mardi 15 février 2011

79 % des Québécois — et 90 % des Québécois francophones — estiment que la loi 101 est une nécessité au Québec

Sondage AngusReid récemment sur les déclarations de Maxime Bernier qui déclarait à Halifax que le Québec n'avait plus besoin de la Loi 101.

Le sondage (au complet ici) n'aborde pas directement le volet scolaire de la Loi 101, toutefois les résultats du sondage sont sans appel. En effet, 79 % des Québécois — et 90 % des Québécois francophones — estiment que la loi 101 est une nécessité au Québec.




La superficialité de la francisation par l'école pourrait expliquer le fait que les gens pensent que c'est le multiculturalisme (et donc l'immigration importante mal intégrée aujourd'hui au Québec) qui menace le plus le Québec, pas les Anglais, ni les États-Unis.








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Immigration record au Québec en 2010, on ne sait toujours pas si le Québec peut les intégrer

Le Québec a accueilli un nombre record d'immigrants en 2010, atteignant presque la limite qu'il s'est lui-même fixée. La croissance est rapide, puisque la province a reçu l'année dernière 21 % plus de nouveaux arrivants qu'il y a cinq ans à peine, soit une des plus fortes croissances parmi les grandes provinces du Canada.

En 2010, le gouvernement libéral dont la clientèle est composée de nombreux anglophones et allophones souhaitait recevoir entre 50 000 et 55 000 immigrants. Selon les chiffres du gouvernement fédéral, le nombre précis des immigrants est 53 981, ce chiffre exclut les réfugiés.

Montréal a attiré 86 % des immigrants.

Dans son rapport déposé en mai dernier, le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, affirmait que le gouvernement «n'utilise pas d'indicateurs socioéconomiques pour bien cerner la capacité réelle du Québec» à intégrer ses immigrants. « Sans évaluation, le ministère ne peut s'assurer que la province est capable de supporter les hausses progressives des volumes d'immigration », écrivait-il.

Rappelons que le taux de chômage est très élevé parmi les immigrants antillais et africains.

En outre, en avril dernier, le gouvernement Charest a supprimé 30 classes de francisation des immigrants afin d'économiser cinq millions de dollars par année. Emploi-Québec a également aboli des classes de français en raison de réductions budgétaires, une économie de 600 000 $.




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Écoles libres en Grande-Bretagne

Pour un Québécois, le système éducatif anglais, tel qu'il existe aujourd'hui, est en soi une curiosité. Ainsi, il existe des écoles musulmanes, protestantes ou catholiques totalement publiques. Autre sujet d'étonnement, les établissements scolaires sont libres de recruter leurs enseignants. On pourrait continuer l'énumération. Mais mieux vaut parler tout de suite de l'avenir qui va le rendre, à nos yeux québécois, encore plus exotique.

Le gouvernement emmené par le conservateur David Cameron, mis en place dans la foulée des élections législatives de mai 2010, a en effet l'intention de « révolutionner » le paysage, pour reprendre les mots du premier ministre, notamment en y faisant souffler un vent de liberté sans précédent.

Dès l'été 2010, à peine installé, il a fait adopter au Parlement une loi qui élargit considérablement la notion d'école publique. L'idée est de permettre la création d'établissements scolaires qui échappent à la tutelle des collectivités locales mais sont financés par l'État. Et de leur donner une grande liberté dans des domaines jusque-là réglementés : rémunération des enseignants, programme scolaire, zone de recrutement des élèves, heures de cours et calendrier des vacances.

Pour d'aucuns les écoles libres sont « irresponsables » car elles ne sont redevables ni aux bureaucrates, ni aux syndicats d'enseignants, ni aux pédagogistes professionnels. Les partisans des écoles libres expliquent qu'elles sont redevables aux parents et qu'à défaut d'attirer suffisamment d'élèves elles fermeront contrairement aux écoles étatiques inefficaces où les enfants du bassin scolaire doivent aller, à moins que le ministère décide de les fermer, ce qui est rare.

Tony Blair avait ouvert cette voie en créant le statut d'« académie », qui autorisait cette indépendance et pour lequel pouvaient opter des collèges et des lycées. M. Cameron a souhaité faciliter encore le procédé : depuis septembre 2010, elles ont été 204 à faire ce choix, portant le nombre d'académies en Angleterre à 407, parmi celles-ci 371 sont des écoles secondaires, soit 11 % du nombre total des écoles publiques anglaises. D'après le gouvernement, à brève échéance, 250 autres académies devraient voir le jour.

Mais M. Cameron va plus loin que ses prédécesseurs travaillistes, en autorisant la création d' « écoles libres » sur le modèle des écoles à charte américaines : des parents, des enseignants, des groupes religieux ou encore des organisations caritatives peuvent désormais, s'ils le souhaitent, se porter candidats auprès du ministère de l'éducation pour ouvrir leur propre école.


Toby Young au sujet des écoles libres en 2010 (1 sur 4) [en anglais]

Huit projets ont déjà reçu le visa de l'administration, le 29 janvier, et devraient accueillir leurs premiers élèves en septembre 2011. D'autres devraient suivre très prochainement : le gouvernement pense qu'à la rentrée 2011, au total, au moins 35 écoles libres seront opérationnelles. Et que ce chiffre montera rapidement alors qu'à l'heure actuelle, près de 250 dossiers sont à l'étude. Les autorités devront donner la priorité à ces écoles libres et aux académies quand viendra le temps d'ouvrir des écoles primaires et secondaires dans leur juridiction.

Toby Young en 2010 (2 sur 4)
Toby Young en 2010 (3 sur 4)
Toby Young en 2010 (4 sur 4)

Ces écoles libres s'installent généralement dans des bâtiments existants, ici des bureaux, là une bibliothèque, ou un ancien hôpital. Certaines mettent l'accent sur l'apprentissage de l'anglais, dont elles triplent les heures d'enseignement. D'autres offrent des cours d'étiquette ou de yoga. Nombre d'entre elles sont à caractère religieux, hindou, sikh, protestant pour ne citer que quelques exemples. Pour obtenir « le financement public », précise Michael Gove, le ministre de l'éducation, il faut toutefois que leur programme soit « large et équilibré  ».

L'Église catholique a déclaré le 28 janvier qu'elle soutiendrait toute école catholique qui désirait ne plus être sous la houlette de l'administration publique locale et devenir une école libre.

Sources : Le Monde et The Daily Telegraph

Voir aussi :

Why do people hate Toby Young? Because he believes in education, not indoctrination.





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