vendredi 16 août 2024

La population amish a augmenté de 125 % depuis 2000 (m à j 2024)

La population Amish nord-américaine a augmenté d’environ 223 000 depuis 2000, passant d’environ 177 910 en 2000 à 400 910 en 2024, soit une augmentation de 125 %.

Population amish en 2024 (2023) :

- Population : 400 910 (384 290)
- Croissance de la population : +16 620 (+10 670)
- Taux de croissance annuel : +4,52% (+2,85%)
- Districts/assemblées: 3 038 (2 914)
- États-Unis : 394 720 (378 190)
- Canada : 6 190 (6 100)
- Bolivie : 95 (90)


Billet du 5 août 2022

Tendances de croissance, 2000-2022. La population Amish nord-américaine a augmenté d’environ 195 710 depuis 2000, passant d’environ 177 910 en 2000 à 373 620 en 2022, soit une augmentation de 110 %. La population Amish double environ tous les 20 ans. Depuis 2000, le nombre de districts est passé de 1 335 à 2 827, soit une augmentation de 1 492 districts. La même période a vu un gain net de 303 colonies, y compris des colonies dans six nouveaux États (Colorado, Nebraska, Nouveau-Mexique, Dakota du Sud, Vermont et Wyoming) et trois nouvelles provinces (Manitoba, Nouveau-Brunswick et Île-du-Prince-Édouard).

Raisons de la croissance démographique. Les principaux moteurs de la croissance sont des familles nucléaires importantes (cinq enfants ou plus en moyenne) et un taux de rétention moyen (enfants amish qui rejoignent l’église en tant que jeunes adultes) de 85 % ou plus. Quelques étrangers ont rejoint les amishs, mais la croissance provient presque entièrement de la communauté amish.

Raisons de la création de nouvelles colonies. Les amish établissent de nouvelles colonies pour diverses raisons, notamment le désir de : 

  1. terres agricoles fertiles à des prix raisonnables, 
  2. travail non agricole dans des professions menuelles spécialisées, 
  3. isolement rural propice à leur mode de vie familial traditionnel, 
  4. des environnements sociaux et physiques (climat, gouvernements, services, économie) propices à leur mode de vie, 
  5. la proximité de la famille ou d’autres groupes religieux amish similaires, et 
  6. un moyen de résoudre les conflits doctrinaux ou au sein de la communauté.

La croissance de la population amish a connu un fort dynamisme qui contraste singulièrement avec les populations blanches « modernes » sécularisées qui se contractent rapidement (cette contraction sera visible quand la génération du baby boom commencera à mourir). C’est notamment le cas des Canadiens français qui, avec 1,5 enfant en moyenne par femme, voient chaque génération diminuer de plus de 25 %.
 
À ce rythme, les amish devraient atteindre le million d’adeptes (adultes et enfants) vers 2060. Il est peu probable qu’ils s’établissent au Québec puisque les politiques scolaires y sont opposées aux écoles de type amish : les amish n’enseignent pas les programmes modernes, leurs enseignants ne vont pas à l’université. Voir le traitement que Québec a réservé aux mennonites pourtant plus modernistes (les mennonites ont des voitures, des téléphones cellulaires, l’internet, mais ils refusent d'envoyer leurs enfants dans des écoles dont ils ne maîtrisent ni le recrutement ni le programme).

Source : Amish Population Profile, 2022

Voir aussi

Les plus religieux hériteront-ils de la Terre ?  

Québec — décès dépassent les naissances, jamais aussi peu de naissances dans l’histoire récente (juillet 2022)

Muhammad serait le prénom le plus populaire pour les nouveau-nés en 2022 en Grande-Bretagne alors que le taux de natalité baisse

L’Europe de l’Est en proie à une démographie en chute libre

Nouvelle-Zélande, les immigrants paieront bientôt en grande partie pour que leurs enfants apprennent l'anglais


Une grande partie des fonds nécessaires pour aider les enfants dont l'anglais est la deuxième langue sera bientôt payée par les immigrants eux-mêmes, par le biais d'une forte augmentation des frais d'immigration.

La ministre de l'immigration néozélandaise, Erica Stanford, a annoncé ce mois-ci une augmentation des droits et taxes d'immigration à partir d'octobre.

Les chiffres du ministère des Affaires, de l'Innovation et de l'Emploi (MBIE), qui chapeaute le département de l'immigration, montrent que cette augmentation contribuera à réduire les coûts pour l'État, qui s'élèvent à 108,3 millions de dollars par an.

Près de la moitié - 50,3 millions de dollars - servira à couvrir 80 % du programme d'anglais pour les locuteurs d'autres langues (ESOL). Le reste des 62,9 millions de dollars que coûte chaque année le programme scolaire restera à la charge de l'État.

M. Stanford a déclaré que l'augmentation des frais de scolarité s'inscrivait dans le cadre des projets du gouvernement visant à créer un système d'immigration « utilisateur-payeur » afin de le rendre plus viable.

« Jusqu'à présent, notre système d'immigration a été largement subventionné par les contribuables. Les changements que nous apportons déplacent les coûts vers ceux qui bénéficient du système ».

Mme Stanford a déclaré à 1News que, dans le cadre de ses autres fonctions de ministre de I'Éducation, elle est quotidiennement informée de l'afflux d'enfants ayant besoin d'une aide à l'apprentissage de l'anglais.

« Il n'est que juste que nous utilisions les frais et les prélèvements du fonds pour l'immigration.

L'école Forrest Hill d'Auckland est l'une de celles qui ont connu une forte augmentation du nombre d'inscriptions d'enfants du monde entier, avec plus de 20 ethnies représentées.

Marshia Geminiano, professeur d'anglais langue seconde, explique que ses classes sont devenues plus chargées, au point qu'elle n'est pas toujours en mesure d'accueillir tous ceux qui ont besoin de suivre ses cours.

« Nous devons limiter le nombre d'enfants dans la classe, ce qui désavantage d'autres enfants qui ont besoin de soutien.»

Angela White, directrice adjointe, a déclaré que pour garantir leur réussite dans le cadre général, il est nécessaire de mettre en place un processus de financement plus souple et des ressources de formation des enseignants spécialisés dans l'enseignement de l'anglais langue étrangère.

Source

Voir aussi 

La Nouvelle-Zélande durcit les règles sur les visas en réponse à une migration "insoutenable"

L’Australie supprime son système de « visas dorés »

Le gouvernement de gauche australien annonce des mesures draconiennes pour limiter l'immigration

Immigration — Le Québec manquera d'enseignants à la rentrée

Pour la première fois depuis plus de 50 ans, la Suède compte plus d'émigrants que d'immigrants

 

Canada — L'immigration ne rajeunira pas de manière significative la population active de demain

Les niveaux d’immigration futurs influencent la taille et la composition ethnoculturelle de la population active mais assez peu sa structure vieillissante. En d'autres termes, la population canadienne (québécoise) va croître, sa composante « de souche » sera de plus en plus minoritaire, mais sa population continuera de vieillir et la proportion de sa population active de diminuer au même rythme, peu ou prou, que l'on cesse toute immigration ou continue au même rythme rapide qu'aujourd'hui.

Depuis les années 1970, le rapport entre le nombre d’entrants et de sortants potentiels de la population active n’a fait que décliner. À la fin des années 1990, on comptait 4 fois plus de personnes âgées de 15 à 29 ans dans la population canadienne – le bassin d’entrants potentiels dans la population active – que de personnes dans la population active âgées de 55 ans et plus (les sortants potentiels), ce qui alimentait la croissance de la population active. En 2021, ce rapport avait diminué à moins de 2 entrants par sortant (graphique ci-dessous). Parmi les principaux facteurs expliquant cette baisse, il y a bien sûr l’arrivée en grand nombre des baby-boomers à l’âge de 55 ans, puis la hausse constante des taux d’activité parmi la population âgée de 55 ans et plus (en particulier chez les femmes). Par ailleurs, la faible fécondité observée depuis les dernières décennies se répercute également sur le nombre de personnes en âge d’entrer dans la population active.


Selon les résultats des projections, le rapport entre le nombre d’entrants et de sortants déclinerait légèrement au cours des prochaines années et bien qu’il y aurait un peu plus de jeunes susceptibles de faire leur entrée sur le marché du travail que de personnes susceptibles de le quitter, la croissance de la population active serait peu alimentée par le remplacement des cohortes. Les résultats révèlent également que les bouleversements observés dans la structure par âge de la population active au cours des 25 dernières années, en raison de l’arrivée à 55 ans de l’ensemble des baby-boomers, tireraient à leur fin et qu’un nouvel équilibre serait atteint.

On remarque, par ailleurs, que ce rapport semble être peu influencé par le niveau d’immigration (faible, moyen, fort). Ainsi, une immigration plus ou moins forte n’a pas pour conséquence de faire augmenter ou diminuer le rapport entre le nombre d’entrants et de sortants potentiels de la population active. Cela signifie que l’immigration n’est pas un levier important pouvant influencer la croissance de la population active sur la base du renouvellement des cohortes comme cela était le cas par le passé, où le rapport entre le nombre d’entrants et de sortants était beaucoup plus élevé. Seule une hausse importante et soutenue de la fécondité permettrait cela. En fait, les immigrants viennent gonfler les rangs de la population active canadienne en s’y joignant dans la force de l’âge. Ils participent donc au renouvellement de la population active, ce qui transforme davantage sa composition ethnoculturelle que sa structure par âge surtout si les apports migratoires annuels sont constants dans le temps.

La forte croissance démographique imposée par le gouvernement Trudeau au Canada par des apports migratoires importants comporte son lot de défis. Certes, elle fait croître la taille de la population active mais exerce un impact limité sur le taux global d’activité et sur le processus du vieillissement et du renouvellement de la population active. Au-delà des impacts purement démographiques, les apports migratoires exercent également des pressions sur l’offre de logements, la construction d’infrastructure ainsi que sur la prestation de services à la population. 

En 2023, la proportion de personnes nées à l’étranger au sein de la population active canadienne était de 32,1 %, ce qui représente tout près de trois personnes faisant partie de la population active sur 10. Le graphique 5 montre que l’évolution de cette proportion est fortement influencée par le nombre d’immigrants et de résidents non-permanents qui seraient admis au Canada dans les prochaines années.


Ainsi, en admettant 500 000 immigrants permanents par année d’ici 2041, la part des personnes nées à l’étranger au sein de la population active augmenterait constamment pour atteindre 43,8 % en 2041. Cette même proportion atteindrait 37,4 % si 250 000 immigrants permanents étaient admis, et 49,0 % si 750 000 immigrants permanents étaient admis annuellement. À l’inverse un arrêt complet de l’immigration temporaire et permanente dès 2024 aurait pour conséquence que la proportion de personnes nées à l’étranger diminuerait lentement d’ici 2041 pour atteindre 29,2 % en fin de projection, soit tout près du niveau observé au Recensement de 2021.

Source : Statistique Canada

Voir aussi

L’immigration « remède imaginaire » au déclin démographique, mais gain électoraliste

Bock-Côté : Immigration, un tabou explose

L'immigration, le remède imaginaire