
Marie-Thérèse Kaiser a violé l'article 130 du Code pénal allemand, qui interdit l'incitation à la haine, y compris les actions qui attaquent la dignité humaine d'un groupe défini par sa nationalité. Le tribunal de district de Rotenburg a jugé que son post sur les réseaux sociaux concernant les réfugiés afghans risquait d'être perçu comme une incitation à la haine, ce qui lui a valu une amende de 100 jours-amende de 60 € chacun en 2023. Le tribunal régional de Verden a confirmé ce verdict en mai 2024, réaffirmant que son post avait consciemment créé une image conduisant à la haine contre un groupe défini nationalement, prévalant sur son invocation de la liberté d'expression.
Billet du 17 février
Leur crime présumé n’était pas le terrorisme ou les menaces, mais le partage d’une caricture que les autorités jugeaient offensant.
Et ce n’était pas le seul domicile perquisitionné ce matin-là.
Plus de 50 raids similaires ont eu lieu simultanément dans toute l’Allemagne.
Parce qu’il n’y a rien de mieux pour « protéger la démocratie » que des policiers à votre porte pour avoir posté des caricatures.
🚨🇩🇪 GERMAN POLICE SEIZE PHONE AND LAPTOP OVER. . . A CARTOON
— Mario Nawfal (@MarioNawfal) February 17, 2025
Armed state police conducted a 6 AM raid on a German citizen’s home, confiscating their electronics.
Their alleged crime wasn’t terrorism or threats—it was sharing a cartoon officials deemed offensive.
And it wasn’t . . . https://t.co/xSy7CVMArJ pic.twitter.com/BxuMghl2lU
L’homme de 64 ans a partagé sur X un billet dans lequel le ministre est traité de « débile » (Swachkopf, littéralement tête faible). Mais ce n’est pas le seul reproche. L’affaire fait désormais des vagues jusqu’au Berlin politique.
Est-ce que c’est un tournant ? Le cas de Stefan Niehoff, retraité de Basse-Franconie et ancien sergent de l’armée allemande, fait actuellement couler beaucoup d’encre dans les médias en ligne ainsi qu’auprès des autorités judiciaires et des politiciens. Et il se pourrait bien que l’État ait dépassé les bornes dans sa « lutte contre la haine et l’incitation à la haine ». C’est en tout cas ce que l’on peut comprendre des propos tenus par la justice bavaroise et les politiciens juridiques au Bundestag à propos de cette affaire.
Niehoff avait osé retweeter un mème sur lequel le ministre fédéral de l’économie Robert Habeck (Verts) était traité de « tête de con ». Il gère un compte sur X appelé « IchBinsFeinet ». Sa photo de profil porte le slogan « Vert ? — Non merci ! », un petit personnage y jette un tournesol dans une corbeille à papier. Tout cela est bien anodin. Mais la justice a frappé fort avec une perquisition et une enquête du procureur contre Niehoff — et doit à son tour faire face à de vives critiques.
Au petit matin du 12 novembre — il faisait frais, humide et sombre — une commissaire principale de la police judiciaire et un commissaire principal de la police judiciaire se sont assis dans leur voiture d’intervention au poste de police de Schweinfurt. Il était environ 5 h 45 lorsqu’ils ont pris la route en direction du petit village de Burgpreppach. Ils ont parcouru les 37 kilomètres à travers les collines franconiennes en une demi-heure.