet ordre. La baisse de la fécondité a commencé en France au milieu du XVIIIe siècle, soit plus d’un siècle plus tôt que dans tout autre pays du monde. À l’époque, il y avait 25 millions d’habitants en France et 5,5 millions en Angleterre. Aujourd’hui, il y a 68 millions d’habitants en France et 56 millions en Angleterre. Si la population de la France avait augmenté au même rythme que celle de l’Angleterre depuis 1760, il y aurait aujourd’hui plus de 250 millions de citoyens français vivants.

samedi 25 février 2023

New York Times : L'obligation de port du masque n’a servi à rien. En tirerons-nous des leçons?

Selon Bret Stephens dans le New York Times, l’analyse la plus complète des études scientifiques sur l’efficacité des masques pour réduire les maladies respiratoires, y compris Covid-19, n’a trouvé aucune preuve que les masques, y compris les masques N95, ont fait une différence dans la réduction de la transmission. Les conclusions étaient basées sur 78 essais contrôlés randomisés, dont six pendant la pandémie de Covid-19, avec un total de 610 872 participants dans plusieurs pays. Les États ayant imposé l'obligation de port de masque ne s'en sont pas mieux sortis contre Covid-19 que ceux qui ne l'avaient pas fait. Bien que les gens puissent avoir de bonnes raisons personnelles de porter des masques, les obligations de port de masques au niveau de la population ont été un échec. L’adhésion du CDC à ses directives de masquage sape la confiance sa réputation en tant qu’institution publique et trahit les valeurs et les pratiques que la science est censée illustrer. Extraits de l’article du New York Times paru le 21 février 2023 :

 
Collage de neuf masques sales jetés sur la chaussée

 
L’analyse la plus rigoureuse et la plus complète des études scientifiques menées sur l’efficacité des masques pour réduire la propagation des maladies respiratoires — y compris Covid-19 — a été publiée à la fin du mois dernier. Ses conclusions, a déclaré Tom Jefferson, l’épidémiologiste d’Oxford qui en est l’auteur principal, étaient sans ambiguïté.

« Il n’y a tout simplement aucune preuve qu’ils » — les masques — « font une différence », a-t-il déclaré à la journaliste Maryanne Demasi. « Point final. »

Mais, attendez, attendez. Qu’en est-il des masques N-95, par opposition aux masques chirurgicaux ou en tissu de moindre qualité ?

« Cela ne fait aucune différence — rien du tout », a déclaré Jefferson.

Qu’en est-il des études qui ont initialement persuadé les décideurs politiques d’imposer des mandats de masque ?

« Ils ont été convaincus par des études non randomisées, des études observationnelles erronées. »

Qu’en est-il de l’utilité des masques en conjonction avec d’autres mesures préventives, telles que l’hygiène des mains, la distanciation physique ou la filtration de l’air ?

[…]

« Il n’y a aucune preuve que beaucoup de ces choses fassent une différence. »

Ces observations ne viennent pas de n’importe où. Jefferson et 11 collègues ont mené l’étude pour Cochrane, une organisation britannique à but non lucratif largement considérée comme la référence en matière d’examen des données sur les soins de santé. Les conclusions étaient basées sur 78 essais contrôlés randomisés, dont six pendant la pandémie de Covid, avec un total de 610 872 participants dans plusieurs pays. Et ils suivent ce qui a été largement observé aux États-Unis : les États ayant imposé le port du masque ne s’en sont pas mieux sortis avec la Covid que ceux qui ne l’avaient pas fait.

Aucune étude — ou étude d’études — n’est jamais parfaite. La science n’est jamais absolument établie. De plus, l’analyse ne prouve pas que des masques appropriés, correctement portés, n’auraient aucun avantage au niveau individuel. Les gens peuvent avoir de bonnes raisons personnelles de porter des masques et ils peuvent avoir la discipline de les porter de manière cohérente. Leurs choix leur appartiennent.

Mais en ce qui concerne les avantages du masquage au niveau de la population, le verdict est tombé : les obligations de port de masque ont été un échec. Les sceptiques vis-à-vis de ces obligations qui ont été furieusement moqués comme des excentriques et parfois censurés, car « désinformateurs » avaient raison. Les commentateurs de grand chemin et les experts du courant dominant qui soutenaient l’imposition du port du masque avaient tort. Dans un monde meilleur, ce dernier groupe devrait reconnaître son erreur, ainsi que son coût physique, psychologique, pédagogique et politique considérable associé à cette imposition.

Ne comptez pas dessus. Dans un témoignage au Congrès ce mois-ci, Rochelle Walensky, directrice des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), a remis en question le fait que l’analyse Cochrane dépende d’un petit nombre d’essais contrôlés randomisés spécifiques à Covid et a insisté sur le fait que les conseils de son agence sur le masquage dans les écoles ne changeraient pas. Si elle se demande un jour pourquoi le respect envers le CDC ne cesse de chuter, elle pourrait se regarder dans le miroir, démissionner et laisser à quelqu’un d’autre le soin de réorganiser son agence.

Cela aussi ne se produira probablement pas : nous ne vivons plus dans une culture dans laquelle la démission est considérée comme la voie honorable pour les fonctionnaires qui échouent dans leur travail.

Mais les coûts sont plus profonds. Lorsque les gens disent qu’ils « font confiance à la science », ils veulent sans doute dire que la science est rationnelle, empirique, rigoureuse, réceptive aux nouvelles informations, sensible aux préoccupations et aux risques concurrents. Ainsi qu’humble, transparent, ouvert à la critique, honnête sur ce qu’il ne sait pas, prêt à admettre ses erreurs.
 
L’adhésion de plus en plus irréfléchie du CDC à ses directives sur le port du masque n’est rien de tout cela. Il ne s’agit pas seulement de saper la confiance dont il a besoin pour fonctionner en tant qu’institution publique efficace. Il se transforme en complice involontaire des véritables ennemis de la raison et de la science — les théoriciens du complot et les charlatans — en représentant si mal les valeurs et les pratiques que la science est censée illustrer. 
 
Cela trahit également l’état d’esprit technocratique qui a la fâcheuse habitude de supposer que rien ne peut jamais faire échouer les plans bien établis de la bureaucratie — à condition que personne ne se mette en travers de son chemin, que personne n’ait un point de vue dissident, que chacun fasse exactement ce qu’on lui demande, et aussi longtemps que la bureaucratie l’exige. C’est la mentalité qui croyait autrefois que la Chine fournissait un modèle très réussi de réponse à la pandémie.
 
Pourtant, il n’y a jamais eu de chance que les obligations de port du masque aux États-Unis atteignent 100 % de conformité ou que les gens portent ou puissent porter des masques d’une manière qui réduirait de manière significative la transmission. Une partie de la raison est spécifique aux habitudes et à la culture américaines, une partie aux limites constitutionnelles du pouvoir gouvernemental, une partie à la nature humaine, une partie aux nécessités sociales et économiques concurrentes, une partie à l’évolution du virus lui-même.
 
Mais, quelle qu’en soit la raison, les mandats de masque étaient une course folle dès le début. Ils ont peut-être créé un faux sentiment de sécurité — et donc la permission de reprendre une vie semi-normale. Ils n’ont presque rien fait pour faire progresser la sécurité elle-même. Le rapport Cochrane devrait être le dernier clou enfoncé dans ce cercueil particulier.
 
Il y a une dernière leçon. La dernière justification des masques est que, même s’ils se sont avérés inefficaces, ils semblaient être un moyen relativement peu coûteux et intuitivement efficace de faire quelque chose contre le virus dans les premiers jours de la pandémie. Mais « faire quelque chose » n’est pas de la science, et cela n’aurait pas dû être une politique publique. Et les gens qui ont eu le courage de le dire méritaient d’être écoutés, pas traités avec mépris. Ils n’obtiendront peut-être jamais les excuses qu’ils méritent, mais la justification devrait suffire.
 

Bret Louis Stephens est un journaliste, rédacteur et chroniqueur conservateur américain. Il a commencé à travailler comme chroniqueur d’opinion pour le New York Times en avril 2017 et comme contributeur principal à NBC News en juin 2017.

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Québec — Les résultats en français en baisse au secondaire (gestion de la covid en cause) 

Le Conseil de l’ordre des médecins donne raison au Dr Christian Perronne, désinformateur controversé pour Radio-Canada  

Gestion de la pandémie — La sédentarité a bondi chez les jeunes  

Danemark arrête la vaccination anti-covid pour les moins de 18 50 ans (sauf cas particuliers) 

Documents judiciaires révèlent que l’interdiction de voyager au Canada n’avait pas de fondement scientifique (m à j)

Le Dr James Thorp (vidéo ci-dessous), gynécologue-obstétricien et expert en santé reproductive des femmes, est co-auteur d’une étude évaluée par des pairs sur les effets dangereux des injections Covid sur la santé reproductive.

Cette étude basée sur les données de la FDA et du CDC montre une augmentation significative des fausses couches, des décès fœtaux, des troubles menstruels, etc…

« La promotion de ces vaccins expérimentaux Covid-19 dans le monde est la plus grande violation de l'éthique médicale de l'histoire de la médecine, peut-être même de l'humanité ».

 

Écosse : démission de la Première ministre qui privilégiait le wokisme à l'indépendance

Pour le chroniqueur du Devoir ce vendredi 24 Christian Rioux qui résume l'impact de cette démission et les leçons à en tirer :

Comment le SNP, qui se préparait à une élection référendaire en 2024, se remettra-t-il de cette démission ? Après quatre mandats consécutifs, la chute est rude et pourrait éloigner d’autant la tenue d’un nouveau référendum. L’épisode est néanmoins caractéristique de cette tendance qui pousse de nombreux partis de gauche à vouloir complaire à leur aile la plus radicale dont les revendications heurtent la plupart du temps le sens commun de la population. Dans de nombreux pays, on a vu ces partis s’aliéner les classes populaires en s’enfermant dans des combats sociétaux qui ne préoccupent qu’une infime minorité. Chez certains indépendantistes, comme au Québec et en Écosse, cette tendance est accentuée par la crainte viscérale d’être qualifié de conservateurs, de pas assez progressistes ou, pire, d’identitaires ! Incapables de se remettre en question, les voilà dans la peau du coyote de Road Runner [Bip Bip et Coyote] qui continue à courir au-dessus du précipice longtemps après avoir quitté la terre ferme.


Notre billet du 15 février 2022

 

La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a annoncé sa démission mercredi après huit ans au pouvoir, un départ qui porte un coup aux velléités d’indépendance dans la nation britannique.

Celle qui a encore décrit mercredi l’indépendance écossaise comme le combat d’une vie, qu’elle portait avec patience et détermination face à l’opposition de Londres, a décidé de jeter l’éponge, expliquant que l’énergie lui manquait après plus de 15 ans à des postes de responsabilité.

Jusqu’à récemment très populaire, fragilisée par sa gestion du dossier transgenre en Écosse, la dirigeante de 52 ans a indiqué devant la presse à Édimbourg qu’elle céderait son poste dès que le Parti national écossais (SNP) aurait désigné son successeur.

Nicola Sturgeon avait appuyé un projet de loi qui permettait aux personnes qui se disent trans d’obtenir un certificat de reconnaissance de genre (GRC) sans diagnostic médical. Le projet de loi permettait aussi désormais aux jeunes de 16 et 17 ans de demander un GRC et réduisait le temps qu’une personne devait assumer ce nouveau « genre » déclaré avant de pouvoir obtenir le document à six mois.
 
Nicola Sturgeon quitte la salle de presse de sa résidence
 
Le gouvernement central britannique avait déclaré qu’il utiliserait l’article 35 de la loi sur l’Écosse pour empêcher le projet de loi écossais sur la réforme de la reconnaissance du genre de devenir loi. Mme Sturgeon avait alors déclaré qu’elle avait l’intention de contester cette opposition de la part du gouvernement central. Elle en fit un cheval de bataille nationaliste. Elle s’insurgea sur Twitter contre cette « attaque frontale contre notre Parlement écossais élu démocratiquement et sa capacité à prendre ses propres décisions ». 
 
Photo de 2018
Le projet souleva également l’ire d’organisations féministes traditionnelles regroupées sous la bannière For Women Scotland. Ce texte, disaient-elles, aurait permis à des prédateurs sexuels d’accéder à des espaces réservés aux femmes, mettant ainsi en cause leur sécurité. C’est ce que fit en 2017 la trans Karen White (auparavant nommée David Thompson, photo ci-contre), accusée d’agressions sexuelles contre quatre détenues d’une prison du West Yorkshire, le tout en trois mois. Karen White/David Thompson été condamné à perpétuité pour avoir violé deux femmes et agressé sexuellement deux détenus à la prison de sa majesté de New Hall.

La créatrice de la série Harry Potter, J. K. Rowling, qui réside à Édimbourg, se jeta aussi dans la bataille, affirmant que Nicola Sturgeon faisait fi des droits des femmes les plus élémentaires. Peu avant, Mme Sturgeon n’avait pas hésité à qualifier ses opposants de « misogynes, transphobes et racistes ». Des qualificatifs pour le moins définitifs alors que 65 % des Écossais se disaient opposés à cette réforme.

Tout cela serait demeuré théorique si la Première ministre n’avait été obligée, un mois à peine après son adoption, de désavouer sa propre législation. La cause immédiate du départ de Nicola Sturgeon fut sa mauvaise gestion de la débâcle d’Isla Bryson.

Isla Bryson est un homme écossais (né Adam Graham) de 31 ans qui se dit être femme. Il a été reconnu coupable en janvier 2023 des viols de deux femmes qu’il avait commis avant « sa transition ». L’affaire a suscité la controverse après que Bryson a été renvoyé dans une prison pour femmes en attendant sa condamnation. Cette décision a soulevé des questions sur la sécurité des femmes à la suite de l’adoption par le Parlement écossais du projet de loi sur la réforme de la reconnaissance du genre (Écosse), Un projet de loi conçu pour permettre aux personnes transgenres en Écosse de changer plus facilement et légalement de sexe. À la suite de la controverse sur l’affaire Bryson, le service pénitentiaire écossais a annoncé un « examen urgent » des cas transgenres au sein de ses prisons, interrompant le mouvement de tous les prisonniers trans pendant que l’examen était en cours. Après l’examen, il a été annoncé qu’à l’avenir les détenus transgenres seraient initialement logés en fonction de leur sexe à la naissance, tandis qu’une évaluation a été effectuée pour déterminer s’il était approprié de les loger dans le domaine pénitentiaire masculin ou féminin.

Chaque fois que les féministes (vieille école) attirent l’attention sur le risque que les violeurs masculins finissent par être incarcérés dans des prisons pour femmes si l’on cède trop facilement à leur prétention d’auto-identification, les militants des droits des trans les accusent inévitablement du sophisme de l’« épouvantail » et d’agiter des peurs irrationnelles en évoquant des situations très peu probables.

Une manifestation contre l’emprisonnement d’hommes qui se disent femmes dans les prisons pour femmes a eu lieu devant le parlement écossais le jeudi 9 février.

Mais Isla Bryson fut l’épouvantail qui prit vie et Sturgeon perdit pied quand elle dut admettre la contradiction évidente entre ses déclarations wokes que les « femmes trans » [hommes qui se disent femmes] sont des « femmes », mais que dans certains contextes ces « femmes trans » ne seraient pas traitées comme des femmes (à savoir les prisons). Après s’être mis à dos les conservateurs sociaux, elle s’aliénait les radicaux pro-trans et les partisans de la cohérence.

Avec un peu de recul, il semble évident que l’erreur de Sturgeon fut de promouvoir un projet de loi trop woke, car il était prévisible que ce genre d’incidents devait discréditer le projet de loi sur la réforme de la reconnaissance du genre. Projet de loi que Sturgeon appuyait de tout son poids. Si le scandale n’était pas né au sujet de violeurs mâles envoyés en prison pour femmes, il aurait pu naître d’incidents similaires dans des refuges, des vestiaires ou des toilettes pour femmes. 
 
Dans une enquête publiée le dimanche 12 février dans le Herald Scotland, parmi ceux qui ont exprimé leur opinion, plus des trois quarts (76 %) ont déclaré qu’ils pensaient que les projets du gouvernement écossais de modifier la loi sur la reconnaissance du genre poseraient un risque pour la sécurité des femmes dans les espaces qui leur sont réservés, tels que les vestiaires, les services hospitaliers et les prisons. Un peu moins du quart (24 %) n’étaient pas d’accord.

Le projet facilitant « le changement de genre » s’est mué en baroud pour Nicola Sturgeon, la colline où l’indépendantiste devait s’immoler. Sturgeon n’a pas réussi à s’excuser, à enterrer ou réviser son projet woke et glauque. La lutte pro-trans était devenue plus importante pour elle, semble-t-il, que la souveraineté de l’Écosse.

Dimanche dans un sondage Panelbase pour le Sunday Times, 42 % des personnes interrogées pensaient que Sturgeon devrait démissionner maintenant, tandis que 45 % ont déclaré qu’elle devrait rester Premier ministre jusqu’au moins la prochaine élection parlementaires au plus tard en mai 2026, et 13 % ne savaient pas.

Jeudi passé, l’ancien chef du Parti national écossais, Alex Salmond déclara que Nicola Sturgeon devrait peut-être démissionner à moins qu’elle n’abandonne son plan de modification de la loi sur les transgenres. Il accusait la Première ministre d’alors de détruire 30 ans de campagne en faveur de l’indépendance écossaise en insistant sur une refonte « absurde ».

On apprenait ce matin que la Ministre qui a quitté le gouvernement à cause de la réforme de la loi sur le genre dit vouloir participer à la course à la direction du SNP, le parti indépendantiste écossais.

Voir aussi 

États-Unis — Viol d’une élève dans les toilettes pour filles, sodomisée par un élève trans, couvert par des autorités scolaires (m à j)

Canada — Homme qui a violé un bébé a été discrètement transféré en prison pour femmes.

Un Canadien qui a été reconnu coupable du viol horrible d’un bébé de 3 mois a commencé à s’identifier comme transgenre pendant son incarcération et est actuellement détenu dans un établissement correctionnel pour femmes avec une unité mère-enfant.

En 1997, Adam Laboucan agressa sexuellement un petit garçon de trois mois à Quesnel, en Colombie-Britannique. Laboucan avait 15 ans à l’époque et avait été engagé pour garder l’enfant. Le nourrisson a été si brutalement blessé par l’attaque qu’il a dû être transporté par avion à Vancouver, à 410 miles de là, pour subir une chirurgie reconstructive (plus de détails).

Revirement — les éditeurs britanniques sortiront à la fois les versions originales et « remaniées » de Roald Dahl

Les livres de Roald Dahl seront réédités sous leur forme non censurée après que la réaction du public dans le monde a forcé l’éditeur à battre en retraite. (Voir Les livres de Roald Dahl, auteur de Charlie et la chocolaterie, réécrits car « offensants » [mais pas les versions françaises…]).


La maison d’édition Puffin a déclaré avoir écouté le débat « difficile et inconfortable » depuis que le Daily Telegraph a révélé que des centaines de modifications avaient été apportées à Charlie et la chocolaterie, Matilda et plus d’une douzaine d’autres titres.

Les mots relatifs au poids, à la taille, à la santé mentale, au sexe et à la couleur de la peau ont été supprimés et des passages jugés plus politiquement corrects avaient été ajoutés au texte de Dahl.

Parmi les critiques, Rishi Sunak, le Premier ministre britannique, et une intervention de la reine, qui a exhorté les auteurs à écrire « sans être gênés par ceux qui pourraient souhaiter restreindre la liberté d’expression ».

Puffin a annoncé hier qu’aux côtés des nouvelles éditions caviardées, la société mère Penguin qui s’adresse à un lectorat plus âgé publierait les versions originales des 17 livres sous le nom de « The Roald Dahl Classic Collection ».

« Les lecteurs seront libres de choisir la version des histoires de Dahl qu’ils préfèrent », a déclaré Puffin.

Ce revirement a été bien accueilli par Sir Salman Rushdie, qui en a partagé la nouvelle sur son compte Twitter. Il a précédemment décrit les changements comme une « censure absurde ».

Suzanne Nossel, directrice générale de l’organisation PEN America, qui défend la liberté d’expression des écrivains, a déclaré que Sir Salman l’avait contactée à propos de Dahl lorsqu’il avait lu l’histoire pour la première fois. Elle a dit : « J’ai reçu une note disant : “C’est fou, non ? Roald Dahl était un fanatique et il ne m’a jamais soutenu, mais vraiment ? On ne peut pas dire ‘gros’ ou ‘femelle’ ? Pouvons-nous prendre une sorte de position contre cela ?” »


Dans une note interne, Tom Weldon, directeur de Penguin Random House, a déclaré que l’histoire du Telegraph avait provoqué une « conversation animée » sur la « mise à jour » des livres.

Dans un communiqué publié il y a trois jours, Puffin a justifié ses remaniements et a insisté sur le fait qu’ils étaient « minimes ».

Cependant, jeudi, la reine a semblé critiquer les changements lors d’une réception pour les auteurs à Clarence House. « S’il vous plaît, restez fidèle à votre vocation, sans être gêné par ceux qui voudraient restreindre votre liberté d’expression ou imposer des limites à votre imagination. Assez dit ! », a déclaré la reine, qui est la patronne de l’association caritative Booktrust.

Gyles Brandreth, un ami proche de la reine et administrateur de sa nouvelle organisation caritative, la salle de lecture de la reine, a déclaré que c’était une « merveilleuse » nouvelle que les anciennes versions des livres restent disponibles.

« Comme c’est sensé. Le bon sens prévaut », a-t-il déclaré en plaisantant.

Les modifications controversées du texte de Dahl ont été apportées par Puffin en collaboration avec la Roald Dahl Story Company, qui a été rachetée par Netflix en 2021.

Tous deux ont été surpris par la controverse née de leurs modifications, qui ont été apportées après l’embauche par Puffin des « lecteurs de sensibilité » pour parcourir le texte et y détecter les mots et les passages qui pourraient offenser des âmes sensibles selon une grille de lecture très politiquement correcte.

Alors que le contrecoup augmentait, les éditeurs de Dahl aux États-Unis, aux Pays-Bas et en France ont déclaré qu’ils ne suivraient pas.

La Classic Collection contiendra « des documents d’archives pertinents pour chacune des histoires », a annoncé l’éditeur, bien qu’il ait refusé de dire ce que cela inclura, ou si les éditions conserveront les illustrations de Quentin Blake.

Francesca Dow, directrice générale de l’édition pour enfants chez Penguin Random House, a déclaré : « Nous avons écouté le débat de la semaine dernière, qui a réaffirmé l’extraordinaire pouvoir des livres de Roald Dahl et les questions très réelles sur la façon dont les histoires d’une autre époque peuvent rester pertinentes pour chaque nouvelle génération.

Les éditions classiques seront mises en vente plus tard cette année et permettront aux éditeurs de vendre les deux éditions en librairie en même temps.

Dahl est décédé en 1990, à l’âge de 74 ans. Plus de 250 millions d’exemplaires de ses livres ont été vendus dans le monde et ils ont été traduits en 68 langues. 



Puffin (macareux, à gauche) est une marque pour enfants de longue date des éditeurs britanniques Penguin (manchot, à droite) Books. Depuis les années 1960, il fait partie des plus grands éditeurs de livres pour enfants au Royaume-Uni et dans une grande partie du monde anglophone. La marque Puffin appartient désormais à Penguin Random House, une filiale du conglomérat médiatique allemand Bertelsmann.




Source : The Telegraph

vendredi 24 février 2023

Tolérance — Le succès de la messe en latin n’est pas du goût de François l'Argentin

Alors que les communautés catholiques traditionalistes fleurissent ici et là, le pape François publie un décret juridique visant à réduire leur influence. Un nouveau tour de vis qui fait écho au motu proprio de juillet 2021. Cette fois-ci, l’autorité des évêques est remise en question.

La messe tridentine attire de plus en plus, surtout les jeunes.

Le succès de la messe en latin n’est pas du goût du Pape François. Le 21 février, sous l’égide du cardinal Roche, le Saint-Père a publié un rescrit visant à renforcer le contrôle des communautés traditionalistes. Concrètement, le pape retire aux évêques locaux tout pouvoir d’accorder aux prêtres ordonnés après le 16 juillet 2021 des autorisations pour célébrer la messe selon l’ancien rite. Dans un souci de réconciliation, en 2007, Benoît XVI avait mis en place cette autorisation « extraordinaire » soumise au discernement de l’évêque local.

Désormais cette autorisation revient uniquement à Rome. Idem pour l’utilisation d’une église paroissiale, pour y célébrer une messe en latin. « C’est assez incompréhensible. Je m’attendais plutôt à du dialogue de la part du pape, réagit l’abbé Raffray, prêtre à l’Institut du Bon Pasteur. Il y a quand même un autre problème liturgique dans l’Église aujourd’hui, partout dans le monde, donc cette façon de s’acharner contre quelque chose qui est loin d’être majoritaire est assez étonnante. »

Avec leurs écoles hors contrat, mouvements scouts, groupes de chorale ou cours de catéchisme, les communautés « tradis » séduisent de plus en plus de jeunes. D’après une enquête parue dans La Nef en juillet 2021, la France compte 95 000 catholiques traditionalistes, soit 7 % des catholiques pratiquants en France. Ces « tradis » sont répartis autour de 250 lieux de culte, dont la moitié sont tenus par des prêtres diocésains, l’autre par des communautés traditionalistes, comme la Fraternité Saint-Pierre, la Fraternité Saint-Pie X ou l’Institut du Christ-Roi.


La réception de la messe « moderne » au Québec dans les années 60 selon le film La Passion d’Augustine


Le succès de la messe en latin

Dans ces paroisses, les messes sont célébrées en latin, selon l’ancien rituel. Cette liturgie séduit, notamment les jeunes, attirés par une résurgence du sacré. Comme Claire, 23 ans, qui admire « la richesse spirituelle des communautés tradis ». « J’aime le côté sacré du rite tridentin, confie la jeune femme. Les ornements aident à nous rendre compte de ce qui se passe vraiment sur l’autel, ce qu’on ne peut pas percevoir dans une messe en français ».

Un avis partagé par l’abbé Matthieu Raffray. « C’est par son caractère sacré que la messe en latin attire : le rôle du chant, la ritualité, la beauté des gestes, les ornements, tout cela tend vers l’éternité », décrypte ce défenseur de la messe en latin. « Ailleurs dans le monde, tout est réduit à sa valeur marchande. La messe catholique traditionnelle n’est pas un produit de consommation ».

Et d’ajouter : « Psychologiquement et spirituellement, l’homme a besoin de quelque chose qui élève l’âme. Quelque chose qui lui fait quitter le mouvement perpétuel du monde. Il n’y a qu’à voir l’enthousiasme qu’il y a eu autour de l’enterrement de la reine d’Angleterre. Les gens sont à la recherche de ritualité, de choses normées et intemporelles, qu’ils ne trouvent ni dans les supermarchés, ni à la télé, ni sur les réseaux sociaux. C’est exactement dans cela que réside le succès de la messe en latin ».

Pour beaucoup, la messe en latin apparaît comme un havre, épargné des dérives de la nouvelle messe, promue par le concile Vatican II de 1962. De fait, ces paroisses sont les viviers d’un grand nombre de vocations sacerdotales et religieuses. Tandis que s’effondre la vie de l’Église, les communautés traditionalistes ne cessent de se multiplier. Une chance pour l’Église catholique, en proie à une désaffection générale.

Le pape réduit en conséquence le pouvoir des évêques

Ce tour de vis du pape François est un nouvel exemple de son hostilité aux communautés traditionalistes, accusées d’entretenir une Église catholique « parallèle ». Le 16 juillet 2021, il avait déjà encadré rigoureusement la messe tridentine dans le motu proprio « Traditionis Custodes ». Cette fois-ci, le Saint-Père établit un décret juridique, donnant ainsi bien plus de poids à sa décision. D’après Le Figaro, le pape François pourrait même publier un document encore plus contraignant pour les traditionalistes au printemps prochain.

Pourtant, l’abbé Matthieu Raffray se dit « confiant en la Providence divine. La diffusion de la messe traditionnelle a été encouragée par les papes précédents et par Benoît XVI en particulier. Certes, on ne peut rien faire politiquement, mais c’est à nous de montrer que notre attachement à la messe traditionnelle est pour le bien de l’Église. il faut continuer à montrer que la messe traditionnelle n’est pas un obstacle pour la vie de l’Église, mais qu’elle attire de nombreux jeunes en manque de spiritualité ».

Source

La santé est sous-financée au Québec : poste de conseiller à lutte contre les changements climatiques (→ 102 k$/an)

Ce poste bien rémunéré est au sein des services de santé publics...

Lien : https://emplois.ca.indeed.com/viewjob?jk=41896393512eedad