mardi 10 mars 2020

Coronavirus : l’école française face au défi des cours à distance

Plus de 300 000 élèves, sur 12 millions d’enfants scolarisés en France, sont concernés par la fermeture de leurs établissements.

Mère de deux enfants âgés de 6 et 9 ans, Sophie a appris ce week-end que l’école privée de ses enfants à Mulhouse (Haut-Rhin) était fermée par précaution pendant quinze jours pour éviter la propagation du coronavirus. « Pour le moment, ce sont mes parents qui s’occupent des petits », raconte-t-elle. Les grands-parents sont âgés, ce n’est pas l’idéal, « mais mon mari et moi-même sommes commerçants. Nous ne pouvons pas arrêter le travail ». Sophie a bien « reçu un courriel de l’école promettant un contact mercredi pour d’éventuels devoirs », mais, faute de temps, elle ne s’y est pas encore intéressée.

Comme pour beaucoup de parents, son urgence, c’est d’abord de trouver une solution de garde pérenne. Dans les Hauts-de-France, Amélie s’appuie ainsi depuis la semaine dernière sur les « quelques consignes » envoyées « en une fois » via un mail par l’enseignante de sa fille de 10 ans : « on fait des révisions le matin. Mais en une heure, elle a fait le tour. Je l’envoie dans sa chambre pour lire, mais elle passe aussi du temps devant la télé. Car moi-même je travaille à distance pour mon entreprise. » Au total, plus de 300 000 élèves, sur les 12 millions scolarisés en France, de la maternelle au lycée, sont concernés en ce début de semaine par la fermeture de leurs établissements scolaires. Pour assurer une « continuité pédagogique », le ministère de l’Éducation nationale a prévu des dispositifs d’enseignement à distance, dans l’Oise, le Haut-Rhin et Ajaccio. Quelques classes ont par ailleurs été fermées lundi après des cas positifs chez des élèves ou enseignants à Paris, Woippy (Moselle), Louvres (Val-d’Oise).


Les enseignants des collèges et lycées « jouent plutôt le jeu », car ils ont « l’habitude, comme leurs élèves » d’utiliser des espaces numériques de travail et d’y glisser documents et devoirs, selon Hubert Salaün, porte-parole de la PEEP (deuxième fédération des parents d’élèves de l’enseignement public).

Dans le lycée de sa fille à Chantilly (Oise), une professeur de français a même mis des vidéos de ses cours en ligne. « Certes, l’engagement des enseignants est variable, poursuit Hubert Salaün. L’un d’eux a demandé de bénéficier d’un droit de retrait. C’est choquant, mais exceptionnel. On n’était d’ailleurs pas surpris quand on a vu le nom du professeur… »

Quant aux parents et aux élèves, si tous disposent d’un téléphone relié à internet, certains n’ont pas forcément ordinateur ou tablette à domicile, ce qui peut être handicapant. C’est dans les écoles primaires que la continuité est la plus difficile à assurer, la plupart des élèves et professeurs ne disposant pas d’espace numérique de travail.

« Classe virtuelle »

Les enseignants n’ont à leur disposition que les courriels des parents. Certains ont bien envoyé des « fiches » par ce biais, assure Francette Popineau, du principal syndicat d’enseignants du primaire. De petites révisions pour l’essentiel « qui ressemblent à ce qu’on trouve dans les cahiers de vacances », raconte une enseignante de Senlis (Oise). Beaucoup renvoient aussi vers le Cned, le Centre national d’enseignement à distance, qui propose une plateforme avec des exercices pour chaque niveau de classe, censée compléter les directives des enseignants.

Si certains cours et exercices sont très interactifs, d’autres ressemblent à des pages peu attractives, émanant de manuels papiers

La qualité est assez inégale, mais « elle a été mise en place très rapidement. C’est un travail colossal », observe Stéphane Crochet du syndicat enseignant Se-Unsa. Si certains cours et exercices sont très interactifs, d’autres ressemblent à des pages peu attractives, émanant de manuels papiers. La directrice de l’école Viefvillers (Oise), fermée jusqu’au 20 mars, a demandé lundi aux parents de s’y inscrire, et donné des consignes très générales. Pour les CP « revoir les différents sons étudiés, les tables d’addition et les nombres jusqu’à 59 ». Pour les CE2 et CM1 « revoir les verbes au présent, les tables de multiplication 1 2 3 5 et faire un résumé du livre Les Doigts rouges… ».

Quant à la « classe virtuelle » proposée par le Cned, elle ne fait pas recette auprès des enseignants qui se disent « insuffisamment formés » selon Francette Popineau. « Il faut bien reconnaître que les enseignants ne sont pas du tout habitués au télétravail », note Stéphane Crochet de l’Unsa, selon qui il n’est « pas évident de donner du travail à distance à des enfants très jeunes, encore non autonomes. D’autant plus que de nombreuses familles parlent mal le français surtout en zones d’éducation prioritaire (REP et REP+) ».


Il ne faudrait pas non plus que ces cours et devoirs créent des conflits entre parents et enfants, craignent des enseignants : « suivre les devoirs trente minutes le soir, c’est plus facile que de suivre son enfant une matinée chaque jour », soutient-il. « C’est assez éprouvant, reconnaît Stéphanie, confinée avec ses enfants collégiens dans l’Oise, additionner sa journée de travail et un semblant de cours de mathématiques ou de physique, c’est vraiment la double peine. Je ne tiendrai pas des semaines. Et pourtant mes enfants sont plutôt bons élèves. »

Source : Le Figaro

L'anomie d’une société régie par le seul principe des droits individuels

Chronique d’Éric Zemmour sur une critique de l’anomie [de ἀνομία en grec : absence (a — ) de loi (nomos), de valeurs communes] d’une société régie par le seul principe des droits individuels, due à l’un des grands héritiers de la tradition libérale française, et qui reparaît en édition de poche.


Rien ne va plus dans le monde enchanté du libéralisme. Alors que les « gilets jaunes » ont sonné la révolte des victimes de la mondialisation, montrant la face sombre du libéralisme économique, on pensait au moins que sa version philosophique, solidement assise sur la Déclaration des droits de l’homme, n’était contestée que par des réactionnaires grincheux (tout réactionnaire ne peut être que grincheux aux yeux de nos éminents progressistes) ou des communistes qui n’avaient rien appris ni rien compris. Et voilà que l’un des plus éminents philosophes libéraux, un élève de Raymond Aron lui-même, un de nos plus glorieux héritiers de la tradition tocquevilienne française, Pierre Manent, dynamite les fondements mêmes de notre régime en opposant la loi naturelle aux droits de l’homme. Pourtant, depuis les années 1980, la cause semblait entendue : la Déclaration des droits de l’homme, notre titre de gloire aux yeux de l’humanité, était la version laïcisée, moderne, de la loi naturelle qui devait servir de rempart aux tentations liberticides du pouvoir, car tout pouvoir est tenté d’en abuser, selon la célèbre formule de lord Acton : « Le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend fou absolument. »

Cette vulgate libérale fonde notre « État de droit » qui a peu à peu transformé l’État en dispensateur de droits individuels, toujours plus étendus, toujours plus indiscutables, toujours plus impérieux.

C’est à ce libéralisme devenu fou que le libéral Manent s’en prend. Il se retrouve curieusement dans la peau de ces intellectuels communistes qui reniaient leur idéal de jeunesse en observant les ravages causés par le socialisme réel. Il le fait dans un texte court, dense, ardu, jusqu’à devenir en certaines pages abscons. Parfois, au milieu de pages d’une lecture difficile, une phrase lumineuse éclaire et récompense le lecteur : « L’État moderne entend régler un monde humain qui se croit ou se veut sans loi ni règle », ou encore : « La loi désormais se propose de donner aux sociétaires les seuls commandements qui leur sont nécessaires pour mener une vie sans loi. »

C’est à cette contradiction fondatrice de nos sociétés contemporaines que Manent fait un sort. Il en analyse les causes et les effets. Les causes, en remontant aux grands transgresseurs originels, de Machiavel à Luther, retrouvant à sa manière, le triptyque cher à Balzac : réforme, révolution, démocratie. Manent décrit le combat séculaire mené par le libéralisme pour abattre la loi naturelle chrétienne. « Les philosophes les plus importants ou les plus influents dans l’élaboration du projet libéral (Hobbes, Spinoza, Bayle) sont pour ainsi dire tous des critiques résolus et explicites de la conception grecque du choix réfléchi comme de la conception chrétienne du libre arbitre et de la conscience. »

Il en décrit les effets par le menu. Que ce soit sur la sexualité : « Tandis que le sexe est dénaturalisé en genre, l’homosexualité est naturalisée en “orientation sexuelle”. (…) Plus l’orientation homosexuelle est naturalisée, plus elle ôte de son pouvoir ou de son autorité à la différence sexuelle. (…) [Avec le mariage homosexuel] il s’agit d’obliger les sociétaires à reconnaître par leurs paroles et leurs actions qu’il n’y a pas de loi naturelle. »

Ou sur l’appartenance à une nation : « Ce n’est plus aux cités de déterminer qui sera citoyen et à quelles conditions, puisque chacun désormais est supposé avoir le droit de devenir citoyen de la cité qu’il choisit. »

Et même sur notre rapport à la mort : « L’État moderne qui a renoncé à infliger la peine de mort pour des crimes déterminés par la loi, tend de plus en plus à accorder l’autorisation de donner la mort à des malades estimés en fin de vie. (…) Une loi prétendant régler la manière d’enfreindre le commandement le plus universel et le plus rigoureux — “tu ne tueras point” — est le contraire d’une loi. »

Manent n’est pas le premier à dénoncer ces effets pervers ni à pointer la responsabilité d’un système libéral où le seul rôle dévolu à la loi est de « protéger, garantir et promouvoir les droits constitutifs de la liberté naturelle ». Mais son originalité est de montrer l’inanité du raisonnement moderne qui oppose la loi naturelle à la loi humaine, qui, seule, a le droit de s’imposer des contraintes, tandis que la nature, elle, ne saurait légiférer : « Cette objection s’est imposée alors même et à mesure que l’on perdait toute notion un peu sérieuse de la loi humaine, de la loi politique. La loi naturelle et la loi politique ou humaine, loin d’être des notions incompatibles, sont au contraire des notions solidaires et qui pour ainsi dire s’entre-appartiennent. »

Manent tente donc de retrouver une loi naturelle qui permettrait le grand retour d’une loi politique qui ne soit pas une simple protection des droits individuels. Il tourne autour des antiques notions de « l’agréable, l’utile, l’honnête, voire du juste et du noble ». Valeurs archaïques que Manent chérit à contre-courant d’une époque qui ne veut connaître que le caprice et la transgression moutonnière. Sous sa prose philosophique, on entend l’écho de querelles plus politiques et plus brûlantes.

Ainsi, lorsque le Hongrois Orban théorise sa fameuse « démocratie illibérale », il prend soin de distinguer entre le libéralisme du XIXe siècle, qui respectait la nation, la famille et la tradition, et son homonyme du XXIe siècle, qui les nie et les désagrège. Manent n’est plus très loin de ces libéraux conservateurs, de plus en plus conservateurs et de moins en moins libéraux, lorsqu’il explique que nos sociétés ont troqué l’obéissance — rejetée au nom d’une conception maximaliste de la liberté — pour la domination : « C’est certainement une des faiblesses les plus graves du libéralisme que son incapacité à prendre la mesure de ce phénomène. (…) En nous abandonnant à l’inertie du laisser-faire, laissez-passer, nous avons perdu de vue le rôle central du commandement dans la vie pratique. »

La question qui reste est celle qui est posée par les marxistes comme Jean-Claude Michéa, qui arrivent au même point que Manent, mais par une autre route : le marché n’est-il pas le plus grand ennemi de la tradition, de la famille, de la nation, le plus grand agent révolutionnaire, le plus nihiliste et le plus impitoyable ? Bref, le libéralisme n’est-il pas le plus grand ennemi du conservatisme ?

La Loi naturelle et les droits de l’homme
par Pierre Manent
publié aux PUF (Presses universitaires de France)
dans la collection « Quadrige »,

à Paris,
le 4 mars 2020,
131 pp.
12 €.

La démographie, c'est le destin (le débat, vidéo)






La chronique d’Éric Zemmour dans le Figaro sur le livre de Bruno Tertrais sur le Choc démographique.

On connaît tous le docteur Pangloss. Le célèbre personnage de Voltaire dans Candide incarne à jamais un providentialisme béat qui considère que tout ce qui arrive — même les pires catastrophes — est bel et bon pour l’humanité. En matière d’immigration, depuis quarante ans, qu’ils soient démographes, politiques, universitaires, journalistes, patrons, les Pangloss sont légion. Notre dernier Pangloss en titre a pour nom Bruno Tertrais. Dans son livre Le Choc démographique, le politologue s’emploie à réfuter les thèses qu’il juge catastrophistes, en gros celle du « grand remplacement », et en particulier celle de Stephen Smith qui dans son livre, La Ruée vers l’Europe décrivait l’Afrique comme une « salle d’attente de 1,3 milliard d’habitants aux portes de l’Europe », et dont on comprend très vite qu’il est la cible principale de l’auteur.

Tertrais nous inonde de chiffres pour mieux réfuter ceux du journaliste franco-américain. On restera extérieur à cette querelle ; on n’ignore pas qu’on fait dire ce qu’on veut aux chiffres. On connaît la fameuse formule de Churchill : « Je ne crois qu’aux statistiques que j’ai moi-même manipulées. » Surtout, on se méfiera d’autant plus des données de Tertrais qu’il cite quasiment à toutes les pages comme références suprêmes, les deux démographes François Héran et Hervé le Bras, qui, depuis quarante ans, ont été les militants les plus acharnés du multiculturalisme et de l’ouverture des frontières, véritables Lyssenko de l’idéologie immigrationniste, rêvant pour la France un destin métissé d’île de La Réunion, et ne voyant pas qu’ils lui préparaient plutôt celui du Liban.

Tertrais, lui, le voit très bien. Car Tertrais est un Pangloss d’une espèce particulière, un Pangloss non leibnizien, mais macronien, un Pangloss qui manie le « en même temps » qu’il croit emblème de modération, mais qui s’avère une impasse intellectuelle et surtout politique. En exergue de son ouvrage, l’auteur reprend la magnifique formule tirée du film québécois de Denys Arcand, Le Déclin de l’Empire américain : « Il y a trois choses importantes en histoire : premièrement le nombre, deuxièmement le nombre ; troisièmement le nombre » ; mais dès les premières pages, il nous dit tout le mal qu’il pense de la fameuse formule (faussement attribuée, paraît-il à Auguste Comte) : « La démographie, c’est le destin. »



On se perd avec Tertrais, adepte du « en même temps ». Ainsi, a-t-on compris que Stephen Smith ne dit que des bêtises, sauf quand il explique que c’est le développement économique qui favorise l’immigration (et pas l’inverse comme on nous l’a seriné pendant des décennies).

De même, Tertrais nous explique doctement que le « grand remplacement » n’existe pas ; puis, au détour d’une analyse sur la démographie européenne, il nous dit que l’Europe est en « dépopulation », mais pas en « dépeuplement ».

Quelle meilleure démonstration du « grand remplacement » ?

Il n’y a pas de « grand remplacement », mais les blancs du Royaume-Uni sont minoritaires à Londres. Il n’y a pas de grand remplacement, mais les blancs américains seront minoritaires en 2050. Il n’y a pas de « grand remplacement », mais 20 millions d’Allemands (le quart de la population) sont issus de l’immigration, et le nombre de résidents en France issus de la première ou deuxième génération d’immigrés est de 13 à 14 millions. Il n’y aura pas dans l’avenir « d’Eurabie », (Europe arabisée selon le terme inventé par la célèbre Bat Yor), mais beaucoup de « Londonistan ».

Selon Tertrais, ceux qui annoncent des guerres civiles en France et en Europe sont des prophètes de malheur, mais il connaît et reconnaît les travaux du sociologue suédois Gunnar Heinsohn qui a calculé un « indice de belligérance » pour les pays comprenant plus de 20 % de 15-24 ans. En clair, plus il y a de jeunes mâles dans un pays, plus on a de chances d’avoir des guerres : extérieures ou civiles. L’histoire de l’Europe a donné rétrospectivement raison à notre sociologue suédois : l’exubérante démographie française du XVIIIe siècle (la grande génération de 1750-1770 dont parle François Furet) donne la Révolution française et les guerres de Napoléon ; de même le pangermanisme et l’hitlérisme sont en partie les fruits de la puissance démographique allemande du XIXe siècle en quête de lebensraum.

Tertrais le reconnaît honnêtement : « Les guerres civiles depuis les années 1970 sont intervenues dans des pays connaissant de telles situations : Irlande du Nord, Sri Lanka, Liban, Algérie, Tchétchénie, Kosovo, Rwanda, Congo. » Avant d’ajouter : « Dans les états multiethniques ou aux populations peu homogènes, l’évolution des ICF (indices conjoncturels de fécondité) respectifs des différentes communautés doit être suivie avec attention, en tant qu’indicateur prédictif de tensions. » Mais il ne pousse pas l’honnêteté jusqu’à rappeler que la Seine–Saint-Denis est de loin le département le plus fécond de la France métropolitaine.

Tertrais s’empêtre dans ses contradictions. Il cherche la mesure et la nuance, mais on a l’impression croissante qu’il veut plutôt noyer le poisson. Comme s’il était effrayé par ce qu’il découvrait, et qu’il ne voulait pas l’avouer. Il nous somme de distinguer entre islam et immigration, mais il reconnaît que la plupart des pays africains pourvoyeurs d’immigrants sont musulmans. Prenant une légitime hauteur historique, il nous dit à juste titre : « On ne peut pas comprendre la montée en puissance au cours du XIXe, puis du XXe siècle, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de la Russie, ou des États-Unis et de l’URSS, sans le facteur démographique. » Il pourrait d’ailleurs ajouter le déclin de la France pour les mêmes raisons démographiques durant ce même XIXe siècle [La France a arrêté de faire des enfants avec la Révolution française, ce qui entraînera son déclin relatif face à des pays comme l’Allemagne, l’Angleterre ou la Russie nettement plus fécondes]. Mais s’il admet que la démographie bouleverse la hiérarchie des puissances, il refuse d’accepter la comparaison pourtant probante entre la démographie africaine et européenne : au XIXe siècle, l’Europe représentait entre trois fois et quatre fois la population africaine. Au XXIe siècle, la proportion s’est exactement inversée. Au XIXe siècle, l’Europe a colonisé l’Afrique. Mais au XXIe siècle, l’Afrique n’envahira et ne colonisera pas l’Europe. C’est Tertrais-Pangloss qui nous l’affirme. Mais on le croit d’autant moins que tout son livre prouve le contraire.

Le choc démographique
par Bruno Tertrais
publié le 19 février 2020
à Paris
chez Odile Jacob
256 pages
ISBN-13 : 978-2738150929

Voir aussi

Démographie de l’Occident et de l’Afrique : avenir de l’immigration

Démographie : en 2050 pour un Européen proche de 50 ans, il y aura trois Africains de moins de 30 ans [d’âge en moyenne]

Canada connaît plus forte croissance de son histoire causée à 82 % par l’immigration

Disparaître ? de Jacques Houle : Regard franc sur l’immigration

Le monde a maintenant plus de grands-parents que de petits-enfants

Québec — Plus de 30 % des naissances issues d’au moins un parent né à l’étranger

Avortement, démographie et immigration entraînent la recomposition ethnoculturelle de l’Occident

Canada — un pays non blanc vers le milieu de ce siècle ?

Le Japon relève l’âge de la retraite à 70 ans [un quart des 128 millions de Japonais ont plus de 65 ans.] Conséquence de la faible natalité depuis 50 ans : le Japon a perdu un demi-million d’habitants en 2019. En ce début d’année 2020, les autorités japonaises craignent une nouvelle récession. Le PIB nippon du dernier trimestre 2019 s’est contracté de 1,6 %.