mardi 4 avril 2017

Québec — Le prochain programme d’éducation à la sexualité sera-t-il obligatoire ou facultatif ?

L’agence de presse Presse canadienne et de nombreux médias ont indiqué que le prochain programme d’éducation à la sexualité serait obligatoire.


Mais voilà, la contestation monte.

Elle est d’abord venue des syndicats (mieux structurés que les parents isolés). « On est en colère. Car ce projet laisse faussement croire à la population que le gouvernement s’occupe de ce dossier, alors que ce n’est pas le cas », dénonce Nathalie Morel, vice-présidente à la vie professionnelle à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). « La façon de faire est inacceptable. On ne fait pas plus de place dans l’horaire pour ces cours. Mais on demande aux enseignants de se débrouiller pour trouver du temps et le donner. Tout va encore reposer sur les épaules des enseignants », de critiquer Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE).

Certaines familles contestent le manque de formation des professeurs qui devraient donner le cours d’éducation sexuelle, mais également la précocité de ce nouveau programme obligatoire (voir le reportage de GlobalNews en anglais) ou les dérives potentielles dans des aspects pour le moins très ambigus du programme concis publié (voir ici sur l’exploration, la lutte aux stéréotypes, la multiplicité des identités sexuelles).

Depuis quelque temps, sans jamais émettre de communiqué officiel, les porte-parole du Monopole de l’Éducation du Québec affirment aux opposants (ou aux journalistes qui relaient ces critiques) que le prochain programme d’éducation à la sexualité serait facultatif...

Le ministre de l’Éducation du Québec a refusé d’accorder un entretien à Global News, mais un porte-parole a expliqué que le programme d’éducation sexuelle sera facultatif.

De plus amples détails n’ont pas été fournis.
Ce n’est pas un cas isolé :


[Bryan] St-Louis [porte-parole du Monopole de l’Éducation] a déclaré à LifeSiteNews que le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx analysera les résultats du projet-pilote, une fois celui-ci terminé, et décidera alors si le programme éducation sexuelle sera obligatoire dans toutes les écoles.

« On me dit que conformément à l’article 461 de la Loi sur l’éducation, le ministre peut prévoir des conditions d’exemption du programme d’éducation sexuelle, » a déclaré M. Saint-Louis. [Cela dépendrait en quelque sorte du bon vouloir des gens ont la bonté de nous diriger et qui, eux, savent ce qui est bon pour les enfants des autres et non d’un droit des parents...]

Toutefois, « aucune dérogation n’a encore été accordée pour le projet pilote, » a-t-il ajouté. « Nous n’avons reçu aucune demande d’exemption. » [Ce qui est quand même une déclaration gonflée eut égard aux signaux clairs envoyés dans tous les médias : aucune exemption !] [On notera aussi le fait qu’aucune école à Montréal n’a fait partie du projet-pilote, terreau multiethnique trop conservateur socialement ?]

Pourtant quand le projet pilote avait été lancé, quand le ministre de l’Éducation était alors François Blais, le ministère avait affirmé qu’il n’y aurait pas d’exemption, comme LifeSiteNews l’avait rapporté à l’époque.

« L’éducation sexuelle est prévue pour tous les élèves du Québec », avait alors déclaré Ouellet Pascal du ministère de l’Éducation à la Presse canadienne.

Finalement, le mécontentement des syndicats, des professeurs et des parents (pour des raisons diverses et parfois contradictoires) aurait-il réussi à assouplir quelque peu l’attitude psychorigide du Monopole de l’Éducation qui ne voulait même pas entendre parler d’exemption ?

À moins qu’il ne s’agisse d’assoupir la contestation en disant aux mécontents, oralement et uniquement dans des médias à faible portée au Québec, que leurs craintes sont mal fondées puisque le programme pourrait être facultatif...?





Québec — éducation sexuelle : dispense en 1992, aucune exemption en 2015.

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