mardi 17 mars 2015

France — Euthanasie, la mort dans l’âme


Présentation des producteurs :

Fin de vie, soins palliatifs, euthanasie. Depuis la demande de « droit à mourir » de Chantal Sébire en 2008, cette femme de 53 ans atteinte à l’époque d’une tumeur rare, depuis « l’affaire » Vincent Lambert, les médias parisiens, en particulier, n’ont pas cessé de monopoliser le débat afin de l’orienter dans une seule direction : mourir « dans la dignité » est un droit. Comme si cela ne tombait pas sous le sens… Qui souhaite mourir dans « l’indignité » ? Beaucoup de médecins estiment que les médias parisiens ont kidnappé ce sujet. Cette enquête « Euthanasie, la mort dans l’âme », donne la parole à celles et ceux qui ne l’ont, pour ainsi dire, pas eue : médecins, infirmières. Armel Joubert des Ouches s’est rendu à Lille et dans la banlieue de Strasbourg à la rencontre des personnels d’un Centre d’unité de vie : centre où l’on accueille des personnes dans un état pauci-relationnel.








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Boycott étudiant: les carrés verts menacent de poursuivre le ministre et les recteurs


Les opposants au mouvement des boycotts étudiants menacent de poursuivre les recteurs d’université et le ministre de l’Éducation s’ils ne font pas respecter le libre accès aux cours.

La Fondation 1625 (dont le site Web ne semble plus fonctionner), qui les représente, a fait connaître, mardi, les recours qu’elle entend prendre, au moment où le mouvement de contestation des politiques d’austérité du gouvernement Couillard prend de l’ampleur dans les cégeps et universités du Québec.

En conférence de presse à la tribune de la presse parlementaire à Québec, le directeur des affaires juridiques de la fondation, Miguaël Bergeron, a fait comprendre que les étudiants « tannés de se faire prendre en otages » qu’il représente en ont assez. Les règles démocratiques élémentaires ainsi que les quorums ne sont pas respectés dans les assemblées étudiantes qui votent en faveur du boycott, estime la fondation.

« Nous agirons dès les premiers jours des grèves illégales, car nous sommes structurés et nous disposons maintenant de ressources pour faire respecter nos droits, a-t-il dit. Si les carrés rouges veulent nous priver de notre éducation, ils nous trouveront sur leur chemin. Il est fini le temps où tout le monde pouvait se foutre des étudiants qui veulent suivre leurs cours. Nous ne nous laisserons pas faire. »

M. Bergeron était flanqué d’un autre représentant de la Fondation 1625, Jean-François Morasse, un des acteurs des boycotts étudiants de 2012.

Une lettre a été transmise il y a une semaine aux directions des cégeps, aux recteurs et au ministre de l’Éducation, pour leur rappeler leurs obligations en vertu de la loi, et pour laisser entendre que la fondation n’hésitera pas à les viser personnellement par des procédures judiciaires si des étudiants n’ont pas accès à leurs cours. Les leaders étudiants seront aussi visés.

« À la différence de 2012, nous allons faire en sorte que les administrateurs des associations étudiantes, ainsi que les leaders étudiants, les recteurs et toute autre personne d’intérêt dans ces procédures, soient personnellement mis en cause dans les procédures afin de faciliter les recours en outrage au tribunal si les ordonnances n’étaient pas respectées, comme ce fut le cas en 2012 », a déclaré M. Bergeron.

En 2012, les autorités en place ont failli à leur devoir de faire respecter l’accès aux cours, estime la fondation. Jean-François Morasse a tenu à dire qu’il n’a rien contre les manifestations étudiantes, qu’il s’agit d’un droit, mais que les grèves étudiantes sont illégales, comme l’ont statué les tribunaux, a-t-il rappelé. Les opposants au mouvement de boycott s’organisent partout au Québec, a précisé M. Bergeron.

Un groupe de plus d’une centaine d’étudiants s’active à l’Université Laval, pas moins de 300 à l’UQAM, un autre groupe existe aussi à l’Université de Sherbrooke, et des dizaines d’étudiants ont communiqué avec la fondation au cours des dernières semaines, a rapporté M. Bergeron.

Écoutez : audio (20 minutes)

Conférence de presse de la Fondation 1625 :


« Démocratie étudiante, mon œil… »


Tiré d’un billet de Joanne Marcotte :

Épisode de vie chez la coiffeuse ce matin. La technicienne en coloration, également étudiante en sciences politiques à l’Université Laval :

– Eh oui. J’ai assisté à ma première assemblée d’association étudiante cette semaine.

– Ah oui. Raconte. Vous étiez combien dans la salle ?

– On était 300… mais l’association représente 10 000 étudiants. (Il s’agit de l’association qui regroupe toutes les sciences sociales, semble-t-il).

– D’accord. Et puis ?


– J’ai été déçue. C’est du gros n’importe quoi. Un étudiant a suggéré de faire un vote par voie électronique. On a débattu, mais ça n’a pas passé. Il y a une clique qui est très très forte. Le vote portait sur une grève pour les 2 journées du 23 mars et du 2 avril. L’assemblée avait commencé à 19 h et s’est terminée à 23 h. Moi, j’ai dû partir vers 21 h, je n’en pouvais plus.

– Et puis ?

– Et puis, j’ai su qu’il y avait aussi eu quelqu’un pour suggérer un vote dans des boîtes de scrutin. Le vote aurait pu s’étaler sur quelques jours sur le campus. Plus d’étudiants auraient pu voter, il me semble.

– Et puis ?

– Ça n’a sûrement pas passé parce que le vote de grève a passé à la fin de la soirée.




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