samedi 22 mai 2010

ECR — « Une Vérité qui dérange » d'Al Gore en éthique

Comme on l'a appris lors d'une réunion du Bureau d'approbation du matériel didactique (le « Poliburo ») du Monopole de l'Éducation du Québec (MELS), les commissions scolaires produisent aussi du matériel didactique, des leçons (des SAÉ en pédagolangue). Ces SAÉ ne sont pas approuvées par le BAMD, mais leur rédaction est supervisée par les directions générales des commissions scolaires et des formateurs du Monopole de l'Éducation du Québec (MELS).

Des commissions scolaires de la région de Montréal (celles de la Pointe de l'Île, de Montréal et Marguerite-Bourgeoys) ont donc rédigé une série de SAÉ en éthique, l'une d'elles porte sur l'avenir de l'humanité, un des thèmes au programme d'Éthique et culture religieuse (ECR).

Pour bien mettre dans l'ambiance les écoliers captifs, ces commissions scolaires proposent de commencer la leçon d'ECR en imposant la diffusion du film d'Al Gore, Une Vérité qui dérange (voir ci-dessous).

Ensuite, on demande comme réalisation « éthique » de produire une affiche « écocondriaque » pour sensibiliser et motiver « à poser des gestes en vue de diminuer les effets des changements climatiques ». Même les changements naturels ? Même bénéfiques ?



En octobre 2007, le film « Une vérité qui dérange » a fait l'objet d'un jugement de la justice britannique saisie par le chef d’établissement d’un lycée du Kent qui contestait la diffusion du film dans le cadre scolaire. Le tribunal a répertorié au moins neuf erreurs :
  1. M. Gore assure qu’une élévation, jusqu’à 20 pieds (6 m) du niveau des océans pourrait être causée par la fonte des glaces « dans un avenir proche ».

    Jugement : « Ceci est clairement alarmiste » et ne se produira, au pire, que dans un millénaire.

    Note : Même le GIEC (pourtant alarmiste) ne parle que de 42 cm d’ici la fin du siècle (soit 13 fois moins que M. Gore !) Une telle élévation impliquerait la fonte de tout l’Antarctique, ce qui ne risque pas de se produire avant plusieurs milliers d’années ! Hormis la péninsule Ouest (2 % de l’Antarctique), le continent austral ne fond pas, bien au contraire.

  2. Les atolls du Pacifique à très faible altitude ont déjà été évacués.

    Jugement : Il n’existe aucune indication qu’une évacuation ait déjà eu lieu.

  3. Le Gulf Stream qui réchauffe l’océan Atlantique s’arrêterait.

    Jugement : Il est « très improbable » que le Gulf Stream s’arrête dans le futur, même s’il peut ralentir.

    Note : Cet arrêt serait dû, d’après les modèles, à une baisse de salinité causée par la fonte des glaces. Or, une récente étude tend à démontrer qu’au contraire, la salinité AUGMENTE depuis 1955 !

  4. Les graphiques montrant une élévation du taux de CO2 et de la température sur 650 000 ans montrent une concomitance parfaite.

    Jugement : Les deux graphes sont effectivement corrélés, mais ces deux graphiques n’indiquent pas ce que M. Al Gore affirme.

    Note : Bien qu’il y ait corrélation, la température précède pratiquement toujours le taux de CO2 (d’environ 800 ans en moyenne), indiquant que le taux CO2 serait plutôt une CONSÉQUENCE de la température.

  5. La disparition des neiges du Kilimandjaro est due au réchauffement climatique.

    Jugement : On considère que, plus probablement, ceci résulte de l’augmentation de la population, une surexploitation agricole, le déboisement des environs et de la variabilité climatique régionale.

    Note : De plus, les neiges du mont Kilimandjaro sont en déclin depuis beaucoup plus longtemps que l’ère industrielle, ce qui indique que le CO2 n’a pas déclenché le processus.

  6. L’assèchement du Lac Tchad est un exemple évident de l’influence catastrophique du réchauffement climatique.

    Jugement : Données insuffisantes pour établir la cause exacte.

    Note : Le pompage excessif et les changements de pratiques agricoles seraient en partie responsables de son assèchement, lequel subit aussi des pressions naturelles (il a d’ailleurs été sec plusieurs fois par le passé, dont 8550 ans, 5500 ans, 1000 ans et 100 ans avant J.-C.)

  7. L’ouragan Katrina est accusé de résulter du réchauffement climatique.

    Jugement : Il n’existe pas de preuves suffisantes pour établir cela.

    Note : Cette région, étant sur une plaque tectonique qui s’enfonce, est sujette aux inondations. Il y a toujours eu (et il y aura toujours) des ouragans dans la région du golfe du Mexique. Si leur nombre ne démontre aucune tendance à la hausse depuis plusieurs décennies, la couverture médiatique elle, a augmentée considérablement.

  8. On a trouvé des ours polaires morts, noyés pour avoir nagé sur de longues distances — jusqu’à 60 milles — pour trouver de la glace.

    Jugement : Seuls quatre ours polaires ont été retrouvés noyés à la suite d’une tempête.

    Note : Nous savons depuis longtemps que les ours polaires nagent facilement une centaine de kilomètres, à la recherche de proies (il s’agit d’un animal bien adapté pour la vie aquatique). Fait cocasse: M. Gore a dû se rabattre sur une animation 3D pour montrer un ours polaire en détresse et faire passer son message, faute d’avoir trouvé de véritables ours malheureux dans l’eau ! Les fameux 4 ours ont été pris dans une tempête en mer de Baffin, qui ironiquement de refroidit depuis quelques décennies.

  9. Les récifs de corail dépérissent à cause du réchauffement climatique et d’autres causes.

    Jugement : Il est difficile de séparer les effets liés au climat des autres causes de dépérissement comme la surpêche et la pollution.
Le tribunal ne s'est pas opposé à la diffusion du film dans les établissements scolaires du Royaume-Uni, à condition qu'il soit accompagné d'une documentation indiquant ce qui est de l'ordre du consensus scientifique, ce qui ne l'est pas et ce qui est un point de vue politique.

De son côté Christopher Monckton, ancien conseiller politique de Margaret Thatcher, a relevé 26 erreurs supplémentaires qu'il a réunies dans un document.

En Colombie britannique, une commissaire scolaire de Surrey a recommandé que le film La Grande Arnaque du réchauffement climatique, film tout aussi polémique qu'Une Vérité qui dérange auquel il répond, soit montré aux écoliers quand on leur impose la diffusion de « Une Vérité qui dérange ». Un homme d'affaire de Vancouver a également offert gratuitement des DVD de ce film contradictoire.


Première partie de La Grande Arnaque du réchauffement climatique




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Le Régime des rentes du Québec serait insoutenable et inique pour les jeunes générations

Une étude de l'Institut économique de Montréal (IEDM) démontrerait que les rendements du régime des rentes du Québec sont désavantageux pour les jeunes générations.

L'IEDM propose de donner le choix aux cotisants de se retirer du RRQ en faveur d'un régime privé.



Extraits de l'étude :

La création du Régime de rentes du Québec remonte au milieu des années 1960. Le programme est entré en vigueur le 1er janvier 1966 et a commencé à émettre des chèques aux retraités en 1967. Il s’agit d’un régime de retraite universel administré par l’État, auquel tous les travailleurs de 18 à 70 ans doivent contribuer.

Au cours des ans, la situation financière du régime devient de plus en plus précaire. Cette pression accrue s’explique notamment par la hausse de l’espérance de vie, par le faible taux de natalité et par la croissance des salaires plus lente qu’anticipée.

Certains de ces facteurs ont servi àjustifier une importante hausse des taux de cotisation au fil des ans, les faisant passer de 3,6 % des revenus de travail admissibles de 1966 à 1986 à 9,9 % depuis 2003. Ces hausses ont entraîné une iniquité de plus en plus grande entre les travailleurs qui cotisaient au départ par rapport à ceux qui cotisent aujourd’hui à des taux trois fois plus élevés. Le simple fait de faire passer ce taux de 3,6 % à 9 % représente une hausse de cotisations annuelles au RRQ de plus de 2300 $ pour un travailleur gagnant 40 000 $.

Malgré ces augmentations de cotisations importantes, nous sommes toujours sous le taux d’équilibre — c’est-à-dire le taux qui permettrait de maintenir une réserve stable — qui se situe à 10,95 % selon les plus récentes estimations actuarielles. Celles-ci prévoient même que le taux de cotisation devra atteindre environ 12,5 % si rien ne change bientôt. Ces données sont basées sur un taux de rendement moyen de la réserve de plus de 7 % par année. Si la réalité du rendement, de la démographie ou du marché du travail s’avère moins favorable que les hypothèses, les contributions devront encore être haussées.

Les retraités actuels bénéficient d’avantages substantiels par rapport aux cotisations qu’ils ont versées. Il en est de même pour les baby-boomers qui s’apprêtent à prendre leur retraite.

Ce sont les jeunes Québécois qui devront combler le manque à gagner entre le montant que les retraités actuels ont versé pendant leur vie active et ce qu’ils retirent aujourd’hui.

Ainsi, un travailleur québécois né en 1930 et qui a pris sa retraite à 60 ans a profité d’un rendement moyen de 14,5 % sur l’argent qu’il a versé, en grande partie parce qu’il n’a pas cotisé dès son arrivée sur le marché de l’emploi. Ce rendement est de 8,4 % pour une personne née en 1950 et ne sera que de 5,5 % et 5,1 % respectivement pour quelqu’un né en 1970 ou en 1990.

Pour illustrer l’impact de taux de rendement si différents, prenons un jeune travailleur qui gagne aujourd’hui 47 200 $ (montant maximal sur lequel on peut cotiser en 2010) et qui mettrait 9,9 % de son revenu de côté pour ses vieux jours à un taux de rendement de 14,5 %, 8,4 %, 5,5 % ou 5,1 % (les mêmes taux que ceux estimés par le RRQ pour chacune des générations qui cotisent au régime). Au moment de sa retraite, dans 35 ans, il pourrait compter sur un régime de retraite d’une valeur respective de 3 888 080 $, 1 002 337 $, 557 961 $ ou 516 784 $. Cet exemple fictif ne sert qu’à démontrer que pour chaque dollar investi, certains grands-parents obtiennent l’équivalent de sept fois plus d’argent que ce à quoi auront droit leurs petits-enfants. En d’autres mots, les générations futures seront dans l’obligation de cotiser beaucoup plus que leurs aînés pour n’avoir droit qu’à des prestations comparables, voire moindres.

Alors qu’en 1986 on comptait sept travailleurs par retraité, il n’en reste aujourd’hui que trois et la proportion ne sera plus que de deux travailleurs par retraité en 2020. Or, un système comme celui du RRQ — en vertu duquel les cotisations actuelles des travailleurs sont versées dans une réserve qui sert à payer les prestations actuelles des retraités — implique que le nombre de travailleurs soit beaucoup plus important que le nombre de retraités. Dans le cas contraire, les travailleurs doivent supporter un fardeau trop lourd pour maintenir le régime à flot.

Texte complet de l'étude.





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)