dimanche 12 novembre 2023

Vivre-ensemble — Une école juive à nouveau ciblée par des coups de feu à Montréal


L’école juive Yeshiva Gedolah, qui accueille des enfants d’âge primaire dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges — Notre-Dame-de-Grâce — Outremont, a de nouveau été la cible de coups de feu dimanche matin. L’établissement a été visé trois jours plus tôt, dans un contexte de tensions liées au conflit entre Israël et le Hamas.

Des tirs ont été entendus vers 5 h par plusieurs citoyens. Un véhicule aurait ensuite été vu en train de quitter rapidement les lieux. Des policiers ont trouvé des impacts de balle et des douilles. Aucun individu ne se trouvait dans l’établissement au moment de l’évènement, a précisé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Les élèves étaient attendus sur les bancs d’école dimanche. Les cours ont été annulés. Le SPVM a érigé des périmètres de sécurité et a déployé des enquêteurs et des techniciens en identité judiciaire afin d’éclaircir les circonstances des évènements.

« C’est un geste odieux et nous n’accepterons pas que Montréal soit le théâtre de tels actes », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante sur la plateforme X. « Il faut absolument combattre l’antisémitisme. Tous les Montréalais et toutes les Montréalaises ont le droit de se sentir en sécurité », a-t-elle ajouté.

« C’est horrible »

L’évènement a également été dénoncé avec fermeté par des représentants de la communauté juive de Montréal. « C’est horrible. C’est une continuité des actes de terreurs qui ont commencé dans ma synagogue à Dollard-des-Ormeaux », s’est exclamé Henry Topas, directeur régional de l’organisation juive B’nai Brith Canada pour le Québec, rencontré par La Presse devant l’école.

Mardi, la synagogue de la congrégation Beth Tikvah et les locaux de la Fédération CJA, un organisme qui représente les Juifs de Montréal, ont été la cible de deux cocktails Molotov, mardi. Les engins incendiaires ont été tirés en pleine nuit sur ces deux établissements situés l’un à côté de l’autre, dans un quartier résidentiel de l’Ouest-de-l’Île.

Un cocktail Molotov a visé la synagogue de la congrégation Beth Tikvah mardi.

Jeudi, ce sont deux écoles juives, dont l’école Yeshiva Gedolah, qui ont été visées par des coups de feu. Ce sont des employés des écoles qui ont remarqué les dommages aux bâtiments à leur arrivée au travail jeudi matin.


Hausse importante des « crimes de haine »

À la suite de l'attaque initiale du Hamas le 7 octobre, les crimes de haine contre les juifs et les musulmans à Toronto ont explosé, faisant plus que doubler le total pour toute l'année 2022 en seulement trois semaines, comme l'indique la police.

Sources : la Presse et Reuters

Voir aussi 

Police obligée de départager les étudiants juifs et arabes à Concordia (M. à j. coups de feu sur deux écoles juives)

Norvège — Les écoles chrétiennes menacées par le budget prévisionnel 2024

Présentée dans le budget prévisionnel 2024, la forte réduction des subventions menace directement les écoles chrétiennes en Norvège. Elles expriment de grandes inquiétudes quant à leur avenir.

Certaines pourraient fermer. Les écoles chrétiennes de Norvège ont découvert avec grand étonnement le plan du gouvernement. Présenté le 6 octobre, le budget prévoit en effet une réduction des subventions aux établissements scolaires de 4,3 millions d’euros. D’ici cinq ans, le gouvernement projetterait ainsi d’économiser environ 42 millions d’euros, selon le quotidien Vart Land.

« C’est très grave »

Cette réduction de subventions concerne au moins 110 établissements chrétiens. Conseillère principale de l’Association des écoles chrétiennes libres, Sidsel Høland Olausson exprime son désarroi: «C’est très grave et cela signifie que les écoles doivent licencier du personnel. Nous imaginons également que des écoles devront fermer à cause de cela».

Par ailleurs, l’ancien Ministre des Finances (janvier 2020 et octobre 2021), Jan Tore Sanner incite le gouvernement «à retirer la proposition et à proposer un ajustement dans le budget». Le parlementaire du Parti conservateur pointe le «manque de dialogue» avec les organisations d’écoles indépendantes. Selon lui, la proposition envoyée aux établissements en janvier 2022 est «peu documentée et mal formulée».

Source

Les activistes de la cause transgenre et de l'ultraféminisme ont pris une place considérable dans Wikipédia, instances dirigeantes comprises

Factuel. media et « Le Point » proposent une enquête conjointe sur Wikipédia.

L’activisme transgenre est-il compatible avec l’histoire du cyclisme ? Cette question, en apparence farfelue, a provoqué un débat houleux entre contributeurs de Wikipédia. Il était question de Robert Millar, grimpeur écossais, quatrième du Tour de France 1984. Aujourd’hui âgé de 65 ans, Robert Millar (ci-contre lors du Tour de France 1993) se fait appeler désormais Philippa York. Après son retrait des pelotons, en 1996, le coureur a déclaré vouloir « changer de genre ».  C’est sous ce nom qu’il apparaît dans Wikipédia.

Bien entendu, aucun passionné de cyclisme ne se souvient d’une quelconque Philippa York qui aurait brillé un jour dans le peloton professionnel masculin. Malgré tout, des contributeurs sont montés au front ces dernières années, dans le but d’effacer toute référence à « Robert Millar » de la page. Ils agissaient sous pseudonyme, comme c’est souvent le cas sur l’encyclopédie en ligne.

La bataille entre contributeurs a été acharnée. Les uns effaçaient Robert Millar, les autres le réinscrivaient. « “@Nattes à chat”, je vois que tu as annulé le nom du coureur entre parenthèses sous sa photo », déplore « Cymbella » le 17 décembre 2019 en rappelant quelques principes de base de l’encyclopédie. « Le nom de Philippa York n’est pas cité dans les ressources relatives au sport, l’utiliser seul pour désigner le coureur s’apparenterait à un non-respect des sources et à une réécriture de l’histoire. »

Idéologie diffuse

 « Philippa York est une personne et une seule », rétorque « Clairegris » un an plus tard, alors que la page a été une énième fois modifiée. « Robert Millar » est un deadname [un morinom], considère-t-elle. Il doit disparaître ! « Le fait que ma rédaction de sa page est (sic) été vandalisée avec de telles justifications scabreuses (parce qu’il n’y a pas d’autre terme) me donne [re-sic] envie de vomir. » Et la contributrice anonyme de lancer : « C’est bel et bien Philippa York qui a gagné le grand prix de la montagne du Tour de France 1984. » Une affirmation que même Philippa York ne soutient pas. Elle est bien placée pour mesurer l’écart considérable qui sépare les performances des hommes et celles des femmes, à haut niveau, dans les sports d’endurance. Différentes études concluent à un différentiel de puissance de 35 % à 40 %, soit le gouffre séparant un vainqueur du Tour de France d’un honnête amateur.