jeudi 17 décembre 2020

Belgique : le Musée des beaux-arts (« Bozar ») célèbre la naissance de Ludwig van Beethoven avec un Beethoven noir...

Dans un message en anglais (c’est Brussels, Capital of Europe), le Musée des Beaux-Arts de Bruxelles (Bozar pour ne pas imposer trop de français, c’est Brussel… capitale de la Flandre et les Flamands aux manettes préfèrent l’anglais au français) a voulu célébrer à sa façon « diversitaire » la naissance de Ludwig van Beethoven descendant d’une famille malinoise (en Belgique). Beethoven a été baptisé le 17 décembre 1770, il est né la veille ou l’avant-veille.

Le reste du texte en anglais (langue non officielle en Belgique) expliquait ce choix provocateur :

« Adkins’ video ‘Synapse’ was developed as a part of his ‘Black Beethoven’ series, which explores the myth of Ludwig von Beethoven being black, as he had Moorish ancestry. In the work, Adkins presents a portrait of the iconic composer that slowly morphs into that of a young black man with short dreadlocks and back again. The repeated transformation of the image conveys Adkins’s unwillingness to settle the debate on Beethoven’s race. He explained, ‘I hope to generate a sense of seeking in the audience. . . You can then fill in the gaps and participate in history in your own way.’. »

Portrait de Beethoven en 1820
En langue française : « La vidéo “Synapse” d’Adkins a été développée dans le cadre de sa série “Black Beethoven”, qui explore le mythe de Ludwig von Beethoven étant noir, car il avait une ascendance maure. Dans l’œuvre, Adkins présente un portrait du compositeur emblématique qui se transforme lentement en celui d’un jeune homme noir avec des dreadlocks courts et inversement. La transformation répétée de l’image traduit la réticence d’Adkins à régler le débat sur la race de Beethoven. Il a expliqué : “J’espère générer un sentiment de recherche dans le public… Vous pourrez alors combler les lacunes et participer à l’histoire à votre manière”. »


Il n’y a AUCUNE preuve que Beethoven était d’ascendance maure. Il n’y a pas de réel débat.

Le grand-père paternel du compositeur, Ludwig van Beethoven l’ancien (1712-1773), descendait d’une famille flamande roturière originaire de Malines (la préposition van « de » dans les patronymes néerlandais n’est pas une particule nobiliaire, contrairement au von, « de » en allemand). Homme respecté et bon musicien, il s’était installé à Bonn en 1732 et était devenu maître de chapelle du prince-électeur de Cologne, Clément-Auguste de Bavière.

Ludwig vers 1800

Selon le biographe du compositeur Barry Cooper, le patronyme Beethoven pointe vers une famille « originaire d’une ferme (hoven) de betteraves (beet) ». Contrairement à cette étymologie populaire, le nom pourrait plutôt faire référence au village de Bettincourt (Bettehoven en néerlandais) dans la Hesbaye région de la province de Liège, auquel cas l’étymologie ferait référence à la ferme de Betto. Le village se trouve non loin de la frontière linguistique qui sépare les parlers flamands et wallons. À la fin du XVe siècle, on retrouve un certain Jan van Bettehoven (vers 1485-1571, sa généalogie) à Kampenhout, c’est l’aïeul à la septième génération du compositeur. En 1595, une certaine Josyne van Beethoven, accusée de sorcellerie, montait sur le bûcher, à la Grand-Place de Bruxelles.

Enfant, son teint basané lui vaut le surnom de « l’Espagnol » : cette mélanodermie fait suspecter une hémochromatose à l’origine de sa cirrhose chronique qui se développera à partir de 1821 et sera la cause de sa mort (et non l’alcoolisme).


[Lire Ludwig van Beethoven : préludes et variations d’une cirrhose si majeure par J. Watelet du Service d’hépatogastroentérologie, CHU de Nancy :
La fragmentation des cheveux, visible sur certains portraits, et le teint mat de l’artiste orientant vers une potentielle mélanodermie (enfant, son teint basané l’avait fait appeler « l’Espagnol ») peuvent conforter cette hypothèse (10). Il en est de même des manifestations cliniques associées, puisque l’on note, outre des épisodes de fatigue intense, des douleurs rhumatismales (1820,182 1, 1822 et 1826) — mais de localisation plutôt axiale que périphérique — émaillées de crises de pseudo-goutte. L’autopsie permettra de constater l’existence d’une atteinte pancréatique (« Le pancréas était gros et ferme ; son canal était large comme un tuyau de plume d’oie »), sans visualiser la moindre calcification, ce qui éliminerait a priori une étiologie alcoolique, associée à une nécrose tubulaire rénale d’origine potentiellement diabétique (11).
]

Tout cette théorie du Beethoven noir tient au teint mat du compositeur. Rien de plus. Nous avons une bonne partie de l’arbre généalogique des van Beethoven. Dans la théorie africanocentriste, le teint mat du compositeur serait dû à un ancêtre espagnol qui aurait lui-même un ancêtre maure, lequel enfin aurait lui des ancêtres subsahariens. Tout cela sans aucune preuve. La Flandre a bien été occupée par une « armée espagnole » de l’empire des Habsbourg. Cette armée des Flandres (1567 - 1659) dont les effectifs ont beaucoup varié (de 10 000 à 90 000) avait un recrutement très varié : des Espagnols, des Italiens, des Francs-Comtois, des Allemands catholiques et des Wallons (plus de 35 000 en 1640 à eux seuls). Les « chances » d’une naissance illégitime issue d’un soldat castillan aux ancêtres maures stationné en Flandre sont bien minces, fantaisistes diront certains.

 Réactions

Devant les nombreuses critiques écrites par des internautes qui connaissent Bruxelles, Bozar a daigné écrire en français pour s’expliquer devant ces gens locaux de peu d’ouverture (et sans doute de peu de comprenure) :

Nous supposons que « remplir les manquements » (terme moral, manque qui constitue une faute) devrait se lire « combler les lacunes ». Et depuis quand l’art doit-il avoir comme mission non plus d’être beau (oui, oui, notion petite-bourgeoise dépassée), mais de « générer du questionnement [sic] » (susciter un questionnement). Pour le reste, il s’agit pour nous de bouillie pour chats diversitaires. On ne voit pas pourquoi il faut travestir l’histoire à moins que l’idéologie afrocentriste délirante (il avait le teint basané jeune, il devait « donc » être d’origine africaine) préempte les faits. On ne voit pas le rapport entre cette mascarade et le prétexte invoqué par le musée des Beaux-Arts : « un lieu d’art et culture ouvert à tous les publics. » Tous les musées sont ouverts à tous les publics en Belgique que l’on sache…

Revenant à son programme habituel « woke », grâce aux impôts des contribuables belges qui n’en peuvent mais, le Musée des Beaux-Arts a ensuite publié en anglais uniquement (Brussels, Capital of Europe, embêter les francophones de Bruxelles, etc.) un message pour promouvoir un documentaire sur la diversité (c’est une scie ! une obsession !) des familles qui seraient « compliquées. Plus encore lorsque vous êtes LGBTQIA+. » On ne se refait pas. Mais pourquoi avec l’argent des contribuables ? Et quel rapport entre cette propagande LGBTQS2SAI+ et les beaux arts ?


 
Pour se nettoyer l’esprit, le concert du 250e anniversaire de baptême de Beethoven organisée par la télé allemande à l’Opéra de Bonn sous la direction de Daniel Barenboim. 



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Pologne — ministre de l'éducation veut rompre avec l'activisme LGBTQ

Depuis sa prise de fonctions, le 19 octobre, Przemyslaw Czarnek ne cesse de faire les gros titres. Son obsession : extirper l’« idéologie LGBT », la « théorie du genre » et la « pédagogie de la honte » de l’institution.

Si le chef de la majorité nationale-conservatrice de Droit et justice (PiS), Jaroslaw Kaczynski, voulait montrer davantage sa rupture avec les valeurs d’une Europe en phase avec son temps, ouverte et démocratique, il n’aurait pu mieux faire que de nommer Przemyslaw Czarnek au ministère de l’Éducation nationale. Depuis sa prise de fonctions, le 19 octobre, il ne se passe pas un jour sans que le nouveau titulaire du poste ne fasse les gros titres de la presse. Comme, par exemple, le 27 novembre, lorsqu’il a affirmé sans sourciller, à la télévision publique, que « nous sommes arrivés en Europe à un niveau pire qu’à l’époque de l’Union soviétique et du communisme ».

Cet homme de 43 ans, propre sur lui, s’est forgé une sévère réputation à force de sorties franches. Les passions que le ministre suscite sont telles parmi certains extrémistes qu’une militante de gauche est allée jusqu’à se coller les mains au portail du ministère, nécessitant l’intervention d’une équipe médicale.

Docteur en droit de l’Université catholique de Lublin (KUL), M. Czarnek a fait parler de lui pour la première fois quand, en tant que voïvode de la région de Lublin (l’équivalent d’un préfet de région), il décernait en 2019 des « diplômes du mérite » aux collectivités locales qui adoptaient les résolutions « zone anti-idéologie LGBT » (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) sur leurs territoires

À la même époque, il s’était prononcé pour une interdiction des « Marches de l’égalité » [pro-LGBTQ]. Le 13 juin, au sujet des homosexuels, il déclarait à la télévision publique qu’il faut « défendre les familles polonaises contre le pourrissement et la dépravation » et « arrêter d’écouter ces idioties sur de prétendus droits de l’homme ou une prétendue égalité. Ces personnes ne sont pas égales aux gens normaux ».