L'ancien ministre Jacques Brassard revient sur le fait que le PQ (et Québec) semble être aux mains des écologistes :
L’élection québécoise de septembre a manifestement porté les Verts au Pouvoir [Martine Ouellet aux Ressources naturelles, Daniel Breton à l'Environnement]. Les ministères clés de l’environnement et des ressources naturelles sont entre les mains de deux écolos de stricte observance. Les deux sont animés d’une aversion, de nature idéologique, à l’égard des hydrocarbures, ce qui risque fort d’entraver et même de bloquer l’exploration et l’exploitation des ressources gazières et pétrolières au Québec.
Il est vrai que, devant l’Association pétrolière et gazière du Québec (présidée par Lucien Bouchard), la ministre Martine Ouellet a exprimé son accord avec la production de pétrole au Québec. Mme Marois aussi. On verra dans les mois qui viennent si un pareil engagement va se traduire par des décisions et des actions concrètes. Et l’une de ces décisions sera, de la part de la ministre, de lever le moratoire, officieux sinon officiel, qui empêche d’exploiter le site prometteur d’Old Harry dans le golfe du Saint-Laurent. [Note du carnet : Selon le rapport du BAPE 2004, la structure géologique Old Harry pourrait présenter des réserves récupérables d’hydrocarbures de 140 milliards de mètres cubes, ce qui reste à vérifier par des forages exploratoires. Ces réserves représenteraient la consommation du Québec en gaz naturel pour une vingtaine d’années. Le gisement renfermerait, suivant les plus récentes estimations du ministère des Ressources naturelles du Québec, l’équivalent de 2 milliards de barils de pétrole.]
Prendra-t-elle cette décision ? À voir ! Mais si elle la prend (ce qu’il faut souhaiter), elle devra affronter les brigades « enverdeuses », c’est-à-dire, en somme, ses camarades de combat pendant des années. Ce qui serait une rupture fort douloureuse.
Mais il faut faire diligence. Car, déjà, Terre-Neuve s’active dans le secteur. D’ailleurs, la ministre n’a aucun motif pour ne pas aller de l’avant puisque le gouvernement précédent a conclu un accord avec le fédéral sur le partage des redevances. Nous verrons bientôt si son engagement pris devant l’APGQ n’était qu’une gentillesse de circonstance.
Dans le cas des gaz de schiste, c’est une toute autre histoire. Madame la ministre continue de proclamer qu’il n’y a pas de technologies suffisamment sécuritaires pour lever le moratoire. Il semblerait que le dossier est désormais entre les mains du ministre de l’environnement. Ce qui n’est guère rassurant. En fait, le dossier transite d’une ministre écolo vers un ministre encore plus écolo.
Et, à cet égard, Lucien Bouchard a bien raison de signaler que si le Québec « devait renoncer à développer son potentiel gazier, il ferait curieusement figure à part au sein de l’entourage continental de ses voisins ». Est-il vraiment souhaitable de faire ainsi bande à part?
Aux États-Unis, des milliers de puits sont en production et il s’avère que la technologie utilisée et mise au point depuis des décennies, la fracturation hydraulique, n’entraîne aucunement la contamination de la nappe phréatique. Par conséquent, la Grande-Peur des bien-pensants verdoyants, soit la pollution des aquifères, n’est nullement fondée.
Dans une étude substantielle, le New-York State Department of Conservation écrit sans équivoque « qu’aucune occurrence de contamination des eaux souterraines n’a été enregistrée suite à des forages horizontaux ou l’emploi de fracturation hydraulique dans l’État de New-York ».
Et le même constat a été fait par les agences environnementales et locales pour les États de l’Alabama, Alaska, Colorado, Indiana, Kentucky, Louisiane, Michigan, Oklahoma, Tennessee, Texas, Dakota du Sud et Wyoming.
À moins de continuer de faire croire aux citoyens que les États-Unis sont un État du Tiers-Monde qui n’a aucune réglementation environnementale digne de ce nom, je ne vois pas comment les Verts au Pouvoir à Québec peuvent persister à cautionner la désinformation systématique qui sévit chez nous en matière de gaz de schiste.
À lire également
Les États-Unis bientôt premier producteur de pétrole grâce aux schistes... Que fait le Québec ?
L'ex-ministre Jacques Brassard horrifié — « Les verts au pouvoir » : « stupéfiant », « aberrant »
Truthland répond à la vidéo Gasland (m-à-j)
Regain industriel aux États-Unis grâce au gaz de schiste
Énergies alternatives : scandales, mythes et perspectives
Grande-Bretagne — bientôt le rationnement électrique « intelligent » ?
Les énergies vertes : un tonneau des Danaïdes
Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne à l'école comme ailleurs
Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)
L’élection québécoise de septembre a manifestement porté les Verts au Pouvoir [Martine Ouellet aux Ressources naturelles, Daniel Breton à l'Environnement]. Les ministères clés de l’environnement et des ressources naturelles sont entre les mains de deux écolos de stricte observance. Les deux sont animés d’une aversion, de nature idéologique, à l’égard des hydrocarbures, ce qui risque fort d’entraver et même de bloquer l’exploration et l’exploitation des ressources gazières et pétrolières au Québec.
Il est vrai que, devant l’Association pétrolière et gazière du Québec (présidée par Lucien Bouchard), la ministre Martine Ouellet a exprimé son accord avec la production de pétrole au Québec. Mme Marois aussi. On verra dans les mois qui viennent si un pareil engagement va se traduire par des décisions et des actions concrètes. Et l’une de ces décisions sera, de la part de la ministre, de lever le moratoire, officieux sinon officiel, qui empêche d’exploiter le site prometteur d’Old Harry dans le golfe du Saint-Laurent. [Note du carnet : Selon le rapport du BAPE 2004, la structure géologique Old Harry pourrait présenter des réserves récupérables d’hydrocarbures de 140 milliards de mètres cubes, ce qui reste à vérifier par des forages exploratoires. Ces réserves représenteraient la consommation du Québec en gaz naturel pour une vingtaine d’années. Le gisement renfermerait, suivant les plus récentes estimations du ministère des Ressources naturelles du Québec, l’équivalent de 2 milliards de barils de pétrole.]
Prendra-t-elle cette décision ? À voir ! Mais si elle la prend (ce qu’il faut souhaiter), elle devra affronter les brigades « enverdeuses », c’est-à-dire, en somme, ses camarades de combat pendant des années. Ce qui serait une rupture fort douloureuse.
Mais il faut faire diligence. Car, déjà, Terre-Neuve s’active dans le secteur. D’ailleurs, la ministre n’a aucun motif pour ne pas aller de l’avant puisque le gouvernement précédent a conclu un accord avec le fédéral sur le partage des redevances. Nous verrons bientôt si son engagement pris devant l’APGQ n’était qu’une gentillesse de circonstance.
Dans le cas des gaz de schiste, c’est une toute autre histoire. Madame la ministre continue de proclamer qu’il n’y a pas de technologies suffisamment sécuritaires pour lever le moratoire. Il semblerait que le dossier est désormais entre les mains du ministre de l’environnement. Ce qui n’est guère rassurant. En fait, le dossier transite d’une ministre écolo vers un ministre encore plus écolo.
Et, à cet égard, Lucien Bouchard a bien raison de signaler que si le Québec « devait renoncer à développer son potentiel gazier, il ferait curieusement figure à part au sein de l’entourage continental de ses voisins ». Est-il vraiment souhaitable de faire ainsi bande à part?
Aux États-Unis, des milliers de puits sont en production et il s’avère que la technologie utilisée et mise au point depuis des décennies, la fracturation hydraulique, n’entraîne aucunement la contamination de la nappe phréatique. Par conséquent, la Grande-Peur des bien-pensants verdoyants, soit la pollution des aquifères, n’est nullement fondée.
Dans une étude substantielle, le New-York State Department of Conservation écrit sans équivoque « qu’aucune occurrence de contamination des eaux souterraines n’a été enregistrée suite à des forages horizontaux ou l’emploi de fracturation hydraulique dans l’État de New-York ».
Et le même constat a été fait par les agences environnementales et locales pour les États de l’Alabama, Alaska, Colorado, Indiana, Kentucky, Louisiane, Michigan, Oklahoma, Tennessee, Texas, Dakota du Sud et Wyoming.
À moins de continuer de faire croire aux citoyens que les États-Unis sont un État du Tiers-Monde qui n’a aucune réglementation environnementale digne de ce nom, je ne vois pas comment les Verts au Pouvoir à Québec peuvent persister à cautionner la désinformation systématique qui sévit chez nous en matière de gaz de schiste.
À lire également
Les États-Unis bientôt premier producteur de pétrole grâce aux schistes... Que fait le Québec ?
L'ex-ministre Jacques Brassard horrifié — « Les verts au pouvoir » : « stupéfiant », « aberrant »
Truthland répond à la vidéo Gasland (m-à-j)
Regain industriel aux États-Unis grâce au gaz de schiste
Énergies alternatives : scandales, mythes et perspectives
Grande-Bretagne — bientôt le rationnement électrique « intelligent » ?
Les énergies vertes : un tonneau des Danaïdes
Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne à l'école comme ailleurs
Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)