mercredi 24 mai 2023

GlobalNews demande l'aide du gouvernement pour, notamment, financer la diffusion de nouvelles locales en anglais à Montréal

Les propriétaires de Global News réclament davantage de fonds publics alors que leur entreprise de presse est menacée d’un effondrement financier imminent.

Selon le Blacklock’s Reporter, bien que Corus Entertainment Inc. ait bénéficié de millions de dollars de fonds publics, son vice-président directeur a déclaré à la commission sénatoriale des transports et des communications que son entreprise de presse était « au bord du gouffre ».

« L’information est un secteur difficile. Traditionnellement, nous avons compensé nos pertes dans le domaine de l’information par des programmes de divertissement plus rentables, mais cette stratégie n’est plus viable », a déclaré Troy Reeb.

« Notre capacité à fournir des informations locales basées sur les faits dans de grandes parties du pays, sur de petits marchés, dans des endroits comme la communauté minoritaire de langue anglaise à Montréal, tout cela est au bord du gouffre. »

M. Reeb a demandé au gouvernement Trudeau de prendre des « mesures pour soutenir l’information ».

« Le statu quo n’est pas viable. L’avenir de toute une industrie canadienne est en jeu », a déclaré M. Reeb.

« C’est un secteur qui perd de l’argent à la télévision et qui est subventionné par les programmes de divertissement. Ce sont ces subventions croisées qui ne peuvent plus être accordées à l’information et nous ne pouvons supporter qu’un nombre limité de fardeaux ».

M. Reeb s’est également plaint des « concurrents qui viennent prendre de l’audience » ainsi que des entreprises de médias sociaux.

« Nous avons tous ces autres quotas, redevances, exigences en matière de contenu canadien, exigences en matière de production indépendante, etc., etc., et en même temps, nous avons des concurrents étrangers qui viennent prendre l’audience en même temps que Facebook et Google prennent les dollars de la publicité », a déclaré M. Reeb.

« Netflix et Amazon nous font concurrence pour les audiences et en prennent plus que jamais. Les mêmes studios américains qui nous concédaient des licences de contenu pour la télévision canadienne contournent maintenant les diffuseurs canadiens pour les amener directement aux Canadiens eux-mêmes. »  

Au cours des cinq dernières années, Corus Entertainment Inc. a perdu près de 80 % de la valeur de ses actions à la Bourse de Toronto.

Avec le soutien des entreprises de médias traditionnelles, le gouvernement Trudeau fait actuellement passer son projet de loi C-11 sur la réglementation de l’internet, qui vise notamment à soutenir les entreprises de médias traditionnelles en obligeant les géants des médias sociaux à payer pour leur contenu.

Forte baisse de la fécondité au Québec en 2022 : 1,49 enfant/femme (-7,7 % pour les « langue maternelle français »)

L’indice synthétique de fécondité au Québec a diminué pour s’établir à 1,49 enfant par femme en 2022. Il passe ainsi en dessous du seuil de 1,5 enfant par femme pour la première fois depuis 2002. Au cours des années récentes, un maximum de 1,73 enfant par femme a été atteint en 2008 et en 2009. Depuis, la tendance est à la baisse. La plus faible fécondité enregistrée au Québec a été de 1,36 en 1987.
 

Le tiers des bébés ont au moins un parent né à l’étranger  

Le nombre de nouveau-nés ayant au moins un parent né à l’extérieur du Canada a augmenté en 2022, tandis que le nombre de naissances issues de deux parents nés au Canada a diminué. Dans l’ensemble, 34 % des bébés nés au Québec dans la dernière année ont au moins un parent né dans un autre pays. Cette proportion tend à augmenter au fil du temps ; elle était de 21 % en 2000.
 
 En 2022, les principaux pays de naissance des mères nées à l’étranger sont, en ordre, Haïti, l’Algérie, la France et le Maroc. Ce sont les mêmes pays pour les pères, mais dans un ordre différent : Haïti, suivi de la France, puis de l’Algérie et du Maroc.
 
La fécondité dans les régions : Montréal et Laval très peu féconds
La fécondité est particulièrement faible à Montréal, soit de 1,23 enfant par femme. Compte tenu du poids démographique important de cette région, sa faible fécondité influe grandement sur l’indice du Québec.

Dans la majorité des autres régions, la fécondité se situe entre 1,5 et 1,7 enfant par femme. Parmi les régions qui affichent les plus fortes fécondités du Québec, on retrouve l’Abitibi-Témiscamingue (1,74), la Chaudière-Appalaches (1,79), le Centre-du-Québec (1,79) et la Côte-Nord (1,86). Le Nord-du-Québec (à forte composante autochtone) se situe quant à lui loin devant les autres, avec un indice synthétique de fécondité de plus de 2,6 enfants par femme en 2022.

La fécondité a diminué dans toutes les régions en 2022, à l’exception de la Côte-Nord (lui aussi avec une forte proportion d’Amérindiens : les Montagnais) qui a enregistré une faible hausse. À l’instar de ce qui s’observe dans l’ensemble du Québec, la plupart des autres régions affichent un de leurs indices de fécondité les plus bas des dernières années. Soulignons que la fécondité de Montréal est la seule qui diminue d’année en année, et ce, depuis 2015, creusant ainsi l’écart entre cette région et les autres.

Natalité selon la langue maternelle

La natalité n’a baissé en 2022 que pour deux groupes : les francophones et les anglophones. Ceux qui déclarent d’autres langues maternelles (y compris ceux qui déclarent deux langues maternelles comprenant le français ou l’anglais) ont vu leur natalité monter.

La baisse est de 7,672 % pour la catégorie langue maternelle « français » (passant de 62 214 naissances en 2021 à 57 441 en 2022), la chute n’est que de 2,873 % pour la catégorie langue maternelle « anglais » (passant de 8 876  naissances en 2021 à 8 621 en 2022).

 

 
Après un fort rebond en 2021, l’espérance de vie revient au niveau de 2020

Le nombre de décès est estimé à 78 400 en 2022, soit 12 % de plus qu’en 2021 (69 900 décès). Cette hausse exceptionnelle peut être associée à différents facteurs, dont la reprise de la circulation d’autres virus respiratoires au sein de la population.

La hausse du nombre de décès en 2022 s’est traduite par une baisse de l’espérance de vie de 9 mois par rapport à 2021. Après être revenue à son niveau prépandémique en 2021, l’espérance de vie s’abaisse donc à 82,3 ans en 2022 (84,1 ans chez les femmes et 80,5 ans chez les hommes), des niveaux semblables à ceux de 2020. Malgré cette baisse, la durée de vie moyenne des Québécoises et Québécois reste parmi les plus élevées au monde.

Depuis le début de la pandémie jusqu’à décembre 2022, on estime que la surmortalité, soit l’écart entre les nombres de décès observés et ceux attendus normalement, est de 5,6 % au Québec.

Voir aussi

« La modernité vous rend stérile »

Québec — Le taux de natalité serait de 9,3 ‰ en 2022, une baisse de 6 % par rapport à 2021