samedi 13 février 2010

On ne peut s'opposer à la simple exposition des enfants à l'homosexualité dès la maternelle

Un directeur d'école français demande à ce que l'on parle de l'homosexualité comme d'une forme normale de sexualité aux enfants de maternelle. On remarquera le parallélisme dans la démarche avec celle adoptée pour imposer le cours d'éthique et de culture religieuse :
  1. il existe une diversité ;

  2. les parents n'ont pas le droit de garder leurs enfants dans l'ignorance ;

  3. il faut lutter contre toutes formes de rejet de la diversité et d'exclusion ;

  4. un des rôles essentiels de l'école est de socialiser (entendre rééduquer) ;

  5. il faut socialiser au plus tôt à cette diversité pour lutter contre les préjugés.
Extraits de son article complaisamment reproduit par Le Monde (les gras et les passages entre crochets sont de nous) :
3. La lutte contre l'homophobie dès les premiers niveaux d'enseignements est d'autant plus nécessaire qu'il y a potentiellement dans chaque classe des garçons ou des filles qui aimeront un jour de manière définitive ou occasionnelle quelqu'un de leur sexe. On [entendre les lobbies homosexuels] évalue en général entre 5 % et 10 % le pourcentage d'homosexuels ou de lesbiennes dans une population donnée. À l'échelle d'une classe de trente élèves, cela représente entre un et trois enfants ou adolescent-e-s [graphies idéologiques qui trahissent leur auteur] amenés un jour à se qualifier ainsi. La prévalence du suicide chez les jeunes homosexuel-le-s implique que l'homosexualité soit banalisée dès le plus jeune âge. Sinon, comment éviter qu'un adolescent attiré par une personne de son sexe ne se perçoive comme marginal ?

[...]

5. La lutte contre l'homophobie ne se limite pas à la condamnation des insultes ou des remarques homophobes. Réagir à des propos injurieux est une obligation de tout éducateur et de toute éducatrice mais ne saurait suffire. Il faut cesser de présenter l'hétérosexualité comme étant la seule sexualité normale, naturelle et légitime. Cela implique d'utiliser en classes des situations quotidiennes souvent nombreuses, comme lorsqu'un élève dit à un-e camarade qu'un garçon ne peut pas être amoureux d'un garçon ou une fille embrasser une fille.

6. Il n'est pas nécessaire de demander une autorisation aux parents d'élèves pour aborder ces sujets en classe. Il est toutefois possible de les informer qu'ils le seront au cours de l'année scolaire. Des parents ne sauraient soustraire leur enfant aux enseignements obligatoires : la lutte contre les discriminations racistes, antisémites, sexistes et homophobes fait partie des missions de l'école républicaine au même titre que l'apprentissage de la lecture et du calcul.

7. La lutte contre l'homophobie ne s'ajoute pas à l'ensemble d'un programme d'apprentissage déjà chargé mais s'intègre aux enseignements traditionnels.[Les fameuses compétences transversales] Un livre comme L'Heure des parents, de Christian Bruel, en montrant différentes formes de schémas familiaux, est un formidable support pour une séance de langage en petite section. Camélia et Capucine, d'Adela Turin, conte de fées atypique, se prête volontiers à une analyse littéraire en CM2 [avec des enfants 8 ans ! la prétention de ces gens].

8. Tout comme parler du fait religieux n'implique pas de faire la promotion du judaïsme, du christianisme ou de l'islam, évoquer l'homosexualité en classe ne peut s'apparenter à du prosélytisme et ne saurait influencer de manière néfaste le développement de l'enfant. Il s'agit simplement de proposer aux élèves des outils pour comprendre le monde qui les entoure, de leur apprendre la tolérance et le respect, valeurs constitutives de l'école républicaine, et de leur permettre de se projeter, d'une manière adaptée à leur âge, dans leur vie future.

Gaël Pasquier est directeur d'une école maternelle et doctorant en sciences de l'éducation






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