jeudi 25 novembre 2010

Jeune écolière revient à la maison : on m'a appris que Dieu, Boudhha et Mahomet c'est la même chose

Nous avons reçu ce message d'une mère d'une jeune écolière en première année.

Ma fille est en première année du primaire à la Commission scolaire de Montréal (École Jeanne-Leber). Elle est récemment revenue de l'école en me disant que tout le monde croyait en Dieu mais que les gens l'appelait de façon différente (Bouddha, Mahomet, etc.) Qu'on lui avait appris cela en classe. J'ai dû clarifier les choses dans la tête de ma fille. À six ans on ne devrait pas les mêler encore plus.

Elle m'a même dit que la fête de Noël était la même chose que la fête du mouton ! Je lui ai expliqué qu'on égorgeait un mouton pour cette fête ce qu'on avait omis de lui dire évidemment...

Je suis d'accord pour dire que c'est à nous les parents de faire l'éducation religieuse de nos enfants, cependant il est bien difficile de le faire si les croyances de nos enfants sont remises en question à l'école.

Rox Anne Michaud
Montréal

 

Toutes les religions se ressemblent

 

 Manuel ECR de Modulo, 1er cycle du primaire

Extrait de la page 30 : « Le bouddhisme, le christianisme, l’hindouisme, l’islam et le judaïsme, entre autres, enseignent des idées et des valeurs telle que le partage, la générosité ou le don… »
 
Le texte poursuit en mentionnant qu'Abraham allait « sacrifier son fils », mais il omet de dire que  ce fils est Isaac pour les judéo-chrétiens, mais Ismaël pour les musulmans selon la tradition. Il ne faut sans doute pas briser l'unité de toutes les religions pour l'auteur de ce manuel.


Pourtant, pour l’archevêque orthodoxe du Mont Liban, l’intellectuel Mgr Georges Khodr, conclut : « Ainsi, il n’existe pas d’Abraham "objectif" dans lequel les trois monothéismes pourraient trouver un lieu de communion. » (Voir « Un Dieu, trois religions ».)

 

De la dinde pour la fête du mouton

 

  Manuel ECR de Modulo, 1er cycle du primaire

Les deux questions posées aux jeunes têtes blondes sont intéressantes :
  1. Que signifie le mot « charité » ? On voit mal une autre réponse que « le partage ». C'est le titre de la leçon après tout (voir page 30). Mais c'est très court et surtout sans aucune dimension spirituelle.


  2. Identifie la valeur mise de l'avant dans la fête de l'[Aïd el-Kébir] (la fête du mouton, le manuel adopte une graphie pédante en rien traditionnelle dans le monde francophone).

    On comprend que l'enfant doit aussi dire « partage », car « partage » et « partager » apparaissent sur la page 31, c'est le titre de la leçon et les religions se ressemblent toutes dans l'esprit du manuel. Mais c'est omettre les valeurs religieuses : l’épreuve, la soumission à Dieu, la miséricorde de Dieu, sa récompense des croyants restés fidèles, etc. Bref, une vision tronquée de la religion, dénuée de sa dimension spirituelle.





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Un parent agacé par la campagne de jeunes élèves qui défendent leur professeur d'ECR leur répond

La Voix de l'Est a récemment publié quatre lettres « spontanées » de jeunes élèves de Granby qui se portaient à la défense du programme d'éthique et culture religieuse et de leur professeur ECR, Claire Bergeron de l'école secondaire J.-H. Leclerc.

Madame Bergeron est cette professeur qui s'était déguisée en prêtre avant de sermonner sa classe sur l'injustice qui consiste à nier la prêtrise aux femmes. Elle a répondu à cette nouvelle sur ce carnet. Une des jeunes étudiantes également, elle justifait son intervention en disant qu'elle « voulai[t] rire un tout petit peu d'adultes qui critiquent nos jeunes ».

Dans le cadre des lettres de ces quatre élèves qui reprennent les mêmes arguments dans leurs lettres pour fustiger les adultes qui ne comprendraient pas le cours ECR et leur professeur Claire Bergeron, une mère de Granby nous a fait parvenir cette lettre :

On assiste ces dernières semaines à la publication de plusieurs lettres de jeunes élèves dans les journaux pour défendre le programme ECR. Ces lettres se ressemblent et utilisent les mêmes arguments : «vous, parents, caricaturez, vous ne savez pas de quoi il s’agit, vous n’êtes pas venu dans notre classe, mon professeur est super, le cours permet de décider par moi-même, j'apprends à lutter contre l'homophobie, j'apprends le bien et le mal, etc.»

Malheureusement, on ne sait jamais vraiment en quoi constitue la caricature que colporteraient les opposants à ECR, aucun exemple n’est donné. Ces jeunes semblent penser que seuls les parents sont opposés au cours ECR, mais on a vu un jeune cégépien désormais libre de s’exprimer critiquer le programme ECR dans ce journal. Je connais également au moins un parent qui a demandé à plusieurs reprises à venir assister aux leçons d’ECR auxquelles l’invitaient plusieurs jeunes élèves dans leurs lettres publiques, mais il n’a jamais reçu aucune réponse, même pas un refus courtois de la part de l’école et de l’enseignante en question. Les parents peuvent-ils venir oui ou non en classe d’ECR et voir par eux-mêmes?

De toute façon, dire «vous n’êtes pas venu dans ma classe», ne signifie pas que le programme d’ECR est bon. Ces élèves ont-ils lu le programme officiel d’ECR? Savent-ils même si ce qu’enseigne leur enseignant est conforme à ce programme? Comment savent-ils ce qui se passe dans les autres écoles? Comment peuvent-ils donc donner leur avis sur le programme en général? Pourtant, il suffit de lire ce journal pour apprendre qu’un tel professeur d’ECR entraîne sa classe dans une pratique spirituelle en dansant et en récitant des mantras alors qu’un dépliant du MELS disait clairement en 2008 «à aucun moment votre enfant ne sera initié aux pratiques religieuses». Le même professeur semble assez sélectif quand il invite des «témoins» religieux, n’invitant année après année que des dévots de Krishna. Pourtant ceux-ci sont catalogués comme formant une secte en France. Ailleurs, on apprend qu’une enseignante d’ECR se déguise en femme-prêtre puis se lance pendant une dizaine de minutes dans une «dénonciation» de ce que les religions, et plus particulièrement la catholique, ont fait subir aux femmes en leur interdisant la prêtrise… Où est la neutralité? Dans la Tribune de Sherbrooke on apprend qu’un professeur d’ECR, qualifié de «très coloré» par sa direction, dit aux élèves que Marie a été violée, qu’elle a inventé l’histoire du Saint-Esprit et que Joseph l’a crue...

On a l’impression que certains professeurs d’ECR peuvent faire ce qu’ils veulent dans leurs classes. Ils peuvent laisser l’impression aux enfants qui ne connaissent rien d’autres en matières philosophiques, morales et religieuses qu’ils choisissent par eux-mêmes. Or, en classe, un professeur (surtout avec un programme aussi vague qu’ECR) choisit les sujets à aborder, la manière de les présenter, les questions qui orienteront le «dialogue» en classe. Il n’y a pas de véritable objectivité et neutralité dans des sujets moraux et philosophiques. La discussion est toujours orientée et comme l’ont montré des sociologues comme Joëlle Quérin le cours ECR prescrit très peu de contenu et de faits à enseigner, mais cherche surtout à inculquer des comportements face à la diversité morale et religieuse: le relativisme et le multiculturalisme dans le vain espoir de plaire à tous et d’éliminer les sources de conflits.

Pour conclure, je trouve inquiétant que de jeunes encore mal formés, peu au fait de la diversité des manières d’enseigner la religion, la philosophie et la morale se portent ainsi à la défense d’un cours particulier, parfois en laissant l’impression de prendre les adultes pour des ignares.

Monique St-Hilaire
Granby

Voir aussi

ECR — L'impossible posture laïque selon une professeur en sciences de l'éducation





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Garderies au Québec : les coûts multipliés par huit en 13 ans

« Prenez les garderies à 7 $. Le programme coûtait 290 millions $ en 1997. Aujourd’hui, la facture grimpe autour de 2,3 milliards. (Cela inclut les augmentations qu’exigent les 15 000 intervenantes en milieu familial, présentement en négociation.)

En 13 ans, le coût du programme a augmenté de huit fois. Est-ce que les parents ont un service huit fois meilleur ? Non. Pendant la même période, le nombre de places a augmenté de 82 000 à près de 200 000… seulement 2,5 fois plus. Où est passé tout l’argent ? Faudrait demander aux centrales syndicales – qui ont syndiqué tout ce qui bougeait dans ce programme –, aux bureaux coordon­nateurs et à toute la bureaucratie qui s’est greffée autour du programme de garderies à 7 $. Pendant ce temps les parents doivent donner des pots-de-vin aux gardiennes pour dénicher une place, ou attendre trois ans sur une liste. »

Source : Argent

Voir aussi :

  1. La politique québécoise des garderies risque de coûter encore plus cher.
  2. Les garderies à 50 $ (coût réel), nouvelle promesse du PQ qui coûtera 1,5 milliard de $ supplémentaires.
  3. Essoufflement du « mini baby-boom » ?
  4. Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire.






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La droite, une maladie honteuse pour les Québécois ?

Les Québécois appuient de nombreuses mesures ou visions dites de droite (contre la bureaucratie, la réforme scolaire, le multiculturalisme, pour plus d'autorité à l'école, moins de taxes, etc.), mais quand on leur demande de se situer sur l'échiquier politique les Québécois se disent de gauche ou du centre...

Mario Dumont reçoit le sociologue Mathieu Bock-Côté pour aborder ce paradoxe.



Sondage du 13 novembre sur le sujet, sondage les Québécois ont une bonne opinion des militaires,



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Baisse controversée du taux de décrochage

Selon le Journal de Montréal, le taux de décrochage aura fondu « comme par magie » grâce à la nouvelle méthode de calcul employée par le Monopole de l'Éducation du Québec. Si le gouvernement défend ce changement dans le mode de calcul, des experts s'interrogent sur ces nouvelles statistiques qu'ils jugent « artificielles. »

En 2008-2009, le taux de décrochage scolaire était de seulement 18 % dans les écoles secondaires, si l'on se fie aux nouvelles statistiques que vient de publier le Monopole de l'Éducation (MELS). L'année d'avant, le même ministère avait pourtant annoncé que 26 % des jeunes du secondaire décrochaient.

La différence est encore plus frappante chez les garçons inscrits dans les écoles publiques. Entre 2008 et 2009, la proportion de décrocheurs déclarée officiellement par le Ministère, au sein de ce groupe, est passée de 36 % à 26 %.

Québec a modifié sa méthode de calcul du « taux de décrochage annuel » afin, dit-on, de « mieux refléter » la réalité vécue dans les commissions scolaires. Au lieu de tenir compte des élèves qui sont inscrits à l'école en janvier, le taux est maintenant basé sur les jeunes qui y sont inscrits en août de l'année suivante, avant le début des classes donc.

Le professeur Égide Royer, de l'Université Laval, n'est pas convaincu du bien-fondé de ce nouveau calcul. Dans un entretien avec le Journal de Montréal, il déplore que le gouvernement se fie aux « inscriptions » du mois d'août pour calculer le taux de décrochage, alors qu'il se base sur le nombre d'élèves présents en classe le 30 septembre pour fixer le financement des commissions scolaires.

« S'il y a bien une clientèle qui n'est pas sûre d'être en classe en septembre, c'est bien la clientèle des jeunes en difficulté », fait valoir M. Royer.

Toutefois, on constate qu'il y a bien une baisse du nombre de décrocheurs quand on compare les données de 2007-2008 selon la nouvelle méthode et les données de 2008-2009. Voir le tableau ci-dessous.






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