samedi 22 mars 2025

La chute de Michael Mann, la figure de proue du changement climatique

Même si vous n'avez jamais entendu parler de Michael Mann, vous avez certainement ressenti son influence néfaste sur vos factures d'énergie. Il est l'inventeur du graphique en forme de crosse de hockey, qui montre une forte augmentation des températures mondiales à la fin du XXe siècle, comme la lame du bâton de hockey sur glace. Ce graphique a déclenché la peur du changement climatique et a servi d'excuse aux décideurs politiques pour faire grimper en flèche les taxes, les droits de douane et les réglementations [dites] en faveur de l'environnement.


Mann était un obscur universitaire qui venait d'obtenir son doctorat à l'université du Massachusetts lorsque son graphique a été publié dans la revue Nature en 1998. En l'espace de quelques mois, il est devenu le porte-étendard de la prétendue apocalypse du réchauffement climatique, acclamé partout, du New York Times au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Jamais auparavant un scientifique n'avait démontré la menace d'une catastrophe climatique imminente de manière aussi graphique et spectaculaire.

Mais dès le début, la thèse de Mann a été attaquée par toute une série de critiques. Ceux-ci affirmaient, par exemple, que les données indirectes que Mann avait utilisées pour recréer les premières températures (par exemple, les cernes des arbres) n'étaient pas fiables, que sa méthodologie statistique était défectueuse et que ses algorithmes étaient tellement viciés que, quelles que soient les données introduites, on obtenait toujours la même forme de crosse de hockey non scientifique et politiquement motivée.

Ces critiques ont enfin été confortées. Non pas, malheureusement, par un réexamen officiel du graphique de Mann, ce qui n'arrivera jamais parce qu'il y a trop d'intérêts en jeu. Mais plutôt dans le cadre improbable d'un procès interminable, que Mann a intenté il y a des années dans le but d'appauvrir et d'humilier ses détracteurs, mais qui s'est récemment retourné contre lui de manière spectaculaire.

Le procès traîne dans les tribunaux américains depuis 2012, lorsque Mann a intenté une action en diffamation contre deux journalistes. L'un d'eux, le Canadien Mark Steyn, ancien critique du Spectator, avait qualifié le travail de Mann de « frauduleux ». L'autre, Rand Simberg du Competitive Enterprise Institute, avait déclaré que Mann avait « molesté et torturé des données “, le qualifiant de ” Jerry Sandusky de la science climatique », allusion à un pédophile condamné.

Au cours des premières années de ce long exercice de guerre juridique, Mann a semblé mener la danse. « La procédure est la punition », dit-on souvent à propos de ces affaires, qui sont conçues pour s'éterniser jusqu'à ce que les accusés ne puissent plus se permettre d'être représentés par un avocat et soient contraints à une capitulation humiliante et coûteuse. Steyn et Simberg ont riposté en accusant Mann de SLAPP (« strategic lawssuits against public participation »), c'est-à-dire d'utiliser la loi pour censurer des critiques légitimes. Mais pendant une longue période, il a semblé que leur lutte héroïque contre Mann et ses commanditaires qui semblent avoir les poches pleines (on ne sait pas qui paie ses frais d'avocat) allait être vaine. À un moment terrifiant, au début de l'année dernière, un jury a décidé que pour avoir procédé à une analyse critique tranchante, Steyn devrait être redevable à Mann d'un million de dollars de dommages-intérêts punitifs.

Plus récemment, cependant, Michael Mann s'est retrouvé au pied du mur. Ce mois-ci, le juge a rendu son jugement final, réduisant les dommages-intérêts punitifs de Steyn, qui s'élevaient à 1 million de dollars, à un montant beaucoup plus raisonnable de 5 000 dollars. La semaine dernière, le juge a pris l'initiative inhabituelle de démolir publiquement le caractère moral de M. Mann et de ses avocats. Il a déclaré qu'ils avaient agi de « mauvaise foi » à de multiples reprises. Pire encore, les deux avocats principaux ont « chacun fait sciemment une fausse déclaration de fait à la cour », tandis que Mann a « sciemment participé à cette fausseté », allant même jusqu'à utiliser « des informations erronées et trompeuses ». Il est intéressant de noter que cela rendra Mann responsable d'une partie des frais de justice des hommes qu'il essayait de poursuivre.

La grande question qui se pose maintenant est la suivante : si l'on ne peut même pas faire confiance à Mann pour dire la vérité lorsqu'il est sous serment et devant un tribunal sous peine de parjure, pourquoi diable devrions-nous le prendre au sérieux sur le sujet du réchauffement climatique ? Et pourquoi un homme ayant des antécédents de tromperie et de mensonge aurait-il été autorisé à jouer un rôle aussi central dans tout ce qui touche à l'avenir de l'économie mondiale et au genre d'absurdités alarmistes que nos enfants sont forcés d'apprendre dans les cours de sciences et de géographie ?

La crosse de hockey, ne l'oublions jamais, a été présentée comme le dernier clou dans le cercueil du climato-scepticisme. « Il est difficile de surestimer l'influence de cette étude », a déclaré un journaliste de la BBC, et en cette rare occasion, ce journaliste de la BBC avait raison. La crosse de hockey a été fréquemment citée dans le troisième rapport d'évaluation du GIEC ; elle a été utilisée pour soutenir le traité de Kyoto ; elle est apparue dans les manuels scolaires ; elle a été citée par les hommes politiques comme la preuve qu'il était urgent d'agir.

Pourtant le théorème de la crosse de hockey a toujours été remis en question. Et il n'était pas nécessaire d'être un scientifique, un statisticien ou un quelconque « expert » pour le savoir. Il y avait bien assez d'amateurs éclairés, comme les Canadiens Steve McIntyre et Ross McKitrick, qui proposaient des démonstrations érudites et détaillées. Ni Mann ni aucun de ses soi-disant alliés de l'équipe de hockey n'ont pu les réfuter. Tout ce qu'ils ont pu faire, c'est de l'ad hominem (« J'espère que vous n'êtes pas dupe des mythes sur la crosse de hockey qui sont perpétués par les anticonformistes, les groupes de réflexion de droite et les désinformateurs de l'industrie des combustibles fossiles », a bafouillé Mann), des appels à l'autorité et de l'indignation à l'emporte-pièce.

La crosse de hockey de Mann est toujours brandie pour mater les critiques, mais il s'avère qu'il est un menteur et que son funeste héritage - des éoliennes qui saccagent votre horizon aux règlements « net-zero » qui tuent votre entreprise - perdure.

Source : The Spectator (Australie)

vendredi 21 mars 2025

Croissance du PIB réel par habitant (2015-2024) : Canada à l'avant-dernière place des pays de l'OCDE

Le Canada se classe à l'avant-dernière place des pays de l'OCDE pour ce qui est de la croissance du PIB réel par habitant.

La dette nette est passée d’environ 700 milliards de dollars en 2015 à 1 365 milliards aujourd’hui. La dette fédérale est passée de 31 % à plus de 42 % du PIB.

Il a aussi vendu toutes ses réserves d'or à contre-courant des principales banques centrales.

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Un mémo ultra secret de la GRC, qui a fait l'objet d'une fuite, prévient que le niveau de vie des jeunes Canadiens « se détériorera probablement encore au cours des cinq prochaines années » et que les Canadiens de moins de 35 ans « ne seront probablement jamais en mesure d'acheter un logement ». (Mars 2024, National Post)

La chimère de la lutte du vieillissement de la population par l'immigration de masse

L'immigration de masse mène à la densification de masse et à la perte de qualité de vie

« Pourquoi la dénatalité est un suicide collectif »

L'immigration, le remède imaginaire

Institut Fraser : L’immigration massive nuit au bien-être des Canadiens en général ; les politiques d’immigration doivent être revues (étude de 264 pages)

L'économiste Pierre Fortin : non, le Québec n'a pas besoin de 80 000 immigrants par an (2022)

Le gouvernement chinois élargit son programme nataliste

Pour Justin Trudeau, il ne faut pas que l'urgence de payer son logement ou son épicerie l'emporte sur la lutte contre les changements climatiques

Les étudiants internationaux submergent les banques alimentaires et les soupes populaires de la région de Waterloo 

 
 

Sondage : les Québécois souhaitent très majoritairement exploiter leurs propres ressources de gaz naturel

Devant les turbulences économiques actuelles, et alors que la pénurie d'énergie force la province à renoncer à des projets de développement économique, la population québécoise se montre ainsi plus favorable que jamais à sevrer sa dépendance au gaz naturel américain en misant sur l'exploitation de ses propres ressources naturelles. C'est essentiellement ce qui ressort du sondage mené par la firme Synopsis du 13 au 16 février 2025, auprès de 1 000 Québécois.

Le sondage permet par ailleurs de poser les constats suivants :
  • 64% des répondants estiment que s'ils avaient le choix, ils privilégieraient du gaz provenant du Québec plutôt qu'à l'étranger ;
  • 77 % des Québécois perçoivent l'exploitation du gaz naturel québécois comme une opportunité pour réduire la dépendance aux importations américaines. Seulement 5% des répondants sont en désaccord.
  • 59% des répondants considèrent que le modèle norvégien, où l'exploitation des ressources énergétiques finance la transition énergétique et les programmes sociaux, devrait être une source d'inspiration pour le Québec. À titre de comparaison, seulement 20% des répondants privilégient le modèle québécois actuel ;
  • Plus du deux tiers des Québécois appuient l'exploitation des réserves de gaz naturel pour permettre une transition énergétique progressive et pour contribuer à réduire l'utilisation d'énergies plus polluantes.






jeudi 20 mars 2025

France — L'Éducation nationale décommande 800 000 exemplaires d’une réécriture moderne du conte «La Belle et la Bête»

La ministre de l'Éducation française, Élisabeth Borne, a annoncé, au micro d’Europe 1 et CNews ce 20 mars, l’annulation d’une commande d’une version modernisée du conte « La Belle et la Bête » destinée aux élèves de CM2. Selon la ministre de l’Éducation, le livre n’est « pas adapté » aux enfants en l’absence « d’accompagnement pédagogique ».



Une version revisitée du conte « La Belle et la Bête », sollicitée par l’Éducation nationale, a finalement été décommandée par le ministère car jugée « pas adaptée » aux enfants, a expliqué Élisabeth Borne au micro d’Europe 1 et CNews, ce jeudi 20 mars. Cette commande publique de 800 000 livres illustrés, destinée aux élèves de CM2 (âgés habituellement de 10/11 ans), a été annulée à l’initiative de la directrice générale de l’enseignement scolaire, 

La ministre de l’Éducation nationale indique également avoir refusé de préfacer l’ouvrage, estimant que la version du conte, ayant vocation à être lu « pendant l’été et en famille », n’est pas adaptée à des enfants de 10-11 ans « sans décodage » et « sans accompagnement pédagogique ». Face à Sonia Mabrouk, Élisabeth Borne a fait part de sa volonté de privilégier des contes « aux messages simples », sans ironie ni second degré.

« Une réécriture moderne »

Avant d’avoir été notamment adapté par Jean Cocteau en 1946 et par Walt Disney en 1991, le célèbre conte avait été déjà été revisité par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont au XVIIIe siècle. Dans la nouvelle version du dessinateur Jul, le père de la Belle, ivre, verre de vin et bouteille à la main, entonne par exemple Les Lacs du Connemara de Michel Sardou.

« C’est une réécriture moderne. On a un père de famille qui arrive d’Algérie, qui doit commettre des fraudes, qui se fait contrôler par les policiers » commente Élisabeth Borne. « Jul [le dessinateur] a beaucoup de talent, il manie l’ironie, le second degré. Mais sans accompagnement pédagogique, je pense que ça n’est pas adapté », a détaillé la ministre du gouvernement de François Bayrou.

Le livre illustre aussi des scènes mythiques de l'histoire : le père de Belle arrivant sous la neige devant le château de la Bête, le Belle fouillant la bibliothèque mais tombant sur la comédie musicale La La Land, la Bête, représentée comme un monstre poilu noir aux longues dents et aux yeux jaunes, surprenant le père en train de lui voler une rose. Franceinfo a partagé quelques images de l'ouvrage.

Des « prétextes fallacieux » selon Jul

De son côté, après cette annonce, l’illustrateur Jul, de son vrai nom Julien Berjeaut, dénonce des prétextes « fallacieux » et s’estime lésé par une telle « décision politique ». « Le "grand remplacement" des princesses blondes par des jeunes filles méditerranéennes serait-il la limite à ne pas franchir pour l’administration versaillaise du ministère ? », fustige le dessinateur, connu comme scénariste de Lucky Luke, qui se dit « estomaqué » face à cette « censure » « évidente et pharaonique ».

Lancé en 2017 par l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, dans le cadre de l’opération « Un livre pour les vacances », en partenariat avec la maison d’édition des musées nationaux GrandPalais-RMN Éditions, l’ouvrage ne sera donc finalement pas proposé aux élèves de CM2.



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Québec — Taux de natalité de 2024 à 8,55 ‰ jamais aussi bas (aucune réaction nataliste du gouvernement)

6 mars 2025

Les chiffres des naissances pour l’année 2024 au Québec viennent d’être publiés, révélant un total de 77 400 naissances. Avec une population estimée à 9 056 044 habitants en juillet 2024, le taux de natalité s’établit à 8,55 ‰. Ce taux est calculé en divisant le nombre de naissances par la population totale, puis en multipliant le résultat par 1 000. Il s'agit de la valeur la plus basse jamais enregistrée au Québec, surpassant le précédent creux historique de 8,8 ‰ en 2023. Cette baisse continue souligne une tendance préoccupante du vieillissement démographique et du recul de la fécondité dans la province.



La trahison des juges et des experts

Le 18 mars, en une seule journée, pas moins de cinq juges médiocres ont ordonné l'annulation d'importantes mesures prises par le pouvoir exécutif.

Cinq juges fédéraux ont ordonné :
  1. Elon Musk de réintégrer les employés de l'USAID ;
  2. à Trump de divulguer quand/où les vols sont partis avec des terroristes ;
  3. la réintégration des transgenres dans l'armée ;
  4. le rétablissement des subventions du ministère de l'Éducation;
  5. interdiction de l'EPA de mettre fin aux subventions.
 
On peut se demander si une république de juges n'est pas une contradiction dans les termes. C'est pourtant ce que les États-Unis sont en train de vivre à l'heure actuelle. Pour ceux qui pensent que la Cour Suprême censément conservatrice du juge en chef Roberts doit agir, ce même juge en chef a publié un communiqué de presse qui semble rabrouer M. Trump.

Mark Steyn a écrit un article sur le sujet cette semaine, dont nous vous proposons la traduction ci-dessous.

Il y a plus de quatre ans, Shannon Bream et moi-même avons discuté sur Fox du souhait du président de la Cour suprême des États-Unis d'éviter que la Cour suprême ne soit entraînée dans une « controverse ». J'ai fait remarquer à Shannon qu'à un certain moment, le désir d'éviter la controverse devient lui-même controversé. Nous avons aujourd'hui largement dépassé ce stade - au point que n'importe quel juge de district de Dead Moose Junction peut prétendre substituer sa propre politique étrangère à celle du président et usurper la conduite des relations privilégiées d'État à État :

L'administration n'a pas « refusé de se conformer » à une décision de justice. L'ordonnance, qui ne reposait sur aucune base légale, a été émise après que les étrangers terroristes du TdA [Tren de Aragua] eurent déjà été expulsés du territoire américain. L'ordre écrit et les actions de l'administration ne sont pas contradictoires. En outre, comme la Cour suprême l'a clairement indiqué à plusieurs reprises, les tribunaux fédéraux ne sont généralement pas compétents pour statuer sur la conduite des affaires étrangères par le président, sur les pouvoirs que lui confère la loi sur les ennemis étrangers (Alien Enemies Act) et sur les pouvoirs fondamentaux que lui confère l'article II pour expulser les terroristes étrangers du territoire américain et pour repousser une invasion déclarée. Un seul juge dans une seule ville ne peut pas décider des mouvements d'un avion transportant des terroristes étrangers qui ont été physiquement expulsés du sol américain.
Ainsi, un « juge » peut ordonner que des terroristes étrangers soient ramenés dans le pays par avion pour y semer à nouveau la terreur. Et si le « juge » considère que ses pouvoirs s'étendent à l'espace aérien international, qui peut dire qu'ils ne vont pas bien au-delà ?

Site parodique : Juge fédéral ordonne que les astronautes soient renvoyés à la station spatiale.

Toutes les fictions historiques ne consistent pas à transformer des blancs en noirs...

Non, méchantes langues, toutes les fictions historiques modernes ne consistent pas à transformer des blancs en noirs...comme dans le cas d'Anne Boleyn:


Anne Boleyn (vers 1501 – 19 mai 1536) est la deuxième épouse du roi Henri VIII d'Angleterre et reine consort de 1533 à 1536. Elle est la mère de la reine Élisabeth Ire


« Adolescence » est un feuilleton inspiré par le meurtre de l'écolière Elianne Andam aux mains de Hassan Sentamu à Croydon, en 2023. À l'écran, le rôle du meurtrier est bizarrement joué par un jeune blanc.

Les créateurs de la série Netflix « Adolescence » ont déclaré qu'ils souhaitaient qu'elle soit diffusée au Parlement et dans les écoles afin qu'elle « provoque des discussions et des changements »

La série met en lumière l'influence toxique des médias sociaux et des influenceurs misogynes sur les adolescents. 

Martin Daubney, présentateur à GBNews, a répondu:



mercredi 19 mars 2025

Trump va ordonner le démantèlement du ministère de l'Éducation jeudi, selon les médias américains

Donald Trump doit signer jeudi 20 mars un décret visant à démanteler le ministère de l'Éducation, ont rapporté mercredi des médias américains, une décision attendue et fortement soutenue par les conservateurs. Objectif de longue date d'États républicains, cette décision s'inscrit par ailleurs dans la volonté affichée par l'administration Trump de tailler dans les dépenses publiques. Le décret demande à la ministre de l'Éducation Linda McMahon de «prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter» la fermeture de son ministère, selon Politico. Plusieurs programmes clés doivent être épargnés, tels que ceux qui fournissent des bourses aux étudiants et des fonds aux écoles à faibles revenus à travers le pays, ont rapporté de nombreux médias.



Donald Trump avait promis lors de sa campagne présidentielle qu'il se débarrasserait de ce ministère et qu'il transférerait ses attributions aux États, lesquels ont l'essentiel des compétences en la matière. Linda McMahon avait été nommée par Donald Trump avec pour mission, selon ses propres mots, de «se mettre elle-même au chômage». Première étape du démantèlement, le ministère avait annoncé le 11 mars le licenciement de près de la moitié de son personnel.

Créé en 1979 sous la présidence démocrate de Jimmy Carter, le ministère de l'Éducation ne peut pas être complètement démantelé sans l'adoption d'une loi nécessitant 60 votes au Sénat, où les républicains disposent actuellement de 53 sièges. L'État fédéral joue un rôle limité dans le financement et l'organisation de l'éducation aux États-Unis. Mais les subventions fédérales jouent un rôle important pour les écoles situées dans des zones défavorisées sur le plan économique et social, ainsi que pour les élèves ayant des troubles de l'apprentissage.

Depuis la fondation du Ministère fédéral de l'Éducation en 1980, nous avons dépensé 1 billion de dollars (mille milliards) pour éduquer les élèves et les résultats scolaires ont baissé. Clairement nous faisons mal les choses. La meilleure éducation est proche des élèves : les parents, les écoles locales, les États fédérés savent mieux ce qui marchent, il n'y a pas de solution unique pour tous.

Une des filles du nouveau Premier ministre du Canada se dit non binaire

Le Canada a a un nouveau Premier ministre, Mark Carney. 
 
Mark Carney a fait appel à sa fille adolescente Cleo, étudiante en première année à Harvard, pour le présenter lors de la récente convention libérale au cours de laquelle les membres du parti ont voté en faveur de sa nomination au poste de Premier ministre. Mais Cleo n'est pas la seule fille de Carney. M. Carney et sa femme Diana Fox ont quatre filles, dont l'aînée, âgée de 24 ans, est une écrivaine prolifique et une militante transgenre.

Cette fille qui se fait désormais appeler Sasha (ci-contre) est diplômée avec mention de l'université de Yale en anglais et en études de genre. Elle demande à ce qu'on utilise les pronoms «iels» (they/them) pour parler d'elle, selon le Daily Mail. Ses parents l'avaient précédemment prénommée Sophia.

Sasha Carney, qui travaille actuellement comme rédactrice et critique indépendante à Brooklyn, dans l'État de New York, a déjà parlé de ses problèmes de santé mentale en ligne.  

Dans une publication sur Facebook datant de mars 2020, Sasha se plaignait du fait que Yale maintenait une échelle de notation de A (excellent) à F (échec) malgré le fait que le COVID-19 soit une « crise mondiale ».

Sasha a déclaré : « Je suis une étudiante internationale souffrant de troubles mentaux » et craint que sa santé mentale ne se « détériore » si elle restait bloquée à l'intérieur plus longtemps.

La fille de Mark Carney, Sasha, a déjà soutenu le candidat de gauche radicale Bernie Sanders lors des élections américaines de 2020 et a déjà fait campagne pour les droits des personnes incarcérées. 

En 2019, elle a publié un message sur Facebook en déclarant que « Yale est une institution qui a promu et légitimé l’eugénisme, la guerre mondiale, les politiques génocidaires, l’État carcéral racialisé et l’hyper-privilège des voix blanches dans le monde universitaire. Face à cela, il est crucial que nous investissions du temps, de l’énergie, de la pensée, des ressources et de l’amour dans les études sur l’ethnicité, la race et la migration, qui regardent le monde, et Yale elle-même, à travers une lentille antiraciste et anticoloniale critique.

Dans le magazine alternatif Authenticity, Sasha Carney a écrit en avril 2020 un article intitulé Mumsnet, and Transmasculine Childhood (Mumsnet et enfance transmasculine). Dans cet article, Sasha raconte comment elle s'est sentie confuse quant à son genre à l'adolescence et comment elle a été soignée à la clinique controversée Tavistock, à Londres, en Angleterre.

La famille Carney a déménagé d'Ottawa (Canada) à Londres en 2013 pour que Mark Carney puisse devenir gouverneur de la Banque d'Angleterre.  
Les archives montrent qu'elle est retournée en Amérique du Nord pour étudier à l'université de Yale en 2017.

Sasha décrit comment l'une de ses amies a essayé de déjouer le système afin d'obtenir une « chirurgie du haut » - une mastectomie à double incision destinée à « masculiniser » les jeunes femmes qui se sentent confuses sur le plan du genre.

« J'ai vu mon amie, après un an de rendez-vous hebdomadaires où elle essayait désespérément d'obtenir un diagnostic officiel de dysphorie de genre, se voir refuser le diagnostic, et avec lui tout espoir de chirurgie du haut parce qu'elle portait parfois des jupes ».

Sasha indique également qu'elle a suivi une thérapie dans la tristement célèbre clinique Tavistock.

« J'ai ressenti une forte poussée de jalousie chaque fois que j'entrais dans la clinique Tavistock pour une thérapie et que je voyais les patients tourner à gauche, vers les espaces médicaux dans lesquels je ne me sentais pas assez « trans » pour entrer.

La clinique Tavistock a finalement été fermée après des années de controverses concernant ses méthodes de traitement, qui, selon les critiques, s'apparentaient à des expériences médicales sur des enfants.

mardi 18 mars 2025

Immigration : « L’Irlande est sur le point de perdre son identité », prévient la star de MMA Conor McGregor depuis la Maison-Blanche

Lundi 17 mars, à l’occasion de la Saint-Patrick, Conor McGregor (ci-dessous) a rencontré Donald Trump à la Maison-Blanche. Le fervent soutien du républicain a été invité à prendre la parole. La star du MMA a ainsi alerté sur les dangers de l’immigration clandestine, en prenant l’exemple de l’Irlande, rapporte le Journal du Dimanche.


Le sportif, qui a grandi à Dublin, a évoqué « les problèmes auxquels le peuple irlandais est confronté », estimant que son pays « est sur le point de perdre son identité ». Il a pointé du doigt les « extorsions de l’immigration illégale », qui causent « des ravages » en Irlande.

« L’Irlande et l’Amérique sont des pays frères et sœurs »

Conor McGregor n’a pas hésité à critiquer le Premier ministre irlandais Micheál Martin, qui est « une véritable parodie », selon lui. En revanche, l’éthique de travail de Donald Trump est « inspirante ». Le sportif a ainsi appelé à renforcer les relations entre les deux pays, jugeant que « l’Irlande et l’Amérique sont des pays frères et sœurs ».

Premiers jours de Trump II : Immigration et révisions stratégiques

« Nous considérons l’Amérique comme notre grand frère. Il est donc important que l’Irlande prospère pour que les 40 millions d’Américains d’origine irlandaise aient un endroit à visiter », a défendu celui qui est surnommé The Notorious.

lundi 17 mars 2025

Les Presses Universitaires de France (PUF) ont décidé de suspendre la sortie de Face à l’obscurantisme woke (m à j)

Pierre Vermeren dénonce le pouvoir d'intimidation du Collège de France et du controversé Patrick Boucheron dans cette censure préalable au début de la vidéo ci-dessous:

Pierre Vermeren y déclare aussi avoir reçu en 24 heures dix propositions de publication de cet ouvrage par plusieurs maisons parmi lesquelless les plus grands noms de l'édition.


 

Billet du 10 mars

Selon Libération et Le Nouvel Obs, deux organes de presse très à gauche, les Presses Universitaires de France (PUF) ont décidé de suspendre la sortie de Face à l’obscurantisme woke, un ouvrage collectif dirigé par Emmanuelle Hénin, Xavier-Laurent Salvador et Pierre Vermeren. « Face à l’obscurantisme woke » devait sortir en avril. Ce livre dénonçait l’influence des « idéologies décoloniales, des théories de la race et du genre » dans la recherche académique. Cependant, la maison d’édition a jugé que son contenu s’alignait trop avec l’« offensive obscurantiste » menée par Donald Trump contre la science aux États-Unis.

« En Amérique du Nord et en Europe, nous assistons à un assaut inédit contre le statut de la vérité et de la science », pouvait-on lire dans l’argumentaire commercial. Le texte avait été édité, maquetté, la jaquette avait été choisie, la sortie était annoncée sur le site des PUF et sur les réseaux sociaux. Et patatras : vendredi, au terme d’une journée de conciliabule paniqué, la direction a décidé de « suspendre » la sortie du livre – en clair, de l’enterrer.
 
Plusieurs scientifiques et institutions académiques françaises, dont le CNRS et l’Académie des sciences, se sont mobilisés contre cette tendance, défendant les « libertés académiques ». La présence de contributeurs liés à l’Observatoire de l’éthique universitaire, un collectif associé à la droite, aurait également pesé dans la décision des PUF.

Le livre était dirigé par les universitaires Emmanuelle Hénin, Xavier-Laurent Salvador et Pierre Vermeren, les trois principaux animateurs de l'Observatoire du Décolonialisme, créé en 2021.

Ce même trio avait organisé en janvier 2022, avec le soutien de Jean-Michel Blanquer alors ministre de l’Éducation nationale, un colloque à la Sorbonne intitulé « Après la déconstruction ». Signé avec les PUF il y a deux ans, « Face à l'obscurantisme woke » se voulait un approfondissement de ce thème, livre commandé par l'éditeur selon Pierre Vermeren.

Mais rien ne s'est passé comme prévu. Car, entre-temps, l'Observatoire du Décolonialisme a conclu un partenariat avec Pierre-Edouard Stérin, l'homme d'affaires français qui a entrepris de muscler financièrement et intellectuellement la droite française, en particulier à travers son programme Périclès. Un rapprochement qui a suscité une scission chez les anti-wokes. Début février, Nathalie Heinich annonçait sa démission : « La récente entrée dans le jeu du projet Périclès modifie la donne en associant l'observatoire, sans que nous l'ayons approuvé, à un programme très marqué à droite, illibéral et anti-laïque : ce pour quoi j'ai demandé que nous mettions fin à ce financement. » Déjà soumis à la pression d'auteurs de gauche de la maison depuis quelque temps, les PUF hésitaient.
 
C'est de façon tout à fait inattendue que les choses se sont accélérées vendredi. Dans l'amphithéâtre Halbwachs du Collège de France se tenait la conférence de presse de Stand Up for Science, du nom du mouvement de scientifiques américains de gauche qui tentent de s'opposer aux prétendues « violentes attaques », selon le Nouvel Obs, menées par l'administration Trump contre la recherche américaine. Les sciences « dures », en particulier la climatologie, cible privilégiée des licenciements pilotés par Elon Musk, étaient bien sûr au premier rang. Mais les sciences sociales ne sont pas épargnées et le controversé historien Patrick Boucheron, connu pour ses saillies anti-roman national, est intervenu pour souligner leur rôle et l'importance de les défendre. Et là, au détour de son raisonnement, il a exprimé son étonnement de voir les PUF publier un tel ouvrage dans un moment pareil. « Quel sens du timing ! », a-t-il ironisé.

Selon l'interprétation du Nouvel Obs, « Rapidement avertie de cette saillie, la direction des PUF a alors définitivement compris qu'elle s'était embarquée dans une mauvaise affaire, où elle n'aurait que des coups à prendre. Comment justifier que, au moment où la France se propose (du moins officiellement) d'accueillir les chercheurs américains licenciés chez eux, l'éditeur historique des universitaires français publie un livre qui valide les thèses du licencieur en chef ? Comment ne pas donner l'impression que l'on sert la soupe à une pensée politique qui est ni plus ni moins en train de faire un coup d'Etat outre-Atlantique ? Bref, comment ne pas tomber sous le coup d'une accusation en trumpisation accélérée, voire empressée ? »

Voici le communiqué pudique publié ce lundi midi : « Dans le contexte politique national et international actuel et après l'officialisation du financement par l'institut Périclès (Pierre-Edouard Stérin) de l'Observatoire de l'Ehique universitaire courant février 2025, dont un certain nombre d'auteurs font partie, les Presses Universitaires de France ont décidé de suspendre la publication du livre prévu sous le titre "Face à l'obscurantisme woke", dirigé par Emmanuelle Hénin, Xavier-Laurent Salvador et Pierre Vermeren. Nous estimons que les conditions nécessaires à un accueil serein de ce livre collectif ne sont plus réunies aujourd'hui, le projet de cet ouvrage ayant été conçu il y a deux ans dans un contexte bien différent. »



Présentation de l'ouvrage par l'éditeur (avant sa suspension)


Réflexions pluridisciplinaires sur la progression d'idéologies religieuses, politiques et marchandes dans les milieux scientifiques. En analysant les conséquences du wokisme sur les sciences, les contributeurs montrent comment une telle idéologie favorise le délitement de la vérité et de la rationalité.

Dieu et la religion sont de nouveau à l'affiche

Il y a de nombreux signes qui montrent que le divertissement chrétien a le vent en poupe.

La série « The Chosen » (L'Élu ou les Élus) a été regardée par environ 280 millions de personnes dans le monde. « Marie », sur la mère de Jésus, est devenu le troisième film le plus regardé au monde sur Netflix après sa sortie en décembre. Aujourd'hui, « House of David » est la huitième série la plus populaire sur les services de diffusion en continu aux États-Unis. De nouvelles émissions et de nouveaux films religieux sont prévus : sept titres à caractère religieux ont reçu le feu vert des diffuseurs en 2024, contre un seul en 2021. D'autres seront commandés cette année. Les catalogues des diffuseurs sont également devenus plus pieux : en janvier, ils ont accueilli 487 films religieux, soit plus du double de ce qu'ils avaient en 2022.

L'immense popularité de « The Chosen », dont le succès était si improbable qu'il a été financé par souscription avant sa sortie en 2019, a contribué à convertir Hollywood en démontrant les mérites des contenus religieux.

(La cinquième saison de la série sera diffusée dans les cinémas américains à partir du 28 mars, avant de passer sur Prime Video en juin).

Le climat social plus large de l'Amérique convient également aux films chrétiens.J.D. Vance, le vice-président américain, a récemment invoqué Thomas d'Aquin, un théologien italien, en parlant de la politique d'immigration ; Donald Trump a fait la promotion d'une Bible « Dieu bénisse les États-Unis d'Amérique » ; et des écrivains populaires tels que Jordan Peterson vendent des livres à succès sur la foi..

Cependant, certains réalisateurs affirment que c'est moins parce qu'Hollywood a vu la Lumière que parce que le monde d'aujourd'hui est très sombre.

Au cours des dernières années, les gens se sont sentis « désorientés », explique Kelly Merryman Hoogstraten, directrice du Wonder Project, un studio indépendant qui a réalisé « House of David ». Aujourd'hui, les gens veulent regarder des films qui « restaurent la foi », qui, selon elle, dépasse largement le cadre de Dieu.

Le studio décrit sa mission comme n'étant pas de faire de la télévision chrétienne, mais de « restaurer la foi dans des choses qui valent la peine d'être crues ».

Dans un marché des diffuseurs en ligne saturé, ces films et émissions se sont révélés très rentables. Les émissions religieuses se sont révélées rentables pour plusieurs raisons. La première est qu'elles sont relativement bon marché et simples à réaliser. L'histoire de Jésus ne nécessite pas beaucoup d'effets spéciaux ; elle n'a pas non plus besoin de grandes célébrités (en tant que fondateur de la plus grande religion du monde, Jésus offre une reconnaissance de nom suffisante). Ils peuvent également s'appuyer sur un large public - quelque 2,4 milliards de personnes dans le monde s'identifient comme chrétiennes.

Tous ces films et émissions ne proposent pas d'histoires bibliques. Certains se contentent de diffuser ce que l'on appelle des « valeurs chrétiennes » ; en d'autres termes, ils présentent peu de sexe et de violence, mais beaucoup de sentiments chaleureux. C'est le genre de programmes auxquels « on pourrait emmener sa grand-mère », déclare Alice Thorpe, du cabinet d'études Ampere Analysis.

Cependant, il n'est pas tout à fait exact que ces films ne contiennent rien de mauvais : Goliath contesterait l'idée que les histoires chrétiennes sont non violentes, et Marie-Madeleine, qui apparaît dans « The Chosen », est largement considérée comme ayant eu des moments « carré blanc ». Mais dans ces feuilletons et films, ces scènes sont atténuées et, comme dans certains romans policiers, contenues dans une structure rassurante, où le bien finit par triompher et les méchants par être vaincus (si ce n'est dans le feuilleton, dans ce que les téléspectateurs connaissent comme la suite hors-écran, à savoir l'Enfer).

Il est facile de comprendre pourquoi les diffuseurs de séries télévisées choisissent de s'écarter des textes classiques : l'adaptation des histoires bibliques peut s'avérer délicate.  Le récit biblique n'est pas très scénarisé et certains passages dans l'Ancien Testament peuvent sembler étranger.

Selon Lena-Sofia Tiemeyer, professeur à l'école de théologie ALT en Suède, la Bible a tendance à être bonne « sur le plan de l'intrigue », mais elle est « plutôt faible question dialogues ».

C'est pourquoi les émissions et les films chrétiens adoptent des approches différentes à l'égard de leur matériau de base. Certains l'utilisent simplement comme point de départ ; d'autres écrivent des scénarios qui ressemblent davantage aux Écritures. De nombreuses répliques de « House of David » sont directement tirées de la Bible. Mais la série est susceptible d'omettre d'autres parties de cette histoire, comme le moment où David, courtisant une femme, « tua deux cents Philistins », puis « ramena leurs prépuces » et les donna au roi (I Samuel 18).

Des mystères médiévaux (un genre théâtral) aux films, y compris « Quo Vadis “ (une épopée religieuse de 1951) et ” La Passion du Christ » (2004) de Mel Gibson, les chrétiens ont toujours exploité les textes sacrés pour se divertir et s'instruire, avec plus ou moins de succès critique. Le New York Times a décrit « Quo Vadis » comme un mélange « d'excitation visuelle et d'ennui verbal ». La « Passion » de M. Gibson était si sanglante qu'elle a été résumée comme « un long métrage sadomaso de deux heures et six minutes ».

Les critiques de films plus récents ont été tout aussi peu chrétiennes. Un critique a qualifié « Mary » de « pire navet que j'aie vu de toute l'année », et « House of David » a été décrit comme « lourd et bon marché, sans humour et ennuyeux ». Ces critiques ne semblent pas changer grand-chose. La critique de « Quo Vadis » a conclu avec morosité que le film était tellement nul qu'il serait « probablement un grand succès ». Il devint le film le plus rentable de l'année. Les chiffres d'audience des films « The Chosen » et « House of David » continuent de grimper, quoi qu'en disent les critiques. Dans le divertissement, comme dans l'histoire, un peu de persécution semble ne faire qu'approfondir la ferveur chrétienne.

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Source: The Economist

dimanche 16 mars 2025

La Covid-19 bien issue d'un labo chinois... selon des rapports du MI6 et du BND tenus secrets

« Il ne fait désormais plus aucun doute raisonnable que le Covid-19 a été conçu à l’Institut de virologie de Wuhan… [La Chine] est désormais engagée dans une opération d’information et d’influence (OII) pour détourner la responsabilité… la revue Nature a été utilisée pour propager le récit de la République populaire de Chine ». Extrait du dossier soumis à Boris Johnson en mars 2020.

Début 2020, l’ancien chef du MI6, l’agence de renseignement extérieur britannique, a déclaré à Boris Johnson que le virus de la Covid s’était échappé du laboratoire de Wuhan.

Pour Michael Shellenberger, cela signifie que les gouvernements américain, britannique, chinois et allemand connaissaient tous la vérité, l’ont dissimulée et ont répandu la désinformation.

Le Mail on Sunday révèle qu’un ancien chef des services d’espionnage a soumis un dossier secret au n° 10 Downing Street au début de la pandémie, indiquant que le virus provenait d’une fuite provenant d’une installation de Wuhan.

Mais Lord Vallance, ministre des Sciences et principal conseiller scientifique du gouvernement à l’époque, est accusé d’avoir ignoré le rapport, peut-être par crainte d’offenser les Chinois ou de mettre en péril le financement de la recherche.

Un dossier classifié compilé par Sir Richard Dearlove, l’ancien chef du MI6, a été transmis au Premier ministre de l’époque, Boris Johnson, au début de l’épidémie en mars 2020 : Il ne fait plus aucun doute que le Covid-19 a été conçu à l’Institut de virologie de Wuhan.

Le dossier, marqué « Secret - Réservé aux destinataires », affirmait que Pékin diffusait un faux récit selon lequel le virus provenait d’un marché d’animaux. Le dossier, compilé par un groupe d’éminents universitaires et d’experts du renseignement et vu par le Mail on Sunday, affirme que la Chine a même manipulé rétrospectivement des échantillons viraux pour donner du crédit à la supercherie.

Mais l’argument aurait été rejeté par Patrick Vallance, qui était un visage familier pendant la pandémie, puisqu’il accompagnait M. Johnson lors des conférences de presse au n° 10 Downing Street.

Dans le Mail on Sunday d’aujourd’hui, Sir Richard écrit à propos de son dossier : « Boris lui-même a été persuadé par ses arguments. Mais le poids de l’establishment scientifique du gouvernement, déjà acquis à la thèse chinoise, l’a emporté ».

Hier soir, une source proche de M. Johnson a pointé du doigt Lord Vallance pour avoir réfuté la théorie de la fuite de laboratoire afin d’apaiser le gouvernement chinois. La source a déclaré : « Boris a demandé à plusieurs reprises aux agences [de renseignement] de travailler davantage sur les origines de Covid. Le fait qu’un virus Covid mutant soit apparu dans une ville qui possédait l’un des seuls laboratoires au monde à fabriquer des virus Covid mutants lui paraissait être une trop grande coïncidence. »


Les services secrets allemands le pensaient également

Selon le diffuseur public néerlandais NOS, les services secrets allemands pensent également que le virus s’est échappé d’un laboratoire et que le gouvernement a gardé le silence à ce sujet.

Il est « probable » que la pandémie de corona soit apparue parce que le virus s’est échappé d’un laboratoire de la ville chinoise de Wuhan. C’est ce qu’affirme Lothar Wieler, alors directeur de l’Institut Robert Koch (RKI), l’autorité allemande chargée des maladies infectieuses.

M. Wieler réagit ainsi aux révélations des médias allemands, qui ont révélé que l’agence de renseignement allemande BND supposait depuis 2020 que le coronavirus s’était échappé d’un laboratoire situé à Wuhan. Cette théorie, également considérée comme plausible par la CIA américaine, va à l’encontre des conclusions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le gouvernement chinois a également toujours contredit la théorie du laboratoire.

Documents non publiés

L’hebdomadaire Die Zeit et le Süddeutsche Zeitung (SZ) ont fait état cette semaine du projet Saaremaa du BND. Celui-ci a mené des enquêtes dans des bureaux du gouvernement chinois et des instituts scientifiques à l’époque de l’apparition de la pandémie de corona, notamment à Wuhan. C’est dans cette ville que le virus s’est propagé pour la première fois en décembre 2019. Le BND a trouvé des documents inédits de chercheurs chinois de l’Institut de virologie de Wuhan.

Ces documents montreraient que les habitants de Wuhan ont été informés très tôt de l’existence du nouveau virus. L’institut était officiellement une zone de haute sécurité, mais les agents allemands ont remarqué que le personnel était étonnamment laxiste en ce qui concerne les mesures de sécurité. Des échantillons d’animaux infectés par le covid-19 ont été prélevés et transportés sans tenir compte des mesures de sécurité.

Selon le BND, il est donc plausible que le coronavirus ait pu quitter le laboratoire, même si cela avait été accidentel. Il n’existe pas de preuves irréfutables, mais le BND considère que la théorie du laboratoire est probable à 80 ou 95 %.

Chauves-souris ou laboratoire ?

En 2021, une équipe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé s’est rendue à Wuhan pour enquêter sur l’origine du virus. Après 12 jours d’enquête, ils ont conclu que le virus était passé des chauves-souris à l’homme. Depuis lors, cette théorie est considérée dans le monde entier comme la plus plausible pour expliquer l’origine du coronavirus.

La théorie du laboratoire, qui circulait également à l’époque, a été jugée « hautement improbable » par l’équipe. Mais les critiques affirment que l’OMS n’a pas sérieusement étudié cette théorie.

Les conclusions du projet Saaremaa étaient si explosives que le BND en a fait part au bureau de la chancelière Merkel de l’époque. Les responsables du BND craignaient la fiabilité des résultats et leur impact politique.

Par la suite, le gouvernement allemand a gardé le projet secret. Le fait que le président américain Biden ait légalement exigé des agences de renseignement qu’elles publient en ligne leurs recherches sur l’origine du virus n’y a rien changé.

Selon le correspondant de la NOS en Allemagne Chiem Balduk : « Pour l’instant, le rapport soulève plus de questions que de réponses, mais il est potentiellement explosif. S’il est vrai que deux gouvernements successifs étaient au courant de ces informations, la question est de savoir pourquoi la chancelière Merkel et son successeur Scholz les ont gardées secrètes. Un porte-parole d’Angela Merkel a déjà fermement démenti toute dissimulation. La commission du renseignement du Bundestag exige désormais une transparence totale. Celle-ci doit montrer si des informations ont été délibérément dissimulées, par exemple parce qu’elles seraient politiquement indésirables et nuiraient aux relations avec la Chine, ou parce que les informations n’étaient tout simplement pas complètes. Ou parce que les informations n’étaient tout simplement pas complètes ou pas assez crédibles. Sans divulgation, ces questions restent ouvertes et la confiance dans le gouvernement et la science est entamée ».

En décembre 2024, la question a évolué. Le BND a été autorisé à partager les résultats avec les services de renseignement américains et un groupe de scientifiques allemands.

La thèse du laboratoire plus sûre qu’auparavant pour Lothar Wieler

Selon le microbiologiste Lothar Wieler, alors directeur de l’institut de santé RKI : « Dans l’état actuel des connaissances, je considère que la théorie du laboratoire est plus probable », a-t-il déclaré au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Jusqu’à présent, M. Wieler s’était montré réticent quant à la thèse du laboratoire comme origine du coronavirus.

Voir aussi
 

Radio-Canada : « La majorité des scientifiques penchent toujours en faveur d’une transmission naturelle du coronavirus de l’animal à l’humain pour expliquer l’apparition de la COVID-19. […] La thèse de la fuite d’un laboratoire pour expliquer l’origine de la pandémie, vue comme relevant des théories du complot dès le début de 2020, a gagné du terrain ces dernières semaines.  […] Mais ces observations ne démontrent rien en soi, prévient toutefois M. Decroly. Elles ne permettent aucunement de trancher entre les différentes hypothèses. » [juin 2021]

Rapport du Congrès américain sur la gestion de la pandémie de Covid-19 « Le mensonge donne des fleurs, mais ne donne jamais de fruits. » (2024)
 

Trudeau : « est-ce qu’on tolère les gens » farouchement opposés à se faire vaccinés anti-Covid ? (Trudeau et deux enfants discutent de la vaccination à la télé, 2022)
 
 
 
 

mercredi 12 mars 2025

Agents de police de Toronto se félicitent du nombre de conversions à l'islam après le 7-octobre

Des agents de police de Toronto en uniforme dans un poste de police se félicitant des taux de conversion (les « reversions » en parler islamiste) à l'islam, conséquence directe du 7 octobre, les attaques du Hamas contre les civils et militaires israéliens près de Gaza. Selon un des policiers, les gens se convertiraient après avoir fait des recherches sur l'islam pour comprendre pourquoi l'islam est tellement détesté.

Plus de 500 civils alaouites ont été tués depuis jeudi 6 mars par les « forces de sécurité » syriennes (m à j)


 
Billet du 9 mars
 
L'ancien Premier ministre français, François Fillon indique qu'il vient de parler au téléphone avec la mère supérieure du couvent carmélite de Maaloula en Syrie Elle appelle la France au secours devant les massacres de civils Alaouites et chrétiens en cours en Syrie. Ces massacres sont perpétrés par des factions djihadistes qui agissent avec la complicité du nouveau pouvoir syrien.

Billet du matin du 9 mars 

Plus de 500 civils alaouites ont été tués depuis jeudi 6 mars par les forces de sécurité syriennes et des groupes alliés dans l’ouest du pays, selon le très lourd bilan communiqué par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ces exactions ont été commises par les troupes dépêchées par Damas pour combattre des partisans de l’ancien régime syrien.

Déclaration commune des patriarches d’Antioche sur l’escalade de violence en Syrie :

« La Syrie est témoin ces derniers jours d’une dangereuse escalade d’actes de violence, de torture et de meurtres, qui ont entraîné des agressions contre des citoyens civils innocents, dont des femmes et des enfants, ainsi que des attaques contre des domiciles, leur violation et le vol de biens, dans des scènes qui reflètent l’ampleur des souffrances endurées par le peuple syrien.

Les Églises chrétiennes, tout en condamnant fermement toute agression portant atteinte à la paix civile, dénoncent et rejettent les massacres qui ciblent les citoyens innocents, et insistent sur la nécessité de mettre fin à ces actes horribles qui sont contraires à toutes les valeurs humaines et morales.

Les Églises appellent également à accélérer la mise en place de conditions propices à la réconciliation nationale entre les membres du peuple syrien, et à œuvrer pour assurer un climat permettant la transition vers un État qui respecte tous ses citoyens et établit une société fondée sur une citoyenneté égale et un véritable partenariat, loin de la logique de vengeance et d’exclusion. En même temps, elles réaffirment l’unité du territoire syrien, rejetant toute tentative de division.

Les Églises exhortent toutes les parties concernées, à l’intérieur de la Syrie, à assumer leurs responsabilités pour mettre fin au cycle de violence et rechercher des solutions pacifiques qui préservent la dignité humaine et maintiennent l’unité de la nation.

Nous prions pour que Dieu protège la Syrie et son peuple, et pour que la paix règne sur son territoire”.

Jean X, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient pour les Grecs orthodoxes

Ignace Ephrem II, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient pour les Syriens orthodoxes et Chef suprême de l’Église syriaque orthodoxe dans le monde

Joseph Absi, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient pour les Grecs melkites catholiques »

Damas, 8 mars 2025

 Entretemps l'Union européenne publiait (en anglais bien sûr, langue maternelle d'une infime partie de sa population), ce communiqué peu diplomatique, partial ou lâche, selon le point de vue:


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Massacres au Congo — L’organisation d’un concert de soutien à la RDC à Paris provoque « l’indignation » du Rwanda

L’organisation d’un concert de soutien à la RDC à Paris provoque « l’indignation » du Rwanda

L’événement « Solidarité Congo », auquel participeront notamment les artistes Gims, Youssoupha et Angélique Kidjo, est prévu le 7 avril.

Le spectacle est présenté sur le site de la société AEG Presents, producteur exécutif de l’événement, comme « un concert caritatif d’exception au profit de l’Unicef ». Lundi 7 avril, plusieurs stars de la musique urbaine telles que Gims, Youssoupha, Guy2Bezbar, Gazo ou la chanteuse béninoise Angélique Kidjo doivent monter sur la scène de l’Accor Arena de Paris pour soutenir officiellement les enfants victimes du conflit qui sévit actuellement dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Entre le Rwanda et le Congo, la tension est extrême depuis que le Mouvement du 23-Mars (M23), un groupe armé de l’est de la RDC appuyé par 4 000 soldats rwandais, selon les experts de l’ONU, a repris les armes fin 2021. Il s’est depuis emparé de vastes territoires, notamment des villes de Goma et Bukavu, capitales respectives des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, frontalières du Rwanda.

« Puisque Paul Kagame [le dictateur rwandais] a voulu se comporter comme Adolf Hitler en ayant des visées expansionnistes [en RDC], je lui promets de finir comme Adolf Hitler », avait menacé Félix Tshisekedi, le chef de l’Etat congolais, le 10 décembre 2023. 

Gims, chanteur franco-congolais désigné comme l’artiste interprète masculin de l’année aux dernières Victoires de la musique a déclaré dans un documentaire Nextflix : « C’est pas un jus d’orange qui va calmer la haine d’un Tutsi. » Dans son titre Thémistocle, sorti fin 2022, l’ancien membre du groupe Sexion d’assaut avait visé directement le chef de l’État rwandais : « Je suis concentré. Je pense qu’à gagner. Kagame rime avec croix gammée. » Le 5 novembre 2022, enfin, Gims déclarait sur le plateau de France 5 que dans l’est de la RDC, « des femmes sont violées et des enfants massacrés, notamment pour l’or, le coltan et tout ce qu’on connaît ; le Rwanda a une grande part de responsabilité ».

Parmi les artistes devant monter sur scène, il y a plusieurs musulmans. Nous souhaitions donc simplement attendre la fin du ramadan [autour du 30 mars] avant d’organiser la soirée. »

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lundi 10 mars 2025

Un «climat hostile» envers les francophones à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa

Des francophones de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa estiment être victimes de vexations.


«Parlez anglais.» «Speak white.» Une lettre envoyée au provost [prévôt] de l’Université d’Ottawa dénonce des «microagressions chroniques et persistantes» à la Faculté de médecine. Un rapport de 2021 faisait déjà état d’une montée de la francophobie dans l’établissement universitaire.

Un «climat hostile» envers les francophones à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa

«Nous constatons avec inquiétude un climat hostile à l’égard de la communauté facultaire francophone, marqué non seulement par des microagressions chroniques et persistantes, mais aussi par la suppression ou la fusion de postes sans remplacement équitable par rapport à la contrepartie anglophone», précise la lettre adressée au provost de l’Université, Jacques Beauvais, et envoyée le 21 février.

Le vice-recteur associé, Francophonie de l’Université, Yves Pelletier, a aussi reçu une copie conforme de cette lettre.

Cette communication ainsi qu’une autre envoyée le 15 janvier 2025 au doyen de la Faculté de médecine soulevait les inquiétudes de membres du personnel francophone quant au «leadeurship facultaire» et aux décisions qui «semblent mener à un démantèlement progressif des Affaires francophones».

Les deux lettres ont été signées par une soixantaine de médecins, de membres du corps professoral et du personnel ainsi que de partenaires francophones qui forment la «grande équipe des Affaires francophones».

Francopresse a déjà rapporté les inquiétudes de la «grande équipe» par rapport au déclin progressif de la place du français à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.


Source: Francopresse