La Carta Libertatum, connue dans le monde anglo-saxon sous le nom de Magna Carta, est une charte de soixante-trois articles arrachée par le baronnage anglais au roi Jean sans Terre le 15 juin 1215 après une courte guerre civile. Elle fut notamment marquée par la prise de Londres, le 17 mai, par les rebelles. Les barons étaient excédés des exigences militaires et financières du roi et de ses échecs répétés en France, en particulier à Bouvines et à La Roche-aux-Moines. Jean sans Terre était le fils d’Henri II Plantagenêt issu d’une famille princière française et d’Aliénor d’Aquitaine, également princesse française comme toutes les épouses des rois d’Angleterre de 1152 à 1445. Il ne parlait pas anglais, mais français. Ce fut le cas de tous les rois d’Angleterre jusqu’à Henri IV qui régna de 1399 à 1413. Il fut, en effet, le premier roi à parler l’anglais comme langue maternelle, mais il maîtrisait bien sûr aussi le français.
Contexte : revers cuisants du roi d’Angleterre en France
Après l’échec des alliés de Jean sans Terre à la bataille de Bouvines, Philippe de France garda tous les territoires de Jean sans Terre en France du Nord, y compris la Normandie, fief ancestral des souverains anglo-normands. L’Aquitaine devait rester aux mains des Anglais jusqu’en 1453 qui marqua la fin de la guerre de Cent Ans. Jean, piètre chef militaire, avait ainsi perdu de considérables revenus. La perte des territoires français, surtout la Normandie, avait considérablement réduit le revenu de l’État et il aurait fallu lever des impôts énormes pour essayer de les reconquérir. Quelques barons d’Angleterre furieux de ses défaites et de ses exigences financières, se réunirent et s’emparèrent de Londres par la force le 10 juin. Ils contraignirent le roi Jean à accepter les « Articles des Barons », auquel son Grand Sceau fut apposé dans le pré de Runnymede le 15 juin 1215. En échange, les barons renouvelèrent leurs serments de fidélité à Jean le 19 juin.
Des droits concédés à la noblesse et aux hommes libres et non aux serfs
Cette « Grande Charte des libertés d’Angleterre » garantit le droit à la liberté individuelle principalement pour la noblesse anglo-normande et de rares « hommes libres », mais elle en exclut la majorité de la population, les serfs. Elle limite l’arbitraire royal et établit en droit l’habeas corpus qui empêche, entre autres, l’emprisonnement arbitraire. Le texte garantit les droits féodaux, les libertés des villes contre l’arbitraire royal et institue le contrôle de l’impôt par le Grand Conseil du Royaume.
Une grande partie de la Magna Carta a été copiée, presque textuellement, de la Charte des Libertés (déjà !) d'Henri Ier, publiée quand Henri était monté sur le trône en 1100, et qui soumettait déjà le roi à certaines lois concernant la façon de traiter les fonctionnaires ecclésiastiques et les nobles, et accordant de façon réelle certaines libertés individuelles à l’Église et à la noblesse anglaise.
Contexte : revers cuisants du roi d’Angleterre en France
Après l’échec des alliés de Jean sans Terre à la bataille de Bouvines, Philippe de France garda tous les territoires de Jean sans Terre en France du Nord, y compris la Normandie, fief ancestral des souverains anglo-normands. L’Aquitaine devait rester aux mains des Anglais jusqu’en 1453 qui marqua la fin de la guerre de Cent Ans. Jean, piètre chef militaire, avait ainsi perdu de considérables revenus. La perte des territoires français, surtout la Normandie, avait considérablement réduit le revenu de l’État et il aurait fallu lever des impôts énormes pour essayer de les reconquérir. Quelques barons d’Angleterre furieux de ses défaites et de ses exigences financières, se réunirent et s’emparèrent de Londres par la force le 10 juin. Ils contraignirent le roi Jean à accepter les « Articles des Barons », auquel son Grand Sceau fut apposé dans le pré de Runnymede le 15 juin 1215. En échange, les barons renouvelèrent leurs serments de fidélité à Jean le 19 juin.
La Grande Charte conclut une longue suite de défaites infligées au roi d’Angleterre, seigneur d’Irlande et duc d’Aquitaine, Jean sans Terre, par le roi de France Philippe Auguste |
Des droits concédés à la noblesse et aux hommes libres et non aux serfs
Cette « Grande Charte des libertés d’Angleterre » garantit le droit à la liberté individuelle principalement pour la noblesse anglo-normande et de rares « hommes libres », mais elle en exclut la majorité de la population, les serfs. Elle limite l’arbitraire royal et établit en droit l’habeas corpus qui empêche, entre autres, l’emprisonnement arbitraire. Le texte garantit les droits féodaux, les libertés des villes contre l’arbitraire royal et institue le contrôle de l’impôt par le Grand Conseil du Royaume.
Une grande partie de la Magna Carta a été copiée, presque textuellement, de la Charte des Libertés (déjà !) d'Henri Ier, publiée quand Henri était monté sur le trône en 1100, et qui soumettait déjà le roi à certaines lois concernant la façon de traiter les fonctionnaires ecclésiastiques et les nobles, et accordant de façon réelle certaines libertés individuelles à l’Église et à la noblesse anglaise.