jeudi 4 décembre 2008

Cachez ce saint que je ne saurais voir — le laïcisme à l'œuvre dans les écoles québécoises

La conférence Saint-Vincent-de-Paul de Notre-Dame-des-Laurentides recueille tout au long de l'année de la nourriture pour les plus démunis notamment dans les écoles. Cette année, son président a décidé de se présenter dans les écoles sous un autre nom, « le Comptoir d'entraide ». Le père Gilles Poulin, apparemment catholique, membre de la conférence Saint-Vincent-de-Paul s'en explique :
« Le mot saint devenait froissant. Il a fallu faire autrement. Le Comptoir d'entraide, c'est plus neutre et c'est la même mission. On voulait éviter la confrontation par rapport à la religion catholique. »
Le plus étonnant de l'affaire, c'est qu'il s'agit d'une décision de la conférence Saint-Vincent-de-Paul de Notre-Dame-des-Laurentides et que cette décision n'a pas été comprise par le secrétaire de la commission scolaire, Jean-François Parent :
« Mais Saint-Vincent-de-Paul, c'est leur nom ! Il y a encore des écoles qui portent le nom d'un saint ! »
Certains y verront un signe que l'Église catholique du Québec est bien mal défendue par ses prêtres et sa hiérarchie trop empressés à se fondre dans le siècle et que ce sont parfois les laïcs qui la défendent encore le mieux, ne fût-ce que par un étonnement empreint de bon sens devant tant d'abandons.



[Addendum :

Comme le fait remarquer un des commentateurs, les Œuvres du cardinal Léger ont discrètement connu cette même ablation laïque pour devenir récemment l'Œuvre Léger. (Voir article du 8 novembre 2008)





On remarquera le passage d'un logo à couleur de cardinal à un logo noir et la suppression du col romain.]