jeudi 13 janvier 2022

Les Québécois parmi ceux qui attribuent le plus d'efficacité aux vaccins...

La firme de sondage Léger vient de publier un sondage important sur la perception de l’efficacité des vaccins au Québec, au Canada et aux États-Unis.

Il en ressort que les Québécois sont parmi ceux qui attribuent le plus d’efficacité aux vaccins, 51 % des Québécois pensent ainsi que les vaccins empêchent de contracter la Covid-19 et 85 % que les vaccins assurent que les personnes vaccinées infectées par la Covid-19 ne seront pas hospitalisées ou ne souffriront pas de complications graves liées à la Covid-19.

 


Les Américains sont nettement moins convaincus que les vaccins « assurent » de ne pas être hospitalisés ou souffrir de complications majeures.



Les vaccins n’empêchent bien évidemment pas de contracter la Covid-19. Depuis la vague Omicron, les vaccinés sont plus susceptibles d’être contaminés selon les chiffres du Québec que les non-vaccinés. La semaine passée au Québec, un non-vacciné était 0,7 fois moins susceptible d’être contaminé qu’un vacciné (voir la capture d’écran ci-dessous). Le Québec n’est en rien une exception à ce sujet (le professeur Raoult en parle ici, on a émis l’hypothèse que les anticorps facilitants pourraient expliquer ce paradoxe [1]). Ce chiffre étant « peu responsable », le gouvernement l’a éliminé ces derniers jours de son tableau de bord.

Il n’est pas plus vrai que « les vaccins assurent que les personnes vaccinées infectées par la Covid-19 ne seront pas hospitalisées ou ne souffriront pas de complications graves liées à la Covid-19 ». Pour s’en convaincre, il suffit de noter que plus deux tiers des hospitalisations sur 28 jours (voir ci-dessous, chiffre de ce 13 janvier) et plus de la moitié des personnes en soins intensifs sont des personnes vaccinées ! Et les décès de vaccinés ne sont pas inconnus non plus.

Comment expliquer cette confiance exagérée au Canada, et au Québec en particulier, dans l’efficacité des vaccins contre l’infection et l’hospitalisation ? Les médias « responsables » auraient-ils caché cette efficacité très relative ? Les gens pensent-ils que les avantages, plus nets, des vaccins face aux variants précédents sont toujours valables avec Omicron ?

Ce sondage a été réalisé par Léger du 7 au 9 janvier 2022 auprès de 1 547 Canadiens et 1 014 Américains, âgés de 18 ans ou plus, recrutés aléatoirement.

 

Notes

[1] Un article très cité sur les réseaux sociaux mentionne l’équilibre entre les anticorps facilitateurs (néfastes) et neutralisants (bénéfiques) chez les personnes vaccinées est en faveur de la neutralisation pour la souche Wuhan, les variants Alpha et Bêta, mais pas pour les Gamma, Delta, Lambda et Mu. L’évolution du SARS-CoV-2 a considérablement affecté l’équilibre ADE/neutralisation qui est aujourd’hui en faveur de l’ADE ». Le phénomène de ces anticorps facilitants, plus connu sous le sigle anglais ADE pour « antibody-dependent enhancement », a été observé avec « la fièvre jaune, avec la dengue, avec le SIDA et avec d’autres coronavirus », explique le Pr Lelièvre, qui schématise ainsi le mécanisme général des anticorps : « Les anticorps ressemblent à la lettre Y. La partie en V, appelée “fragment FAB”, se fixe directement à la protéine du virus pour le neutraliser. La partie en I, appelée “récepteur FC”, se fixe quant à elle sur les cellules de l’immunité et les active pour qu’elles détruisent à leur tour le virus ». Mais, de temps en temps, il peut y avoir un effet délétère, de deux sortes possibles. D’abord, via le récepteur FC, le virus peut infecter des « macrophages », des cellules qui participent à l’immunité et qui normalement éliminent les pathogènes, entraînant ainsi une diffusion du virus. « C’est ce qui a été observé dans le cas de la péritonite du chat, qui est une forme de coronavirus », explique Jean-Daniel Lelièvre.

[2] Nous avions déjà parlé du fait qu’il faudrait ne plus inclure les gens primovaccinés depuis moins de 15 jours dans les statistiques des non-vaccinés afin de pouvoir évaluer les avantages et les risques associés à cette première vaccination.  Pour le Pr Raoult, nous sommes fort probablement plus vulnérables d’attraper le coronavirus les 2 semaines suivant la piqûre de vaccination. Le rapport ontarien auquel le Pr Raoult fait mention est celui-ci Cas confirmés de Covid-19 après la vaccination en Ontario : du 14 décembre 2020 au 12 décembre 2021. Voici le graphique tiré de ce rapport où, entourés d’un gros trait noir, apparaît le pic de cas de Covid (symptomatiques en bleu foncé, asymptomatiques en bleu clair) parmi les récemment vaccinés (moins de 14 jours après inoculation). Dans les statistiques d’infection, ils sont souvent groupés avec les non-vaccinés.

 

Nous avons désormais des chiffres similaires pour l’Alberta tirés du site officiel de la province. Il s’agit de trois graphiques qui représentent le délai entre la première dose jusqu’au diagnostic de la Covid-19. Et ceci pour les infections observées, les hospitalisations et les décès. On remarque que les incidents sont concentrés dans les premiers jours. Les couleurs dans les graphiques albertains indiquent l’âge des personnes. 

Les infections, les hospitalisations et les décès montent en flèche dans les jours et semaines qui suivent l’inoculation de la première dose de vaccin.

L’Alberta compte environ 4,4 millions d’habitants, cet échantillon est donc significatif. La grande majorité des vaccins administrés dans la province sont des vaccins à ARNm de Pfizer et Moderna, bien qu’environ 10 % aient été des vaccins à ADN/AAV, principalement d’AstraZeneca.

Les chiffres semblent confirmer les données nationales d’Israël et de la Grande-Bretagne, qui ont vu l’année dernière les décès liés à la Covid atteindre des sommets historiques juste après le début des campagnes de vaccination de masse.

Une hypothèse expliquait ces décès par la vague hivernale préexistante de Covid en Grande-Bretagne, bien que d’autres pays européens tels que la France et l’Espagne n’aient pas fait face à de telles poussées à la même époque.

Cette explication ne s’applique pas à l’Alberta. La campagne de vaccination du Canada a commencé relativement tard, et la quasi-totalité de celle-ci a eu lieu après le pic de Covid de l’hiver 2020-2021. Jusqu’à la mi-février 2021, à peine 2 % des résidents de l’Alberta avaient reçu leur première dose.

Une autre explication potentielle est que la première dose de vaccins affaiblit temporairement le système immunitaire, comme le révèleraient selon d’aucuns les propres données des essais cliniques de Pfizer. Voir la baisse de lymphocytes dans les premiers jours suivant la vaccination.

Selon les règles de décompte utilisées par les autorités de santé publique et les médias, tous ces décès et infections sont comptés et signalés comme étant survenus chez des personnes non vaccinées. 

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