mercredi 4 mars 2015

Missouri — Juge déclare que le financement du Socle commun est anticonstitutionnel

L’administration Obama tente d’imposer à tous les États de la fédération américaine un programme scolaire commun controversé, le socle commun (Common Core).

Un juge du Missouri a décidé mardi que le soutien financier réclamé par l’État fédéral aux différents États américains pour réaliser l’évaluation de ce Socle commun était anticonstitutionnel. Cela signifie que l’État du Missouri a désormais interdit la participation au Smarter Balanced Assessment Consortium, cet élément clé du Common Core imposé récemment à certains États grâce au financement qu’ils ont eux-mêmes apporté !

La plainte avait été déposée l’année dernière par un groupe de contribuables désireux de maintenir l’État de droit, sauvegarder les fonds publics et arrêter la mise en place du Socle commun.

Le juge Daniel R. Green leur a fait droit en ordonnant à l’État du Missouri de cesser immédiatement tout engagement financier dans ce test.


Sans l’avis du Congrès, l’imposition du Socle commun est anticonstitutionnelle


Le juge a noté que le Congrès n’avait jamais approuvé la mise en place de ce programme financé par les États pour répondre aux désirs du ministère de l’« Éducation nationale » de l’administration Obama. Il a donc décidé que la participation financière du Missouri à ce test fédéral était anticonstitutionnelle, mais également hors-la-loi « selon les lois fédérales et des États ».

L’un des parents plaignants, Anne Gassel, a déclaré : « Selon les rapports publics, les services éducatifs de l’État du Missouri avaient prévu d’envoyer des millions de dollars du contribuable pour soutenir le “Smarter Balanced consortium” en 2015 et financer l’implantation du Socle commun dans de nombreux autres États. Ces transferts de fonds sont illégaux selon la Constitution des États-Unis, les statuts fédéraux et la loi du Missouri. »

Un autre parent plaignant, Gretchen Logue, a déclaré : « Nous espérons que tous les États qui participent à l’un de ces tests se rendront compte qu’aucun engagement juridiquement contraignant ne les engage à participer à ces activités illégales et que ces programmes sont légalement nuls et non avenus. »


Le juge interdit au Missouri de financer le programme fédéral, le Missouri s’incline


Les législateurs du Missouri semblent avoir reçu le message : « La chambre va agir immédiatement pour supprimer tout financement de ce programme de notre budget, dans le but de mettre un terme à notre engagement qui est en claire violation des Constitutions fédérales et étatiques », a déclaré le porte-parole de la chambre du Missouri, le républicain John Diehl.

« Les habitants du Missouri ont exprimé clairement qu’ils refusaient le Socle commun et qu’ils ne voulaient pas qu’un centime de leurs impôts serve à financer ces programmes fédéraux. Nous continuerons donc à concentrer nos efforts pour développer des programmes dans notre État du Missouri, qui serviront mieux les besoins des plus jeunes », a-t-il conclu.

Imposition aux enfants instruits à la maison ?

Un conseil scolaire du New Jersey a annoncé aux familles qui pratiquent l’école à la maison que leur programme devrait se conformer au socle commun (Common Core). L’avocat principal de la HSLDA, Scott Woodruff, a répondu au nom de la famille, en faisant valoir que les lois sur la scolarisation à domicile de l’État ne disent rien de tel.

Rejet du Socle commun 

Ce programme fédéral d’éducation pourtant rejeté par 60 % des parents et 54 % des professeurs.




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Belgique francophone — Les parents devront bientôt justifier la scolarisation à domicile

Le ministre de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Milquet (cdH « humaniste », ancienne démocratie « chrétienne »), s’inquiète de voir augmenter le nombre d’enfants scolarisés à domicile en Belgique francophone : il est passé de 538 en 2009-2010 à 878 en 2014-2015, plus 40 % en six ans. Trop ! Aux yeux des pouvoirs publics wallons, l’instruction à domicile est suspecte dès lors qu’elle ne répond pas à des nécessités pratiques ou médicales. Mme Milquet a annoncé la parution prochaine d’un décret « pour que l’enseignement à domicile soit obligatoirement justifié ». Il appartiendra donc à l’État d’accepter, ou non, qu’une famille choisisse d’instruire ses enfants à la maison, et ce en fonction des motifs invoqués : cela constitue une ingérence évidente dans le droit des parents de choisir le mode d’éducation de leurs enfants.


Les parents sommés de se justifier

Lors d’un entretien sur RTL, Joëlle Milquet  a désigné les parents qui ne devraient pas, selon elle, avoir le droit le choix de l’école à la maison, au contraire de ceux qui y ont recours pour des motifs « objectivables » : médicaux comme peuvent l’être le handicap ou la phobie de l’école, ou relatifs à un projet familial comme un tour du monde. Ou encore des enfants qui participent à des concours internationaux de musique, ou qui mènent une carrière sportive. « D’autres le font en se disant : “Je ferai mieux que l’école moi-même”, pour des raisons pédagogiques, ou pour des raisons parfois religieuses, ou pour d’autres, et donc il y a des motifs qui sont évidemment moins acceptables que d’autres », explique le ministre.


Scolarisation à domicile : des choix « objectivables »

Tout ce qui n’est pas dicté par des circonstances extérieures, tout ce qui relève simplement du choix des parents, est donc considéré d’emblée comme inacceptable.

La motivation religieuse de la scolarisation à domicile est à la hausse, selon Joëlle Marquet. Elle nomme sans la nommer – rejet de toute « discrimination » oblige – la proportion croissante de jeunes filles musulmanes retirées de l’école : « Ça peut être lié au port du voile, ça peut être lié à d’autres choses. » La montée de l’islam est évidemment en cause. Et comme en France, la seule réponse publique que l’on y apporte est celle de la « laïcité » maçonnique – une laïcité qui est parfaitement armée pour s’en prendre aux droits des parents professant d’autres religions.

Dès lors que les pouvoirs publics en Wallonie-Bruxelles s’arrogeront le droit de définir limitativement les justifications à la scolarisation à domicile, les chrétiens et les catholiques se trouveront dans la même situation que les musulmans… Et sur ce plan, la volonté du ministre est claire : retirer son enfant du système scolaire obligatoire « ne pourra plus se faire que par exception objectivée que l’on mettra dans le décret »…

Belgique : les motivations religieuses ou pédagogiques ne justifieront plus l’école à la maison

Mais on notera que la motivation religieuse de la scolarisation à domicile n’est pas la seule qui agite le ministre : il y a aussi le rejet de pratiques pédagogiques considérées néfastes par l’État, juge et partie. Et c’est peut-être là que le totalitarisme se manifeste de la manière la plus nette. Comme la France, la Belgique francophone connaît un problème d’illettrisme parmi ses jeunes – 800.000 scolarisés au total. Mêmes causes, mêmes effets : les méthodes globales font des dégâts identiques partout, qu’il s’agisse de l’apprentissage de la lecture ou d’autres disciplines.

Bien des parents font le choix de déscolariser leurs enfants pour leur assurer un enseignement digne de ce nom : qui ouvre leur intelligence et leur apprenne à penser. La traque des parents réfractaires au système s’annonce.

Elle s’était mise en place en Belgique flamande, malgré l’affirmation de la liberté parentale par la Constitution, dès 2003, date à laquelle les parents ont été obligés de déclarer la scolarisation à domicile et à signer une déclaration de conformité avec des objectifs inspirés par la Charte de l’ONU pour les droits de l’enfant. Elle se poursuit aujourd’hui avec la mainmise effective des pouvoirs publics sur l’enfance et la possibilité d’obliger des parents à scolariser leurs enfants dans le système scolaire agréé par les autorités.

Cette crispation de l’État est une tendance lourde en Europe, particulièrement avancée dans des pays comme l’Allemagne ou la Suède où des affaires de saisie et de placement d’enfants à qui leurs parents faisaient l’école à la maison ont défrayé la chronique. En France, les parents conservent le choix de scolariser à domicile, mais sont soumis à des déclarations obligatoires et à des contrôles de plus en plus serrés, et ils ne peuvent plus mutualiser leur démarche avec d’autres familles.




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Québec — Plus petit nombre de naissances depuis 7 ans


D’après les prévisions de l’Institut de la Statistique du Québec publié ce mercredi, le nombre de naissances au Québec est tombé à 87 700 alors que la population du Québec continue de croître principalement grâce à une forte immigration. Il s’agit du plus bas chiffre depuis 2007. Entretemps, le nombre de décès a atteint un nouveau sommet dans l’histoire du Québec : 63 000 personnes sont décédées l’année passée.


20072008200920102011201220132014
Nais­sances84 45387 86588 89188 43688 61888 70088 60087 700
Décès56 74857 14958 04358 84159 53960 80060 80063 000
Pop­ulation 7 692 736 7 761 504 7 843 475 7 929 365 8 007 656 8 084 754 8 153 971 8 214 672
Taux de natalité10,97 ‰11,32 ‰11,33 ‰11,15 ‰11,06 ‰10,97 ‰10,86 ‰10,79 ‰


Le taux de natalité en 2014 devrait donc atteindre en 10,79 ‰ (soit 10,79 naissances pour 1000 habitants), le plus bas taux depuis 2005. En 1990, le taux de natalité était près de 30 % plus haut à 14 naissances pour 1000 habitants.




Voir aussi

Québec — L’immigration, ou plus précisément la « diversité », sera vue comme une fin en soi

Québec — Chute de la fécondité pour une cinquième année de suite (en 2013)

Immigration au Québec comparée au reste de l'Amérique du Nord