« Le libéral pense que l'homme est médiocre, le conservateur croit qu'il est mauvais, le réactionnaire qu'il est terrifiant et le progressiste croit qu'il est bon. »Pour le progressiste, la cité avilit l'homme qui est foncièrement bon. Il faut donc transformer la culture pour délivrer l'homme. Le délivrer des institutions, de la culture, qui développent chez lui des pulsions mauvaises. Il nous faut rencontrer l'homme originel.

Si l'on croit comme les conservateurs et les libéraux que l'homme est un peu médiocre, les institutions ne répriment pas, bien au contraire, elles civilisent, elles refoulent en nous la part d'ombre.
L'authenticité, la transparence, est un mythe étrange chez les progressistes. Car, si tout est transparent, ce qui apparaîtra n'est pas nécessairement beau. Les cloisons sont nécessaires dans une vie.
« Les intellectuels ont les mains pures, mais ils n'ont pas de mains » disait Charles Péguy.
Bock-Côté se penche ensuite sur l'Éloge du sens commun par le sociologue Raymond Boudon et Marc Crapez. Dans Défense du bon sens, Marc Crapez définit le sens commun comme l’appréciation logique que porte la sagesse ordinaire. Il est combattu par un parti-pris scientiste dépréciant la perception spontanée.
La « règle du demi-savoir », fondée par Érasme, enseigne qu’une zone à risque sépare les connaissances courantes des connaissances savantes. Ceux qui méprisent le bon sens cèdent au dogmatisme d’un personnage bien connu de la philosophie et de la littérature : le pédant ou Trissotin de Molière.
Marc Crapez distingue les intellectuels, dénonciateurs du bon sens, des hommes d’étude et de réflexion que le bon sens préserve de l'esprit systématique.
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