Pour éviter ce recours à des critères de « race », les écoles publiques de Chicago ont adopté il y a quelques années une discrimination fondée sur d’autres critères tels que l’adresse où vivent les parents.
Deux économistes, dont Parag Pathak du MIT, ont analysé précisément les résultats de cette politique.
Les résultats sont sans ambiguïté : dès que la race n’a plus été un critère de sélection pour le remplacer notamment par un critère d’origine sociale ou géographique, la part des minorités visibles dans les meilleures écoles de la ville a chuté.
Les auteurs de l’étude regrettent l’abandon des critères raciaux : « La politique [fondée sur l’adresse] des écoles publiques de Chicago peut être améliorée de plusieurs manières, mais aucune politique neutre quant à la race ne rétablit la représentation des minorités aux niveaux antérieurs sans distorsions substantiellement plus importantes, ce qui implique des coûts d’efficacité importants dus aux interdictions d’utilisation explicite de la race. »
Ne plus discriminer en fonction de la race serait-il… profondément raciste ?
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Ministère de la Justice accuse Yale de discrimination raciale contre blancs et asiatiques (14 août 2020) [Depuis l’Administration Biden a abandonné les poursuites au nom de l’« équité »]
Australie — Recrutement sur base de CV anonymisés augmente nombre d’hommes blancs sélectionnés
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