Le très influent Conseil du statut de la femme (vos impôts à l’œuvre) recommande que le cours d’éthique et de culture religieuse soit complètement revu. La dimension reliée à la culture religieuse devrait être intégrée dans le programme d’histoire. L’« éducation à l’égalité » estampillée conforme au féminisme dudit Conseil, à la citoyenneté et à la sexualité devrait faire partie d’un cours d’éthique bien moderne, idéologique et laïque. À n’en pas douter, nous sommes au Québec après tout, il serait sans doute aussi obligatoire.
On apprend aussi aujourd’hui que Québec révise le cours d’éthique et de culture religieuse, offert depuis 2008 au primaire et au secondaire. Mais il ne s’engage pas à ce que les changements soient en vigueur pour la prochaine rentrée scolaire.
Ce cours, qui a remplacé l’enseignement religieux confessionnel (catholique ou protestant) et moral, fait l’objet de critiques. Dans un avis rendu public mercredi, le Conseil du statut de la femme (CSF) estime qu’il n’est pas assez féministe et qu’il « ne remet pas en question les pratiques sexistes existant au sein des religions » et soutient que « le traitement conjugué de l’éthique et de la culture religieuse peut entraîner des confusions en incitant à considérer les doctrines religieuses comme des réponses valides aux enjeux éthiques actuels ». Donc la doctrine catholique, par exemple, ne serait pour cet organisme gouvernemental pas une réponse valide aux enjeux éthiques de notre époque... Rien de moins et le tout en toute neutralité, bien sûr.
Lors de la période des questions à l’Assemblée nationale jeudi, le Parti québécois a soutenu que l’avis du CSF est « dévastateur ». Le PQ a toujours privilégié la critique féministe à la critique nationaliste du multiculturalisme. Il n’a ainsi jamais déclaré que le rapport Quérin sur le cours ECR était dévastateur, il ne l’a même pas défendu en place publique, pourtant ce rapport d’une brillante universitaire était bien étayé. Pauline Marois n’a jamais voulu revenir sur le programme ECR, peut-être trouvait-elle que c’était une étape nécessaire pour abolir le choix de cours confessionnels. Est-ce que maintenant le PQ prônerait-il l’étape suivante : la suppression de ce programme qui ose encore préconiser le respect de la spiritualité et des opinions religieuses pour le remplacer par un autre programme qui « remet en question les pratiques sexistes existant au sein des religions » et ainsi promouvoir un cours d’éthique dénué de tout élément religieux, mais qui serait résolument plus féministe et progressiste.
Notons que le programme scolaire n’est pas le seul où le PQ privilégie le féminisme au nationalisme sans doute trop conservateur. Ce fut également le cas dans le dossier démographique. Le PQ n’a pas voulu d’une politique nataliste, il lui fallait une politique « familiale » qui permette aux femmes de concilier bureau et enfant (1,6 en moyenne au Québec). Au début des années 1990, une politique des allocations à la naissance avait été mise en place. Elle s’accompagna d’une remontée de la fécondité au Québec à 1,7 enfant par femme. Elle était nettement moins coûteuse que la « politique familiale » actuelle, de l’ordre de 10 fois moins cher. Mais, voilà les allocations à la naissance avaient été vivement critiqué par des féministes comme la présidente du Conseil du statut de la femme (eh oui, déjà !) de l’époque, Claire Bonenfant, qui s’était interrogée, au sujet d’une politique avec de timides conséquences natalistes : « Cette politique sera-t-elle une politique nataliste déguisée cherchant à nous retourner aux berceaux et aux fourneaux ou bien se présente-t-elle comme une politique de justice sociale ? » On supprima donc les allocations à la naissance, on construisit un réseau de garderie fortement subventionnée et contrôlée par l’État... Et, évidemment, malgré des sommes énormes consacrées à cette politique féministe de la famille, la natalité anémique n’a pas durablement augmenté au Québec, elle continue doucement à descendre malgré la part de plus en plus grande des naissances issues de l’immigration récente.
Le Conseil du statut de la femme demande le remplacement du cours d’éthique et de culture religieuse par un autre sur la citoyenneté dans les plus brefs délais. « Est-ce que le ministre reconnaît qu’il y a un problème ? Est-ce qu’il entend le corriger ? Est-ce qu’il entend agir pour s’assurer qu’en septembre prochain la situation soit réglée ? » a lancé le porte-parole du PQ en matière d’éducation, Alexandre Cloutier.
Le ministre Sébastien Proulx a répondu que le cours est « en révision ». « On va travailler pour voir comment on peut améliorer les choses », a-t-il ajouté sans donner plus de précisions. Il n’a pas voulu promettre un nouveau cours à temps pour la rentrée de l’an prochain. « Le suivi de cela sera connu au moment opportun », s’est contenté de dire son cabinet.
Modifier un tel cours peut s’avérer complexe, car il est donné du début du primaire jusqu’à la fin du secondaire à l’exception de la 3e année du secondaire.
Rappelons que le ministre Proulx quand il était encore à l’ADQ avait critiqué assez mollement (et sottement) le programme ECR (voir la fin de La réforme de l’enseignement de l’histoire au secondaire reportée par le ministre Proulx [PLQ, ex-ADQ].
Voir aussi
Le Conseil du statut de la femme, déconnecté : « Du chemin à faire pour l’égalité des sexes en milieu scolaire » [comprendre davantage d’idéologie, de femmes inconnues dans les manuels d’histoire, formant les futures enseignantes à la lutte contre les stéréotypes genrées alors que les garçons sont à la peine dans les écoles québécoises et que la profession d’enseignant est très massivement féminine].
On apprend aussi aujourd’hui que Québec révise le cours d’éthique et de culture religieuse, offert depuis 2008 au primaire et au secondaire. Mais il ne s’engage pas à ce que les changements soient en vigueur pour la prochaine rentrée scolaire.
Ce cours, qui a remplacé l’enseignement religieux confessionnel (catholique ou protestant) et moral, fait l’objet de critiques. Dans un avis rendu public mercredi, le Conseil du statut de la femme (CSF) estime qu’il n’est pas assez féministe et qu’il « ne remet pas en question les pratiques sexistes existant au sein des religions » et soutient que « le traitement conjugué de l’éthique et de la culture religieuse peut entraîner des confusions en incitant à considérer les doctrines religieuses comme des réponses valides aux enjeux éthiques actuels ». Donc la doctrine catholique, par exemple, ne serait pour cet organisme gouvernemental pas une réponse valide aux enjeux éthiques de notre époque... Rien de moins et le tout en toute neutralité, bien sûr.
Lors de la période des questions à l’Assemblée nationale jeudi, le Parti québécois a soutenu que l’avis du CSF est « dévastateur ». Le PQ a toujours privilégié la critique féministe à la critique nationaliste du multiculturalisme. Il n’a ainsi jamais déclaré que le rapport Quérin sur le cours ECR était dévastateur, il ne l’a même pas défendu en place publique, pourtant ce rapport d’une brillante universitaire était bien étayé. Pauline Marois n’a jamais voulu revenir sur le programme ECR, peut-être trouvait-elle que c’était une étape nécessaire pour abolir le choix de cours confessionnels. Est-ce que maintenant le PQ prônerait-il l’étape suivante : la suppression de ce programme qui ose encore préconiser le respect de la spiritualité et des opinions religieuses pour le remplacer par un autre programme qui « remet en question les pratiques sexistes existant au sein des religions » et ainsi promouvoir un cours d’éthique dénué de tout élément religieux, mais qui serait résolument plus féministe et progressiste.
Notons que le programme scolaire n’est pas le seul où le PQ privilégie le féminisme au nationalisme sans doute trop conservateur. Ce fut également le cas dans le dossier démographique. Le PQ n’a pas voulu d’une politique nataliste, il lui fallait une politique « familiale » qui permette aux femmes de concilier bureau et enfant (1,6 en moyenne au Québec). Au début des années 1990, une politique des allocations à la naissance avait été mise en place. Elle s’accompagna d’une remontée de la fécondité au Québec à 1,7 enfant par femme. Elle était nettement moins coûteuse que la « politique familiale » actuelle, de l’ordre de 10 fois moins cher. Mais, voilà les allocations à la naissance avaient été vivement critiqué par des féministes comme la présidente du Conseil du statut de la femme (eh oui, déjà !) de l’époque, Claire Bonenfant, qui s’était interrogée, au sujet d’une politique avec de timides conséquences natalistes : « Cette politique sera-t-elle une politique nataliste déguisée cherchant à nous retourner aux berceaux et aux fourneaux ou bien se présente-t-elle comme une politique de justice sociale ? » On supprima donc les allocations à la naissance, on construisit un réseau de garderie fortement subventionnée et contrôlée par l’État... Et, évidemment, malgré des sommes énormes consacrées à cette politique féministe de la famille, la natalité anémique n’a pas durablement augmenté au Québec, elle continue doucement à descendre malgré la part de plus en plus grande des naissances issues de l’immigration récente.
Le Conseil du statut de la femme demande le remplacement du cours d’éthique et de culture religieuse par un autre sur la citoyenneté dans les plus brefs délais. « Est-ce que le ministre reconnaît qu’il y a un problème ? Est-ce qu’il entend le corriger ? Est-ce qu’il entend agir pour s’assurer qu’en septembre prochain la situation soit réglée ? » a lancé le porte-parole du PQ en matière d’éducation, Alexandre Cloutier.
Le ministre Sébastien Proulx a répondu que le cours est « en révision ». « On va travailler pour voir comment on peut améliorer les choses », a-t-il ajouté sans donner plus de précisions. Il n’a pas voulu promettre un nouveau cours à temps pour la rentrée de l’an prochain. « Le suivi de cela sera connu au moment opportun », s’est contenté de dire son cabinet.
Modifier un tel cours peut s’avérer complexe, car il est donné du début du primaire jusqu’à la fin du secondaire à l’exception de la 3e année du secondaire.
Rappelons que le ministre Proulx quand il était encore à l’ADQ avait critiqué assez mollement (et sottement) le programme ECR (voir la fin de La réforme de l’enseignement de l’histoire au secondaire reportée par le ministre Proulx [PLQ, ex-ADQ].
Voir aussi
Le Conseil du statut de la femme, déconnecté : « Du chemin à faire pour l’égalité des sexes en milieu scolaire » [comprendre davantage d’idéologie, de femmes inconnues dans les manuels d’histoire, formant les futures enseignantes à la lutte contre les stéréotypes genrées alors que les garçons sont à la peine dans les écoles québécoises et que la profession d’enseignant est très massivement féminine].