lundi 27 octobre 2025

Des « seuils astronomiques » d’immigration peuvent nuire à la natalité

Des «seuils astronomiques» d’immigration peuvent nuire au taux de natalité, selon le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon.

Selon le leader péquiste, deux facteurs déterminants sur le taux de natalité sont le logement et le niveau de services, particulièrement les places en garderie.

« On va se concentrer sur le fait de régler des crises qui ont une influence négative sur le taux de natalité au niveau des logements et des services. [...] Mais c’est relié, car si nos seuils de migrations sont trop élevés, il n’y a pas de logements, le logement coûte très cher, les gens sont étouffés au niveau du paiement de l’hypothèque et du loyer. Est-ce qu’ils vont prendre la décision d’avoir un enfant ou un enfant de plus? Les deux sont reliés », a-t-il expliqué en point de presse à l’Assemblée nationale.

Paul St-Pierre Plamondon a déposé lundi son plan visant à réduire de manière substantielle l’immigration au Québec.

Le PQ propose notamment de réduire le nombre de résidents non permanents pour le faire passer de 600 000 à une fourchette entre 250 000 et 300 000 après quatre ans. Le chef péquiste veut ramener le nombre d’étudiants étrangers à 50 000 (124 000 actuellement) et décréter un moratoire de quatre ans sur l’immigration économique permanente provenant de l’extérieur du Québec.

Le PQ propose aussi de miser sur la robotisation pour pallier la pénurie de main-d’œuvre et remplacer l’immigration temporaire dans les champs et les usines.

Source : La Tribune de Sherbrooke
 

 

Mali — Suspension des cours dans les écoles et universités pour cause de pénurie d'essence

Le ministre malien de l’Éducation a annoncé la suspension des cours dans les écoles et universités de tout le pays pour une durée de deux semaines.

Trente-huit mois après le départ des troupes françaises du Mali et l'arrivée au pouvoir d'un junte militaire hostile à la France, la situation se détériore.

Cette mesure intervient alors que des militants djihadistes ont imposé un blocus des importations de carburant à destination de Ouagadougou, provoquant une pénurie d’essence.

« Les cours seront suspendus sur l’ensemble du territoire national du lundi 27 octobre 2025 au dimanche 9 novembre 2025. Les cours reprendront le 10 novembre 2025. 

Cette décision est motivée par des perturbations dans l’approvisionnement en carburant, qui ont affecté les déplacements du personnel scolaire. Afin d’assurer la continuité de l’enseignement et l’achèvement des programmes d’études, des dispositions sont prises pour ajuster les calendriers scolaires et universitaires », a déclaré Amadou Sy Savané, ministre malien de l’Éducation, à la télévision nationale.

Les militants du groupe Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin, soutenu par Al-Qaïda, ont annoncé début septembre l’interdiction des importations de carburant en provenance des pays voisins vers le Mali, mettant à mal l’économie fragile du pays enclavé et laissant des centaines de camions-citernes bloqués à la frontière.

Le Mali, tout comme ses voisins le Burkina Faso et le Niger, lutte contre l’insurrection menée par des groupes armés, dont certains sont alliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ainsi que par des rebelles locaux.

Le départ des troupes françaises du Mali s'est achevé le 15 août 2022 après plus de neuf ans d'intervention, suite à la décision d'Emmanuel Macron du 17 février 2022. Ce retrait a été motivé par la dégradation des relations avec la junte malienne au pouvoir.
 

Mathieu Bock-Côté : « Ce que Trump peut nous apprendre »

Dans son nouvel essai, « Les Deux Occidents – de la contre-révolution trumpiste à la dérive néosoviétique de l’Europe occidentale », le sociologue québécois analyse les causes profondes de l’élection de Trump et ses répercussions au sein de l’Union européenne. Le monde occidental va-t-il se fracturer en deux blocs antagonistes : l’Amérique trumpienne d’un côté et l’Europe dite “progressiste” de l’autre ? Texte d'Alexandre Devecchio paru dans le Figaro Magazine.


« Il faut avoir le courage de l’avouer, Madame : longtemps nous n’avons point compris la révolution dont nous sommes les témoins ; longtemps nous l’avons prise pour un événement. Nous étions dans l’erreur : c’est une époque. » Cette observation faite par le contre-révolutionnaire Joseph de Maistre à la marquise de Costa en 1794 pourrait avoir été écrite aujourd’hui pour décrire le phénomène Trump. En 2015, la plupart des observateurs ont interprété l’élection du 45e président américain comme un accident de l’Histoire. En 2020, sa défaite, suivie de l’attaque du Capitole, pouvait laisser penser que la parenthèse était définitivement refermée. Que l’ordre mondial, tel que nous le connaissions jusqu’alors, allait être rétabli. Mais il y a un an, le 5 novembre 2024, malgré quatre inculpations et une condamnation en justice, l’homme à la crinière orange est sorti vainqueur de l’élection présidentielle américaine pour la deuxième fois. Avec plus de voix qu’en 2016 et en l’emportant dans les sept États clés. Pour la première fois en vingt ans pour un Républicain, Trump a même remporté le vote populaire. Ainsi que les pleins pouvoirs au Congrès. À la vice-présidence était propulsé l’un des cerveaux de l’idéologie Maga en la personne de J. D. Vance, signe du contrôle désormais sans partage de Trump sur le Parti républicain. Non seulement sa victoire était incontestable, mais d’une ampleur que personne n’avait imaginée. Même les plus sceptiques devaient admettre leur erreur. Trump n’était pas un « accident », mais le début d’une nouvelle ère. Un changement d’époque, aurait écrit Joseph de Maistre. Symbole de ce basculement, la cérémonie d’investiture du 47e président des États-Unis, le 20 janvier 2025, où, pour reprendre la formule du journaliste David Thomson, une partie de ses opposants d’hier (les géants de la tech, l’Amérique corporate) « ont fait la queue pour embrasser la bague de Donald Trump et lui prêter allégeance ».

La fin de la fin de l'histoire