Des travailleurs étrangers temporaires (TET) colombiens sur les nerfs craignent de devoir retourner dans leur pays à cause des nouvelles règles d’Ottawa.
Pourquoi? Parce que nos PME n’ont plus le droit d’avoir 20% d’employés à bas salaire, mais bien 10%.
Cela a des répercussions sur le plancher de l’usine de Durabac de La Haute-Yamaska. L’entreprise fait partie d’un groupe qui demande réparation au gouvernement, comme le révèle Le Journal de Montréal.
Diego Fernando Gomez Urrea redoute de devoir retourner travailler en Colombie parce qu’il est fier de ses conditions de travail ici.
«Mes enfants pleurent tout le temps, raconte-t-il. J’ai laissé mon garçon de 7 ans là-bas. Il a 10 ans aujourd’hui. Il me pose toujours la même question: “Papa, quand on va être avec toi?”»
En pointant ses travailleurs, Patrick Charbonneau, PDG de Durabac, se désole de la tournure des événements.
L’homme d’affaires québécois vient d’investir 10 M$. Il s’attendait à avoir ses travailleurs étrangers temporaires (TET). «Mes infrastructures sont trop importantes pour perdre 20% [Note du carnet: ou plutôt 10%, voir ci-dessus] de mes employés», souffle-t-il.
Il ne comprend pas que le fédéral ne comprenne pas que l’argent finira par manquer dans les coffres de retraite si les travailleurs étrangers sont renvoyés chez eux. «Il y a des travailleurs qui pourraient très bien peut-être se diriger vers l’Ouest canadien ou l’Ontario», laisse-t-il tomber. [Uniquement alors parce que ces entreprises utilisent moins de TET pour l'instant.]
«Si on n’est pas capable de trouver des gens, évidemment, va falloir trouver d’autres solutions et celle de s’exporter en est une aussi», conclut Patrick Charbonneau. [Et automatiser, innover, rationaliser ?]
Cet article du Journal de Montréal a fait réagir Mathieu Bock-Côté :