lundi 8 avril 2024

Justin Trudeau, le plus grand des pompiers pyromanes

Un texte de Mathieu Bock-Côté dans le Journal de Montréal de ce samedi.

Ce n’est plus un secret pour personne : Justin Trudeau veut se présenter à tous comme l’homme providentiel qui trouvera une solution durable à la crise du logement.

Avec son charisme abîmé de vedette déchue de boys band démodé, à la tête d’un gouvernement épuisé, effrayé par la montée de Pierre Poilièvre, il veut croire que rien n’est impossible. C’est lui qui fournira un toit à tous ceux qui vivent au Canada.

Mais il y a un problème, un tout petit problème, qui est peut-être un gros problème : il est un des principaux responsables de cette crise dont il a longtemps nié l’existence.

IMMIGRATION

Car la crise du logement ne s’explique pas d’abord par les complications administratives par ailleurs bien réelles imposées à ceux qui veulent construire, mais par l’augmentation délirante de la population entraînée par la politique d’immigration massive imposée par Ottawa.

Qui a pu s’imaginer un instant qu’on pouvait imposer une croissance démographique aussi démentielle à un pays sans le déstructurer intégralement ? Je note que Justin Trudeau est même obligé de reconnaître du bout des lèvres qu’il a fauté, que le pays déborde.

Et dès lors, après avoir créé ce désastre, Justin Trudeau nous annonce qu’il corrigera la situation.

C’est le plus grand des pompiers pyromanes.

Tout cela, dans un contexte de dépenses fédérales s’accumulant dans des champs de compétence qui ne sont pas les siens. Le centralisme trudeauiste triomphe, et les Canadiens continueront de subir un vrai braquage fiscal.

GABEGIE


On y verra une caricature de socialisme démocratique : Ottawa veut acheter nos votes avec notre propre argent. C’est le régime de la gabegie et de l’étatisme devenu fou.

Ceux qui s’inquiètent des gouvernements destructeurs, gaspilleurs, ruineux et envahissants devraient s’intéresser aux charmes infinis de la vie politique fédérale et aux farfelus qui la commandent.