vendredi 11 août 2023

La CAQ (censément de droite), ce gouvernement dur avec les conservateurs qui défend les travelos et les nus anti-blancs dans un musée

Martine Biron  Ministre des Relations internationales et de la Francophonie, et ses priorités.


Mise à jour du 7 juin

Les promoteurs de l’activité « Rallye foi, feu, liberté » mettent en demeure le gouvernement et le Centre des congrès de Québec à la suite de son annulation.

Cette mise en demeure vise la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, et le président-directeur général du Centre des congrès de Québec, Pierre-Michel Bouchard.

Caroline Proulx, qui est responsable du Centre des congrès de Québec, a exigé l’annulation de l’activité qui devait avoir lieu à la fin du mois. « Oui à la liberté d’expression, mais non d’accueillir des événements qui sont en contradiction avec les principes fondamentaux du Québec », avait déclaré la ministre le 2 juin dernier.

La ministre assure que la tenue d’une telle activité est impossible dans un contexte où sa collègue responsable de la Condition féminine, Martine Biron, mène des rencontres au Québec pour améliorer le droit à l’avortement. [Pour Mme Biron et son activisme trans, pro-avortement et LGBTQ voir ci-dessous, rappelons que ces premières responsabilités sont les Relations internationales et la Francophonie où elle ne semble pas donner autant d’ardeur au travail…]

L’organisateur, Harvest Ministries International, et son président, Arthur Lucier, affirment que la résiliation du contrat par le Centre des congrès ne repose sur « aucun fondement juridique valable ».

Le document demande au PDG du Centre des congrès « de se rétracter par écrit d’ici 48 heures, sans quoi des procédures judiciaires pourront être prises contre [lui], personnellement, et contre la Société, sans autre avis ni délai ».

Préjudices de 450 000 $

L’avocat Samuel Bachand, qui représente Harvest Ministries International dans ce dossier, estime que la ministre Proulx a fait pression sur le Centre des congrès afin d’annuler cette activité. C’est pourquoi elle est aussi visée par la mise en demeure.

« Même si la thématique du Rallye était “anti-avortement” (nous le nions), votre décision de bannir ma cliente du Centre des congrès — et de toutes les propriétés similaires de la Couronne provinciale — serait abusive, discriminatoire, attentatoire aux libertés fondamentales d’expression et de religion, sans l’ombre d’une justification raisonnable », peut-on lire dans le document.

Selon la mise en demeure, il ne s’agissait pas d’une activité anti-avortement, contrairement à ce qu’a laissé entendre le gouvernement du Québec. « Aucune prise de parole, représentation, projection ou thématique soi-disant “anti-avortement” n’était au programme », selon l’avocat.

L’annulation de cette activité aurait également des conséquences sérieuses pour les organisateurs. « La résiliation unilatérale du contrat causera un préjudice matériel considérable à ma cliente qui doit maintenant, en pleine haute saison, trouver un lieu de remplacement pour le Rallye, à proximité d’hôtels et de restaurants où des réservations et des dépôts ont déjà été faits. De façon préliminaire et sous toutes réserves, ma cliente estime son préjudice matériel probable à plus de quatre cent cinquante mille dollars (450 000 $). »

Cette activité est prévue du 23 juin au 2 juillet. Le promoteur, Harvest Ministries International, basé à Kelowna, en Colombie-Britannique, prévoyait accueillir 1000 personnes par jour.


Billet originel du 5 juin

Contexte : Nudité et discours anti peau blanche au Musée de la civilisation de Québec (vos impôts à l’œuvre)

La « personne » enceinte — Loi sur les normes du travail du Québec, article 81.4 (oui, oui, sous la CAQ)

Ministre de la Condition féminine et de la francophonie défend hommes trans et annonce dépenses de 0,8 million $. Et « vos yeules ! »  (un peu plus de vos sous pour soutenir les trans)

Réaction de Mathieu Bock-Côté : Caroline Proulx, ministre autoritaire et ennemie de la liberté d’expression

On apprenait vendredi que la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a décidé d’interdire la tenue d’un colloque au Centre des congrès, qui appartient au gouvernement. La raison : ce colloque était organisé par une association militant contre l’avortement.  [Forte baisse de la fécondité au Québec en 2022 : 1,49 enfant/femme (-7,7 % pour les « langue maternelle français »)]

La ministre, jugeant cela intolérable, a décidé de frapper l’événement d’interdit.

Je le dirai d’un mot : cette décision est autoritaire et scandaleuse.

Scandale

Comprenons-nous bien : il ne s’agit pas ici d’être favorable ou non à l’avortement. Comme l’immense majorité des Québécois, je ne souhaite aucunement rouvrir ce débat, et ce colloque ne m’inspire aucune sympathie.

Mais l’enjeu n’est pas là.

L’enjeu porte sur la liberté d’expression.

La liberté d’expression n’a pas pour fonction de défendre les idées consensuelles, mais d’assurer l’expression des idées dérangeantes.

À ce que j’en sais, il n’est pas interdit d’être pro-vie au Québec.

Dès lors, ceux qui veulent s’engager pour cette cause ne devraient subir ni discrimination politico-idéologique ni interdiction légale ou administrative.

Même si nous réprouvons moralement leur engagement.

Caroline Proulx pourrait-elle nous dire à partir de quels critères elle autorisera ou interdira les prochains événements au Centre des congrès ? Ou les autorisera-t-elle à partir de préférences arbitraires ?

La réponse du gouvernement Legault a de quoi inquiéter.

Les événements accueillis au Centre des congrès de Québec, au Palais des congrès de Montréal ou au Parc olympique devront, dit-il, « respecter les principes fondamentaux du Québec ». Qui les établira ? Qui jugera de la conformité d’un événement public avec ces principes ?

Discrimination

Est-on conscient que désormais, n’importe quel gouvernement, mouvement, groupe ou groupuscule pourra réclamer l’interdiction d’un événement, sous prétexte qu’il entre avec en contradiction avec sa vision de ces « principes fondamentaux » ?


Le gouvernement Legault, allié de la cancel culture [culture du bâillon]. Je ne m’y attendais pas. Mais cela vient d’arriver.

Grâce à Caroline Proulx, ministre autoritaire et ennemie de la liberté d’expression.

Voir aussi

Ci-dessus quelques gazouillis qui illustrent certaines priorités de la Ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Mme Martine Biron, toujours dans ce gouvernement prétendument de « droite ». Elle est aussi responsable de la condition féminine (il n’y a pas de ministre responsable de la condition masculine), elle a donc à cœur la violence conjugale contre les femmes tout en ignorant que, selon des études, la violence conjugale frappe les deux sexes de manière étonnamment égale. Beaucoup de messages sur les trans, les LGBTQ, les travelos et même l’avortement. Très peu de tweets sur la francophonie par contre.

Le consensus « conservateur » serait-il terminé ? Nationalistes contre Libéraux ?

On trouvera ci-dessous l’article traduit de Sean Speer, publié il y a peu dans The Hub.

Cet article explore la tension entre liberté et nationalisme qui façonne le caractère du conservatisme en Amérique du Nord, en particulier aux États-Unis et au Canada. Il évoque les divisions au sein du conservatisme américain et canadien, mettant en lumière des tendances telles que le populisme de droite, le réalignement politique, le conservatisme national et les mouvements opposés au néolibéralisme et au libéralisme. L’auteur examine deux manifestes récents, l’un représentant le conservatisme dit « de la liberté » et l’autre le conservatisme national, qui illustrent des priorités et des visions divergentes. L’article s’interroge sur l’influence croissante du conservatisme national et sa possible émergence au Canada, en lien avec des questions telles que l’identité culturelle, l’immigration et la religiosité.


La tension entre la liberté et le nationalisme façonne le caractère du conservatisme en Amérique du Nord.

Le conservatisme américain a été plus ou moins fracturé pendant 100 ans, comme l’a montré l’intellectuel conservateur Matthew Continetti dans son livre incontournable de 2022, The Right : The Hundred-Year War for American Conservatism. Ces dernières années, cependant, semblent être marquées par des conflits internes et des divisions encore plus importants que la norme historique.

Ces tensions récentes ont également éclaté à certains moments au sein du conservatisme canadien. Le limogeage très médiatisé de Jason Kenney en Alberta l’année dernière par des forces populistes au sein de son propre parti était en partie une manifestation de développements similaires. Il est toutefois juste de dire que, depuis une vingtaine d’années, les conservateurs canadiens sont généralement plus unis sur le plan politique et moins hétérodoxes sur le plan des idées que leurs homologues américains.

L’explication de l’accord relatif qui règne au sein du mouvement est difficile à discerner. Il pourrait s’expliquer par la petite taille du marché canadien et à la relative homogénéité idéologique du mouvement conservateur canadien (essentiellement constitué de libéraux avec un petit « l »), à l’influence continue des baby-boomers (qui sont plus libéraux classiques ou progressistes que les conservateurs en général) dans le monde des idées conservatrices, à l’héritage philosophique de Stephen Harper, à l’absence d’engagement sérieux sur le plan des idées de la part des politiciens conservateurs qui ont suivi, ou peut-être à l’expression du conservatisme inhérent à la « paix, à l’ordre et à la bonne gouvernance ».

Il serait toutefois erroné de supposer que le conservatisme canadien est à l’abri des développements intellectuels et politiques qui remettent actuellement en question l’orthodoxie conservatrice américaine, ou même qu’une telle immunité serait propice. Certaines des tendances qui remodèlent le conservatisme américain sont contingentes. Mais la plupart ne le sont pas.