mardi 6 septembre 2022

Menu végétarien par défaut: 94 % des parents grenoblois s'y opposent, Québec Solidaire songe-t-il à imiter la mairie de Grenoble ?

La mairie « écologiste » de Grenoble a choisi de mettre par défaut des menus végétariens à la cantine si les parents ne choisissaient pas. Ceux-ci ont refusé à 94 %.

Grenoble voulait plus de menus végétariens, mais les parents ne suivent pas. Le maire de Grenoble, Éric Piolle, pour la première fois, avait dit que, si les parents ne demandaient pas expressément le contraire, eh bien des menus végétariens seraient servis aux enfants. Les parents ont refusé à une écrasante majorité. 


Les parents d’élèves de Grenoble préfèrent depuis la rentrée choisir un autre menu que celui végétarien, proposé par défaut par la mairie écologiste. 94 % des parents choisissent soit le menu bleu à base de poisson, soit le menu rouge qui alterne poisson et viande. C’est le cas de Mickaël, papa de deux garçons scolarisés en primaire à Grenoble. « Nous, on a toujours mangé de la viande à la maison. Ça fait partie de mon alimentation principale. Et du coup, les enfants ne sont pas réfractaires à ça. Chacun a le droit de manger ce dont il a envie. Mais par contre, effectivement, il faut arrêter d’imposer aux autres son alimentation », dit-il.

En plaçant le menu végétarien d’office, par défaut si les parents ne font aucun choix, la mairie de Grenoble veut cette année sensibiliser sur l’impact environnemental de l’élevage intensif. Le discours séduit quelques parents, 5 % au total.

Québec solidaire veut des repas végétaliens dans les écoles et les hôpitaux

Québec solidaire (QS) propose un virage « vert » dans les assiettes des cafétérias du secteur public en offrant un menu constitué à 50 % de « repas d’origine végétale ». Gabriel Nadeau-Dubois tente lui-même de manger moins de viande pour réduire son empreinte carbone.

QS propose d’« adopter une politique d’achat alimentaire dans le secteur public incluant 70 % d’aliments locaux et 50 % de repas d’origine végétale », ainsi que d’« offrir un soutien technique et financier pour le passage de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique et rembourser la certification biologique », des subventions supplémentaires donc. Le parti veut modifier les menus des cafétérias du secteur public, notamment ceux des écoles, des hôpitaux et des musées, pour « offrir » à tous une option végétalienne. Rien n’empêche aujourd’hui cette offre, chaque cantine est libre de l’offrir, on peut donc craindre que l’« offre » de QS consiste à limiter le choix (en imposant la présence d’un menu végétalien ce qui limitera l’offre d'autres menus, les cantines ne pouvant supporter les coûts de trop nombreux menus) et à faire subventionner ce choix par les contribuables.

À terme, le plan climat prévoit une diminution de la production de viande au Québec qui serait remplacée par de la culture maraîchère. La modélisation de sa « Vision 2030 » par la firme Esmia Consultants, en collaboration avec Dunsky Énergie + Climat, prévoyait donc une « substitution d’une partie de la production laitière et de bœuf, de porc et de volaille, ainsi que des grains et céréales destinés à l’alimentation animale (— 5 % à — 12 % d’ici 2030 par rapport à la référence) vers une augmentation de la production de fruits, légumes et grains et céréales ».

Le chef parlementaire de Québec solidaire s’engage également à « accompagner les agriculteurs vers les cultures moins polluantes ». Il aura l’occasion de présenter sa vision de l’agriculture verte ce mercredi lors d’une rencontre avec l’Union des producteurs agricoles.

Sources RTL, La Presse de Montréal.

Voir aussi

Écologie — Soyez écolo, mangez de la viande ! (m à j)