vendredi 5 mars 2010

L'ADQ demande à Courchesne d'arrêter de louvoyer quant à l'abandon de la réforme pédagogique

L'Action démocratique du Québec croit que la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne (à droite), doit clarifier sa position sur la réforme scolaire.

Commentant un reportage indiquant que le gouvernement pourrait modifier une nouvelle fois le bulletin scolaire, la leader parlementaire adéquiste et respsonsable du dossier de l'enseignement, Sylvie Roy, a demandé à Mme Courchesne de mettre un terme à ce virage de la pédagogie québécoise.

Selon Mme Roy, la ministre devrait cesser de donner l'impression qu'elle passe par quatre chemins pour abandonner la réforme rebaptisée « renouveau pédagogique ».

« Ça ne fonctionne pas la réforme, on devrait en prendre acte, a-t-elle dit. Les notes diminuent, les parents ne s'y retrouvent plus. Il faudrait qu'on arrête d'évaluer les compétences transversales et qu'on évalue les connaissances des jeunes. »

La députée adéquiste a affirmé que, la suite logique de la « simplification » et « l'uniformisation » du bulletin annoncée récemment par le Monopole de l'Éducation serait pour Mme Courchesne, serait de reléguer le virage pédagogique aux oubliettes pour revenir à un enseignement traditionnel basé sur les connaissances.

« En abandonnant l'évaluation des compétences transversales, c'est le symbole de la réforme qu'elle met de côté, a-t-elle dit. Moi, maintenant, j'aimerais qu'elle dise que c'est fini la réforme. Autrement, elle donne l'impression de vouloir pièce par pièce jeter la réforme. Je ne sais pas ce qu'elle a l'intention de faire mais j'aimerais le savoir. »

En 2007, les libéraux avait rétabli le bulletin chiffré qui avait disparu avec l'introduction de la réforme sept ans plus tôt.






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Une politique pour la femme progressiste ou pour la famille ?

Extrait d'une chronique tirée de l'édition du Nic du 7 février dernier
La brochure « Programme de soutien à des projets issus de la communauté en matière de conciliation travail-famille » — OUF ! — réalisée par le ministère de la Famille et des Aînés (pourquoi diable séparer les « aînés » de la « famille » ?!) a de quoi rendre hilare le plus pessimiste… J’aime les utopistes-progressistes qui élaborent ce genre de brochures. Ma foi, les vrais humoristes, ce sont eux! Je plains les femmes qui fondent leurs espoirs « d’égalité » sur ce genre de théories, car elles en bavent un coup puis, bien endoctrinées, elles se résignent à n’avoir qu’un enfant, ou peut-être deux.
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Des profs fuient le cours d'éthique et de culture religieuse

Le Journal de Montréal révélait au mois de février que des enseignants évitaient de donner le cours d'ECR.

Les « allègements de tâche » réclamés par les profs semblent permettre à plusieurs d'entre eux d'éviter de donner le controversé cours d'éthique et culture religieuse. Dans l'école où a travaillé le Journal, la plupart des enseignants qui confiaient ainsi une partie de leur travail à un suppléant en profitaient pour lui demander de donner cette matière à leur place. Ces allègements sont censés favoriser la conciliation travail-famille, souligne le directeur. « Mais un enseignant m'a déjà demandé une seule période d'allègement. Et c'était pour refiler le cours d'éthique à un remplaçant », dit-il, un brin découragé.






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Abrogation des congés scolaires

La question scolaire a de nouveau retenu l’attention des évêques catholiques du Québec réunis en assemblée plénière. Communiqué de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec.

La publication par la ministre de l’Éducation, le 3 février dernier, d’un projet de règlement pour modifier le régime pédagogique des écoles du Québec a suscité plusieurs expressions d’inquiétude dans la population. Les évêques comprennent cette réaction car le règlement proposé soulève en effet plusieurs questions.

Si ce règlement entrait en vigueur, l’article du régime pédagogique contenant la liste des congés obligatoires pour les élèves disparaîtrait. La ministre a reconnu que cela avait pour objectif, notamment, de permettre l’organisation d’activités pédagogiques le samedi ou le dimanche, si nécessaire ou souhaité par telle ou telle communauté locale.

Mais la mesure surprend par son ampleur: pour permettre des exceptions les fins de semaine, on abolirait tous les congés et fêtes du calendrier scolaire! Qui alors établirait ce calendrier s’il n’y a plus de référence commune pour tout le Québec? Et que signifierait, pour la vie de famille en particulier, le fait de ne plus reconnaître même le besoin d’au moins une journée de repos hebdomadaire commune à tous, laquelle, dans notre culture et notre tradition, est le dimanche ? Et que dire de ces fêtes profondément ancrées dans notre imaginaire et nos coutumes que sont Noël, le Jour de l’An, le Vendredi saint et la Saint-Jean? Quelles implications le silence sur ces célébrations fondatrices de notre identité commune aurait-il ?

Ces questions, et d’autres, ne peuvent être ignorées. Dans son projet de règlement, la ministre invite toutes les personnes ayant des commentaires à formuler à lui écrire avant le 19 mars. Les évêques le feront et rendront leur lettre publique.

L’Assemblée des évêques catholiques du Québec est un lieu d’échange et de concertation où les évêques s’apportent une aide mutuelle dans l’accomplissement de leur ministère et dans leur engagement dans la société. Trente évêques en sont membres actuellement. Ils se réunissent en assemblée plénière deux fois par année, en mars et en septembre, généralement à Trois-Rivières, au sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.

Les écoles hors contrat françaises peuvent choisir leur programme et leur pédagogie

Les écoles indépendantes ou hors contrat en France sont entièrement libres d'élaborer leurs propres programmes et pédagogie. Elles peuvent donc choisir leurs manuels et leurs horaires. En pratique, afin de préparer les élèves qui les fréquentent à l'examen du baccalauréat national, les écoles indépendantes se conforment le plus souvent au programme de l'Éducation nationale les deux dernières années du secondaire français (le cégep québécois).

Pour ce qui est du contenu des connaissances et savoirs à faire acquérir aux élèves, ces écoles n'ont qu'une seule obligation légale : que leurs élèves aient, au terme de la période soumise à l'obligation scolaire, le niveau scolaire défini par le décret N° 99-224 du 23 mars 1999 relatif au contenu des connaissances requis des enfants instruits dans la famille ou dans les établissements d'enseignement privés hors contrat. Il s'agit là d'un court texte de bon sens que ces écoles libres respectent sans difficulté.



École primaire indépendante Charles de Foucauld à Saint-Maur


Groupe scolaire Saint-Dominique


Les écoles indépendantes françaises alimentent-elles un communautarisme qui pourrait nuire à l’unité et à la concorde nationales ?


À cette question, Jean-Noël Dumont, professeur de philosophie, directeur du Collège Supérieur de Lyon et administrateur de la Fondation pour l’école, répond que l'on distingue classiquement la société, qui repose sur la loi et un fondement contractuel, et la communauté, qui repose sur la coutume et un fondement « sacré » ou, au moins, antérieur aux volontés particulières. Ainsi l'État a-t-il les caractères d'une société, la nation ceux d'une communauté.

Les écoles indépendantes reposent donc pour M. Dumont sur l’idée qu'on ne peut éduquer que dans une communauté, c'est-à-dire dans la transmission cohérente de valeurs, dans une identité symbolique forte. On sait assez que des consignes contradictoires, que la mésentente des adultes, contribuent à la détresse des enfants. À l'idée de communauté, on oppose celle de république.

« L'école républicaine » est censée être le creuset qui permet l'identité nationale. Or il faut remarquer qu'à ses grandes heures, que l'on ne cesse de rappeler avec nostalgie, l'école que l'on dit républicaine s'appuyait sur un sentiment national fort, autrement dit des valeurs cohérentes et des appartenances symboliques fortes. Le professeur Dumont rappelle que Péguy évoquait en une page fameuse les « hussards noirs de la République » qu'étaient ses instituteurs. Or, précise-t-il, ces instituteurs qui bouffaient du curé lui donnaient pourtant l'impression de dire la même chose que les curés. Ils étaient d'ailleurs souvent des protestants français. Même si les discours différaient, une seule voix se faisait entendre dans une seule langue. Cette école était nationale, et même nationaliste, plus que républicaine.

Qu'en est-il à présent ?

Selon le directeur Dumont, l'école républicaine semble bien impuissante à être un creuset. Loin d'offrir une vision du monde cohérente, elle est le miroir des doutes et des désaccords.Comment éduquer dans un tel brouhaha ?

Les communautés éducatives constituées par les écoles indépendantes feraient-elles alors de mauvais citoyens ?

Pour le philosophe Dumont, on peut au contraire penser que c'est à travers une communauté que se forge un sens du bien commun. N'est-ce pas déjà le cas dans les familles ? Il est vrai que certains régimes totalitaires ou révolutionnaires ont vu dans les familles des communautés dangereusement indépendantes qu'il fallait dissoudre pour une plus grande unité de l'État... Un enfant qui apprend au sein d'une communauté le sens du service, de la responsabilité et du partage, peut bien hausser ces dispositions vers la cité. Ainsi la communauté est-elle le chemin de l'intégration, car fera-t-on une société avec des individus sans appartenances ? La famille et l'école ne peuvent remplir leur mission que si elles sont paisiblement des communautés. Cette mission est bien celle d'y apprendre la participation au bien commun. Au lieu de dénoncer les communautés, chrétiennes dans le cas des écoles de la Fondation pour l’école, et de les enfermer dans la désapprobation, un État avisé ferait mieux, selon le professeur Dumont, en reconnaissant leurs services, ce qui, en retour, leur permet de ne pas se vivre comme fermées sur elles-mêmes. Car il est clair que les communautés éducatives ne doivent pas se penser comme un refuge identitaire. Pour le philosophe, elles ont pour mission de conduire les enfants hors de la communauté vers la société, ce qui permettra aussi à cette société de ne pas être une société anonyme.






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Les élèves japonais nettoient à nouveau leurs toilettes

L'aube se lève. Les élèves ne sont pas encore entrés en classe. Ils sont dans les toilettes. Pour les nettoyer. On leur a distribué des brosses. Vêtus de la tenue de sport réglementaire, ils sont des centaines à frotter avec énergie. Une partie d'entre eux, à genoux, sérieux et concentrés, passent les brosses dans les cuvettes des WC. « Vérifiez avec la main pour détecter la saleté cachée », ordonne un professeur.

La scène, décrite par le grand quotidien Asahi Shimbun, se déroule dans le collège public de Yuki, une ville moyenne proche de Tokyo ; mais elle pourrait se passer presque n'importe où au Japon. Le nettoyage des écoles, y compris les toilettes, par les élèves revient en vogue.

La presque totalité des écoliers et collégiens est concernée

D'après une enquête effectuée par un groupe d'entreprises, de fabricants de WC ou de sociétés de nettoyage, 95 % des écoles primaires et 97 % des collèges appliquent la méthode.

L'objectif est avant tout spirituel : enseigner l'humilité et l'ijime, l'esprit collectif caractéristique de la culture japonaise. « En accomplissant une tâche qui rebute la plupart des gens, nous apprenons à être modestes », explique Hidesaburo Kagiyama, 76 ans, fondateur de l'association Société pour la création d'un beau Japon, dont le but est d'enseigner la technique parfaite du nettoyage, et qui a formé les élèves du collège de Yuki. « Nettoyer les toilettes polit nos esprits », dit cet ancien chef de PME à la retraite, qui du temps de sa vie active donnait l'exemple en mettant lui-même la main aux sanitaires de sa firme de distribution de pièces détachées automobiles.

La pratique, courante dans le Japon militarisé d'avant-guerre avait pourtant disparu dans les années 1980, à l'époque de l'explosion de la prospérité japonaise. Le ménage avait été confié aux concierges ou à des sociétés privées. Signe des temps ? Ce retour aux vertus traditionnelles revient au moment où les Japonais ont pour la première fois de leur ère démocratique voté l'an dernier pour le centre gauche. Un basculement politique qui exprime une réaction contre la montée des inégalités et la nostalgie d'une société plus solidaire. Le travail insalubre exigé des enfants semble illustrer ce désir égalitaire. Un rapide sondage auprès d'un échantillon informel de parents d'élèves donne 100 % d'opinions favorables. Certains se montrent même surpris par la question. « Qu'est-ce qui vous choque ? Que les enfants fassent le ménage ou qu'ils s'occupent des sanitaires ? » Demande Yoko, une mère de famille mariée à un cadre bancaire, cherchant à déchiffrer les méandres de l'esprit occidental.

Source : Le Figaro






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