vendredi 12 mars 2010

De plus en plus d'églises vandalisées en France

Certains partisans d'une laïcité stricte aiment à parler d'un retour du religieux dans la société qu'il faudrait juguler par des balises claires. Que faire d'une tendance qui semble se dégager dans certains pays où l'on voit de plus en plus de lieux de culte et cimetières vandalisés ou recouverts d'inscriptions satanistes, anarchistes ou néonazies férocement antireligieuses ?

Le Figaro souligne le fait qu'en France les églises catholiques de plus en plus vandalisées :
Vingt-quatre lieux de cultes ont été profanés depuis le 1er janvier et les responsables religieux se mobilisent.

Vandalisées, cambriolées et profanées… Les églises catholiques sont les cibles d'attaques répétées. Ainsi, dans la nuit du 5 au 6 mars dernier, la porte de la basilique Saint-Donatien de Nantes et les murs d'enceinte du lycée catholique éponyme ont été maculés de slogans anarchistes. On pouvait y lire « Brûle ton église », « Les curés au bûcher, les sorcières en liberté » ou « Ni Dieu ni maître ». Ces dégradations, qui ont provoqué l'ire du député maire (PS) Jean-Marc Ayrault, sont intervenues après la mise à sac de l'église voisine Saint-Clément : des inconnus y ont fait voler en éclats des chaises, brisé la main d'une statue de saint Pierre et dérobé une « station » du chemin de croix. La veille, des inconnus avaient fait irruption dans l'église de Saint-Étienne-des-Oullières (Rhône), jetant au sol des livres de prières, renversant le mobilier et brûlant une banderole arrachée d'un pilier sur l'autel. Dans la nuit du 11 au 12 février, l'église Saint-Michel de Morangis (Essonne) était à son tour pillée par des cambrioleurs, piétinant à même le sol les hosties après avoir forcé le tabernacle. Dans le même temps, deux sculptures ornant les rouleaux d'archivolte de la baie centrale de l'église Sainte-Eulalie, à Benet (Vendée) étaient vandalisées tandis que la rambarde du XVI e siècle de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) était détruite à la masse et que l'église Saint-Bonnet de Bourges (Cher) était incendiée. Les vandales avaient empilé et enflammé des chaises dans la chapelle du Saint-Sacrement, tel un bûcher.

Un édifiant état des lieux dressé par la gendarmerie nationale, dont la zone couvre 95 % du territoire, révèle que pas moins de 184 faits de profanations ont été recensés en 2009. Les départements du Bas-Rhin, de la Somme, d'Ille-et-Vilaine, de la Gironde, du Gard et des Vosges concentrent le plus grand nombre de violations.

Porté à la connaissance du Figaro, ce bilan précise qu'une cinquantaine d'affaires, impliquant 106 vandales, ont été résolues dans la même période. Si les saccages visant les églises - mais aussi les cimetières - se maintiennent à un niveau élevé depuis une montée en puissance en 2004, avec plus de 140 cas constatés, les militaires ont remarqué des « pics » sur les douze derniers mois qui « correspondent, en partie, aux dates ou périodes symboliques célébrées par des groupuscules sataniques ou néonazis ». Ainsi, les profanateurs sont pris d'une singulière frénésie le 30 avril, date anniversaire de la fondation de l'«Église de Satan» aux États-Unis et de la mort d'Adolf Hitler. Ils se manifestent aussi davantage le 31 octobre, fête de Halloween et jour de l'an sataniste, ainsi que lors des solstices et des équinoxes. « Près de la moitié des faits ont été recensés le week-end », ajoute un gendarme, estimant par ailleurs que ce « nombre est certainement plus élevé, compte tenu de la découverte tardive de certains délits ». Rappelant que les sacrilèges recensés en zone gendarmerie touchent « principalement des cimetières ou des églises d'obédience chrétienne », les enquêteurs ont noté « cinq violations de sépultures ou de tombeau », dont deux exhumations l'année dernière.






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Commission scolaire contre la réforme du calendrier scolaire

Selon le projet de règlement soumis par la ministre Michelle Courchesne, l'année scolaire ne se calculerait plus en jours, mais en heures. Plutôt que d'avoir 180 jours d'enseignement, les écoles auraient l'obligation d'offrir entre 900 et 1000 heures de cours par an, selon un calendrier de leur choix.

La commission scolaire du Val-des-Cerfs (région de Granby) déplore que la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, ne l'ait pas consultée avant de publier son projet de loi qui aurait pour effet de modifier le calendrier scolaire. Voir dépêche.

Le conseil des commissaires a adopté une résolution, hier soir, dans laquelle il témoigne de son mécontentement à la ministre. « La ministre a toujours dit que les commissions scolaires étaient des partenaires, alors qu'elle n'a pas agi du tout en partenariat », a dénoncé Guy Vincent, président de Val-des-Cerfs, au cours d'une entrevue hier après-midi.






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« Le problème central, c'est la montée de l'islam politique, et non les signes religieux »

Marc Lebuis, éditeur du site Point de bascule, offre son analyse de la crise des accommodements et du mirage d'une solution à la crise de la « diversité » croissante par la publication d'une Charte de la laïcité.

Imprécision

En souhaitant endiguer l'expression institutionnelle du religieux, les promoteurs d'une Charte de la laïcité escamotent un problème fondamental : l'islamisme. Le problème actuel, au Québec et encore plus ailleurs, ce n'est pas la religion en général, mais bien l'islam politique, une idéologie politique rétrograde aux visées clairement expansionnistes et aux ambitions totalitaires. Le problème, ce ne sont pas « les signes religieux » ou le « retour du religieux ». Le problème central, c'est la montée de l'islam politique, l'influence de groupes islamisants sur certains partis politiques, la présence de militants islamistes dans certaines institutions publiques, l'emprise de l'islam politique sur les musulmans d'ici et l'insouciance jovialiste de nos dialoguistes patentés.

Incohérence

Une proportion significative des partisans d'une charte de la laïcité approuverait le retrait du crucifix de l'Assemblée nationale du Québec. Paradoxalement, ces laïcistes conséquents défendent ainsi une position que soutiendrait allègrement la quasi-totalité des intégristes musulmans de la province. En s'attaquant aux racines religieuses de la majorité nationale, plusieurs laïcistes promeuvent ainsi involontairement un programme allant bien souvent dans le sens des souhaits et intérêts les plus profonds de l'islam militant.

Ligne Maginot

L'approche laïque « à la française » souffre en général du syndrome de la ligne Maginot. Du sable pour les autruches. Car, en vérité, endiguer en partie l'expression de certains symboles ne court-circuite aucunement le dynamisme des mouvements politico-religieux qui s'y rattachent. Il ne suffit pas de voter des lois et d'instaurer des règles pour voir certaines valeurs et allégeances s'incarner par magie dans la réalité. Si, demain matin, les caissières de la SAAQ ne pouvaient plus porter de voile, est-ce que cela changerait quelque chose sur l'essentiel? Non. L'islam politique continuera d'endoctriner les musulmans du Québec en se passant de ses étendards. L'interdiction du voile, de la burqa, du niqab et du djilbab pourrait être jugée positive, mais cela ne réglera en aucun cas le problème de fond. Cacher le symptôme est parfois souhaitable, mais ce n'est jamais un bon remède.

Victoire à la Pyrrhus

L'islam politique n'est pas une danseuse de ballet. Si vous le frappez de la main gauche, il sera toujours debout. Si vous le frappez de la droite, il sera encore debout. Si l'on interdit le voile dans le secteur public, les islamistes en profiteront pour exacerber les sentiments victimaires des musulmans, les ghettoïser et les radicaliser encore plus. À l'inverse, si l'on n'interdit pas le voile dans le secteur public, les islamistes clameront que la pression fonctionne et qu'en s'ouvrant aux signes ostentatoires de l'islamisme, les infidèles font une fois de plus preuve de faiblesse et de couardise. Ils ouvriront ensuite de nouveaux fronts. L'islam politique n'est pas une problématique simple. Défaite et victoire sont pour lui deux tremplins distincts pour progresser. À ce phénomène, il n'y a pas de solution simple ou magique.

L'État total

La laïcité « fermée » telle que certains la conçoivent vise bien souvent à neutraliser un faux problème - le religieux en général - en instaurant un nouveau culte, soit un culte civique ou un culte de l'État, sapant ainsi les libertés individuelles classiques. Étatisation d'un nouveau pan de la vie sociale et bureaucratisation accrue du monde vécu, voilà ce qu'entraînerait en partie l'instauration d'une charte de la laïcité. À cause de quelques-uns, tous doivent payer. À cause de quelques-uns, accroissement du pouvoir de l'État sur tous. Ainsi, d'une certaine manière, l'islamisme triompherait. À cause de lui, les libertés occidentales, fondement de nos sociétés, devraient reculer.

[...]

En conclusion

Charte de la laïcité ou pas, de nombreux jeunes musulmans continueront, après les classes, d'aller à l'école coranique et dans des centres islamiques. Ils continueront de se faire dire, pour une bonne part, que leur principal devoir est de se battre pour l'islam. Ils continueront de se faire dire, pour une immense part, que les Occidentaux sont des dégénérés décadents. Ils continueront de se faire dire, tous et toutes, que rien n'est plus important que de ne pas se mélanger avec les infidèles...

[...]

Selon Point de Bascule...

1) L'État devrait déclarer que l'islamisme, hard et soft, est une doctrine politique antidémocratique et totalitaire. Le système d'éducation, quant à lui, devrait relayer à tous et toutes cette vérité élémentaire.

2) Les acteurs publics et médiatiques qui relativisent le phénomène islamiste devraient recevoir le même traitement que s'ils faisaient l'apologie de la malaria.

3) Les politiques d'immigration devraient être réformées de manière à minimiser autant qu'humainement possible la quantité de musulmans fondamentalistes au Québec.






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