lundi 18 février 2019

Exodus de Paul Collier, comment l'immigration et le multiculturalisme changent le monde


Exodus: l’immigration et le multiculturalisme au XXIe siècle est un livre de 2013 de l’économiste Paul Collier sur la manière dont la migration affecte autant les migrants que les pays d’origine et de destination de ces migrants. L’ouvrage se penche sur les effets économiques de l’immigration internationale et la lutte contre la pauvreté. Le livre de Collier affirme également que l’exode des cerveaux est l’un des inconvénients, souvent négligés, de la migration. Selon Colin Kidd, Collier soutient que la politique d’immigration occidentale a été guidée non par la raison, mais par des réactions émotionnelles face à la culpabilité postcoloniale occidentale « tout en étouffant la prise en compte de problèmes plus vastes de pauvreté dans le monde ».

L’ouvrage qui vient d’être traduit en français est déjà considéré comme un classique dans le monde anglo-saxon. Sans céder à l’émotion, le professeur à Oxford y décrypte les conséquences de l’immigration, aussi bien pour les pays d’accueil que de départ. Loin d’être une chance, celle-ci fragilise l’Europe et appauvrit l’Afrique.

Pour Collier, si l’immigration ne frappe pas les nations d’obsolescence, son accélération continue, conjuguée à une politique de multiculturalisme assumé, pourrait menacer leur viabilité. L’absorption s’est révélée plus difficile que prévu. Tout indiquerait que l’accroissement continu de la diversité pourrait, à un moment ou à un autre, mettre en péril les accomplissements fondamentaux des sociétés modernes.

Si beaucoup d’économistes vantent les bienfaits de l’immigration, pour Collier c’est en grande partie une position incantatoire. Ces économistes répondent à la mauvaise question : « L’immigration est-elle une bonne chose ? » plutôt que « Quel est le meilleur niveau d’immigration ». Nous ajouterions une question sur le type d’immigration, toutes les immigrations à même effectif ne se valant pas. Deuxièmement, ces économistes mettent généralement en avant les effets à court terme sur le PIB, alors que les effets à long terme importent davantage. Troisièmement, les recherches les plus fiables sur l’effet de l’immigration sur les salaires moyens ont montré qu’il est nul, ou très proche de zéro. Quatrièmement, cela a un coût social, notamment en matière de logement. Cinquièmement, les effets économiques sont probablement moins importants que les effets sociaux, qui n’ont pas fait l’objet de suffisamment de recherches.

L’un des messages que ce livre tente de véhiculer, c’est que les cultures, ça compte. La culture, c’est ce qui sépare les diasporas des autochtones, et certaines cultures sont plus que d’autres éloignées de celle de la population indigène.

Paul Collier
Exodus
Immigration et multiculturalisme au XXIe siècle
aux éditions L’ARTILLEUR,
en février 2019,
411 pages


Extrait de la recension de la démographe Michèle Tribalat :


[...] [D] ans la première partie de son ouvrage intitulée « Les questions et le processus », Paul Collier aborde frontalement la question idéologique qui a fait de l’immigration un tabou dans nombre de pays d’accueil, tout en soulignant la nécessité d’en sortir. Il y explicite aussi pourquoi, laissée à elle-même, l’immigration va s’accélérer.

À gauche, l’immigration est vue comme un sujet tabou, la seule opinion permise étant la déploration de l’antipathie des classes populaires à son égard et un discours positif vantant ses mérites économiques. À droite, l’opposition reste vague afin de ne pas être taxée de raciste. La culpabilité liée aux actions passées des nations européennes a fait de l’identité nationale une menace et façonné la perception actuelle des immigrants. La façon la plus sûre d’exprimer son antiracisme a été d’affirmer son soutien à l’ouverture des frontières. Si toute demande de limitation de l’immigration est vue comme l’expression d’un racisme, alors un débat ouvert sur l’immigration est impossible. Paul Collier pense qu’il est possible d’envisager la question migratoire en la débarrassant des « associations toxiques » qui mobilisent l’émotion, mais peu de connaissances établies.

Pour cela, il commence par expliquer pourquoi les flux migratoires s’accélèrent.

Les départs des pays pauvres sont motivés par les écarts de revenus, mais il faut disposer des moyens de partir. C’est un investissement qui se voit réduit par les diasporas déjà présentes dans les pays d’accueil. L’amélioration du niveau de vie dans les pays d’origine favorise la migration tant que les écarts de revenus entre pays riches et pauvres restent conséquents. Les migrations produisent des diasporas qui engendrent d’autres migrations. Ce qui compte pour définir une diaspora, ce n’est pas le pays de naissance, mais le nombre de personnes qui ont gardé des liens au pays d’origine avec des migrants potentiels et qui sont prêtes à les aider. Le taux d’absorption dans le pays d’accueil régule la taille de la diaspora. Laissés à eux-mêmes, ces mécanismes risquent de se traduire par une accélération des flux migratoires. Le seul frein qu’ils peuvent rencontrer réside dans la politique migratoire conduite par les pays d’accueil. Or, jusque-là, les décisions prises en la matière ont été « furtives et embarrassées » (p. 80). Un cercle vicieux s’est mis en place dans lequel les partis traditionnels, en désertant leurs responsabilités, ont ouvert un espace à des « brochettes d’hurluberlus : racistes, xénophobes et psychopathes [qui] ont attiré à eux des citoyens ordinaires de plus en plus inquiets du silence des partis traditionnels » (p. 81). Ce qui a renforcé la crainte de ces partis traditionnels de traiter la question. Si toutes les restrictions sont déclarées a priori illégitimes, alors les taux d’immigration à venir seront bien plus élevés que ceux connus au cours des dernières décennies.

Trans — Médecins inquiets que des enfants s'exposent à des "dégâts à long terme" en raison de groupes de pression et de parents agressifs

Les médecins de la seule clinique publique d’identité sexuelle s’inquiètent de ce que les jeunes patients de celle-ci pourraient être exposés à des « dégâts à long terme » en raison de groupes de pression et de parents agressifs.

L’hôpital « de développement de l’identité de genre » de Tavistock, située dans le nord de Londres, est « incapable de résister aux pressions » des militants et des parents qui exigent des transitions de genre rapides, ont déclaré plusieurs médecins.

L’hôpital fournirait également des soins « terriblement inadéquats », certains membres du personnel ont évoqué des « préoccupations éthiques très sérieuses » concernant leur lieu de travail, selon un rapport récent.

Le rapport, rédigé par l’ancien directeur du personnel, David Bell, a déclaré que certains enfants « adoptent l’identité trans comme une solution » à « de nombreux problèmes, tels que la maltraitance des enfants dans la famille, le deuil, l’homophobie et une incidence très importante de troubles du spectre autistique. »



Selon des membres de l’établissement, l’hôpital de développement de l’identité de genre Tavistock, dans le nord de Londres, est « incapable de résister aux pressions »  des militants et des parents qui exigent des transitions de genre rapides.

Selon le Sunday Times, les enfants pourraient avoir été « encadrés » par des groupes de pression et que l’historique de patients « extrêmement perturbés ou complexes » n’avait pas fait l’objet d’une enquête approfondie.

Le rapport Bell déclare que de nombreux enfants qui s’interrogent sur leur identité ont peut-être « appris grâce aux ressources en ligne [ou] aux conseils de leurs parents ou de leurs pairs, exactement ce qu’il faut dire pour obtenir les résultats souhaités » à la clinique.

Un membre du personnel a déclaré : « Vous voyez soudainement des groupes d’enfants qui, lors de l’entretien initial, récitent exactement la version des détails de la transition, des raisons qui les poussent à venir, etc. que j’ai entendu leurs parents souffler dans le couloir leurs enfants juste avant l’entretien tout en les grondant. »

« J’ai l’impression d’avoir laissé tomber un grand nombre d’enfants ».

Le rapport de Bell a également indiqué que, dans certains cas, des sentiments assez typiques chez des jeunes avaient été renommés « désir de changer de sexe ».

L’établissement, qui est le plus grand fournisseur de services d’identité sexuelle pour enfants au Royaume-Uni, aurait également recommandé aux patients des hormones bloquant la puberté après une seule séance. La clinique nie que ce soit le cas.

L’administration de l’hôpital a émis un long communiqué en réponse au rapport, elle y accepte certaines des accusations du rapport Bell et y formule un certain nombre de recommandations.


Source : Times de Londres

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