mercredi 4 octobre 2023

Vivre-ensemble — Élève agressé parce qu'il aurait voulu enlever le hijab d'une élève musulmane

Sur la vidéo ci-dessus, on peut voir un attroupement de six adolescents qui l’entourent, scène qui se déroule à Saint-Bruno-de-Montarville, en Montérégie.  Banlieue pavillonnaire cossue éloignée de Montréal.

Il semble y avoir des discussions. Le jeune pris pour cible s’agenouille devant ceux qui semblent l’intimider et lui demandent de prier, il reçoit trois coups de poing très violents au visage.

Tout aurait commencé avec un malheureux accrochage dans l’autobus. L’élève frappé a été accusé d’avoir voulu enlever le hijab à une jeune élève musulmane.  Le Journal de Montréal ajoute « ce qui est faux ».

L’assaillant aurait ensuite voulu venger la jeune fille.

L'agressé souffre d’une blessure à la mâchoire, il a perdu une dent, et une autre est presque arrachée. Il souffre également de séquelles psychologiques. 

Les quatre suspects en lien avec les événements pourraient faire face à des accusations de voies de fait causant des lésions et de séquestration.
 
Plusieurs élèves de l'école Mont-Bruno ont affirmé au micro de Noovo Info que l'établissement était aux prises avec des problèmes de violence. «Il y a beaucoup d'intimidation», a confirmé un jeune sous le couvert de l'anonymat.

La direction de l'école n'a pas commenté la situation. Le Centre de services scolaire des Patriotes, dont fait partie l'établissement, a toutefois réagi par voie de communiqué. «Depuis hier, les élèves impliqués ont tous été rencontrés par la direction de l'école et des actions ont été prises tant pour la victime, les auteurs de ce geste et les témoins», peut-on lire dans celui-ci.
 

Canada — cinq femmes anthropologues bannies d'un colloque pour « transphobie »

Nous reproduisons ci-dessous une tribune libre écrite par des anthropologues et publiée dans l'hebdomadaire Marianne. Cinq anthropologues ont été bannies d'un colloque qui se déroulera à Toronto, au Canada, du 15 au 19 novembre, au motif que leurs travaux ne sont pas conformes à l'idéologie transgenre. 70 personnalités signent ci-dessous une tribune, lancée à l'initiative de plusieurs universitaires, afin de rappeler les principes de la liberté scientifique.

Cinq collègues anthropologues se voient interdites de colloque au Canada. Leur panel s’intitulait « Parlons sexe et procréation : pourquoi le sexe biologique demeure une catégorie analytique nécessaire en anthropologie » – et devait se tenir en novembre à Toronto. Il s’agit du Congrès annuel 2023 de l’American Anthropological Association (AAA) et de la Société Canadienne d’Anthropologie (CASCA) sur le thème des « Transitions ». Mais les conseils d’administration de ces deux instances les ont « déprogrammées » au motif que « l’expression des idées avancées pouvait nuire aux membres trans et LGBTQI de la communauté anthropologique et au-delà ».

Ce panel mettrait en cause « le respect pour les valeurs, la sécurité et la dignité » de la communauté anthropologique, ainsi que « l’intégrité scientifique du programme ». La censure s’exerce sur Kathleen Lowrey, Elizabeth Weiss, Silvia Carrasco, Kathleen Richardson et Michèle Sirois [auteur de Cette nouvelle idéologie qui efface les filles et les femmes].

La liberté scientifique compromise

Le raisonnement visant à interdire de parole les anthropologues est fallacieux. Ce panel réunit des femmes anthropologues de quatre pays, de trois langues différentes et trois domaines d'anthropologie. Elles s’interrogent sur l'effacement des femmes à la fois dans la vie sociale et dans la recherche. Dans son argumentaire, Kathleen Lowrey, reconnaît que les anthropologues n'ont pas tous besoin de différencier sexe et genre. Mais l’AAA adopte quant à elle la position officielle selon laquelle le fait de soutenir l'utilisation des catégories de sexe biologique (par exemple, mâle et femelle, homme et femme) mettrait en péril la sécurité de la communauté LGBTQI. Dans sa présentation intitulée « Pas de doute : les squelettes sont binaires ; peut-être pas les gens », Elizabeth Weiss écrit : « En médecine légale, cependant [??], les anthropologues devraient travailler (et travaillent) sur les moyens de s'assurer que les découvertes de squelettes sont identifiées à la fois par le sexe et l'identité de genre. » 
 
L’anthropologue espagnole Silvia Carrasco prévoyait de présenter des données sur « l'oppression, la violence et l'exploitation basées sur le sexe » et la difficulté de résoudre ces problèmes lorsque le sexe biologique est désavoué. Le résumé de l’anthropologue britannique Kathleen Richardson mettait en évidence les problématiques liées aux disparités matérielles entre les hommes et les femmes dans l'industrie des technologies et qui sont effacées par le fait de compter les hommes qui s'identifient comme trans, plutôt que par le fait d’avoir plus de femmes qui entrent dans la profession. L'anthropologue québécoise Michèle Sirois a proposé un compte rendu ethnographique des moyens mis en place par les féministes du Québec pour documenter, clarifier et s'opposer à l'industrie de maternité de substitution qui se cache sous couvert « d’équité » et « d’inclusion » et dont les politiques d’exploitation des femmes pauvres sont cyniquement formulées comme libératoires.

La décision de jeter l’anathème sur certains participants de ce colloque relève d’une décision fondée sur l’idéologie plutôt que sur la rationalité. Ainsi les données scientifiques et biologiques incontestables sont effacées au profit de l’idéologie du genre issue d’une sociologie dénaturée. La censure subie par nos collègues anthropologues est l’illustration même que la liberté scientifique est compromise au profit d’une idéologie politiquement correcte.
 
Les germes du totalitarisme ?

Non seulement cette décision interdit d’emblée le débat d’idées, mais ce processus d’exclusion ressemble fort au phénomène Lyssenko (ce biologiste et généticien de l'URSS qui s'est acharné jusqu'à l'aberration à faire coller la science aux principes du régime stalinien), exemple de perversion de la science par l’idéologie avec le blanc-seing de la communauté scientifique. Plus grave encore, l’intention affichée pour l'AAA et la CASCA de « se renforcer et s’unifier » en introduisant dans le futur « une évaluation approfondie des processus d’évaluation des soumissions aux colloques annuels, avec la participation des conseils d’administration » ressemble plus aux pratiques totalitaires que nous avons connues lors des dictatures communistes ou fascistes.

La soumission de sociétés savantes à l’idéologie du genre, du wokisme ou de l’intersectionnisme, est consternante. Pour mémoire, les totalitarismes prospèrent grâce aux lâches, aux opportunistes et aux faibles d’esprit, ce qui doit nous faire comprendre que l’heure est grave.

Certains anthropologues parmi les signataires ont grandi et vécu dans les pays communistes d’Europe de l’Est, et sont profondément outrés et choqués par ce type de censure et d’exclusion. Ils se rappellent avoir reçu de telles lettres durant le totalitarisme, les accusant de « non-respect pour les valeurs, la sécurité et la dignité des membres » du Peuple ou d’attenter à « l’intégrité scientifique du programme » du Parti.

Nous, signataires de cette lettre, vous adjurons, pour la liberté scientifique, de réintégrer nos cinq collègues dans votre colloque.

Premiers signataires :

1. Albert Doja, Professeur d’Anthropologie, Université de Lille

2. Claudio Rubiliani, Physiologiste de la Reproduction, Docteur d’État.

3. Céline Masson, psychanalyste, Professeur des universités

4. Caroline Eliacheff, pédopsychiatre, psychanalyste

5. François Rastier, directeur de recherche honoraire au CNRS

6. Pierre-André Taguieff, philosophe et historien des idées, CNRS

7. Martine Benoit, Professeur d’études germaniques, Université de Lille

8. Isabelle de Mecquenem, Professeur agrégée de philosophie

9. Bernard Ferry, psychanalyste

10. Laurence Croix, Enseignant-chercheur, CRPMS / IHSS, université Paris-Cité, France

11. Luis Fernando Macias García, Psicoanalista, profesor Universidad de Guanajuato, Mexico

12. Laure Caille, présidente Libres MarianneS

13. Jean Szlamowicz, linguiste, Professeur des universités

14. Nathalie Heinich, sociologue, Directrice de recherche

15. Patrick Miller, psychiatre, psychanalyste

16. Brigitte Poitrenaud-Lamesi, Maître de conférences émérite en Études italiennes, université de Caen Normandie

17. Luc Vandecasteele, médecin généraliste

18. Samuel Veissière, PhD, Anthropologist, psychosocial clinician

19. Michèle Vianès, Présidente de Regards de Femmes

20. Eva-Marie Golder, psychologue, psychanalyste

21. Didier Sicard, médecin interniste

22. Daniel Halpérin, Pédiatre, Genève (Suisse)

23. Wiktor Stoczkowski, anthropologue, École des hautes études en sciences sociales

24. Pierre Lévy-Soussan, psychiatre, psychanalyste (SPP., IPA).

25. Dominique Schnapper, sociologue

26. Maurice Berger, pédopsychiatre, professeur associé de psychologie de l'enfant

27. Louise L. Lambrichs, écrivain, chercheuse indépendante CRPMS

28. Béryl Koener, Pédopsychiatre, MD PhD

29. Jean-Daniel Lalau, Professeur d’endocrinologie et praticien hospitalier

30. Claude Habib, Professeur honoraire université Sorbonne nouvelle

31. Jean-François Braunstein, philosophe, Professeur des universités

32. Hubert Heckmann, maître de conférences en littérature, Université de Rouen

33. Joël Kotek, Professeur de Sciences Politiques (ULB)

34. Sonia Timsit, psychiatre, psychanalyste

35. Philip Carl Salzman, Emeritus Professor of Anthropology, McGill University

36. Roy Eappen, Endocrinologist

37. Marie Myriam Boutillier, Chef d'établissement

38. Frances Widdowson, Professor

39. Barbara Kay, journaliste

40. Guillaume Gillet, Psychologue clinicien, psychothérapeute, chargé de cours

41. Caroline Valentin, avocate

42. Luana Maroja, Professor of biology

43. Valeria Martucci Psychologue clinicienne, Psychothérapeute

44. Gilles Falavigna, essayiste et éditeur

45. Jacqueline Schaeffer, psychanalyste, Société psychanalytique de Paris

46. Jean-Pierre Lebrun, psychiatre, psychanalyste

47. Jean-Paul Leclercq, Psychologue

48. Anne Brun, Professeur de Psychopathologie et psychologie clinique, université Lyon 2

49. Jean-Marie Lacroix, Professeur des Universités, génétique, Université de Lille

50. Belinda Cannone, comparatiste, Université de Caen

51. Véronique Segonne, Psychanalyste, Ancienne attachée de l'AP-HP

52. Annie Sugier, Présidente de la Ligue du Droit International des Femmes

53. Jean Giot, professeur émérite, Université de Namur (Belgique)

54. Marianne Baudin, Professeur émériteUniversité Paris-Sorbonne, psychanalyste

55. Nora Markman, psychanalyste

56. Xavier-Laurent Salvador, Maître De Conférences

57. Eric Suire, Professeur des universités

58. Philippe de Lara, Maître de Conférences

59. Gilbert Abergel, psychanalyste

60. Michel Fichant, Professeur émérite des universités

61. Anne-Laure Boch, neurochirurgien

62. Laurent Le Vaguerèse, Psychiatre-psychanalyste

63. Isabelle Denys médecin gynécologue médicale

64. Wilfried Gontran, psychologue, psychanalyste

65. Claire Squires, psychiatre, Maître de conférences honoraire des universités

66. Gérard Rabinovitch, sociologue, chercheur honoraire CNRS

67. Joseph Ciccolini, Pharmacologue, Aix Marseille Univ & Assistance Publique Hôpitaux de Marseille

68. Monette Vacquin, psychanalyste

69. Paul Denis, Psychiatre, psychanalyste, Membre de la Société psychanalytique de Paris.

Colombie-Britannique — Employeurs obtiennent 5 000 $ de plus si les apprentis "s'identifient" à un "groupe méritant l'équité"

L'incitation financée par le gouvernement fédéral est doublée si les apprentis du bâtiment déclarent être membres d'un "groupe méritant l'équité".

Les entreprises de construction de la Colombie-Britannique qui embauchent des apprentis qui s'identifient comme n'étant pas des hommes blancs, hétérosexuels et sans handicap recevront le double d'une nouvelle mesure incitative du gouvernement, soit 10 000 $ pour la première année d'emploi.
 


Le programme Apprenticeship Services de 10 millions de dollars, proposé par la B.C. Construction Association (BCCA) et annoncé le 27 septembre, offre des incitations financières aux petites et moyennes entreprises de construction qui embauchent et inscrivent des apprentis de première année dans un maximum de 39 métiers du Sceau rouge.

Le financement de ce que la BCCA appelle la "plus vaste campagne d'apprentissage des métiers de la construction jamais entreprise en Colombie-Britannique" s'inscrit dans le cadre de la Stratégie canadienne pour l'apprentissage du gouvernement fédéral, qui a été lancée en septembre 2022. 

Depuis lors, le projet a émis des incitations financières pour l'embauche et l'enregistrement de 1 329 apprentis et a envoyé des paiements à plus de 700 employeurs.

La BCCA versera aux employeurs 5 000 $ pour chaque apprenti de première année qu'ils inscrivent dans l'un des métiers admissibles au Sceau rouge. Toutefois, si un candidat s'identifie comme une femme, une personne handicapée, un autochtone, un Canadien racialisé ou un membre de la communauté 2SLGBTQI+, l'incitation est doublée et passe à 10 000 dollars.

Les employeurs peuvent inscrire jusqu'à deux apprentis de première année avant le 31 mars 2024.

Jusqu'à présent, 51 % des apprentis participant au projet se sont déclarés membres d'un "groupe méritant l'équité", selon un communiqué de la BCCA.