En 1525, François Ier était capturé par les troupes de Charles Quint à Pavie. Pour obtenir sa libération, le roi dut se parjurer.
C’était il y a cinq cents ans. Dans la nuit du 23 au 24 février 1525, alors que les troupes de François Ier assiégeaient depuis quatre mois la ville de Pavie, à 35 kilomètres au sud de Milan, une contre-attaque de l’armée de Charles Quint tournait à la déroute pour les Français. Non seulement ils étaient battus, mais le roi était fait prisonnier par Charles de Bourbon, son ancien connétable qui l’avait trahi en se mettant au service de l’empereur. À sa mère, la régente, Louis de Savoie, le monarque écrivit cette phrase poignante : « De toutes choses ne m’est demeuré que l’honneur, et la vie qui est sauve. »
Julien Guinand, maître de conférences de l’université catholique de Lyon, raconte cet affrontement qui, dans le contexte des guerres d’Italie et de la rivalité ouverte en 1521 entre le roi et l’empereur, a infléchi le cours de l’histoire (1). Le chapitre dans lequel l’auteur, s’appuyant sur les sources les plus récentes, passe au crible de la critique historique le célèbre livre que Jean Giono consacra en 1963 au « désastre de Pavie » n’est pas le moins intéressant de cet ouvrage savant. Savant, mais d’une lecture aisée.
De son côté, Jean-Marie Le Gall, professeur d’histoire moderne à l’université de Paris I Panthéon-sorbonne, publie une édition revue et augmentée du livre qu’il avait consacré, il y a dix ans, aux conséquences de la bataille de Pavie (2). Emmené en captivité à Madrid, François Ier dut signer, en janvier 1526, un traité dans lequel, en échange de sa libération, il abandonnait ses droits sur Milan et Naples et sur le duché de Bourgogne, et laissait en gage ses deux fils aînés, le dauphin François et son frère Henri (le futur Henri II), âgés de 7 et 6 ans. Cependant, aussitôt libéré, le roi rompit sa promesse en incitant la Bourgogne à refuser d’être détachée du royaume. Pourquoi ce parjure en un temps où la parole donnée était sacrée ? Jean-Marie Le Gall répond à cette question en analysant, dans une synthèse limpide, les enjeux multiples de l’antagonisme entre le roi de France et l’empereur. La guerre ayant repris, la paix de Cambrai, en 1529, sera une paix de compromis : Charles Quint renoncera à la Bourgogne et François Ier à l’italie. en 1530, les fils du roi seront relâchés. Vingt ans plus tard, Henri II poursuivra la politique de son père, mais devra, lui aussi, renoncer à toute prétention sur l’Italie.
C’était il y a cinq cents ans. Dans la nuit du 23 au 24 février 1525, alors que les troupes de François Ier assiégeaient depuis quatre mois la ville de Pavie, à 35 kilomètres au sud de Milan, une contre-attaque de l’armée de Charles Quint tournait à la déroute pour les Français. Non seulement ils étaient battus, mais le roi était fait prisonnier par Charles de Bourbon, son ancien connétable qui l’avait trahi en se mettant au service de l’empereur. À sa mère, la régente, Louis de Savoie, le monarque écrivit cette phrase poignante : « De toutes choses ne m’est demeuré que l’honneur, et la vie qui est sauve. »
Julien Guinand, maître de conférences de l’université catholique de Lyon, raconte cet affrontement qui, dans le contexte des guerres d’Italie et de la rivalité ouverte en 1521 entre le roi et l’empereur, a infléchi le cours de l’histoire (1). Le chapitre dans lequel l’auteur, s’appuyant sur les sources les plus récentes, passe au crible de la critique historique le célèbre livre que Jean Giono consacra en 1963 au « désastre de Pavie » n’est pas le moins intéressant de cet ouvrage savant. Savant, mais d’une lecture aisée.
De son côté, Jean-Marie Le Gall, professeur d’histoire moderne à l’université de Paris I Panthéon-sorbonne, publie une édition revue et augmentée du livre qu’il avait consacré, il y a dix ans, aux conséquences de la bataille de Pavie (2). Emmené en captivité à Madrid, François Ier dut signer, en janvier 1526, un traité dans lequel, en échange de sa libération, il abandonnait ses droits sur Milan et Naples et sur le duché de Bourgogne, et laissait en gage ses deux fils aînés, le dauphin François et son frère Henri (le futur Henri II), âgés de 7 et 6 ans. Cependant, aussitôt libéré, le roi rompit sa promesse en incitant la Bourgogne à refuser d’être détachée du royaume. Pourquoi ce parjure en un temps où la parole donnée était sacrée ? Jean-Marie Le Gall répond à cette question en analysant, dans une synthèse limpide, les enjeux multiples de l’antagonisme entre le roi de France et l’empereur. La guerre ayant repris, la paix de Cambrai, en 1529, sera une paix de compromis : Charles Quint renoncera à la Bourgogne et François Ier à l’italie. en 1530, les fils du roi seront relâchés. Vingt ans plus tard, Henri II poursuivra la politique de son père, mais devra, lui aussi, renoncer à toute prétention sur l’Italie.
(1) Pavie, 1525, de Julien Guinand, Perrin, 320 pp.
(2) L’Honneur perdu de François Ier. Pavie, 1525, de Jean-Marie Le Gall, Puf, 556 pp..
(2) L’Honneur perdu de François Ier. Pavie, 1525, de Jean-Marie Le Gall, Puf, 556 pp..
Source : Figaro Magazine