lundi 7 avril 2008

Le Monopole de l'Éducation, sourd aux propositions d'experts et d'enseignants de français insatisfaits

L'Association québécoise des professeurs de français (AQPF) a décidé de se retirer du processus de validation des programmes, processus qu’elle juge déficient. En outre, elle estime que le Monopole de l’Éducation (MELS) ne mène pas de «véritable consultation» dans l'élaboration des programmes de français. L’organisme déclare vouloir dénoncer publiquement de la sorte une démarche « aussi précipitée que mal ficelée ».

L’Association précise dans le Devoir du 7 avril 2008 que «[n]ous sommes déçus de constater une fois de plus que les consultations menées par l'équipe ministérielle responsable des programmes de français ne sont pas conformes à la conception généralement répandue de ce que devrait être ce type d'opération », « Nous considérons que l'élaboration des programmes n'a pas été faite, comme on le prétend encore à ce jour, par des dizaines voire des centaines d'enseignants. Non, les programmes ont été rédigés par quelques enseignants et des fonctionnaires du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, soucieux de ne pas se laisser détourner de leurs objectifs et sourds aux propositions d'experts et d'enseignants insatisfaits. »

L'Association dénonce le fait qu’elle a été tout bonnement écartée du processus pour ne plus jouer que le rôle de faire-valoir et de simple sceau d'approbation, même si ces membres sont les premiers concernés quand il s’agit de mettre en œuvre lesdits programmes.

Manuels d’histoire lamentables, validation des programmes de français détournée et bâclée, entêtement dans la mise en place du « renouveau pédagogique », baisse des résultats des élèves québécois aux tests internationaux PISA et PIRLS, imposition totalitaire d’un programme relativisme exempt de culture religieuse à tous les enfants dès six ans, même dans les écoles confessionnelles , menaces sur l'instruction à domicile, persécution bureaucratique avec menaces d'intervention de la DPJ contre les écoles évangéliques et mennonites permises ailleurs au Canada ! Surdité et autoritarisme laïcisme sacralisé, loin des priorités réelles.

Et ce Monopole voudrait imposer la tolérance et l’importance du dialogue ? Qu’il pratique d’abord ce qu’il prêche aux jeunes captifs des écoles québécoises !

Formons le vœu qu’un jour un parti politique sera suffisamment sage pour comprendre qu’il faut introduire une dose de liberté dans les programmes, dans les pédagogies et dans l’autonomie des écoles au Québec. Cette mise à mort du Monopole étatiste permettra de mieux protéger la diversité des opinions et de créer une concurrence qui permettra enfin aux parents de choisir des écoles vraiment différentes, libres et mieux adaptées à leurs enfants et à leurs convictions.