jeudi 29 juin 2023

Étude — L’immigration de masse aurait appauvri les Canadiens (PIB/habitant)

Une étude toute récente démontre essentiellement que la hausse de l’immigration depuis 60 ans n’a pas enrichi les Canadiens; elle a plutôt contribué à diminuer la croissance de notre niveau de vie, tel que mesuré par le PIB par habitant.


Cette étude ne vient pas d’obscurs chercheurs xénophobes, mais de trois éminents titulaires de doctorat (Ph. D.) qui enseignent à l'université en Ontario. Ils suggèrent certains critères de sélection des immigrants pour changer la donne.

L’étude est publiée dans le contexte d’un débat qui fait rage sur le seuil d’immigrants à accueillir, au Québec comme dans l’ensemble du Canada.

L’influent groupe torontois Initiative du siècle, par exemple, milite pour un essor de l’immigration afin, selon lui, de faire croître l’économie, réduire la pénurie et hausser le poids du Canada dans le monde (et donc son influence), entre autres. Leur suggestion : faire passer la population canadienne de 40 millions d’habitants aujourd’hui à 100 millions en 2100, grâce à l’immigration.

Mais qu’en serait-il de notre niveau de vie, bref du produit intérieur brut (PIB) par habitant ? Oui, une croissance de la population, via l’immigration, ferait nécessairement croître le PIB total du Canada, mais contribuerait-il à nous enrichir réellement ? L’enjeu est important, puisque le financement de nos services publics (santé, éducation, etc.) dépend de cette hausse du PIB par habitant.

Les chercheurs Matthew Doyle et Mikal Skuterud, de l’Université de Waterloo, assistés de Christopher Worswick, de l’Université Carleton, ont fait le tour de la question, dans une étude intitulée The Economics of Canadian Immigration Levels.

Ils ont mesuré la contribution de l’immigration à la croissance du PIB par habitant au Canada entre 1961 et 2019.

Selon leurs conclusions, les données ne permettent pas d’inférer que des taux d’immigration plus élevés stimulent la croissance du PIB par habitant, du moins à court terme. Et même, leurs résultats pointent plutôt vers une baisse du taux de croissance du PIB par habitant, bref vers un appauvrissement relatif.

En 2017, le gouvernement fédéral, conseillé par la firme McKinsey, a entrepris de hausser le taux d’immigration pour le faire passer de 0,83 % de la population totale à 0,91 % en 2019, puis, selon une décision récente, à 1,24 % en 2025. L’objectif : faire croître l’économie, combler la rareté de main-d’œuvre et contrer le vieillissement de la population.

En valeur absolue, le nombre d’immigrants annuels permanents passerait de quelque 287 000 en 2017 à 500 000 en 2025. Le taux de 1,24 % d’immigrants en 2025 serait le plus élevé au Canada depuis 1928, il y a près de 100 ans, ce qui soulève bien des questions, notamment au Québec, où l’objectif est bien moins grand.

Or selon l’étude, une croissance du taux d’immigration de 0,1 point de pourcentage – par exemple de 0,8 % à 0,9 % de la population – est susceptible de faire reculer le taux de croissance du PIB par habitant de 0,2 point de pourcentage, par exemple de 1 % à 0,8 %. L’impact est important⁠.

Des immigrants diplômés surqualifiés (et pas toujours dans les bons domaines)

Depuis plusieurs années, le Canada choisit ses immigrants selon une grille d’évaluation qui met notamment l’accent sur leur niveau de scolarité, notamment postsecondaire. Le postulat, c’est que leur formation trouvera preneur sur le marché du travail et leur procurera d’intéressants revenus.

Les résultats de cette politique ont été mitigés, nombre d’immigrants étant surqualifiés pour les postes qui leur ont été offerts, ce qui pourrait expliquer l’impact nul ou négatif sur la croissance du PIB par habitant.

Les chercheurs proposent plutôt de miser sur les expectatives de revenus des immigrants sélectionnés. Ils suggèrent de miser sur les immigrants économiques dont les revenus espérés seront éventuellement plus grands que la moyenne canadienne.

Pour démontrer l’impact de cette méthode, ils refont une sélection hypothétique d’immigrants parmi la cohorte de 2005 en se basant sur des critères, connus à l’époque, de revenus espérés des immigrants choisis. Parmi ces critères figurent l’âge, le niveau d’éducation et le domaine de formation (affaires, sciences sociales, santé, éducation, informatique, arts, génie, etc.)

En comparant les revenus réellement obtenus 10 ans plus tard pour ce groupe, soit en 2015, ils constatent que leur sélection aurait permis d’augmenter considérablement la proportion d’immigrants gagnant davantage que la moyenne canadienne.

Plus précisément, leur sélection aurait eu pour effet de faire croître les revenus moyens des immigrants de 20 % chez les hommes et de 25 % chez les femmes. En revanche, elle ferait chuter le nombre d’immigrants choisis de quelque 50 % !

« Notre analyse des revenus des immigrants à l’aide des données du recensement suggère que l’immigration économique de 2005 n’était pas conforme à l’objectif de maximisation du PIB par habitant », écrivent les auteurs.

Ils jugent qu’avec un meilleur modèle de prédiction des revenus éventuels, le nombre d’immigrants retranchés serait bien moindre que les 50 % obtenus théoriquement. À cet égard, ils font valoir que l’immigration temporaire – aujourd’hui très grande – fournit aux décideurs des renseignements plus riches pour prédire les revenus futurs.

L’étude va dans le sens des propos chocs tenus par François Legault en 2021. Le premier ministre du Québec avait alors déclaré vouloir miser essentiellement sur des immigrants qui gagnent davantage que la moyenne québécoise, choquant à la fois le Conseil du patronat (CPQ) et le parti d'extrême gauche Québec solidaire (QS).

Le Conseil du patronat demande de pourvoir même les postes moins payés, essentiellement, et QS estime que la discrimination mine les revenus des immigrants⁠.

La nouvelle politique d’immigration du Québec, déposée fin mai, semble aller dans le sens des constats de l’étude. Elle favorise les immigrants recherchés par le marché pour leurs compétences pointues, mieux payés, plutôt qu’uniquement pour leurs diplômes universitaires.

Mesure secrète augmente les demandes «  d’asile »

Le gouvernement fédéral a discrètement allégé les critères pour obtenir un visa touristique au Canada, dans l’objectif de réduire un volumineux inventaire de demandes en attente.

 Depuis quelques semaines, les douaniers des aéroports de Montréal et Toronto font face à une nouvelle problématique : l’arrivée massive d’étrangers, qui détiennent un visa tout à fait légal pour arriver au Canada, et qui demandent immédiatement l’asile.

Si les demandes d’asile dans ces aéroports sont monnaie courante, l’origine des demandeurs a surpris des sources qui se sont confiées à Radio-Canada.

Depuis le début du mois de juin, des centaines de visiteurs, provenant par exemple de pays d’Afrique de l’Ouest comme le Sénégal, le Cameroun, le Nigeria ou encore le Mali, ont demandé l’asile en débarquant par dizaines, quotidiennement, à Toronto et Montréal. (détails)

Voir aussi

Malgré une immigration record : stagnation, voire baisse, du PIB/habitant au Canada en 2022 (et 2023 selon les prévisions)

Grande-Bretagne — Les défenseurs de l'immigration de masse admettent enfin qu'elle réduit les salaires

Les nouvelles données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011 nous ont permis d’actualiser notre estimation précédente afin de mettre en lumière le succès des récentes mesures importantes prises par le gouvernement fédéral pour améliorer la sélection des nouveaux immigrants en vue d’améliorer leurs perspectives économiques. Nous avons constaté que le transfert fiscal net annuel aux nouveaux immigrants est nettement inférieur, à 5 329 $ par habitant, aux 6 000 $ que nous avions trouvés dans notre analyse précédente. Toutefois, comme le nombre d’immigrants bénéficiant de ce transfert a considérablement augmenté, la charge fiscale totale est passée de 16 à 24 milliards de dollars en 2005, à 20 à 28 milliards de dollars en 2010, et à 27 à 35 milliards de dollars en 2014. (Institut Fraser, 2015

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Il se bâtit au Canada entre 200 000-300 000 unités de logement par an, en 2022 1 million de personnes s’est ajouté à la population

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Canada — programme de financement du logement fondé sur la race 

Forte baisse de la fécondité au Québec en 2022 : 1,49 enfant/femme (-7,7 % pour les « langue maternelle français »)

Canada, champion de l’augmentation du prix du logement depuis 2000, aussi un pays à très forte immigration… 

Bloomberg: les salaires canadiens stagnent en raison de l’immigration de masse alors que l’inflation grimpe  

Crise du logement : le tabou des seuils d’immigration trop élevés

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L’augmentation de l’immigration a amplifié la crise du logement

Canada — Faire passer l’immigration de 300 000 personnes par an à un million

L’initiative du Siècle (dont un des cofondateurs est Dominic Barton, actuellement ambassadeur du Canada en Chine populaire). En anglais uniquement.

Le patronat québécois reprend de plus belle sa campagne en faveur de l’immigration massive : 64 000 par année au Québec ! (1er avril 2021, ce n’est hélas pas un poisson d’avril)

On a consulté des circulaires [publicités] d’épicerie de 1999 et ça fait mal au cœur 

« Trop et trop vite » : des économistes mettent en garde contre la politique d’immigration libérale « pro-affaires »

Y a-t-il vraiment une pénurie énorme de travailleurs au Québec ? (2017)

États-Unis : la Cour suprême met fin à la discrimination ethnique dans les universités

La Cour suprême des États-Unis a mis un terme jeudi aux programmes de discrimination ethnique dans les universités.

La Cour suprême (bâtie en 1935)

Ses six magistrats ont jugé, contre l’avis des trois juges de gauche, contraire à la Constitution les procédures d’admission sur les campus prenant en compte la couleur de la peau ou l’origine ethnique des candidats.

Beaucoup d’universités ont considéré, à tort, que le fondement de l’identité d’une personne n’était pas sa mise à l’épreuve, les compétences acquises ou les leçons apprises, mais la couleur de sa peau. Notre histoire constitutionnelle ne tolère pas ça, a écrit le magistrat John Roberts au nom de la majorité.

En d’autres mots, l’étudiant doit être traité en fonction de ses expériences individuelles, mais pas sur des critères raciaux.  — Le juge John Roberts

Les étudiants asiatiques vent debout contre la discrimination raciale

Si l’on veut comprendre pourquoi de nombreux Américains d’origine asiatique considèrent la discrimination positive comme une abomination morale, un exemple cité par Rupa Subramanya :

Calvin Yang, 21 ans, est membre des Étudiants pour des admissions équitables (SFFA), une partie au procès contre Harvard devant la Cour Suprême.

Le curriculum vitae de M. Yang : il a été nageur et joueur de rugby dans l’équipe universitaire, il a fait partie du club de débat et a été classé premier dans le programme de baccalauréat international de son école. Il avait même lancé sa propre initiative, l’Alliance canadienne de la jeunesse pour l’action climatique, qui avait organisé la plus grande manifestation pour le climat de l’histoire de l’Amérique du Nord. Plus de 300 000 personnes s’y sont rendues, dont Greta Thunberg. En 2021, il a fait partie du Palmarès des 30 meilleurs moins de 30 ans du Canada. Il parle six langues (dont l’islandais et le chinois). Et il a obtenu un score de 1550 sur 1600 au SAT.

Mais lorsqu’il a posé sa candidature à Harvard, sa candidature a été rejetée. Idem pour Yale.

« Je pense qu’il y a vraiment beaucoup de préjugés et de stéréotypes à l’encontre de la communauté asiatique américaine », a déclaré M. Yang lors d’une interview.

Finalement, Yang s’est retrouvé à Berkeley, où il est aujourd’hui en première année. Mais il était toujours en colère. « Je me bats au nom des Américains d’origine asiatique et, je suppose, des communautés asiatiques du monde entier », a-t-il déclaré.

Il avait fait tout ce qu’il fallait. Harvard n’était pas d’accord.

Visions diamétralement opposées

Plusieurs universités très sélectives avaient introduit des critères raciaux et ethniques dans leur procédure d’admission à la fin des années 1960 pour corriger les inégalités issues du passé ségrégationniste des États-Unis et augmenter la part des étudiants noirs, hispaniques ou amérindiens dans leurs effectifs.

Ces politiques, dites de discrimination prétendument positive, ont toujours été très critiquées dans les milieux conservateurs qui les jugent opaques et y voient du racisme inversé.

Saisie à plusieurs reprises depuis 1978, la Cour suprême avait interdit les quotas, mais avait toujours autorisé les universités à prendre en compte, parmi d’autres, les critères raciaux.

Jusqu’ici, elle jugeait légitime la recherche d’une plus grande diversité sur les campus, quitte à faire une entorse au principe d’égalité entre tous les citoyens américains.

Jeudi, les magistrates de gauche ont vivement critiqué cette volte-face.

Combat de longue haleine

Cet arrêt trouve sa source dans une plainte déposée en 2014 contre les plus vieilles universités privée et publique des États-Unis, Harvard et celle de Caroline du Nord.

À la tête d’une association baptisée Étudiants pour des admissions équitables (SFFA), Edward Blum les avait accusées de discriminer les étudiants asiatiques. Ces derniers, qui ont des résultats académiques nettement supérieurs à la moyenne, seraient plus nombreux sur les campus si leurs performances étaient le seul critère de sélection, avait-il plaidé.

Après avoir essuyé plusieurs défaites devant les tribunaux, il s’était tourné vers la Cour Suprême qui n’a jamais été aussi diverse qu’aujourd’hui avec deux magistrats afro-américains et une Hispanique.

Mais la haute juridiction a été profondément remaniée par Donald Trump et compte désormais six magistrats conservateurs sur neuf, dont le juge afro-américain Clarence Thomas, un pourfendeur des programmes de discrimination positive dont il a pourtant bénéficié pour étudier à la prestigieuse université Yale.

Le gouvernement du président démocrate Joe Biden avait plaidé en vain pour cette discrimination demeure légale.

Voir aussi

Harvard accusée de discrimination contre les Américains d’origine asiatique (2018)

Ministère de la Justice accuse Yale de discrimination raciale contre blancs et asiatiques (2020)

L'excellence scolaire des jeunes élèves d’origine asiatique

Le correctivisme politique dans les universités « d’élite » américaines 

Affichette « C’est correct d’être blanc » cause expulsion d’un étudiant 

États-Unis — Suppression de classes « avancées » au nom de l’« équité » (trop de blancs et d’asiatiques y sont inscrits)

Préférences ethnique et culturelle dans le choix de colocataires parmi les millénariaux

Eschyle interdit, Finkielkraut insulté : sectarisme à l’université

États-Unis — De plus en plus de jeunes diplômés du secondaire renoncent à l'université , surtout les jeunes hommes

Yale revient sur sa décision, elle changera bien le nom du Collège Calhoun (anglais)

La sélection à l’entrée des universités de l’« Ivy league »

QI, intelligence et confusion moyenne-variance

Les gènes influeraient sur la réussite. Mais alors qu’est-ce que l’égalité en éducation ?

Biologie — L’expression de 6 500 différences génétiques distinguent l’homme de la femme

Boris Cyrulnik : l’école valorise la docilité des filles et dévalorise la hardiesse des garçons

Recensement 2020 aux États-Unis — 5 millions de blancs en moins par rapport à 2010

Hippopotames dans la Tamise, fermes vikings au Groenland : ces réchauffements climatiques qui ont déjà marqué l'Histoire

Plus on remonte le cours du temps, moins les données climatiques sont précises. Mais elles ne sont pas forcément moins fiables. La Révolution française a été attisée par de mauvaises récoltes, dont l’origine est la grave sécheresse du printemps 1788, « au début de la phase de croissance des plantes », note Emmanuel Le Roy Ladurie dans sa monumentale Histoire humaine et ­comparée du climat (Fayard, 2004-2006).  

« Le déficit pluviométrique atteindrait 40 % dans le nord de la France, de 40 à 60 % dans l’Ouest et le Sud-Ouest, plus de 80 % dans le Sud et le Sud-Est (avril-mai). » Chiffres comparables à ceux relevés en 1921, nettement supérieurs à ceux de 2022. Sécheresse également accompagnée d’une chaleur exceptionnelle — alors même qu’il s’agit encore dans la période dite du « petit âge glaciaire », laquelle s’étend en gros du XIVe au milieu du XIXe siècle.

Avant cette période, lors de ce qu’on appelle « l’anomalie médiévale », siècles chauds qui ont vu l’érection des cathédrales, d’autres épisodes de sécheresse sévère avaient été recensés dans notre pays. Ainsi de l’année 1137, pour laquelle l’historien Pierre Alexandre (Le Climat en Europe au Moyen Age, Editions de l’EHESS, 1987) relève divers témoignages : à Tours, « grande sécheresse de mars à septembre » ; à Limoges, « grande sécheresse pendant six mois » ; à Caen, « grande sécheresse, assèchement des sources et des cours d’eau » ; à Saint-Evroult (Orne), « grande sécheresse, assèchement des sources et des étangs et de ­certains cours d’eau. Grande chaleur en été : en juillet, en août et jusqu’au 13 septembre ».

Mais depuis une vingtaine d’années, les progrès de la paléoclimatologie, exploités par des archéologues et des historiens, nous autorisent à plonger dans un passé bien plus lointain. Pour en rester au sujet de la sécheresse, et tout en continuant à remonter le fil du temps, voici quelques exemples devenus paradigmatiques, même s’ils font toujours l’objet de recherches actives susceptibles d’influer sur les résultats. L’une des techniques désormais éprouvées est l’analyse isotopique de spéléothèmes (des stalagmites formées dans des grottes), qui rend compte de façon précise de l’évolution de l’hygrométrie. Elle a permis de confirmer une hypothèse déjà émise au vu de forages lacustres : celle que la grande civilisation des temples mayas, dont Tikal, a succombé, à la fin du Xe siècle après trois siècles d’une sécheresse croissante, ponctuée de décennies particulièrement sèches, excédant les capacités des énormes réservoirs construits par les seigneurs locaux.