lundi 8 juillet 2024

Le spectre politique contemporain en France (m à j)

Selon les médias de grand chemin :


 (Gauche populaire de conviction, bien sûr)

 

Plus de 10 millions de voix pour l'« extrême droite » (RN et alliés)

 


Aurélien Rousseau, Député des Yvelines #nouveaufrontpopulaire (extrême gauche), ancien ministre de la santé et de la prévention, remercie les médias : 



Royaume-Uni — La défaite des « conservateurs » vue par Mark Steyn

L'heure du bilan a sonné pour le magazine conservateur The Spectator

Un texte de Mark Steyn
:

Au Royaume-Uni, presque toutes les circonscriptions ont voté pour la gauche de différentes tendances — non seulement la gauche travailliste victorieuse, mais aussi la gauche nationaliste écossaise, la gauche républicaine irlandaise, la gauche écologiste, la gauche islamiste et, bien sûr, la gauche pseudo-conservatrice sournoise : les gens peuvent choisir n’importe quelle couleur du moment que celle-ci est le rouge. Ainsi, si vous êtes l’un de ces Britanniques préoccupés par, disons, l’immigration de masse transformatrice ou le droit à la liberté d’expression, les choses vont empirer au cours des prochaines années avant qu’il n’y ait une quelconque perspective de changement de cap.

La responsabilité en incombe au parti « conservateur et unioniste », hideux et répugnant, qui n’est en pratique ni l’un ni l’autre. Les hommes politiques efficaces ne « se rapprochent pas du centre » ; ils attirent le centre vers eux, comme l’ont fait Mme Thatcher et le président Reagan. Au lieu de cela, les conservateurs ont gaspillé quatorze années à jouer selon les termes de la gauche, avec pour résultat une culture politique qui n’a jamais été aussi peu conservatrice, et un pays où rien ne fonctionne, du service national de santé fétichisé aux branleurs de policiers.

Le parti de Rishi Riche a donc été réduit à son plus mauvais résultat - pire que Balfour en 1906, si tant est que de telles comparaisons soient encore pertinentes dans une Grande-Bretagne démographiquement transformée. Parmi les victimes figurent les « grands fauves » de tous bords : l’animateur foireux de GB News Jacob Rees-Mogadon, la porte-épée du Couronnement Penny Mordaunt et l’ancienne Première ministre Liz Truss. Et pourtant, même si le résultat est catastrophique, il aurait dû l’être davantage. Il ne s’agissait pas d’un événement du niveau de l’extinction de Kim Campbell [au Canada, NDLR]. Ainsi, un gouvernement de gauche se verra opposer au Parlement une fausse opposition de gauche qui est d’accord avec lui sur Carboneutralité, les « préjudices en ligne », la Cour européenne des droits de l’homme, le protocole de l’Irlande du Nord et la subversion du Brexit… oh, et sans aucun doute la nécessité du prochain confinement.

Nous ne sommes pas en 1997, et Keir Starmer n’est pas Blair. Sir Keir a réussi ce que les commentateurs appellent un « raz-de-marée sans amour ». Il a bénéficié, en Angleterre, de l’implosion du parti conservateur et, au nord de la frontière [en Écosse], de l’implosion du parti national écossais — toutes deux entièrement méritées. Pourtant, la part de voix des travaillistes est inférieure de cinq points à la défaite prétendument humiliante de Jeremy Corbyn en 2017 : en fait, il s’agit même de la plus faible part des suffrages exprimés jamais obtenue par un parti ayant remporté la majorité — à peine trente-cinq pour cent. Sir Keir a perdu quatre députés travaillistes en exercice (et ministres potentiels) au profit d’« indépendants pro-Gaza » — nommément Shockat Adam (à Leicester), Adnan Hussain (à Blackburn), Ayoub Khan (à Perry Barr) et Iqbal Hussain Mohamed (à Dewsbury). Comme je l’ai écrit il y a deux mois :

Le parti travailliste a présumé de la loyauté de ses électeurs musulmans comme il présume de la loyauté de ses électeurs homosexuels, mais les premiers semblent comprendre qu’ils seront bientôt assez forts pour se passer des infidèles socialistes.
Le parti travailliste a présumé de la loyauté de ses électeurs musulmans comme il présume de la loyauté de ses électeurs homosexuels, mais les premiers semblent comprendre qu’ils seront bientôt assez forts pour se passer des infidèles socialistes.

Nous assistons donc à l’émergence d’une politique intérieure explicitement islamique, avec des députés élus sur des listes explicitement islamiques. 
 
[Le Premier ministre Starmer a épousé une femme de confession juive pratiquante, d'origine achkénaze. Il aurait déclaré que « Le chabbat est un "rocher dans la semaine" », selon The Jewish Chronicle] 
 
Quatre députés « pro-Gaza », cela ne semble pas beaucoup, mais, à titre de comparaison, c’est exactement le même nombre que le parti réformiste de Nigel Farage a réussi à faire élire [depuis le Parti réformiste a remporté un cinquième siège, N.D.L.R.]. Je dirais que la montée d’une force politique islamique distincte, qui n’a plus besoin de composer avec les partis établis, est l’événement le plus important de la nuit dernière — et pas dans le bon sens du terme : c’est l’avenir de la Grande-Bretagne qui est en jeu.

En ce qui concerne le parti Réformiste, Nigel a repris le nom et la stratégie du parti de Preston Manning qui s’est détaché des conservateurs canadiens il y a trente ans. Lors de leur première campagne électorale en 1993, les réformateurs de M. Manning ont remporté 52 sièges sur les 295 que compte la Chambre des communes d’Ottawa — et ce, avec exactement le même système uninominal à un tour qu’à Westminster. En revanche, la nuit dernière a commencé par un sondage de la BBC indiquant que Farage avait remporté treize sièges et que les réformistes étaient devenus le quatrième parti de la Chambre. Dans la froide réalité de l’aube, ce chiffre s’est réduit à quatre sièges [5 depuis] seulement, contre sept pour le Sinn Féin, qui a désormais remplacé les Unionistes démocratiques [DUP, protestants irlandais] en tant que premier parti d’Irlande du Nord. À North Antrim, Nigel a soutenu Ian Paisley Jr, du DUP, mais M. Paisley a perdu dans un siège que sa famille détenait depuis cinquante-quatre ans.

Où nous en allons-nous maintenant ? Nulle part de bien. Sous la houlette d’un quintette de Premiers ministres ratés, les conservateurs ont mené une nation autrefois formidable au bord de l’effondrement et l’ont livrée aux mains d’« opposants » qui ne feront qu’accélérer l’aggravation de la situation à une vitesse folle. La célèbre phrase de Mme Thatcher était la suivante :  « On gagne d’abord le débat, ensuite l’élection. » Le parti « conservateur » a passé quatorze ans à ne pas présenter d’arguments conservateurs, la soirée d’hier était donc tout à fait prévisible.

Ainsi, le principal résultat d’un Brexit foireux voit la Grande-Bretagne virer à gauche alors que le continent se déplace vers la droite.

Mohammed Asaduzzaman est l’actuel maire de Brighton & Hove (277 000 habitants). Il a été élu lors de la réunion annuelle du Conseil le 16 mai 2024. Selon les données du recensement de 2021, plus d’un habitant de Brighton et Hove sur dix (10,73 %) s’identifie comme lesbienne, gay, bisexuel ou d’une autre orientation sexuelle que l’hétérosexualité — la proportion la plus élevée d’Angleterre et du pays de Galles.