lundi 11 janvier 2016

Grande-Bretagne — David Cameron pour des cours parentaux

Le gouvernement britannique va proposer aux parents de suivre des cours pour apprendre à mieux élever et discipliner leurs enfants, annonce l'hebdomadaire The Observer.

Selon le journal, le premier ministre David Cameron doit détailler la mesure lors d'un discours sur la famille lundi. « Évidemment, ils [les enfants] ne viennent pas avec un mode d'emploi. Mais est-ce normal que nous disposons tous de si peu de recommandations ? », doit dire le Premier ministre conservateur.

« Nous avons fait beaucoup de progrès. Nous avons développé le suivi à domicile après la naissance. Mais cela ne concerne que les premières semaines et mois. Qu'en est-il plus tard, lorsque se posent les problèmes de communication, de comportement, de discipline ? Nous avons tous besoin d'aide sur ces sujets. C'est pourquoi nous devons réfléchir comment rendre normal et même attractif le fait de participer à des cours de parentalité", doit ajouter le Premier ministre.

En pratique, le gouvernement compte distribuer des bons aux familles pour participer à ces classes, sans doute en fonction des ressources. Mais David Cameron veut surtout mettre l'accent sur le fait qu'elles ne s'adresseront pas seulement aux foyers en difficulté mais « à tous ».

Une initiative gouvernementale similaire, proposée après les émeutes urbaines de 2011 à des familles issues d'un environnement socio-économique défavorable, s'était soldée par un échec, rappelle The Observer. 2.956 parents, dont seulement 9 % d'hommes, y avaient participé, loin des 20.000 attendus. Le coût pour l'État avait grimpé à 1.088 livres (1.450 euros) par parent.



En élargissant le programme aux familles plus aisées, David Cameron espère le rendre plus populaire, sur le mode des cours prénataux. Sur le plan politique, la mesure pourrait l'aider à occuper le centre de l'échiquier [et donc virer en peu plus à gauche], vacant depuis l'effondrement du parti libéral-démocrate et le virage à gauche opéré par le parti travailliste sous l'impulsion de son nouveau leader Jeremy Corbyn.

Source : Le Figaro