lundi 3 septembre 2018

États-Unis : les jeunes femmes adultes sceptiques envers le féminisme militant et l'avortement

Au début du mois d’août, Refinery29 a publié un sondage effectué auprès de plus de 2 000 femmes de la génération Y (nées entre 1983 et l’an 2000) en collaboration avec CBS News, en les interrogeant sur un éventail de questions politiques.
La plus grande partie de la couverture médiatique a porté sur le fait qu’un faible pourcentage de ces femmes âgées de 18 à 35 ans soutiennent le président Donald Trump.

Le sondage contient cependant aussi des résultats intéressants sur les attitudes des femmes du millénaire envers le féminisme et l’avortement. Le sondage a notamment révélé que seuls 46 % des femmes de la génération Y se disent féministes.

Refinery29 a publié un article ultérieur sur cette partie du sondage, pour y inclure des entretiens de suivi avec certaines femmes interrogées. Une femme a déclaré qu’elle croyait que les féministes accordaient trop d’importance à des questions telles que l’avortement et la contraception, tandis que d’autres ont déclaré qu’elles désapprouvaient la manière dont certaines féministes acceptent les choix provocateurs en matière de vêtements et la valorisation de la promiscuité sexuelle. Une femme a déclaré que les féministes modernes ignorent les besoins des femmes appartenant à des minorités. D’autres ont déclaré croire que la plupart des femmes se débrouillent bien sur le plan économique et que, par conséquent, les plaintes féministes sont dépassées. Le sondage a également révélé que seuls 28 % des femmes de la génération Y que l’avortement devrait être autorisé dans tous les cas [comme c’est le cas au Canada actuellement] tandis que 72 % pensent qu’il devrait y avoir des protections légales pour les enfants à naître.

Fait intéressant, la firme de sondage Pew et Gallup a posé des questions similaires sur l’avortement et a obtenu des résultats comparables parmi le grand public. Contrairement à l’opinion de nombreux commentateurs professionnels, les attitudes des femmes de la génération Y envers l’avortement sont globalement conformes à celles de la société en général. En outre, le sondage a révélé que le problème politique le plus important pour ces femmes était en réalité les soins de santé — et non l’avortement. Les résultats des sondages ont également indiqué que seuls 29 % des femmes du millénaire sont « heureuses » ou « satisfaites » de la présidence de Donald Trump. De même, seuls 30 % des personnes interrogées estiment que le pays va dans la bonne direction et que les femmes de la génération Y veulent que le parti démocrate prenne le contrôle du Congrès en 2018. D’une manière générale, le sondage Refinery29 concorde avec la plupart des sondages. Ces données montrent que la génération actuelle de jeunes adultes est sceptique face au féminisme militant et sympathique à l’instauration de protections pour les enfants à naître, même si les jeunes adultes sont moins enclins que les autres groupes démographiques à soutenir les candidats politiques républicains.

Québec — Que penser du nouveau programme obligatoire d'éducation à la sexualité ?

Que penser de l'éducation sexuelle obligatoire ?


Soirée d'information sur le nouveau programme pour le primaire et secondaire sur l'apprentissage en éducation à la sexualité.



Mardi le 4 septembre à 19 h 00

223, rue Saint-Charles Sud

Granby (Québec)

Animatrice : Josée PERRIER

Responsable du ministère des enfants

Église de la Victoire

France — Inertie de l'école publique et nécessité des écoles libres

[Note du carnet : les écoles libres françaises — non subventionnées — bénéficient de nettement plus de libertés que les écoles québécoises. Pas de programme de morale et de vision du fait religieux imposé contrairement au Québec avec son cours d'éthique et de culture religieuse imposé à tous les élèves ou de ses manuels officiels scrutés et nécessairement approuvés par le Bureau d'approbation du matériel didactique.]

Depuis l’arrivée de Jean-Michel Blanquer, le bon sens est revenu dans le discours de la rue de Grenelle. Et l’on pourrait croire que les écoles privées hors contrat sont moins nécessaires. C’est illusoire à vrai dire, parce que, dans un ministère gérant 12,4 millions d’élèves et 1,1 million de professeurs, il y a un pas difficile à franchir entre discours et réalité. L’Inspection, les syndicats, les inerties et l’hypercomplexité administratives et même certains membres du cabinet, gardiens de la ligne Hollande, font obstacle à ce que les idées marquées au coin du bon sens de notre ministre passent réellement dans les faits. Ainsi le latin et le grec n’ont pas été relevés, la réforme des programmes est anecdotique, celle du bac [DEC au Québec] et du lycée une usine à gaz coûteuse et liberticide, sans parler de celle de l’affectation des étudiants dans le supérieur, qui est un fiasco. La personnalité du ministre, manifestement brillant, n’y est pour rien. Les structures et les corporatismes sont tout.

S’impliquer dans l’éducation


Dans ce contexte, la Fondation pour l’école mène une action de longue haleine pour encourager les parents et la société civile à compter plus sur eux-mêmes que sur l’État, et à s’impliquer davantage dans l’éducation. La multiplication des écoles indépendantes est au cœur de ce processus de réappropriation du champ éducatif par les parents. Une autre école est possible que celle de l’Éducation Nationale. Nos enfants ne sont pas condamnés à boire son déprimant breuvage. Les ouvertures d’écoles indépendantes augmentent de 32 % l’an : une croissance exponentielle ! Les parents ont ainsi plus de chances de trouver une école adaptée aux besoins réels de chacun de leurs enfants. Une petite école Montessori catholique pour tel enfant désireux d’apprendre vite et par lui-même, sans subir le diktat des besoins moyens du groupe classe, une école utilisant tous les savoirs neuro-développementaux pour enseigner les enfants dys- ou hyperactifs, ou encore une école réservant beaucoup de temps à la pratique artistique, qui fait grandir aussi sûrement l’âme que les leçons de maths comme à l’Académie Anne de Guigné ou à celle de Liesse ! Une école au cœur de la France rurale dévitalisée pour rendre leur fierté à de jeunes ruraux en déshérence, à l’instar du Cours Clovis à La Fère…

La Fondation pour l’école fait tout pour garantir la qualité et la pérennité de ces écoles : outre les 3 millions (et même 5,8 millions en intégrant les subventions octroyées par ses fondations abritées) de subventions qu’elle alloue annuellement, elle forme avec soin les créateurs et directeurs d’école, elle pousse les écoles à la qualité en leur proposant de travailler à leur labellisation Qualité et en imposant le respect de sa charte de protection des mineurs.

Surtout, la Fondation investit dans la formation des équipes éducatives : à l’Institut libre de formation des maîtres (ILFM), elle forme instituteurs et éducateurs ; dans la toute récente Académie du Professorat, elle forme en mathématiques, français, histoire et géographie les professeurs en poste dans les collèges et lycées hors ou sous contrat ; à l’École professorale de Paris, c’est à l’agrégation et au Capes qu’on se prépare, avec un taux de réussite cette année de 100 % de reçus au CAPES de lettres, histoire et maths et 2/3 à l’agrégation de lettres modernes par exemple. Les récents rapports officiels sont clairs : la France doit relever sa formation initiale et continue de toute urgence si elle veut réussir la réforme de son école. Mais l’État n’est pas prêt à liquider l’héritage des IUFM, devenus ESPE, bien que sa nocivité soit reconnue du ministre lui-même.

Un rôle capital à jouer

Dans ce contexte, nos instituts de formation ont un rôle capital à jouer. Notre diplôme principal est reconnu au plus haut niveau (équivalant à un Master II [deuxième année de maîtrise]). Pour diffuser les meilleures pratiques pédagogiques au-delà des seules écoles indépendantes, nous avons développé une plateforme de partage de cours très performante, entièrement numérique et gratuite : www.laplateformeduprofesseur.com Elle répond au mot d’ordre « des cours, pas des discours ! » Nous avons créé des fondations à l’étranger (aux États-Unis et en Belgique, pour toute l’Europe) pour bénéficier de la forte dynamique internationale en faveur de la liberté scolaire et permettre aussi aux expatriés de soutenir la transformation du système éducatif de leur pays natal.

Enfin, c’est aussi un long travail politique que nous poursuivons. Au Sénat, en juin, nous avons sensibilisé des responsables politiques de tous bords à la nécessité de donner plus de place à la liberté scolaire pour assurer l’égalité des chances de chaque enfant, même peu scolaire ou faiblement soutenu par sa famille. Nous travaillons activement sur les solutions de type chèque-éducation permettant d’éviter la double imposition des familles investissant dans l’éducation de leurs enfants, au prix d’importants sacrifices. Pour toutes ces actions, nous comptons vraiment sur votre soutien fidèle.

Anne Coffinier
Directrice générale de la Fondation pour l’école.