vendredi 30 juin 2023

30 juin 1801 — Naissance de l'économiste Frédéric Bastiat

En cet anniversaire de la naissance de l'économiste français Frédéric Bastiat (son buste ci-contre), une petite pensée en ces temps de « générosité » du gouvernement minoritaire du fils Trudeau.

Tout le monde veut vivre aux dépens de l'État et on oublie que l'État vit aux dépens de tout le monde.







Voir aussi

La note de crédit du Canada est abaissée. Et il n’est pas exclu qu’elle diminue davantage.

Le déficit fédéral pourrait atteindre 256 milliards $

Immigration : débat entre l’abbé Raffray et Laurent Dandrieu

L’abbé Raffray (Institut du bon pasteur) a interrogé Laurent Dandrieu sur les chrétiens et les migrants.

L’émission dure un peu plus d’une heure. Voici les thèmes abordés :

  • 00:00 Introduction
  • 01:49 L’apparition du problème des migrants
  • 04:52 Y a-t-il un droit à migrer ?
  • 10:43 Le migrant comme personne et comme groupe
  • 13:06 Identité et enracinement chrétien
  • 15:06 Un catholique peut-il être contre l’accueil des migrants ?
  • 19:23 Les sociétés naturelles et l’Église
  • 24:27 La fraternité universelle
  • 27:10 L’universalisme chrétien
  • 29:50 Ambiguïtés actuelles
  • 32:51 Le patriotisme est un devoir chrétien
  • 35:15 Le mondialisme et ses menaces
  • 40:42 L’humanité neutralisée
  • 43:58 L’idéologie mondialiste infiltrée dans l’église
  • 49:10 La théologie des « signes des temps »
  • 54:50 Une humanité nouvelle
  • 57:24 Faut-il s’opposer à l’accueil des migrants
  • 1 h 29 s Vraie et fausse charité
  • 01:03:36 Fin

jeudi 29 juin 2023

Étude — L’immigration de masse aurait appauvri les Canadiens (PIB/habitant)

Une étude toute récente démontre essentiellement que la hausse de l’immigration depuis 60 ans n’a pas enrichi les Canadiens; elle a plutôt contribué à diminuer la croissance de notre niveau de vie, tel que mesuré par le PIB par habitant.


Cette étude ne vient pas d’obscurs chercheurs xénophobes, mais de trois éminents titulaires de doctorat (Ph. D.) qui enseignent à l'université en Ontario. Ils suggèrent certains critères de sélection des immigrants pour changer la donne.

L’étude est publiée dans le contexte d’un débat qui fait rage sur le seuil d’immigrants à accueillir, au Québec comme dans l’ensemble du Canada.

L’influent groupe torontois Initiative du siècle, par exemple, milite pour un essor de l’immigration afin, selon lui, de faire croître l’économie, réduire la pénurie et hausser le poids du Canada dans le monde (et donc son influence), entre autres. Leur suggestion : faire passer la population canadienne de 40 millions d’habitants aujourd’hui à 100 millions en 2100, grâce à l’immigration.

Mais qu’en serait-il de notre niveau de vie, bref du produit intérieur brut (PIB) par habitant ? Oui, une croissance de la population, via l’immigration, ferait nécessairement croître le PIB total du Canada, mais contribuerait-il à nous enrichir réellement ? L’enjeu est important, puisque le financement de nos services publics (santé, éducation, etc.) dépend de cette hausse du PIB par habitant.

Les chercheurs Matthew Doyle et Mikal Skuterud, de l’Université de Waterloo, assistés de Christopher Worswick, de l’Université Carleton, ont fait le tour de la question, dans une étude intitulée The Economics of Canadian Immigration Levels.

Ils ont mesuré la contribution de l’immigration à la croissance du PIB par habitant au Canada entre 1961 et 2019.

Selon leurs conclusions, les données ne permettent pas d’inférer que des taux d’immigration plus élevés stimulent la croissance du PIB par habitant, du moins à court terme. Et même, leurs résultats pointent plutôt vers une baisse du taux de croissance du PIB par habitant, bref vers un appauvrissement relatif.

En 2017, le gouvernement fédéral, conseillé par la firme McKinsey, a entrepris de hausser le taux d’immigration pour le faire passer de 0,83 % de la population totale à 0,91 % en 2019, puis, selon une décision récente, à 1,24 % en 2025. L’objectif : faire croître l’économie, combler la rareté de main-d’œuvre et contrer le vieillissement de la population.

En valeur absolue, le nombre d’immigrants annuels permanents passerait de quelque 287 000 en 2017 à 500 000 en 2025. Le taux de 1,24 % d’immigrants en 2025 serait le plus élevé au Canada depuis 1928, il y a près de 100 ans, ce qui soulève bien des questions, notamment au Québec, où l’objectif est bien moins grand.

Or selon l’étude, une croissance du taux d’immigration de 0,1 point de pourcentage – par exemple de 0,8 % à 0,9 % de la population – est susceptible de faire reculer le taux de croissance du PIB par habitant de 0,2 point de pourcentage, par exemple de 1 % à 0,8 %. L’impact est important⁠.

Des immigrants diplômés surqualifiés (et pas toujours dans les bons domaines)

Depuis plusieurs années, le Canada choisit ses immigrants selon une grille d’évaluation qui met notamment l’accent sur leur niveau de scolarité, notamment postsecondaire. Le postulat, c’est que leur formation trouvera preneur sur le marché du travail et leur procurera d’intéressants revenus.

Les résultats de cette politique ont été mitigés, nombre d’immigrants étant surqualifiés pour les postes qui leur ont été offerts, ce qui pourrait expliquer l’impact nul ou négatif sur la croissance du PIB par habitant.

Les chercheurs proposent plutôt de miser sur les expectatives de revenus des immigrants sélectionnés. Ils suggèrent de miser sur les immigrants économiques dont les revenus espérés seront éventuellement plus grands que la moyenne canadienne.

Pour démontrer l’impact de cette méthode, ils refont une sélection hypothétique d’immigrants parmi la cohorte de 2005 en se basant sur des critères, connus à l’époque, de revenus espérés des immigrants choisis. Parmi ces critères figurent l’âge, le niveau d’éducation et le domaine de formation (affaires, sciences sociales, santé, éducation, informatique, arts, génie, etc.)

En comparant les revenus réellement obtenus 10 ans plus tard pour ce groupe, soit en 2015, ils constatent que leur sélection aurait permis d’augmenter considérablement la proportion d’immigrants gagnant davantage que la moyenne canadienne.

Plus précisément, leur sélection aurait eu pour effet de faire croître les revenus moyens des immigrants de 20 % chez les hommes et de 25 % chez les femmes. En revanche, elle ferait chuter le nombre d’immigrants choisis de quelque 50 % !

« Notre analyse des revenus des immigrants à l’aide des données du recensement suggère que l’immigration économique de 2005 n’était pas conforme à l’objectif de maximisation du PIB par habitant », écrivent les auteurs.

Ils jugent qu’avec un meilleur modèle de prédiction des revenus éventuels, le nombre d’immigrants retranchés serait bien moindre que les 50 % obtenus théoriquement. À cet égard, ils font valoir que l’immigration temporaire – aujourd’hui très grande – fournit aux décideurs des renseignements plus riches pour prédire les revenus futurs.

L’étude va dans le sens des propos chocs tenus par François Legault en 2021. Le premier ministre du Québec avait alors déclaré vouloir miser essentiellement sur des immigrants qui gagnent davantage que la moyenne québécoise, choquant à la fois le Conseil du patronat (CPQ) et le parti d'extrême gauche Québec solidaire (QS).

Le Conseil du patronat demande de pourvoir même les postes moins payés, essentiellement, et QS estime que la discrimination mine les revenus des immigrants⁠.

La nouvelle politique d’immigration du Québec, déposée fin mai, semble aller dans le sens des constats de l’étude. Elle favorise les immigrants recherchés par le marché pour leurs compétences pointues, mieux payés, plutôt qu’uniquement pour leurs diplômes universitaires.

Mesure secrète augmente les demandes «  d’asile »

Le gouvernement fédéral a discrètement allégé les critères pour obtenir un visa touristique au Canada, dans l’objectif de réduire un volumineux inventaire de demandes en attente.

 Depuis quelques semaines, les douaniers des aéroports de Montréal et Toronto font face à une nouvelle problématique : l’arrivée massive d’étrangers, qui détiennent un visa tout à fait légal pour arriver au Canada, et qui demandent immédiatement l’asile.

Si les demandes d’asile dans ces aéroports sont monnaie courante, l’origine des demandeurs a surpris des sources qui se sont confiées à Radio-Canada.

Depuis le début du mois de juin, des centaines de visiteurs, provenant par exemple de pays d’Afrique de l’Ouest comme le Sénégal, le Cameroun, le Nigeria ou encore le Mali, ont demandé l’asile en débarquant par dizaines, quotidiennement, à Toronto et Montréal. (détails)

Voir aussi

Malgré une immigration record : stagnation, voire baisse, du PIB/habitant au Canada en 2022 (et 2023 selon les prévisions)

Grande-Bretagne — Les défenseurs de l'immigration de masse admettent enfin qu'elle réduit les salaires

Les nouvelles données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011 nous ont permis d’actualiser notre estimation précédente afin de mettre en lumière le succès des récentes mesures importantes prises par le gouvernement fédéral pour améliorer la sélection des nouveaux immigrants en vue d’améliorer leurs perspectives économiques. Nous avons constaté que le transfert fiscal net annuel aux nouveaux immigrants est nettement inférieur, à 5 329 $ par habitant, aux 6 000 $ que nous avions trouvés dans notre analyse précédente. Toutefois, comme le nombre d’immigrants bénéficiant de ce transfert a considérablement augmenté, la charge fiscale totale est passée de 16 à 24 milliards de dollars en 2005, à 20 à 28 milliards de dollars en 2010, et à 27 à 35 milliards de dollars en 2014. (Institut Fraser, 2015

Un Canadien sur deux pense que les cibles en immigration sont trop hautes, 75 % qu'elle entraîne une demande excessive des services 

Les loyers montent en flèche au Canada alors que l'afflux de personnes est sous-estimé (il est à près de 1 million/an !)

 
 

Coïncidence — Immigration : Le Québec fracasse un record, loyers records à Montréal, pénurie et surcharge de travail à l’école

Il se bâtit au Canada entre 200 000-300 000 unités de logement par an, en 2022 1 million de personnes s’est ajouté à la population

Recension de « Canada maximum, vers un pays de 100 millions »

Au rythme actuel sous Trudeau et Legault : 12 millions d'habitants à Montréal et 5 à Québec en 2100

Population du Canada : croissance record de 1 050 110 personnes enregistrée en 2022 (m à j Québec)

Canada — programme de financement du logement fondé sur la race 

Forte baisse de la fécondité au Québec en 2022 : 1,49 enfant/femme (-7,7 % pour les « langue maternelle français »)

Canada, champion de l’augmentation du prix du logement depuis 2000, aussi un pays à très forte immigration… 

Bloomberg: les salaires canadiens stagnent en raison de l’immigration de masse alors que l’inflation grimpe  

Crise du logement : le tabou des seuils d’immigration trop élevés

Immigration de masse : le Canada connaît la plus forte croissance démographique du G7

L’augmentation de l’immigration a amplifié la crise du logement

Canada — Faire passer l’immigration de 300 000 personnes par an à un million

L’initiative du Siècle (dont un des cofondateurs est Dominic Barton, actuellement ambassadeur du Canada en Chine populaire). En anglais uniquement.

Le patronat québécois reprend de plus belle sa campagne en faveur de l’immigration massive : 64 000 par année au Québec ! (1er avril 2021, ce n’est hélas pas un poisson d’avril)

On a consulté des circulaires [publicités] d’épicerie de 1999 et ça fait mal au cœur 

« Trop et trop vite » : des économistes mettent en garde contre la politique d’immigration libérale « pro-affaires »

Y a-t-il vraiment une pénurie énorme de travailleurs au Québec ? (2017)

États-Unis : la Cour suprême met fin à la discrimination ethnique dans les universités

La Cour suprême des États-Unis a mis un terme jeudi aux programmes de discrimination ethnique dans les universités.

La Cour suprême (bâtie en 1935)

Ses six magistrats ont jugé, contre l’avis des trois juges de gauche, contraire à la Constitution les procédures d’admission sur les campus prenant en compte la couleur de la peau ou l’origine ethnique des candidats.

Beaucoup d’universités ont considéré, à tort, que le fondement de l’identité d’une personne n’était pas sa mise à l’épreuve, les compétences acquises ou les leçons apprises, mais la couleur de sa peau. Notre histoire constitutionnelle ne tolère pas ça, a écrit le magistrat John Roberts au nom de la majorité.

En d’autres mots, l’étudiant doit être traité en fonction de ses expériences individuelles, mais pas sur des critères raciaux.  — Le juge John Roberts

Les étudiants asiatiques vent debout contre la discrimination raciale

Si l’on veut comprendre pourquoi de nombreux Américains d’origine asiatique considèrent la discrimination positive comme une abomination morale, un exemple cité par Rupa Subramanya :

Calvin Yang, 21 ans, est membre des Étudiants pour des admissions équitables (SFFA), une partie au procès contre Harvard devant la Cour Suprême.

Le curriculum vitae de M. Yang : il a été nageur et joueur de rugby dans l’équipe universitaire, il a fait partie du club de débat et a été classé premier dans le programme de baccalauréat international de son école. Il avait même lancé sa propre initiative, l’Alliance canadienne de la jeunesse pour l’action climatique, qui avait organisé la plus grande manifestation pour le climat de l’histoire de l’Amérique du Nord. Plus de 300 000 personnes s’y sont rendues, dont Greta Thunberg. En 2021, il a fait partie du Palmarès des 30 meilleurs moins de 30 ans du Canada. Il parle six langues (dont l’islandais et le chinois). Et il a obtenu un score de 1550 sur 1600 au SAT.

Mais lorsqu’il a posé sa candidature à Harvard, sa candidature a été rejetée. Idem pour Yale.

« Je pense qu’il y a vraiment beaucoup de préjugés et de stéréotypes à l’encontre de la communauté asiatique américaine », a déclaré M. Yang lors d’une interview.

Finalement, Yang s’est retrouvé à Berkeley, où il est aujourd’hui en première année. Mais il était toujours en colère. « Je me bats au nom des Américains d’origine asiatique et, je suppose, des communautés asiatiques du monde entier », a-t-il déclaré.

Il avait fait tout ce qu’il fallait. Harvard n’était pas d’accord.

Visions diamétralement opposées

Plusieurs universités très sélectives avaient introduit des critères raciaux et ethniques dans leur procédure d’admission à la fin des années 1960 pour corriger les inégalités issues du passé ségrégationniste des États-Unis et augmenter la part des étudiants noirs, hispaniques ou amérindiens dans leurs effectifs.

Ces politiques, dites de discrimination prétendument positive, ont toujours été très critiquées dans les milieux conservateurs qui les jugent opaques et y voient du racisme inversé.

Saisie à plusieurs reprises depuis 1978, la Cour suprême avait interdit les quotas, mais avait toujours autorisé les universités à prendre en compte, parmi d’autres, les critères raciaux.

Jusqu’ici, elle jugeait légitime la recherche d’une plus grande diversité sur les campus, quitte à faire une entorse au principe d’égalité entre tous les citoyens américains.

Jeudi, les magistrates de gauche ont vivement critiqué cette volte-face.

Combat de longue haleine

Cet arrêt trouve sa source dans une plainte déposée en 2014 contre les plus vieilles universités privée et publique des États-Unis, Harvard et celle de Caroline du Nord.

À la tête d’une association baptisée Étudiants pour des admissions équitables (SFFA), Edward Blum les avait accusées de discriminer les étudiants asiatiques. Ces derniers, qui ont des résultats académiques nettement supérieurs à la moyenne, seraient plus nombreux sur les campus si leurs performances étaient le seul critère de sélection, avait-il plaidé.

Après avoir essuyé plusieurs défaites devant les tribunaux, il s’était tourné vers la Cour Suprême qui n’a jamais été aussi diverse qu’aujourd’hui avec deux magistrats afro-américains et une Hispanique.

Mais la haute juridiction a été profondément remaniée par Donald Trump et compte désormais six magistrats conservateurs sur neuf, dont le juge afro-américain Clarence Thomas, un pourfendeur des programmes de discrimination positive dont il a pourtant bénéficié pour étudier à la prestigieuse université Yale.

Le gouvernement du président démocrate Joe Biden avait plaidé en vain pour cette discrimination demeure légale.

Voir aussi

Harvard accusée de discrimination contre les Américains d’origine asiatique (2018)

Ministère de la Justice accuse Yale de discrimination raciale contre blancs et asiatiques (2020)

L'excellence scolaire des jeunes élèves d’origine asiatique

Le correctivisme politique dans les universités « d’élite » américaines 

Affichette « C’est correct d’être blanc » cause expulsion d’un étudiant 

États-Unis — Suppression de classes « avancées » au nom de l’« équité » (trop de blancs et d’asiatiques y sont inscrits)

Préférences ethnique et culturelle dans le choix de colocataires parmi les millénariaux

Eschyle interdit, Finkielkraut insulté : sectarisme à l’université

États-Unis — De plus en plus de jeunes diplômés du secondaire renoncent à l'université , surtout les jeunes hommes

Yale revient sur sa décision, elle changera bien le nom du Collège Calhoun (anglais)

La sélection à l’entrée des universités de l’« Ivy league »

QI, intelligence et confusion moyenne-variance

Les gènes influeraient sur la réussite. Mais alors qu’est-ce que l’égalité en éducation ?

Biologie — L’expression de 6 500 différences génétiques distinguent l’homme de la femme

Boris Cyrulnik : l’école valorise la docilité des filles et dévalorise la hardiesse des garçons

Recensement 2020 aux États-Unis — 5 millions de blancs en moins par rapport à 2010

Hippopotames dans la Tamise, fermes vikings au Groenland : ces réchauffements climatiques qui ont déjà marqué l'Histoire

Plus on remonte le cours du temps, moins les données climatiques sont précises. Mais elles ne sont pas forcément moins fiables. La Révolution française a été attisée par de mauvaises récoltes, dont l’origine est la grave sécheresse du printemps 1788, « au début de la phase de croissance des plantes », note Emmanuel Le Roy Ladurie dans sa monumentale Histoire humaine et ­comparée du climat (Fayard, 2004-2006).  

« Le déficit pluviométrique atteindrait 40 % dans le nord de la France, de 40 à 60 % dans l’Ouest et le Sud-Ouest, plus de 80 % dans le Sud et le Sud-Est (avril-mai). » Chiffres comparables à ceux relevés en 1921, nettement supérieurs à ceux de 2022. Sécheresse également accompagnée d’une chaleur exceptionnelle — alors même qu’il s’agit encore dans la période dite du « petit âge glaciaire », laquelle s’étend en gros du XIVe au milieu du XIXe siècle.

Avant cette période, lors de ce qu’on appelle « l’anomalie médiévale », siècles chauds qui ont vu l’érection des cathédrales, d’autres épisodes de sécheresse sévère avaient été recensés dans notre pays. Ainsi de l’année 1137, pour laquelle l’historien Pierre Alexandre (Le Climat en Europe au Moyen Age, Editions de l’EHESS, 1987) relève divers témoignages : à Tours, « grande sécheresse de mars à septembre » ; à Limoges, « grande sécheresse pendant six mois » ; à Caen, « grande sécheresse, assèchement des sources et des cours d’eau » ; à Saint-Evroult (Orne), « grande sécheresse, assèchement des sources et des étangs et de ­certains cours d’eau. Grande chaleur en été : en juillet, en août et jusqu’au 13 septembre ».

Mais depuis une vingtaine d’années, les progrès de la paléoclimatologie, exploités par des archéologues et des historiens, nous autorisent à plonger dans un passé bien plus lointain. Pour en rester au sujet de la sécheresse, et tout en continuant à remonter le fil du temps, voici quelques exemples devenus paradigmatiques, même s’ils font toujours l’objet de recherches actives susceptibles d’influer sur les résultats. L’une des techniques désormais éprouvées est l’analyse isotopique de spéléothèmes (des stalagmites formées dans des grottes), qui rend compte de façon précise de l’évolution de l’hygrométrie. Elle a permis de confirmer une hypothèse déjà émise au vu de forages lacustres : celle que la grande civilisation des temples mayas, dont Tikal, a succombé, à la fin du Xe siècle après trois siècles d’une sécheresse croissante, ponctuée de décennies particulièrement sèches, excédant les capacités des énormes réservoirs construits par les seigneurs locaux.

mercredi 28 juin 2023

Inégalité filles-garçons : « 50 % des enfants non scolarisés dans le monde sont des filles »

Tiré de « Quinze minutes pour comprendre l’égalité filles-garçons », document édité par l’Unicef en 2018. Sous la rubrique, « Qu’est-ce que l’inégalité Filles-Garçons », on trouve « 58 millions d’enfants n’accèdent pas à l’école primaire et 63 millions sont privés de collège. 50 % des enfants non scolarisés dans le monde sont des filles. »


Des gens simples pourraient penser que 50 % de filles c’est l’égalité plutôt que l’inégalité.

Ajoutons que, puisqu’il naît plus de garçons dans le monde que de filles, il s’agit bien d’une inégalité, mais pas à l’encontre des filles, mais des garçons.

Chaque année en France, il naît plus de garçons que de filles. En 2013, 381 472 bébés de sexe féminin sont venus au monde dans l’Hexagone, contre 400 149 de sexe masculin. Une moyenne de près de 105 garçons pour 100 filles. On retrouve ce ratio « naturel » dans la plupart des pays du monde, les États pratiquant une élimination prénatale des filles mis à part. 

Au Québec, 43 600 garçons et 40 600 filles ont vu le jour en 2019. Le rapport de masculinité à la naissance a été de 107 garçons pour 100 filles.

Les auteurs d’une récente étude, parue dans la revue de l’académie américaine des sciences (PNAS), proposent une nouvelle explication à ce phénomène : les fœtus féminins seraient plus fragiles.



France — Rééducation à la sexualité ?

Éducation à la sexualité : le controversé ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse en France, Pap Ndiaye, annonce l'élaboration d'un programme et d'un plan de formation pour les personnels:

Afin de faciliter et d’accélérer cette mise en œuvre, le ministre a saisi le 23 juin 2023 le Conseil supérieur des programmes pour qu’il élabore, pour chaque niveau d’enseignement, une proposition de programme précisant les thèmes et les notions qui devront être abordés. Structuré par cycles, ce programme sera adapté à chaque niveau afin de couvrir les trois champs de l’éducation à la sexualité : biologique, psycho-émotionnel et juridique et social.

Les propositions du Conseil supérieur des programmes, attendues d’ici à novembre 2023, devront accorder une place particulière à l’égalité filles-garçons, à la lutte contre toutes les formes de discriminations liées à l’identité de genre ou l’orientation sexuelle réelle ou supposée, ainsi qu’à la notion de consentement. Sur la base de ce programme, des ressources pédagogiques seront élaborées afin d’accompagner les personnels de l’Éducation nationale dans sa mise en œuvre.

Un plan de formation ambitieux, organisé en trois niveaux (sensibilisation de tous les personnels, approfondissement pour les personnels prenant en charge les séances, formation des conseillers pédagogiques) sera déployé durant l’année scolaire 2023-2024.

Comme le ministre s’y était engagé, le ministère publiera chaque année en juin une enquête sur la mise en œuvre par les établissements et les écoles de l’éducation à la sexualité.

Afin de recueillir les retours de terrain sur les interventions dispensées dans les établissements, le ministre a également souhaité créé un comité de liaison réunissant l’ensemble des acteurs mobilisés, dont notamment les associations du secteur, les fédérations de parents d’élèves et les jeunes eux-mêmes.

Voir aussi

Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne, revient sur la lettre envoyée au controversé ministre Pap Ndiaye par SOS Éducation et les Mamans Louves, pour alerter sur les dérives ayant eu lieu lors d'une séance d'éducation à la sexualité en CM2 (5 année du primaire, 10 à 11 ans).

mardi 27 juin 2023

Le génie du christianisme

Recension de l’ouvrage Ces Idées chrétiennes qui ont bouleversé l’histoire de Jean-François Chemain, diplômé de l’IEP de Paris, agrégé et docteur en histoire, docteur en histoire du droit.

L’une des questions sur lesquelles on nous a demandé de nous pencher était ce qui expliquait le succès, en fait la prééminence de l’Occident dans le monde entier. Nous avons étudié tout ce que nous pouvions des points de vue historique, politique, économique et culturel (…), nous nous sommes rendu compte que le cœur de votre culture, c’est votre religion : le christianisme. C’est pour cette raison que l’Occident est aussi puissant. » : ainsi témoignait un membre de l’Académie chinoise des sciences (cité par David Aikman dans Jesus in Beijing). C’est une évidence, reconnue par le monde entier, que seul l’Occident s’évertue à nier : celle d’une marque chrétienne qui a donné forme, âme, force et durée à notre civilisation.

C’est cette empreinte chrétienne que Jean-François Chemain, professeur d’histoire dans des établissements supérieurs catho­liques, entreprend de démêler dans son livre, Ces idées chrétiennes qui ont bouleversé le monde. Des sermons de saint Augustin à ceux de Bossuet, des harangues de Savonarole aux sonnets de Louise de La Vallière, cette synthèse érudite expose de façon lumineuse et vivante les grandes idées qui charpentent la cathédrale européenne depuis la bataille du pont Milvius (312), date de la conversion de Constantin, jusqu’à nos jours.

Jean-François Chemain bouscule les poncifs véhiculés par la légende noire qu’ont fabriquée les ennemis de l’Église : non, celle-ci n’a pas justifié l’esclavage, elle n’a pas asservi les femmes, elle n’a pas entravé la science, bien au contraire ! C’est dans les pays de marque chrétienne qu’a été abolie la servitude, rendue possible l’émancipation féminine et sont nées les plus grandes révolutions scientifiques qui ont donné lieu au monde moderne…

Bien sûr, il y a toujours eu des écarts entre l’idéal et la pratique. Les Européens ont fait la guerre, commis des massacres, asservi leur prochain. « Que des chrétiens aient commis des horreurs, c’est incontestable. Qu’ils les aient commises en tant que chrétiens, et au nom du christianisme, c’est à nuancer fortement », écrit l’auteur. Car toujours l’Église, malgré ses contradictions, tenait le flambeau d’une morale circonvenant le pouvoir politique à des obligations supérieures. D’Ambroise de Milan tançant Théodose à la pénitence de Canossa, les exemples sont nombreux d’un pouvoir spirituel imposant sa limite à l’hubris des puissants.

Jean-François Chemain insiste sur cette séparation entre le pouvoir politique et l’autorité religieuse, qu’il prend soin de ne pas appeler « laïcité », le terme aujourd’hui galvaudé n’ayant rien à voir avec la distinction établie par saint Augustin entre les deux cités, forgeant l’architecture spirituelle de l’Europe. L’auteur fait un détour intéressant par la Russie, sorte de contre-exemple où des siècles de césaropapisme, où autorité spirituelle et politique n’ont jamais été séparées, ont forgé un tout autre modèle civilisationnel.

La simonie est un danger, mais le spirituel détaché de tout enracinement n’en est-il pas un autre ? « L’Évangile sans l’Église est un poison », écrivait Joseph de Maistre. Sans aller jusque-là, on ne peut que souscrire au constat de Chesterton sur ces « vertus chrétiennes devenues folles » qui emplissent la modernité. Jean-François Chemain n’élude pas le sujet et aborde dans les derniers chapitres de son livre la « mauvaise conscience et le sentiment de culpabilité » qui habitent notre continent, trace évidente d’une mentalité chrétienne qu’aucune autre civilisation ne partage (ni les pays musulmans, ni les pays asiatiques ne se repentent jamais pour la litanie de massacres qui émaillent leur histoire). De même pour l’ouverture migratoire inconditionnelle, propre de notre civilisation.

L’application du christianisme conduit-elle à son effacement ? C’était la thèse formulée par Marcel Gauchet dans Le Désenchantement du monde. C’est un défi permanent que lance le christianisme à la chrétienté, nous rappelle Jean-François Chemain : « Être en cohérence avec son origine (…) au péril même de sa survie en tant que civi­lisation chrétienne et donc terre de liberté. » La question n’a pas fini de hanter l’Europe : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra », ce commandement vaut-il pour une civilisation ? Ce livre nous plonge dans ce vertigineux dilemme.

Source : Figaro Histoire

Ces idées chrétiennes qui ont bouleversé le monde 
de Jean-François Chemain,
publié le 10 mai 2023,
aux éditions Artège,
à Paris,
280 pages,
ISBN-13 : 979-1033614036

Voir aussi

Histoire — Aux origines de la légende noire espagnole 

« La légende noire du clérico-natalisme »

Histoire — Le Moyen Âge, une imposture. (Notamment l’Inquisition au Moyen âge n’a pas fait brûler de sorcières).

Le côté sombre des Lumières

Mythe — Le Moyen Âge n’a pas cru que la Terre était plate

Instruction au Moyen Age ou comment les écoles primaires étaient déjà légion en France

Idée reçue : « Au Moyen-Âge, les paysans sont accablés d’impôts »

La femme au temps des cathédrales (m-à-j vidéo Apostrophes avec Regine Pernoud)

Les gens travaillaient-ils tout le temps au Moyen Âge ?

La place des femmes au Moyen-Âge : elles votaient, elles ouvraient boutique sans autorisation maritale   

Livre de Rodney Stark : Faux Témoignages. Pour en finir avec les préjugés anticatholiques

La vérité sur l’affaire Galilée, l’hypothèse sans preuve

Histoire — les Français sous l’Ancien Régime payaient 18 jours de travail en impôts

Les manuels scolaires québécois d’histoire…

Manuel d’histoire [1] — chrétiens intolérants, Saint-Louis précurseur des nazis, pas de critique de l’islam tolérant pour sa part

Manuel d’histoire [2] — Chrétiens tuent les hérétiques, musulmans apportent culture raffinée, pacifique et prospère en Espagne

27 novembre 1095 — Appel lancé pour porter secours aux chrétiens d’Orient et aux pèlerins
 


 

Un journaliste israélien se fait passer pour un prêtre - et se fait cracher dessus à Jérusalem

Le reportage réalisé dans la vieille ville de Jérusalem par la chaîne israélienne Canal 13 intervient dans un contexte de recrudescence des crimes de haine contre les chrétiens dans le pays.
 

Le journaliste de Canal 13, Yossi Eli, s’est déguisé en prêtre pour son reportage sur les violences contre les chrétiens à Jérusalem.


Un journaliste israélien a été la cible de moqueries et de crachats, y compris de la part d’un enfant et d’un soldat, alors qu’il passait une journée habillé en prêtre à Jérusalem pour enquêter sur la montée en flèche des crimes haineux contre les chrétiens dans la ville.

Vêtu d’une bure brun foncé, Yossi Eli, de Canal 13, a essuyé des crachats cinq minutes à peine après être parti avec un ecclésiastique franciscain, le père Alberto.

Un peu plus tard, un homme s’est moqué d’eux en hébreu en leur disant : « Pardonnez-moi, mon père, car j’ai péché ». Un enfant de 8 ans leur a ensuite craché dessus, de même qu’un soldat lors du passage d’un groupe de soldats.

Ce n’est pas la première fois que des soldats sont surpris en train d’insulter et offenser des chrétiens à Jérusalem. En novembre, des soldats de la brigade d’infanterie de Givati ont craché sur l’archevêque arménien lors d’une procession. Ils ont ensuite fait l’objet de mesures disciplinaires de la part de l’armée.

Le reportage de Canal 13 intervient alors que les attaques contre les chrétiens de Jérusalem — allant du vandalisme sur les tombes aux agressions physiques — se multiplient et que la police hésite à en traquer les auteurs.

Dans sa première interview à la télévision israélienne, le Custode de la Terre Sainte du Vatican, le père Francesco Patton, a critiqué les politiciens israéliens, affirmant que la vague d’attaques a commencé « lorsque le langage politique est devenu plus violent ».

Le père Patton a mentionné la profanation d’un cimetière luthérien, le vandalisme d’une salle de prière maronite et l’inscription « mort aux chrétiens » sur des propriétés arméniennes, le tout en l’espace de quelques semaines. Il a également souligné « la responsabilité des dirigeants, de ceux qui ont le pouvoir ».

Le Canal 13 a évoqué plusieurs incidents récents, notamment la profanation de 33 tombes dans le cimetière protestant du Mont Sion. Deux adolescents ont été inculpés.

Canal 13 s’est également entretenu avec le père Gurion, un ecclésiastique arménien, qui a été agressé par un groupe de Juifs dans la vieille ville, avant d’être arrêté par la police. Arrivé en Israël en 1996, le père Gurion a déclaré qu’il y a toujours eu des crimes de haine, mais que la situation s’est détériorée.

En l’absence de sanction, « ils estiment que tout est permis », ajoute-t-il, ajoutant que des personnes ont uriné sur des lieux saints et se sont même filmées en train de le faire.

Source : Haaretz
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Allemagne : le nombre d'immigrants a battu un record en 2022

Des bénévoles distribuent de l'aide et des informations aux réfugiés ukrainiens à leur arrivée à un bureau d'accueil et d'information dans la gare principale de Stuttgart, dans le sud de l'Allemagne, en mars 2022.


En dépit d’une démographie en perte de vitesse, l’Allemagne a vu sa population s’accroitre en 2022. Une augmentation qui s’explique en partie par le nombre record de migrants arrivés sur le territoire, l’année dernière.
 
Un million quatre cent soixante-deux mille. Jamais depuis la guerre l’Allemagne n’avait enregistré une immigration nette aussi importante. Elle a dépassé en 2022 le record de 2015 lorsque des centaines de milliers d'immigrants, notamment syriens, avaient été accueillis. L’immigration nette, les arrivées moins les départs, avait été quatre fois moins importante en 2021.

En conséquence, la population globale a atteint le chiffre inégalé de 84 millions d’habitants en 2022, relate RFI. Ce nouveau record s’explique avant tout par l’arrivée de plus d’un million de réfugiés ukrainiens.

La démographie de l’Allemagne est en constante augmentation ces dernières années, et ce, alors que le nombre de décès reste supérieur à celui des naissances.

L’Allemagne adopte un système migratoire à points

Le 23 juin dernier, une nouvelle loi a été votée par la coalition de gauche au pouvoir composée des sociaux-démocrates, des Verts et des libéraux. Ce texte visant à faciliter la naturalisation des étrangers, introduira entre autres, un système à points pour gérer la venue de migrants qualifiés non européens. Dans les faits, douze critères seront pris en compte, tels que la qualification les connaissances linguistiques ou encore l’âge des migrants.

Face aux chefs d’entreprise locaux qui disent manquer de main-d’œuvre, Olaf Scholz enjoint l’Allemagne à s’ouvrir davantage au monde pour accueillir les « bras » faisant défaut. La ministre de l’Intérieur Nancy Faeser s’est par ailleurs félicitée d’avoir mis en place « les règles d’immigration les plus modernes au monde ».

D’ici 2035, 20 millions de personnes auront plus de 67 ans Allemagne, selon l’Office fédéral de la Statistique. Des chiffres qui inquiètent le gouvernement, alors même que dans les quinze prochaines années, treize millions de travailleurs devraient partir à la retraite.

« L’Europe à droite toute »


Coûts de l'immigration : collèges seront ouverts de 8h à 18h dans les banlieues immigrées

Dans l’objectif de lutter « contre l’inégalité scolaire », Emmanuel Macron (ci-dessous) a annoncé l’instauration progressive du collège de 8 h à 18 h dans les zones d’éducation prioritaire, à Marseille pour commencer. Zone d’éducation prioritaire est souvent un euphémisme désignant les banlieues immigrées. 
 
En visite à Marseille pour trois jours, le président de la République française a indiqué sa volonté de lutter contre « l’inégalité scolaire ». C’est pour cette raison qu’il a annoncé, lors d’un échange avec plusieurs centaines de Marseillais, l’instauration progressive du « collège de 8 h à 18 h ». « L’inégalité scolaire se crée dans ces temps où l’enfant a été renvoyé chez lui », a estimé le chef de l’État relayé par BFMTV lundi 26 juin.

La cité phocéenne sera aux « avant-postes », en étant la première à tester ces horaires. L’initiative devrait ensuite être généralisée dans toute la France. L’Élysée a précisé que les plages horaires seront de 9 h à 18 h « minimum » et que l’ensemble des collèges en Réseaux d’éducation prioritaires (Rep) et Rep+ sera concerné. Le but de cette démarche est de « ne pas laisser décrocher les jeunes en sixième », a expliqué Emmanuel Macron.

L’école maternelle sera également accessible dès l’âge de 2 ans : « Dans les quartiers sensibles, on va développer l’accueil en milieu scolaire dès deux ans pour ceux qui le souhaitent. » D’ici 2027, la mesure devrait être étendue aux 300 quartiers les plus sensibles de l’Hexagone. Le Président a aussi parlé d’avoir « moins d’élèves par classe en moyenne section en maternelle » dans ces zones, relaie BFMTV.
Des aménagements prévus dans les lycées

Emmanuel Macron a évoqué le lycée, assurant que des mesures seraient prises dès la rentrée prochaine afin d’éviter « que l’année scolaire se finisse si tôt sur certaines épreuves ». Il a poursuivi : « J’ai demandé des aménagements pour qu’à partir de la rentrée prochaine le nouveau bac corresponde plus à nos besoins. » 
 
Au sujet de Parcoursup, le chef de l’État a enfin indiqué que des améliorations étaient à prévoir pour que les « parents d’élèves et jeunes aient beaucoup plus de retours sur leurs dossiers ».

lundi 26 juin 2023

Les écolos français demandent aux internautes de prouver qu’ils ne sont pas « un·e robot·e »

 
Sur un formulaire de contact en ligne, EELV (la gauche française qui se dit écologique) demande aux internautes de prouver qu’ils ne sont pas « un·e robot·e ».

« Recopiez ce code si vous n’êtes pas un·e robot·e. » Avis à ceux qui souhaiteraient contacter le parti EELV ces prochains temps. Si pour cela vous passez par l’intermédiaire de leur formulaire en ligne, il vous faudra montrer patte blanche en prouvant votre humanité. Ce, afin que votre message leur parvienne. Jusqu’ici rien d’anormal. C’est ainsi que la démarche s’opère de nos jours. Inédit cependant : l’on vous demandera de montrer que vous n’êtes pas « un·e robot·e » (ou est-ce robot·te ?)

EELV est adepte de l’écriture inclusive — cette graphie qui prétend assurer une égalité de la représentation des hommes et des femmes, entre autres, dans la langue. « Après 5 mois de mobilisation, toujours 70 % des Français·es sont contre cette #ReformeDesRetraites », écrivait le parti sur son compte Twitter, le 6 juin dernier. Ce que l’on ne savait pas, c’est qu’il était aussi capable d’attribuer un genre biologique aux objets.

Grande-Bretagne — Les défenseurs de l'immigration de masse admettent enfin qu'elle réduit les salaires

Texte paru dans le Daily Telegraph du 26 juin 2023.

Depuis la disparition de Boris Johnson, la besoin de dire de vérité de la part des politiciens est devenu en vogue parmi ceux qui se considèrent d’un esprit plus noble. Alastair Campbell — qui a apparemment oublié les armes de destruction massive, l’Irak, le Dr David Kelly, Bernie Ecclestone, l’argent des honneurs, les hausses d’impôts, les frais de scolarité et les frais supplémentaires — déclare maintenant que Boris Johnson doit « rendre des comptes » pour les « mensonges » qu’il aurait proférés afin de persuader les gens de voter pour le Brexit.

Mais Campbell est loin d’être le seul. Récemment, les mensonges ont été les plus fréquents et les plus grossiers sur la question qui a le plus contribué à détruire la confiance dans le système politique britannique : l’immigration. Le manifeste de chaque parti ayant remporté une élection au cours du dernier quart de siècle promettait un encadrement de l’immigration, mais aucun gouvernement n’est parvenu à le mettre en œuvre. Nous enregistrons plus d’immigration depuis le début de cette période qu’au cours des 2 000 dernières années combinées.

Au cours de l’année écoulée, le solde migratoire s’est élevé à 606 000 personnes, un chiffre impensable il y a seulement 12 mois. Et pourtant, de nombreux hommes politiques réclament encore plus d’immigration. Les ministres informent les journaux que le marché du travail est trop tendu et que les entreprises ont besoin de plus de travailleurs. Et certains anciens ministres commencent à dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Philip Hammond, l’ancien chancelier, a déclaré que l’assouplissement des contrôles de l’immigration créerait une plus grande concurrence pour les emplois et contribuerait à réduire l’inflation — et donc les taux d’intérêt — en diminuant le pouvoir des travailleurs de demander des augmentations de salaire.

Répondre à l’augmentation des coûts du logement dans un contexte de pénurie de logements en créant une demande accrue pour un parc limité peut sembler excentrique. Mais la question ne se limite pas à cela. Lorsque les entreprises peuvent recruter dans le monde entier sans essayer d’abord de le faire en Grande-Bretagne, et à des salaires qui ne sont souvent pas plus élevés que le salaire minimum, quels contrôles Hammond pourrait-il assouplir ? Nous disposons déjà du système d’immigration le plus généreux du monde occidental.

Mais la crise inflationniste — et la solution proposée par M. Hammond — a révélé une vérité longtemps niée par les ministres et les fonctionnaires. Pendant des années, ils ont insisté sur le fait que l’immigration ne provoquait pas de déplacements d’emplois et ne faisait pas baisser les salaires. Ils l’ont fait en dépit des études universitaires et des preuves apportées par le Comité consultatif sur les migrations du gouvernement, qui affirmaient le contraire. Aujourd’hui, ils l’admettent eux-mêmes. Selon Chris Patten, l’inflation est élevée en partie parce que le Brexit a rendu « plus difficile l’importation de main-d’œuvre ».

Bien sûr, on peut soutenir que si la demande économique a rebondi conformément à la trajectoire attendue après le Covid, ce n’est pas le cas de la main-d’œuvre. Les travailleurs migrants pourraient alors combler les pénuries dues aux personnes âgées qui ne retournent pas sur le marché du travail et à l’augmentation du nombre de personnes qui ne travaillent plus pour cause de maladie. Mais cela ne signifie pas pour autant que l’immigration — dont les libéraux zélés oublient qu’elle s’accompagne de graves problèmes économiques et sociaux — doive automatiquement augmenter.

Tout d’abord, la tension sur le marché du travail ne se traduit pas par des augmentations de salaire à la hauteur de l’inflation. Dans l’ensemble, le pays subit une baisse de ses salaires en termes réels. Et cela fait suite à des années de stagnation des salaires, ce qui ne nous laisse pas dans une meilleure situation qu’en 2005. Deuxièmement, la hausse de l’inflation a commencé par un choc d’offre international et a été exacerbée par les échecs de la politique monétaire au cours des 15 dernières années environ. Troisièmement, les politiques mises en œuvre pour réduire l’inflation aujourd’hui — fortes hausses des taux d’intérêt et tentatives de faire baisser les salaires — pourraient finir par aggraver nos difficultés l’année prochaine lorsque, comme cela semble probable, nous et d’autres pays entrerons en récession.

Mais le plus évident est que la réponse des hommes politiques — quel que soit le problème, quel que soit le contexte, quelle que soit notre capacité à y faire face — est une demande d’augmentation de l’immigration globale, alors que si un type particulier d’immigration est nécessaire, le bon sens devrait nous conduire à modifier l’équilibre et le profil de cette immigration tout en restant fidèles à la nécessité de réduire, de manière radicale, le nombre total de migrants.

Pourtant, cela paraît tout à fait exclu pour nos hommes politiques. Nous avons créé un modèle d’enseignement supérieur entièrement dépendant des revenus des étudiants étrangers, quelle que soit leur qualité, au détriment des enfants britanniques qui sont évincés de nos meilleurs établissements et de nos meilleurs programmes universitaires, et qui ne leur offre pas de solutions de rechange dans l’enseignement technique et professionnel. C’est en partie pour cette raison que nous souffrons d’une pénurie de compétences qui entraîne une augmentation de la demande de travailleurs immigrés. Dépendre de leur offre immédiate décourage l’investissement dans l’automatisation ou l’amélioration de la productivité, ainsi que dans les compétences des personnes déjà présentes sur le territoire. Les députés deviennent hystériques lorsque les ministres confirment que tous les malheureux individus de tous les malheureux pays ne peuvent pas venir ici par une « voie sûre et légale ».

Cette situation est en partie due au modèle économique défaillant sur lequel la Grande-Bretagne s’appuie depuis des décennies. La productivité est médiocre, la croissance faible et les salaires stagnants. Mais l’immigration de masse fait croître notre PIB, si ce n’est le PIB par habitant, et réduit la dette en pourcentage de notre économie sans que nous ne devions faire grand-chose. Le manque d’imagination, de vision et d’idées sur la manière dont nous pourrions faire les choses différemment fait partie du problème. Mais l’idéologie de nombre de nos hommes politiques l’est tout autant. La droite considère l’immigration du point de vue économique, la gauche à travers le prisme de son obsession de la diversité radicale et de la politique identitaire.

Ce qui nous ramène aux mensonges. La semaine dernière, en réponse à l’argument selon lequel l’immigration de masse faisait augmenter le prix des loyers — ce qui est un fait — un journaliste de la BBC a déclaré : « Qui allez-vous trouver pour construire tous ces logements ? Les travailleurs britanniques ne semblent pas très enthousiastes à l’idée d’acquérir des compétences dans le domaine de la construction ». Mais il avait tort : les ressortissants étrangers représentent 13 % des travailleurs du secteur de la construction, 8 % de ceux de la construction spécialisée et 7 % de ceux du génie civil.
 
Peu après, Sadiq Khan, le maire de Londres, a déclaré que « cette ville a été construite par des migrants, par des réfugiés » — une affirmation qui, comme celle selon laquelle nous « avons toujours été un pays d’immigration », est manifestement fausse. Ceux qui pensent que l’immigration devrait être réduite et maîtrisée sont souvent présentés par les libéraux comme des fanatiques et des extrémistes qui colportent des mensonges — mais sur cette question vitale, où le changement est irréversible et a des conséquences réelles, le contraire est vrai.
 

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Malgré une immigration record : stagnation, voire baisse, du PIB/habitant au Canada en 2022 (et 2023 selon les prévisions)

Canada — programme de financement du logement fondé sur la race 

Forte baisse de la fécondité au Québec en 2022 : 1,49 enfant/femme (-7,7 % pour les « langue maternelle français »)

Canada, champion de l’augmentation du prix du logement depuis 2000, aussi un pays à très forte immigration… 

Bloomberg: les salaires canadiens stagnent en raison de l’immigration de masse alors que l’inflation grimpe  

Crise du logement : le tabou des seuils d’immigration trop élevés

Immigration de masse : le Canada connaît la plus forte croissance démographique du G7

L’augmentation de l’immigration a amplifié la crise du logement

Canada — Faire passer l’immigration de 300 000 personnes par an à un million

L’initiative du Siècle (dont un des cofondateurs est Dominic Barton, actuellement ambassadeur du Canada en Chine populaire). En anglais uniquement.

Le patronat québécois reprend de plus belle sa campagne en faveur de l’immigration massive : 64 000 par année au Québec ! (1er avril 2021, ce n’est hélas pas un poisson d’avril)

On a consulté des circulaires [publicités] d’épicerie de 1999 et ça fait mal au cœur 

« Trop et trop vite » : des économistes mettent en garde contre la politique d’immigration libérale « pro-affaires »

Y a-t-il vraiment une pénurie énorme de travailleurs au Québec ? (2017)

 

dimanche 25 juin 2023

L'idée de « territoire amérindien non cédé » est le plus pur produit du colonialisme britannique

Les récents communiqués de l'équipe de hockey connue sous le nom de Canadiens de Montréal et du Parti libéral du Québec donnent une ampleur nouvelle à cette idée que Montréal et sa région auraient usurpé un territoire « non cédé » (territoire des Mohawks [Agniers en français], apprend-on de surcroît). Un texte de Jean-Philippe Garneau Professeur d’histoire, Université du Québec à Montréal, paru dans La Presse de Montréal.
 
Plusieurs ont rappelé que ce groupe iroquois, historiquement établi dans l’État de New York actuel, n’avait pas occupé durablement le territoire montréalais au moment de l’établissement des colons français.

Ce n’est pas le fait le plus troublant de cette nouvelle vulgate canadienne, à mon avis. Je crois qu’il est temps de réfléchir de manière historique et de montrer que cette idée de « territoire non cédé » est le plus pur produit du colonialisme britannique. Car c’est bien ce principe de « cession » du territoire qui a servi à déposséder les Autochtones, tant aux États-Unis qu’au Canada (et ailleurs en Australie). Or, il est évident que, dans le contexte politique actuel, cette vieille fourberie coloniale sert aussi à délégitimer les prétentions politiques québécoises. Retour très bref sur un parcours historique apparemment (très) mal connu.

On peut affirmer que, de manière générale, la colonisation anglaise s’est distinguée des autres processus d’appropriation par sa logique propriétaire d’achat du territoire. En comparaison, à partir du début du XVIIe siècle, les Français s’installent sur les rives du Saint-Laurent grâce à une logique d’alliance commerciale et militaire avec un certain nombre de peuples autochtones.

Le tableau d’affichage du Centre Bell, avant le match du Canadien contre les Sharks, le 19 octobre
Alliances
 

Les travaux sont assez d’accord sur ce point : nulle conquête, nul achat de territoire, mais une cohabitation qui repose sur une approbation des Autochtones alliés des Français.

Cette alliance est fragile et oppose les puissantes nations de la ligue iroquoise (État de New York). Mais cette dernière ne revendique pas le territoire occupé par les Français et en veut plutôt aux alliés autochtones de ces derniers, établis autour des lacs Ontario et Érié : les Iroquois parviennent même, avec l’aide des Hollandais, à détruire cette alliance au milieu du XVIIe siècle. Malgré ce coup dur, et avec l’appui notable de certaines nations comme les Outaouais, les Français reconstruisent une alliance encore plus étendue, quoique tout aussi fragile. La Grande Paix de Montréal de 1701 réunit plus de 30 de ces nations, dont quelques représentants de la ligue iroquoise.

La Charte canadienne de 1982 et les tribunaux n’ont pas retenu ce traité d’alliance. Celui-ci aménageait pourtant une vision du territoire où les colons français occupaient à bon droit la vallée laurentienne, ce que semblent confirmer les quelques enclaves de domiciliés autochtones (les villages de la région de Québec, Trois-Rivières et Montréal).

Cessions de territoire

Du côté du colonisateur britannique, la cession de territoire s’impose rapidement comme l’un des outils les plus redoutables de dépossession, facilitant ici ou là l’établissement de colonies de peuplement. D’autres formes de tractations sont également utilisées. Des traités de paix et d’amitié jalonnent ainsi l’histoire coloniale des Treize Colonies à la suite de guerres anglo-autochtones (contre les Abénaquis, notamment).

Puis, la victoire britannique sur les Français (1760) donne l’occasion au conquérant de pacifier bon nombre de nations autochtones établies dans l’intérieur du continent, non sans difficulté (guerre de Pontiac). C’est dans ce contexte que la fameuse proclamation royale de 1763 décrète que ce vaste territoire intérieur ou périphérique est réservé aux Autochtones, selon le bon plaisir des Britanniques. La proclamation constitue la pierre angulaire de la politique d’achats du nouveau souverain.

Accédant à l’indépendance en 1783, les États-Unis deviennent désormais maîtres de leur politique « indienne ». Mais, en gros, les procédés mis en œuvre pour mener à bien l’appropriation du territoire autochtone n’ont pas différé fondamentalement au sud comme au nord de la nouvelle frontière britanno-américaine : des cessions de territoire, accompagnées parfois d’affrontements sanglants, dépossèdent progressivement les nations autochtones du continent.

Politique raciste

Que ce soit les tractations avec les Mississaugués du lac Ontario à partir des années 1780, celles des années 1850 dans le nord de l’Ontario (traités Robinson) ou encore les traités « numérotés » du Nord-Ouest canadien après 1869, c’est presque tout l’espace canadien, entre le Québec et la Colombie-Britannique, qui est acheté progressivement par les Britanniques et leur successeur, le gouvernement fédéral canadien. La nature inique de ces « traités » ou « cessions » de territoire est bien connue.

Les travaux ont abondamment souligné la contrepartie ridicule offerte par le colonisateur qui, malgré « l’honneur de la Couronne », ne semble pas trop se soucier de sa duplicité (manquements multiples aux engagements pris envers la plupart des groupes autochtones).

S’ajoute à ce processus de dépossession la nouvelle vision « civilisatrice » du XIXe siècle : il s’agit de régler le « problème » autochtone en transformant ces « barbares ». Le Canada de Macdonald (il n’est pas le seul) a repris et systématisé cette politique raciste dont les effets s’apparentent à un véritable génocide (culturel) dès la fin du XIXe siècle (système des réserves et généralisation des pensionnats).

En somme, dire que Montréal est un territoire mohawk non cédé, c’est bien plus que cautionner une lecture erronée de l’histoire généralement acceptée. C’est surtout faire appel au relent nauséabond du colonialisme britannique et de la politique génocidaire canadienne. Mais sa version 2.0 semble bien reposer sur un autre objectif : déposséder cette fois le Québec de sa légitimité politique sur le territoire…


France 2 (télé d'État) fait promotion des séances de lecture aux enfants faites par des travelos


Angleterre — Élèves dénoncent « ostracisme et brimades » à l’école si l'on ose dire qu'il n'y a que deux sexes

Dans une lettre ouverte à Gillian Keegan (ci-contre) ministre de l’Éducation, des élèves mettent en garde contre « l’ostracisme et les brimades » à l’école si elles remettent en cause le « dogme » transgenre.

Des adolescentes ont déclaré à la ministre de l’Éducation qu’elles étaient « trop effrayées » pour déclarer à leurs camarades de classe qu’il n’y a que deux sexes.

Deux jeunes filles de 14 ans ont écrit une lettre ouverte à Gillian Keegan, dans laquelle elles disent qu’elles veulent qu’elle sache « ce que c’est que de vivre dans un environnement scolaire où les voix dissidentes sont étouffées » et où « les idéologies extrémistes sont présentées comme des faits », avant la prochaine publication d’un document d’orientation sur les transgenres dans les écoles.

Les jeunes filles, qui ont déclaré avoir fréquenté différentes écoles secondaires en Angleterre et qui ont publié la lettre sous le couvert de l’anonymat, ont déclaré : « Il règne un climat de peur croissante dans les écoles autour de ce sujet, et de nombreux élèves, dont nous faisons partie, ont peur de s’exprimer ouvertement en raison de la menace de brimades et d’ostracisme de la part des élèves qui adoptent le dogme autoritaire de l’idéologie du genre ».

Elles ont déclaré « avoir toutes deux fait les frais d’enseignants partiaux qui tentent de faire passer l’idéologie du genre au travers de sujets anodins, en affirmant par exemple que Zeus, le dieu grec, était “non-binaire” ou que Lady Macbeth était “fluide en termes de genre” ».

Elles ont précisé : « Les étudiants de notre âge subissent une pression énorme pour se conformer à l’opinion populaire selon laquelle les “femmes trans” sont des femmes, et toute opposition à cette croyance est considérée comme “transphobe” et inacceptable ».

« Il y a eu de nombreux cas d’élèves victimes de brimades et d’ostracisme parce que leur opinion n’était pas conforme à l’idéologie du genre, où les élèves critiques à l’égard du genre sont sanctionnées par les enseignants, rejetées par les élèves, et abandonnées par leurs amis ».

« Beaucoup d’entre nous ont trop peur de s’exprimer par crainte des conséquences, et cela doit changer pour que les différentes opinions puissent être entendues, même sur des sujets qui divisent comme celui-ci ».

Cette lettre intervient après qu’un enseignant du collège de Rye, dans le Sussex de l’Est, a été enregistré en train de dire à des élèves qu’ils étaient « méprisables » pour avoir exprimé leur conviction qu’il n’y a que deux sexes, après qu’une autre élève se soit identifiée comme étant un chat.

L’enseignant a déclaré : « Ce n’est pas une opinion que nous exprimons dans cette école, et si vous ne l’aimez pas, vous pouvez changer d’école ».

Le Telegraph croit savoir que l’enseignant au centre de la controverse sur le « sexe du chat » a été écarté de la salle de classe toute cette semaine, depuis que l’enregistrement est devenu viral la fin de semaine dernière.

Un parent d’élève du Rye College a déclaré que « l’enseignant était là, mais pas en classe ». Aquinas, le consortium de l’Église d’Angleterre qui gère l’école, a refusé de démentir cette affirmation à trois reprises.

Kemi Badenoch, ministre des femmes et de l’égalité, a demandé à l’Ofsted de procéder à une « inspection rapide » de l’école et a déclaré que l’enseignant avait enfreint les règles qui stipulent que les écoles doivent rester politiquement impartiales.

L’Ofsted a déclaré qu’il « examinait attentivement » la lettre de Mme Badenoch demandant une inspection rapide, quelques mois après la dernière inspection de l’école par l’organisme de réglementation en janvier.

Le gouvernement s’apprête à publier, dans les semaines à venir, un projet de lignes directrices à l’intention des écoles sur la manière de répondre aux élèves qui s’interrogent sur leur sexe.

Tracy Shaw, de la Safe Schools Alliance, a déclaré : « Cette lettre claire et sincère de ces deux jeunes filles confirme ce que nous disons depuis longtemps. La culture de nombreuses écoles doit être examinée de fond en comble.

« Nous voulons que le ministère de l’Éducation fasse preuve de sens de l’initiative et mette un terme à la mainmise de l’idéologie sur l’éducation », a-t-il ajouté.

« Nous ne pouvons pas avoir une société où les adolescentes ont peur de dire la vérité et de revendiquer leurs droits à la dignité, à la sécurité et à la vie privée. »

Un porte-parole du ministère de l’Éducation a déclaré : « La sécurité et le bien-être des élèves sont notre priorité absolue. Nous avons clairement indiqué que les enseignants ne devaient pas enseigner des opinions contestées comme des faits et qu’ils devaient encourager leurs élèves à échanger respectueusement avec ceux avec lesquels ils ne sont pas d’accord. »

« Il est important que les parents et les tuteurs soient convaincus que leurs enfants ne sont pas influencés par les opinions des enseignants. C’est pourquoi nous travaillons à la publication d’orientations concernant les enfants qui s’interrogent sur leur sexe [et les autres comme ici ?] avant la fin de l’année scolaire ».

Source : Daily Telegraph

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