mercredi 22 janvier 2020

États-Unis : projet de loi pour décourager de faire concourir des transgenres chez les femmes

Le représentant républicain de Floride, Greg Steube, a présenté un projet de loi qui vise à garantir que les femmes et les jeunes filles pratiquent équitablement le sport en interdisant l’utilisation de fonds fédéraux pour soutenir toute manifestation sportive où un homme biologique s’identifiant comme une femme tente de concourir contre des athlètes féminines biologiques.

Le sportif australien qui se fait appeler Hannah Mouncey (1 m 90, 100 kg), anciennement joueur de la sélection masculine de handball, dans une compétition de handball féminine.

Techniquement, ce projet de loi, s’il devient loi, interdit « aux écoles [et universités] d’utiliser les fonds fédéraux du titre IX [à l’amendement de 1972 à la Loi sur l’Éducation] pour soutenir les sports féminins si des hommes biologiques sont autorisés à rivaliser avec des femmes biologiques ». Le projet de loi exige que le sexe au sens du titre IX corresponde à celui « établi par un médecin à la naissance » plutôt que par l’opinion de la personne qui « s’identifie » à ce sexe quand elle s’inscrit à une compétition sportive.

Greg Steube a récemment fustigé les démocrates pour avoir refusé de soutenir le projet de loi. « C’est fascinant que notre pays en soit arrivé au point où nous devons déposer des projets de loi pour affirmer clairement que les femmes doivent concourir avec des femmes  dans les catégories sportives féminines », a déclaré Greg Steube à l’animateur de Fox News, Tucker Carlson, la semaine dernière (voir la vidéo ci-dessous).

Le membre du Congrès républicain de Floride, Greg Steube, a déclaré à Fox News être dégoûté qu’aucun démocrate n’eût voté en faveur d’un projet de loi qui protégerait le sport féminin des hommes biologiques qui prétendent être des femmes transgenres pour dominer les disciplines féminines.



« Avec l’adoption par la Chambre de la résolution HR 5, les femmes et les filles qui participent à des sports de compétition à travers le pays risquent de perdre l’égalité des chances qui leur étaient garanties par les amendements à la Loi sur l’éducation de 1972 », a déclaré le membre du Congrès Steube dans un communiqué de presse daté du 14 janvier. « Nous devons nous opposer à ce que nos athlètes féminines soient forcées d’affronter des athlètes masculins biologiques [trans] dans des sports de compétition. »

La représentante républicaine Debbie Lesko (Arizona) a salué le projet de loi pour son action en faveur des droits des femmes.

Andraya Yearwood (né garçon) remporte le 200 mètres lors de sa première compétition sur piste en tant que « femme » transgenre en 2017 (à 15 ans) à l'école secondaire Cromwell. Yearwood a remporté le 200 mètres en 26,34 secondes loin devant ses concurrentes. Le record scolaire dans un petit État comme le Nebraska est de 21,31 secondes pour les garçons et de 24,11 secondes pour les filles.

« Nous avons entendu ces histoires déchirantes de jeunes femmes et de jeunes filles partout au pays qui participent à des sports, mais perdent des compétitions ainsi que des bourses d’études face à des hommes biologiques qui se disent être des femmes ou des filles », a déclaré Lesko. « Ces compétitions devraient être réservées aux femmes et aux filles qui travaillent dur et s’entraînent à cette fin, pas aux hommes. J’invite mes collègues à soutenir ce projet de loi pour aider à protéger l’avenir des sports féminins. »

Le trans né homme Gabrielle Ludwig, 52 ans et 2 m, joue dans l'équipe universitaire féminine à Santa Clara (Californie)


Le représentant Jim Hagedorn (Minnesota) a qualifié le projet de loi de « bon sens ».

« Le bon sens veut que les garçons et les hommes biologiques ne soient pas autorisés à concurrencer les filles et les femmes dans les sports de compétition. Autoriser cela porterait gravement atteinte à l’intégrité des sports féminins et, dans certains cas, mettrait en danger la sécurité des athlètes féminines », a déclaré Hagedorn.


Cece Telfer (au centre) a d'abord concouru comme homme en 2016 et 2017

« Vérification des faits » par JdM : l’avortement est (et devrait continuer d'être ?) un soin de santé…

Amusante cette tendance des débusqueurs de fausses nouvelles qui semblent surtout vouloir utiliser leur tribune réputée factuelle et impartiale pour faire passer leurs propres préjugés politiquement corrects sans comprendre le fond de la critique (avorter, ce n'est pas vraiment soigner) et sans gratter un peu pour vérifier si la réponse reçue est complète (le fédéral rembourse-t-il vraiment tous les frais de santé aux provinces sans droit de regard et sans considérer la classification de ces frais de santé par les provinces en question ?)

Campagne Québec-Vie relève ainsi [avec quelques corrections éditoriales] :


Répondant aux questions partisanes de Dutrizac sur les ondes de QUB radio, Richard Décarie, qui songe à se lancer dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC), avait simplement déclaré, parlant de la façon dont il agirait par rapport à la question de l’avortement en tant que potentiel chef du parti et éventuel Premier ministre, selon Le Journal de Montréal (JdM) :

Au niveau fédéral, la loi, elle est au niveau du financement des soins de santé à travers tout le pays. [...] Au niveau des soins de santé, un soin doit être qualifié comme étant un soin de santé avant d’être financé, et je vous annonce que l’avortement, ce n’est pas un soin de santé, et pourtant c’est financé à 100 %. 

Le petit passage « l’avortement ce n’est pas un soin de santé » n’a pas échappé aux traqueuses de « fausses nouvelles », Sarah Daoust-Braun et Marie-Christine Trottier, qui font profession au JdM de dénicher, entre autres, les déclarations (qu’elles croient) fallacieuses des politiciens.

Ayant déniché ce qu’elles s’imaginent sans doute être une perle en son genre, Mmes Daoust-Braun et Trottier, déclarant que l'avortement est un « soin de santé », révèlent que le Collège des médecins du Québec considère que « l’avortement est bel et bien considéré comme un soin de santé dans la province et est financé par le régime public québécois. L’interruption volontaire de grossesse est assurée en vertu de la Loi québécoise sur l’assurance maladie ». Elles ont manqué l’occasion de ne pas tomber dans les « fausses nouvelles ».

Car quand même la loi ou le Collège des médecins lui-même déclarerait que l’avortement est un « soin de santé » cela n’en ferait pas un pour autant. Un soin de santé vise à rendre ses saines facultés au corps malade ou a une partie de celui-ci si l’on ne peut sauver le reste, mais non à tuer volontairement, directement ou indirectement (comme quoi l’« aide médicale à mourir », ou euthanasie, n’est pas un soin de santé).

L’avortement, lui, est un acte dont le but est de tuer volontairement, directement ou indirectement, l’enfant à naître (ou produit vivant de la conception : œuf fécondé, zygote, embryon, fœtus) présent dans le ventre de sa mère. Lorsqu’un médecin administre à une mère enceinte de la chimiothérapie pouvant éventuellement tuer son enfant à naître, et que la mort de celui-ci survient, ce n’est pas un avortement, car le but du médecin en appliquant cette médication était d’éliminer la maladie et non de tuer le bébé – au fait, pourquoi ne parlons-nous pas d’« interruption de maladie » ?

Quand Mmes Daoust-Braun et Trottier proclament que l’avortement est un « soin de santé », il faudrait au moins qu’elles expliquent en quoi il en est un.

Ces dames assurent aussi qu’au fédéral, selon la Loi canadienne sur la santé, le gouvernement détermine comment il finance les systèmes de santé des provinces, mais non qu’un « soin médical est assurable ou non assurable, et nécessaire ou non nécessaire. Ce sont les provinces qui déterminent quels sont les services médicaux qu’elles couvrent ». Peut-être ont-elles raison sur ce point.

N’empêche que le fait que le gouvernement fédéral n’ait pas son mot à dire sur ce qui est soin de santé ou pas, si celui-ci est financé ou non, cela n’a pas empêché Justin Trudeau d’imposer l’avortement à l’Île-du-Prince-Édouard [en 2016, voir Global TV], notamment en menaçant cette province de suspendre les fonds fédéraux pour son système de santé… 

Quod erat demonstrandum.

Voir aussi

Médias — Membre de l'équipe chasseur d'intox du Monde condamné pour intox

Des groupes défendant le droit à l’avortement exhortent le fédéral à agir

[Federal] Health minister ‘will be checking’ on provinces’ abortion access plans

Québec — nouvelles mesures pour faciliter le recrutement du personnel enseignant

Face au manque d’enseignants dans les écoles primaires et secondaires du Québec, principalement à Montréal qui connaît un afflux important d’immigrants, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge met en place de nouvelles mesures pour faciliter le recrutement du personnel.

Le gouvernement souhaite profiter de la période d’inscription dans les universités pour lancer un site Internet destiné à ceux qui songent à faire carrière dans l’enseignement.

Le site web doit regrouper à un seul endroit l’ensemble des informations relatives à la profession, qu’un candidat potentiel peut consulter au Québec ou à l’étranger.

Parmi les renseignements disponibles sur le site se trouvent les qualifications requises, le cheminement universitaire, les conditions de travail et les offres d’emploi dans le réseau scolaire.

La recherche de talents

Québec souhaite par ailleurs augmenter la présence du ministère dans les activités de recrutement, comme dans les salons d’emploi ou les journées portes ouvertes des différentes universités.

Qui plus est, le ministre espère redoubler ses efforts de recrutement à l’étranger. Les missions de Toulouse et de Paris ont permis aux commissions scolaires d’offrir 340 promesses d’embauche, selon son ministère.

Une autre mission est prévue à Marseille en février, en partenariat avec la Commission scolaire de Montréal, la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île et la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys.

Maîtrises qualifiantes pour les détenteurs d’un baccalauréat dans une autre discipline

Enfin, le gouvernement compte sur un parcours universitaire plus souple pour convaincre les futurs enseignants, avec la mise en place de maîtrises qualifiantes pour les détenteurs d’un baccalauréat dans une discipline autre que l’enseignement.


Terminée, l’intégration à tout prix des élèves à troubles d’apprentissage

Pour trouver des candidats, le ministre Roberge admet qu’il faut aussi rendre la profession plus attrayante, en améliorant notamment les conditions de travail.

Si l’augmentation des salaires, en particulier pour les nouveaux enseignants, fait partie des solutions, le ministre propose aussi un changement de philosophie en matière d’intégration des élèves qui ont des troubles d’apprentissage.

« Y’a une espèce de philosophie que tout le monde, partout, tout le temps, tous ensemble pis par magie ça va fonctionner : c’est pas vrai », de dire le ministre dans son style familier.

Il souhaite poursuivre le processus qui a permis au gouvernement d’ouvrir 150 classes d’adaptation durant la dernière année.

De nombreuses écoles doivent toujours composer avec un manque criant de personnel enseignant, en particulier dans la région de Montréal.

Le ministre de l’Éducation reconnaît qu’il s’agit d’un des principaux défis du réseau scolaire. Environ 350 enseignants à temps plein manquaient à l’appel à la dernière rentrée scolaire, dit-il, dont 80 % dans la région de Montréal.

Il est convaincu que les mesures annoncées par son gouvernement permettront d’attirer plusieurs centaines d’enseignants.