mardi 12 juillet 2011

Suisse — référendum pour une justice fiscale envers toutes les familles

Au Québec, l'État finance massivement les garderies et autres CPE (environ 43 $ de subventions par jour et par enfant dans un CPE à « 7 $ »). Il aide les seules familles qui font garder leurs jeunes enfants par des tiers et non les « femmes au foyer » honnies. C'est clairement discriminatoire pour les familles qui gardent leurs tout-petits elles-mêmes sans avoir recours à des tiers.

En Suisse, l'Union démocratique du centre (UDC) a déposé aujourd'hui l'initiative populaire fédérale pour l'allègement fiscal des familles avec enfants (« Initiative pour les familles ») avec 113.001 signatures. Cette initiative exige des allègements fiscaux pour toutes les familles. Le projet d'allègement fiscal approuvé par le Parlement durant la session d'automne 2009 permet aux parents qui font garder leurs enfants par des tiers de déduire fiscalement les frais d'assistance extérieure. Alors que les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants ne peuvent pas bénéficier d'un tel allègement fiscal et sont donc clairement discriminés. Une telle réforme doit être rejetée et l'UDC veut corriger ce déséquilibre fiscal. Les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants sont en droit de bénéficier des mêmes déductions fiscales que les familles qui confient la garde de leurs enfants à des tiers. Tous les parents sont donc libres de choisir leur type de famille, mais aussi d'assumer la responsabilité et les conséquences. Les buts de l'initiative :

  • Allègements fiscaux pour toutes les familles avec enfants.
  • Pas de discrimination des parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants.
  • Libre choix et responsabilité individuelle des familles dans l'éducation des enfants.
  • Non à l'étatisation des familles avec enfants.
  • Non à la mise sous tutelle des parents.

L'Union démocratique du centre (UDC) est un parti politique suisse de droite, moralement conservateur et économiquement libéral. Il reste le parti le plus représenté au Conseil national, avec un peu plus du quart des sièges, et dispose également de six conseillers aux États [des sénateurs] sur 46.

Récemment, l'UDC avait lancé l'initiative populaire « Pour le renvoi des étrangers criminels », acceptée par le peuple et les cantons le 28 novembre 2010.





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Médias — La foule d'un million au défilé de la Fierté gaie de Toronto

Radio-Canada affirmait le 3 juillet que « [p]lus d'un million de personnes ont envahi les rues du centre-ville de Toronto, dimanche, pour le défilé de la Fierté gaie. » Selon la radio subventionnée d'État, il s'agissait d'« Une foule record ». Étrangement, Radio-Canada donnait un record supérieur l'année précédente : « La 30e édition du défilé de la Fierté gaie a rassemblé 1,3 million de personnes à Toronto, dimanche après-midi, malgré la chaleur accablante. »

Le Devoir, cet autre pilier du correctivisme politique dans les médias québécois, affirmait le 4 juillet 2011 : « Plus d'un million de personnes ont envahi les rues du centre-ville de Toronto, hier, portant des ensembles aux couleurs de l'arc-en-ciel à l'occasion du plus important défilé de la Fierté gaie au Canada. »

Parions que ces chiffres apparaîtront bientôt dans les manuels scolaires et qu'ils seront mentionnés avec le plus grand sérieux dans les classes.

Mais d'où provenait ce chiffre d'un million ? Qui avait estimé la foule à ce nombre ? Ni Radio-Canada, ni Le Devoir ne le mentionnent. Au-delà de cette attitude cavalière de ne pas indiquer ses sources pour des médias qui se prétendent de qualité, est-ce que ce nombre est crédible ?

L'hebdomadaire Maclean's, enfin d'abord un de ses lecteurs, s'est posé la question.

Extraits :
Participants à la Fierté gaie de Toronto 2011
Un million, hein ? Vraiment ? Cela représente environ un cinquième de la population de la région du Grand Toronto entassé le long d'un défilé de 2 kilo­mètres dans les rues du centre-ville. L'auteur de la lettre, Steven Murray de Victoria (Colombie-Britan­nique), dont les calculs sont sans aucun doute meilleurs que les miens, souligne que c'est « physi­quement et mathé­ma­ti­quement impos­sible. » « Pour installer un million de personnes dans cet espace », écrit-il, « il faudrait 25 per­sonnes par mètre carré, c'est-à-dire 4 à 5 fois plus qu'il n'est possible physi­quement d'y mettre. »

La surface totale de toutes les rues dans l'enceinte du festival de la Fierté gaie, délimitées par, d'une part, les rues Bloor et Gerrard et, d'autre part, les rues Yonge et Jarvis, est d'environ 157 100 mètres carrés. Aaron Gradeen, étudiant à la maîtrise en génie à l'Université Ryerson, a effectué les calculs et il a conclu que même si les gens étaient debout au coude à coude dans chaque rue et ruelle de ce périmètre, ce chiffre [d'un million] serait hautement improbable. « Avec sept personnes par mètre carré, c'est possible, mais cela me paraît très dense. » Le parcours même du défilé n'aurait qu'une superficie d'environ 40.000 mètres carrés. Selon Gradeen, en supposant que le défilé ait eu 20 mètres de large et deux kilomètres de long, vous pourriez au mieux y tenir 280.000 personnes. Et ceci si sept personnes debout occupent chaque mètre carré de cette superficie. À titre d'expérience, j'ai entouré un mètre carré dans le bureau de la rédaction à l'aide d'un ruban et j'ai demandé à mes collègues du Maclean's de s'y tenir. À cinq personnes, c'était bizarre. À six, cela devenait assez intime. À sept, nous nous retenions pour ne pas nous effondrer sur le ruban adhésif qui délimitait le mètre carré.
Participants/participantes ? de la Fierté 2001
[...]

Mettons de côté l'arith­métique pour l'instant. Résu­mons ici ce qui a pu se passer et com­ment on en est arrivé à cette assis­tance record impos­sible. Elle prend sans doute sa source dans les chiffres publiés dans un Rapport d'impact économique de la Fierté de Toronto en 2009.

« Le concept d'assistance est problématique » de déclarer Michael Harker, associé principal à la firme de sondages de Toronto Enigma Research Corporation, la société qui a rédigé ce rapport. « Il y a une grande différence entre visites et visiteurs uniques. » Le document en question estime la participation et l'impact économique, il a été soumis et approuvé par Industrie Canada. Et on y retrouve le chiffre d'un million. L'édition 2009 du festival de la fierté de Toronto, qui a duré du 25 au 28 juin aurait attiré environ 1.120.000 visites.

« Une visite, c'est quand un gars vient trois fois, vous le comptez à trois reprises. Une visite unique, vous ne comptez un gars qu'une fois, même s'il vient trois jours de suite. » Ce chiffre d'un million représente le nombre total de visites lors des festivités — y compris donc des visites multiples par une même personne pendant les quatre jours de l’évènement et non pas le nombre de personnes présentes lors du défilé. Le nombre total de visiteurs uniques était de 411 450, et là encore ce chiffre ne correspond pas uniquement aux participants du défilé, mais à tous les visiteurs pendant les quatre jours de l'évènement.

Participant dans l'assistance clairesemée
du défilé Fierté 2011 
« En général, les organisateurs d'un évène­ment aiment citer l'esti­mation de fréquen­tation la plus haute possible, comme vous pouvez bien l'ima­giner. Ils utili­seront ce chiffre dans une entrevue, puis un jour­naliste au lieu de rappeler qu'il s'agit de visites dira qu'il s'agissait là de la fréquen­tation et la prochaine personne inter­prétera mal ces mêmes chiffres. Je pense que c'est là la cause de beaucoup de malen­tendus sur les chif­fres d'as­sis­tance à de tels évè­nements. « Ouais, un million de personnes qui descend la rue Yonge, on ne peut les y mettre. »

Le constable Victor Kwong, chargé des relations avec les médias au Service de police de Toronto, explique que la police ne fournit plus aucune estimation. « Nous avions l'habitude de faire des estimations, mais nous avons reçu au cours des années de nombreuses plaintes. Les gens disaient : Ah, vous estimez à la baisse afin que l'évènement soit moins couvert par les médias ou Vous estimez à la hausse pour que plus de gens soutiennent cette manifestation. En conséquence, voilà plusieurs années que nous faisons plus d'estimations. »

« Mais la Fierté gaie n'invente pas de chiffres », explique Harker. « La différence entre ces deux nombres est expliquée à tout un chacun sur ​​leur site web. »

Quand j'ai demandé au directeur de la communication de la Fierté Toronto si ce chiffre d'un million ne lui semblait pas un peu exagéré, il m'a dit qu'il ne savait pas : « Nous n'avons pas encore de chiffres officiels ».

[...]





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