lundi 9 septembre 2024

Pour une école diverse et donc inégalitaire dans ses résultats

Un texte de Pascale Bourgeois, chargée de cours au département d’éducation et pédagogie, Faculté des sciences de l’éducation, de l’Université du Québec à Montréal paru dans le Journal de Montréal.

 

 […] s’il est bien une idée en éducation qui s’est transformée en véritable slogan au cours des dernières décennies, c’est bien celle de l’égalité. Du projet, tout à fait raisonnable, d’égalité d’accès à l’éducation, dans un système méritocratique où chacun progresse selon ses capacités, elle s’est peu à peu transformée en exigence d’égalité face à la réussite. Tout le monde doit désormais jouir des mêmes « chances » de réussir. Pour y parvenir, des mesures compensatoires sont d’abord offertes aux élèves qui présentent des difficultés. Puis, de plus en plus, on prône des approches « positives » qui se concentrent strictement sur les capacités de l’élève.

Autrement dit, pour que tous puissent vivre des réussites, on propose de cesser de confronter l’élève à ses lacunes et à ses déficits. Or, à ne jamais être exposé à ses insuffisances, on demeure inconscient de la distance, parfois abyssale, qui nous sépare de l’excellence.

Bienfaits des obstacles

Plus encore, on défend l’idée selon laquelle une école juste doit abolir les obstacles à la réussite. Dans les faits, on propose d’abolir les critères et les normes qui ne sont pas atteints par tous. S’attendre à ce que tous les élèves atteignent le même critère d’excellence relève du capacitisme, voyons ! C’est là oublier que les plus grandes leçons se trouvent dans les obstacles surmontés, dans la morsure de l’échec et le dépassement des difficultés. On ne gagne rien à franchir une piste que des adultes inquiets ont aplanie pour nous.

Synonyme de vie, d’ordre et de créativité — comme le rappelle éloquemment Nicolas Berdiaev (1918) —, l’inégalité se pose comme la condition même de l’éducation. Quel serait l’intérêt d’une éducation qui nous trouve au même point à l’entrée comme à la sortie ? Il faut bien, et c’est là le nœud de l’affaire, que la culture nous élève, qu’elle nous hisse au-dessus de nous-mêmes et de la foulée : à son plus haut niveau, ne constitue-t-elle pas l’élite ? C’est parce qu’elle nous donne de la hauteur qu’elle est si désirable.

On ne peut, dès lors, qu’espérer un égal accès à cette inégalité, comme le soutient Camus (2008). Une éducation égalitaire au sens le plus strict (et c’est malheureusement ce que l’on semble viser à l’heure actuelle) ne peut conduire qu’au nivellement par le bas… à la déculturation de la culture, afin qu’elle soit plus digeste et attrayante pour ceux qui, autrement, n’y accéderaient pas (ou n’en voudraient pas).

Force est d’admettre, si l’on fait preuve d’un brin de lucidité, que nous ne sommes pas tous égaux au départ non plus : nous n’avons pas tous les mêmes talents, les mêmes ambitions, les mêmes capacités et la même motivation à réussir académiquement. Notre environnement social, culturel, familial diffère également. À moins d’adopter des politiques d’eugénisme, l’égalité face à la réussite est tout simplement impossible à atteindre. De toute façon, à y regarder de plus près, elle n’est tout simplement pas souhaitable.

Crise de l’autorité

Deuxièmement, les auteurs [de gauche dans les médias récemment] s’empressent d’excuser les incivilités et l’indiscipline des enfants, sous prétexte qu’ils ont faim ! La crise de l’autorité à laquelle nous faisons face en éducation, depuis des décennies, serait en fait une crise alimentaire. Et si l’on en croit la pyramide de Maslow, impossible d’être poli en ayant le ventre vide. Il est vrai que ma mère, qui marchait un mille pour se rendre à la petite école de campagne qu’elle fréquentait, avait l’habitude de lancer des chaises aux bonnes sœurs qui se chargeaient de son éducation. Elle avait, voyez-vous, le ventre vide.

Évidemment, ce n’est pas là nier que certains enfants ont effectivement faim, et que de nombreux ménages peinent à couvrir leurs dépenses. Ici, rien de bien nouveau. Cependant, la solution réside-t-elle dans un programme universel offert par un état de plus en plus interventionniste ? Le philosophe et économiste Thomas Sowell nous invite à la prudence, face aux politiques dont les intentions nobles nous dissimulent bien souvent les conséquences dévastatrices…

Enfin, ce n’est pas un manque de respect de laisser aux parents la responsabilité de leurs enfants. C’est plutôt l’inverse ! Il faudrait, à cet effet, s’inquiéter de la mainmise de l’État sur l’éducation de nos enfants. La polémique qui entoure le droit des parents d’être informés de la transition de genre de leur enfant mineur à l’école en témoigne : on ne cède pas nos responsabilités parentales à l’État sans en payer le prix.

À cet effet, plutôt que d’imposer à tous un système unique — celui de l’école publique —, peut-être serait-il temps, au nom de cette diversité des intérêts et des besoins des enfants, dont on s’empresse de défendre le respect en éducation, d’envisager de redonner aux parents la liberté de choisir l’école qui convient le mieux à leurs enfants ?

Voir aussi

L’inégalité comme condition d’existence (Nicolas Berdiaev), vidéo 

« L’Éducation nationale est gangrénée par l’égalitarisme »

À la fin du XIXe siècle, l’État belge décide que les enfants retourneraient chez eux à midi afin de maintenir des liens familiaux

États-Unis — École de premier plan refuse de décerner les prix du mérite national pour éviter de blesser les sentiments des autres élèves

France — Le Grand oral du bac, l’examen inégalitaire

Propositions d’Éric Zemmour en éducation : vidéo et extraits transcrits de son discours de Villepinte ce dimanche 

Le ministère de la Famille du Québec ne devrait-il pas être nommé le ministère des Garderies ?

Malgré la pression sociale progressiste, garçons et filles semblent toujours préférer les jouets traditionnels associés à leur sexe (étude)

États-Unis — Suppression de classes « avancées » au nom de l’« équité » (trop de blancs et d’Asiatiques y sont inscrits)

L’égalité, un fantasme français — psychanalyse et aveux d’un brillant sujet libéral

L’égalité des chances d’une inégale éducation

Accès à l’université — Sélectivité et égalité sont-elles antithétiques ?

Plusieurs grandes études : l’égalité juridique des sexes renforce les différences sexuelles

L’égalité est-elle une « valeur » pertinente en soi indépendamment du contexte ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Seuls 30 % des Québécois en faveur de l'interdiction prévue des véhicules hydrides et à essence d'ici 2035




Seuls partisans du parti d'extrême gauche Québec Solidaire sont favorables à cette interdiction, à 54 %.

L'unanimité des députés nous imposent donc les politiques du parti le plus à gauche, très minoritaire au Québec.

 Le gouvernement du Québec a confirmé en juillet son intention d’aller de l’avant avec l’interdiction de la vente de véhicules à essence à compter de 2035 avec le dépôt d’un projet de règlement.

Le nombre de naissances au Québec se maintient, mais la fécondité continue de s'y effondrer

L'Institut de la statistique du Québec a publié le nombre des naissances pour les 6 premiers mois de 2024. Le nombre des naissances est statistiquement stable (37 700 naissances en 2023 pour ce premier semestre, 37 900 en 2024). En 1957, il était né environ deux fois plus d'enfants sur cette période (144 432 pour 12 mois) alors que le Québec avait une population deux fois plus petite (4,628 millions d'habitants).

Toutefois, la population du Québec étant en forte progression (+ 216 677, soit 2,46 % d'augmentation), le taux de natalité calculé en fonction de la population et l'indice de fécondité (ISF) en fonction du nombre de femmes en âge de procréer devraient tous deux encore baisser, probablement d'environ 2 %.  La population du Québec au 2e trimestre de 2023 était estimée à 8 814 007 et celle au 2e trimestre 2024 à 9 030 684.

En conséquence, selon le site BirthGauge, l'indice synthétique de fécondité devrait être d'environ 1,34 enfant/femme au Québec en 2024, il était de 1,38 en 2023 et de 1,67 en 2015.

Indices de fécondité de 2001 à 2023, avec les prévisions pour 2024 selon BirthGauge. Seuls les États-Unis parmi les pays illustrés verraient leur indice de fécondité légèrement augmenter.

Entretemps en Israël, l'ISF (nombre d'enfants par femme) pour 2024 sur la base des données de naissance de janvier 2024 à juin 2024 (avec les données de 2023 entre parenthèses) par ethnie et religion a été publié:

  • Israël 2,78 (2,81)
    • Par ethnie:
      • Juifs et autres 2,84 (2,84)
      • Arabes 2,53 (2,63)
    • Par religion:
      • Juifs 2,99 (2,97)
      • Musulmans 2,70 (2,79)
      • Juifs laïcs 1,9
      • Chrétiens 1,42 (1,55)
      • Druzes 1,62 (1,75)
      • Sans religion 1,07 (1,19)

Légère augmentation de la natalité des juifs ce qui comprend des juifs religieux et laïcs (quasiment 3 enfants par femme en moyenne), baisse de tous les autres groupes ethniques et religieux, les athées (surtout des immigrants de Russie d'ascendance juive) sont à 1,07 enfant par femme, soit une division de la descendance par deux à chaque génération...  

Voir aussi

La population amish a augmenté de 125 % depuis 2000 (m à j 2024)

Les plus religieux hériteront-ils de la Terre ?  

Québec — décès dépassent les naissances, jamais aussi peu de naissances dans l’histoire récente (juillet 2022)

Muhammad serait le prénom le plus populaire pour les nouveau-nés en 2022 en Grande-Bretagne alors que le taux de natalité baisse

L’Europe de l’Est en proie à une démographie en chute libre

Un juge brésilien ordonne de bloquer 𝕏 (mises à jour sur le juge Moraes et Starlink offre son service gratis)

9 septembre 2024

Le gouvernement brésilien a décidé de refuser à Starlink (l'internet haute vitesse par satellite) la possibilité d'accepter des paiements au Brésil.

Elon Musk a répondu : « Ça ne fait rien, j'ai décidé de maintenir l'accès gratuit pour tout le monde ». La popularité de Starlink a récemment explosé au Brésil, avec plus de 250 000 clients.
 
6 septembre 2024

The Economist
de Londres ajoute quelques informations sur le penchant autoritaire du juge Moraes.
 
En 2019, M. Moraes a été chargé d'enquêter sur les fausses informations concernant la Cour suprême et les menaces à l'encontre de ses membres. Celles-ci avaient augmenté après l'élection de M. Bolsonaro. L'enquête sur les « fausses nouvelles » a été controversée dès le départ. Normalement, les enquêtes sont ouvertes par le procureur général ou la police. En se donnant le pouvoir d'ouvrir une enquête, la Cour suprême est devenue à la fois victime, procureur et juge. Aucun délai n'a été fixé, il n'existe pas de définition légale de la désinformation au Brésil et M. Moraes n'a pas rendu publics les comptes qu'il avait ordonné de fermer et les raisons de cette décision. Il a par la suite ouvert une enquête connexe sur les « milices numériques », un terme inquiétant et flou. Certaines décisions semblent encore plus difficiles à défendre.

En 2019, Crusoé, un média d'investigation, a publié un article suggérant qu'un autre juge de la Cour suprême était mentionné dans des courriels datant de 2007 au sujet d'un permis frauduleux pour la construction d'un barrage. M. Moraes a qualifié l'article de « fausse nouvelle » et a ordonné qu'il soit retiré. Ce n'est qu'après un tollé général que l'ordre a été annulé. Dans un autre cas, des hommes d'affaires qui avaient échangé des propos décousus mais sans engagement sur le fait qu'ils préféraient un coup d'État au principal parti de gauche lors d'une conversation privée sur WhatsApp ont vu leur domicile perquisitionné, leurs comptes bancaires gelés et leurs comptes de médias sociaux suspendus. 
 
Aujourd'hui, les gens ont davantage l'impression que le juge s'est écarté de sa mission. En décembre 2022, près d'un tiers des Brésiliens estimaient que la Cour faisait un « bon » ou un « excellent » travail. En mai, ils n'étaient plus que 14 %. Les réactions s'accumulent. Le jour où il a fermé 𝕏, M. Moraes a exigé qu'Apple et Google interdisent les téléchargements de 𝕏 et de VPN, mais il a annulé l'ordonnance quelques heures plus tard après un tollé général.

Luiz Augusto D'Urso, de la Fundação Getulio Vargas, une université de São Paulo, qualifie l'ordonnance relative aux VPN d'« absurde ». La décision de geler les actifs de Starlink, une société indépendante de 𝕏, « viole les droits fondamentaux » de l'entreprise, déclare Ricardo Sayeg, un avocat. De nombreux agriculteurs et soldats dépendent de Starlink pour l'internet dans les zones reculées. Le démantèlement de 𝕏 et la réaction furieuse de M. Musk attisent la droite dure brésilienne, qui se sent persécutée. L'héritage de M. Moraes pourrait être de renforcer les éléments mêmes qu'il a cherché à freiner.



Billet originel du 31 juillet

 

Le réseau social sera fermé dans ce pays de 200 millions d’habitants, à la suite d’un conflit entre Elon Musk et un juge brésilien sur ce qui peut être dit en ligne.

𝕏 sera interdit au Brésil après qu’Elon Musk a refusé de se conformer aux ordres d’un juge brésilien de suspendre certains comptes, notamment de députés et de sénateurs brésiliens.

Alexandre de Moraes, juge de la Cour suprême du Brésil, a ordonné à l’agence brésilienne des télécommunications de bloquer l’accès à 𝕏 dans ce pays de 200 millions d’habitants, car l’entreprise n’avait pas de représentant légal au Brésil. Les onze juges du Tribunal sont appelés ministres, bien que la fonction n’ait aucun rapport avec les ministres du gouvernement.

M. Musk a fermé le bureau de 𝕏 au Brésil la semaine dernière après que le juge Moraes a menacé de procéder à des arrestations pour avoir ignoré ses ordres de supprimer les comptes 𝕏 qui, selon lui, enfreignaient les lois brésiliennes.

𝕏 a déclaré qu’elle considérait les injonctions sous scellés du juge Moraes comme illégales et qu’elle avait l’intention de les publier. « La liberté d’expression est le fondement de la démocratie et un pseudo-juge non élu au Brésil la détruit à des fins politiques », a déclaré M. Musk vendredi.

Dans une démarche tout à fait inhabituelle, le juge Moraes a également déclaré que toute personne au Brésil qui tenterait de continuer à utiliser 𝕏 via un logiciel de confidentialité courant appelé réseau privé virtuel (VPN) pourrait se voir infliger une amende de près de 9 000 dollars par jour.

Le juge Moraes (ci-contre) a également gelé les finances d’une autre entreprise de M. Musk au Brésil, le service Internet par satellite Starlink de SpaceX, pour tenter de recouvrer les 3 millions de dollars d’amendes qu’il a imposés à 𝕏. Starlink — dont la popularité a récemment explosé au Brésil, avec plus de 250 000 clients — a déclaré qu’il avait l’intention de contester l’ordonnance et qu’il rendrait son service gratuit au Brésil si cela s’avérait nécessaire.

M. Musk et le juge Moraes s’affrontent depuis des mois. M. Musk affirme que le juge Moraes censure illégalement les voix conservatrices. Le juge Moraes affirme que M. Musk fait illégalement obstruction à son travail de nettoyage de l’Internet brésilien.

Dans son ordonnance, le juge Moraes a déclaré que M. Musk était un « hors-la-loi » qui avait l’intention de « permettre la propagation massive de la désinformation, des discours de haine et des attaques contre l’État de droit démocratique, violant le libre choix de l’électorat, en éloignant les électeurs des informations réelles et exactes ».

Ce combat est désormais au cœur de la tentative de M. Musk de transformer 𝕏 en un refuge où les gens peuvent s’exprimer librement.

Dans des dizaines de messages postés depuis avril, M. Musk a présenté le juge Moraes comme l’un des plus grands ennemis de la liberté d’expression, et il semble que M. Musk parie maintenant sur le fait que le juge cédera à la réaction négative du public que le blocage entraînera selon lui.

« Il perd peut-être de l’argent à court terme, mais il gagne un énorme capital politique », a déclaré Luca Belli, professeur à la faculté de droit FGV de Rio de Janeiro, qui a suivi la stratégie de M. Musk avec 𝕏.

Importance de 𝕏 au Brésil

Depuis 2022, le Brésil s’est classé au quatrième rang mondial avec plus de 25 millions de téléchargements de l’application 𝕏, selon Appfigures, une société de données sur les applications. Les activités internationales de 𝕏 sont devenues plus importantes sous la direction de M. Musk.

M. Musk a remanié le réseau social depuis qu’il l’a acheté pour 44 milliards de dollars en 2022, alors qu’il s’appelait encore Twitter. En plus de renommer le service, il a supprimé un grand nombre de règles relatives à ce que les utilisateurs pouvaient dire.  Il a également rétabli les comptes suspendus, y compris celui de l’ancien président Donald J. Trump.

Pourtant, M. Musk a déclaré que 𝕏 continuerait à respecter la loi là où elle opère. Sous sa direction, 𝕏 s’est conformé aux demandes du gouvernement indien de retenir des comptes et a supprimé les liens vers un documentaire de la BBC qui dressait un portrait critique de Narendra Modi, le Premier ministre indien.

À d’autres moments, M. Musk s’est battu contre des ordres de suppression de contenu, comme en Australie, où il s’est opposé à un ordre de suppression de vidéos décrivant une attaque violente contre un évêque local.

Mais il s’est heurté à un formidable adversaire en la personne du juge Moraes.

Le vice-gouverneur de l’État brésilien du Mato Grosso n’en revient pas de prôner la désobéissance civile et de devoir utiliser un VPN.

Le juge Moraes

 Peu de personnes ont eu un impact aussi singulier sur ce qui se dit en ligne ces dernières années que le juge brésilien. Il est devenu l’une des figures les plus puissantes — et les plus polarisantes — du Brésil après que la Cour suprême du pays lui a conféré des pouvoirs étendus pour réprimer les menaces contre la démocratie en ligne, dans le contexte des craintes suscitées par le mouvement d’extrême droite dirigé par Jair Bolsonaro, l’ancien président brésilien.

À l’approche des élections brésiliennes de 2022, la Cour a habilité le juge Moraes à ordonner unilatéralement le démantèlement des comptes qu’il considère comme des menaces. Depuis, il a exercé ce pouvoir sans retenue, souvent par le biais d’ordonnances confidentielles qui ne révèlent pas les raisons pour lesquelles un compte donné a été suspendu.

Il a ordonné à 𝕏 de supprimer au moins 140 comptes, la plupart de droite, y compris certains des plus éminents experts conservateurs du Brésil et des membres du Congrès. Certains de ces comptes remettaient en question la défaite de M. Bolsonaro aux élections de 2022 et sympathisaient avec la foule de droite qui a pris d’assaut le Congrès et la Cour suprême du Brésil.