lundi 1 mars 2010

La confusion croît : la Cour d'appel affirme l'exemption, l'école nie en avoir accordé une !

Extrait d'un article paru dans La Tribune et dans la Voix de l'Est ce lundi 1er mars. Le directeur du collège accordera-t-il une exemption pour se conformer à l'arrêt de la Cour d'appel ?

DRUMMONDVILLE — La direction du Collège Saint-Bernard tient à préciser qu’il est faux de prétendre qu’elle a accordé une exemption à l’élève dont les parents contestent le cours d’éthique et de culture religieuse (ECR) devant les tribunaux.

À la suite du jugement rendu la semaine dernière par la Cour d’appel du Québec, défavorable aux parents drummondvillois qui ont vu les trois juges maintenir le jugement de première instance, Alexandre Cusson, directeur du Collège St-Bernard, affirme qu’aucune exemption n’a été accordée à certains de ses élèves en regard du cours ECR depuis sa mise en place.

[...]

Plus loin ?

Par ailleurs, il n’est pas certain que les choses en resteront là. Mme Lavallée a confié hier que l’avocat Jean-Yves Côté est à étudier la possibilité de pousser plus loin la contestation judiciaire. « Me Côté et son équipe se penchent sur les moyens qui seraient à notre disposition pour aller plus loin devant les tribunaux » , a-t-elle dit en faisant référence à la possibilité de poursuivre le débat jusqu’à la Cour suprême.

Campagne de financement continue

« Il s’agit bien d’un débat de société. Le cas de mes deux enfants est réglé mais il reste un débat de fond à éclaircir. Cette décision d’aller plus loin sera prise sous peu. La campagne de financement qui a été mise sur pied en collaboration avec la Coalition pour la liberté en éducation ( CLÉ) continue, il est important de le faire savoir », tient à dire Mme Lavallée.






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Enseigner la vertu plutôt que de vouloir tout régler par des chartes

Extraits d'un billet du philosophe Jean Laberge.

Il y a chez bon nombre de Québécois aujourd’hui, un désir jamais inassouvi de tout régler par des lois, par des chartes, des règlements, etc. Le débat actuel sur la laïcité de l’État en témoigne. Les tenants d’une laïcité stricte appellent de leurs vœux une charte sur la laïcité. D’autres, au contraire, en appel à plus de tolérance et d’ouverture; ce sont les « pluralistes » qui ont publié récemment un Manifeste pour un Québec pluraliste. Mais qu’on soit « pluraliste » ou en faveur d’une laïcité stricte, on reste dans les deux cas prisonnier d’une éthique « légaliste » des droits où tout ce qui est « morale » doit désormais passer par l’empire des lois, des règlements et des politiques.

Le philosophe Martin Blais s’était jadis élevé contre ce qu’il appelait l’empire du « juridisme » en matière de moralité. « S’adonner à la culture de ces qualités que sont la justice, le courage et la modération, c’est administrer au poison du juridisme son seul antidote efficace. », écrivait le philosophe (Le chien de Socrate, 2000, p. 179). Sage parole.

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Le monde dit « moderne » et son libéralisme politique a rejeté en bloc l’éthique de l’excellence d’Aristote. Il serait peut-être temps de la réhabiliter. À mon avis, le cours d’Éthique et de culture religieuse, contesté par ailleurs par une vaste majorité de Québécois, devrait céder le pas à l’enseignement de la vertu. On me répondra que la vertu – l’excellence - ne s’enseigne pas. N’allez pas faire croire cela à Joannie Rochette, elle qui fut formée à la dure école de Thérèse, sa mère. Alors qu’on naît, dit-on, avec des droits, on ne naît pas excellent, on le devient. Joannie en est la preuve éclatante.






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Gare à l'hystérie climatique

par Richard S. Lindzen

Depuis 14 ans, il n’y a pas eu de réchauffement global net statistiquement significatif


Extrait du chapitre Des valeurs et normes qui inspirent, manuel d'ECR des éditions CEC, secondaire I, p. 67, 2009
La notion d’un climat statique et immobile est étrangère à l’histoire de la Terre et de toute autre planète entourée d’une enveloppe fluide. Que le monde avancé ait donc pu succomber à l’hystérie à propos de changements de quelques dixièmes d’un degré déviant de la température globale moyenne ne manquera sans doute pas d’étonner les futures générations. Une telle hystérie reflète surtout l’illettrisme scientifique d’une grande partie du public, sa vulnérabilité à la répétition se substituant à la vérité, et l’exploitation de ces faiblesses par les politiciens, les environnementalistes et, après 20 ans de battage médiatique, par bien d’autres groupes d’intérêts.

Or, depuis 14 ans, il n’y a pas eu de réchauffement global net statistiquement significatif. Les alarmistes maintiennent que certaines des années les plus chaudes jamais observées ont eu lieu durant la dernière décennie. Étant donné que nous nous trouvons effectivement dans une période relativement chaude, cela ne saurait surprendre. Cela ne permet pas, néanmoins, de tirer des conclusions sur les tendances futures.

Par ailleurs, d’autres facteurs exercent un impact beaucoup plus important que le réchauffement planétaire sur toute situation spécifique. Les catastrophes naturelles ont toujours eu lieu et rien ne permet d’affirmer que cela sera plus ou moins souvent le cas à l’avenir. Combattre le réchauffement planétaire avec des gestes symboliques ne va rien changer à cette réalité. L’histoire nous enseigne plutôt que la prospérité et le développement économiques augmentent sensiblement la capacité d’adaptation et de résistance de l’humanité à de telles catastrophes.

On peut raisonnablement s’interroger sur les raisons de la préoccupation du public à ce sujet – et en particulier de la montée de l’alarmisme ces dernières années. Or, lorsqu’une question comme le réchauffement planétaire est thématisée si longtemps, il faut s’attendre à ce que de nombreux groupes d’intérêts tentent de l’exploiter.

L’intérêt du mouvement environnementaliste à acquérir davantage de pouvoir, d’influence et de donations semble évident. Les politiciens, eux, perçoivent la possibilité d’augmentations d’impôts largement acceptées parce que celles-ci seraient nécessaires pour « sauver » la Terre. Différents États s’efforcent également d’exploiter ce thème dans l’espoir d’en tirer des avantages compétitifs. Cependant, les choses prennent des allures encore plus absurdes.

Le cas de l’ancienne entreprise énergétique texane Enron, avant qu’elle ne fasse faillite, est emblématique. Avant de se désintégrer en un feu d’artifice de manipulations comptables peu scrupuleuses, Enron était l’une des lobbyistes les plus actives en faveur de la ratification du protocole de Kyoto. L’entreprise espérait pouvoir ainsi négocier les certificats d’émissions de CO2. Et ce n’était pas un mince espoir. Les certificats pouvaient dépasser un billion de dollars et les commissions représenter plusieurs milliards.

Extrait du chapitre L'avenir de l'humanité, manuel d'ECR des éditions Grand Duc, secondaire IV, p. 51, 2009


Les fonds spéculatifs examinent désormais activement les possibilités de participer à ce négoce, tout comme le fit la banque Lehman Brothers, entre-temps défunte elle aussi. Goldman Sachs s’est tout autant engagée en faveur de la limitation légale d’émissions de CO2 par le négoce de certificats ; elle semble bien positionnée pour en bénéficier à hauteur de milliards de dollars. Le célèbre activiste Al Gore lui-même est associé à de telles activités.

La vente de certificats est en plein essor ; plusieurs organisations ont commencé à vendre des compensations d’émissions de CO2, tout en reconnaissant parfois sa futilité pour le climat. Le potentiel de corruption est immense. Archer Daniels Midland, la plus grande entreprise d’agrobusiness des USA, s’est par exemple engagée avec succès en faveur des exigences légales d’éthanol pour l’essence. La demande d’éthanol en résultant a contribué à une forte augmentation du prix du maïs, et en conséquence à un accroissement de la misère des consommateurs dans les pays en développement.

Avec tous ces enjeux, il est compréhensible que la possibilité que le réchauffement puisse, dans les faits, ne pas être significatif provoque un nouveau sens de l’urgence, voire une panique. Pire encore, la perspective que l’homme n’ait pas d’influence perceptible sur le climat paraît impensable.

Pour ceux dont les intérêts sont les plus matériels, la nécessité d’agir sans tarder, avant que le public ne se rende compte de la réalité, est bien réelle. Le gaspillage de ressources pour combattre symboliquement l’évolution d’un climat qui a toujours été en mouvement n’est pas une marque de prudence. La notion que le climat de la Terre ait atteint son niveau de perfection vers le milieu du vingtième siècle n’est pas davantage un signe d’intelligence.

Richard S. Lindzen est professeur de sciences atmosphériques au Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Source de la traduction :Agence économique et financière à Genève.






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