mercredi 14 avril 2010

Alberta — les garçons et les filles séparés

À Calgary, l'école catholique Sacred Heart séparera les filles et les garçons à la prochaine rentrée prochaine. La mesure concerne les classes de la maternelle à la sixième année. Il s'agit de la première fois qu'une école de Calgary sépare les enfants dans un même établissement.

Dans quelques mois, les élèves seront donc séparés. Les filles et les garçons se retrouveront seulement aux récréations et aux événements spéciaux.

La directrice de l'établissement, Diane Chomik, souhaite adapter les méthodes d'enseignement au sexe de l'enfant. Les méthodes seront plus actives pour les garçons et plus calmes pour les filles. Mme Chomik estime que chaque élève pourra y gagner en confiance et ainsi obtenir de meilleurs résultats.

Cet argument a d'ailleurs gagné le cœur de la plupart des parents des élèves de l'école. C'est notamment le cas d'Elizabeth Kenyon. Cette dernière pense que son garçon sera plus concentré en classe. De son côté, Bernard Ashrer croit qu'il y aura moins de concurrence et que les enfants apprendront mieux.

Quelques parents réticents

Quelques parents, comme Katherine Chappell, pensent néanmoins retirer leurs enfants de l'école. La professeure en éducation Yvette d'Entremont n'est pas convaincue non plus. Elle reconnaît que dans l'ensemble, les filles et les garçons apprennent différemment, mais elle insiste pour dire que certaines filles aiment bouger et que certains garçons aiment s'asseoir et lire.

Mme d'Entremont ajoute que le fait d'avoir des garçons et des filles dans la même classe permet à un professeur de varier ses stratégies d'enseignement, ce qui est une bonne chose, estime-t-elle.

Le programme de l'école catholique Sacred Heart pourrait s'étendre à d'autres écoles catholiques s'il s'avère satisfaisant.






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Désintérêt croissant des femmes pour la pilule

Le magazine Elle a publié un article sur le désintérêt croissant des femmes pour la pilule. Bien que la pilule reste « le moyen de contraception le plus utilisé en France » — avec près de 60 % de femmes sous contraceptifs qui l'utilisent — un récent rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) montre qu'une « défiance croissante se fait jour ».

Selon ce rapport, « la montée des préoccupations écologiques, qui développe une aspiration à des méthodes naturelles, et la crainte des effets à long terme d'une imprégnation hormonale (...) alimentent un climat de suspicion, voire de ras-le-bol » à l'égard de la contraception orale. Pour la sociologue Nathalie Bajos, directrice de recherche à l'Inserm, ce changement est dû à l'évolution des mentalités  : alors que la pilule était perçue comme outil de libération dans les années 70, ses contraintes sont aujourd'hui plus visibles, l'enjeu de « libération » ayant disparu. Le rapport de l'IGAS va dans ce sens : « la prise quotidienne de la pilule tend à être perçue comme une contrainte (...) et une lassitude tend à s'installer avec le temps. Un rapide calcul montre que la prise de la pilule par une femme pendant la durée de sa vie féconde, de 17 à 50 ans environ, représente la gestion au quotidien de plus de 8000 comprimés. Ceux-ci doivent être absorbés trois semaines sur quatre sans aucun oubli, sans épisode de diarrhée ou de vomissements, sans décalage horaire, en respectant rigoureusement l'intervalle de temps entre deux plaquettes. On comprend, au regard de ces faits très concrets, la difficulté d'effectuer un tel parcours sans faute ».

Alors que la France est plongée dans la politique du tout-pilule depuis les années 1970, la gynécologue Elisabeth Aubény, présidente de l'Association française pour la contraception, explique que « la pilule est devenue une obligation, d'où la difficulté pour certaines femmes d'adhérer à quelque chose qui leur paraît imposé ». À l'échelle mondiale, « seules 8 % des femmes sous contraception utilisaient la pilule » en 2007, ce qui fait de la France une exception. Si Nathalie Bajos évoque une norme contraceptive en France, selon une enquête de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), 1 femme sur 5 sous pilule oublie de la prendre au moins une fois par mois. Entre autres raisons d'une prise irrégulière, comme l'évolution des modes de vie, se trouve le fait que « la pilule n'est pas un médicament comme un autre » et qu'elle suscite chez certaines femmes une attitude ambivalente : « le désir ou non de grossesse est un sentiment très complexe dans lequel la femme met en jeu énormément de choses conscientes ou inconscientes » souligne Véronique Séhier, membre de la commission contraception du mouvement français du planning familial.

Un encadré complétant l'article fait état d'une étude publiée dans le British Medical Journal selon laquelle la pilule ne présenterait pas de danger pour la santé des femmes, mais diminuerait les risques de cancers des ovaires, et du colon. La prise de pilule entrainerait, toutes classes d'âges confondues, « une diminution de mortalité de 12 % ». D'autres sources indiquent pourtant des dangers liés à la pilule (Cf. Problèmes de santé liés à la contraception orale). Le Quotidien du médecin du 14 avril 2010 indique notamment que « l'effet délétère principal de la contraception orale estroprogestative (EP) en termes de fréquence est le risque de thrombose veineuse ». Elle est donc particulièrement contre-indiquée après une phlébite.

Sources : Elle (Catherine Robin) 09/04/10 - Le Quotidien du médecin (Pr. Christian Quéreux, Dr Odile Maurice) 14/04/10, via Généthique.






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