mercredi 6 avril 2011

Union européenne — Natalité légèrement en hausse malgré la crise

Selon un rapport de l'institut européen des statistiques, la fécondité a augmenté au sein de l'Union européenne entre 2003 et 2009.

Selon un rapport de l'institut européen des statistiques, le taux de fécondité est en hausse au sein de l'Union européenne (UE) ces dernières années, passant ainsi de 1,47 enfant par femme en 2003 à 1,60 en 2008 en moyenne. Pendant cette période, le nombre de naissances aurait augmenté dans tous les pays membres de l'UE, à l'exception du Luxembourg, de Malte et du Portugal.

En 2009, avec 2 enfants par femme, les Françaises restent parmi les plus fécondes d'Europe, avec les Irlandaises (2,07 enfants par femme), les Britanniques (1,96 en 2008) et les Belges (1,84). La Lettonie, la Hongrie et le Portugal enregistrent quant à eux les taux les plus bas, avec respectivement 1,31 et 1,32 enfant par femme. Vient ensuite l'Allemagne, avec 1,36 enfant par femme.

Selon le rapport, les plus fortes hausses ont été observées en Bulgarie, où le taux de fécondité est passé de 1,23 enfant par femme en 2003 à 1,57 en 2009, ainsi qu'en Slovénie (1,20 enfant par femme en 2003 et 1,53 en 2009)

Voir aussi

Deuxième baisse successive de la fécondité au Québec, les coûts de la politique dite familiale ne font qu'augmenter




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Une éducation à la vertu, plutôt qu'une éducation à la reconnaissance de l'autre

Jean Laberge
Jean Laberge, professeur de philosophie au cégep du Vieux-Montréal, vient de publier un livre qui saura intéresser les parents soucieux d'une éducation à la vertu. Cette éducation va au-delà de l'éducation proposée par l'école québécoise et, notamment, le nouveau cours d'éthique et de culture religieuse.

En effet, les finalités d'un programme comme celui d'éthique et de culture religieuse (ECR) font appel à une éthique des droits.

Un des fondements du programme est la reconnaissance de l'autre. Or, « la reconnaissance de l'autre est liée au principe selon lequel toutes les personnes sont égales en valeur et en dignité... », ce qui signifie que la valeur et la dignité en question sont les droits de la personne inscrits dans la Charte québécoise. Jean Laberge propose dans son ouvrage le rejet de l’éthique fondée sur les droits. Un droit, par définition, n’est jamais une vertu, mais une protection et une assurance. Fonder une morale sur les droits n’offre rien de bénéfique, sauf pour assurer la cohésion sociale, mais pas le bien vivre ensemble.


Nuance capitale. L'auteur propose par conséquent une éducation adossée à l'éthique des vertus, reposant sur les vertus traditionnelles de courage, de justice, de sagacité, d'espoir, de persévérance, de ténacité — et pourquoi pas ? — de foi, puisque, traditionnellement, la foi est tenue comme une des trois vertus théologales.

Il ne faut surtout pas confondre la foi et la croyance ; entre les deux, il y a deux mondes que la pensée libérale prend un malin plaisir à confondre afin de discréditer la foi. La foi, en effet, n'est pas d'abord une croyance, mais une vertu. Pour l'auteur, l’ancien enseignement religieux catholique était à cet égard, d’abord et avant tout, une éducation à cette vertu chrétienne qu’est la foi — que les mandarins libéraux (dont Jean-Pierre Proulx, l'auteur du rapport du même nom qui préconisera la mise en place d'un cours unique d'éthique et de culture religieuse) ont assimilé à une croyance, la « croyance catholique ».

Pour Jean Laberge, l'éducation morale libérale, dont procède ECR, ne favorise nullement le développement moral de la personne au sens d'un développement de traits de caractère sur lesquels reposent les vertus.

Du point de vue d'ECR et de l'éducation libérale à la citoyenneté, ces traits de caractère sont trop «orientés» vers une certaine conception de la vie bonne, ECR ayant la hantise d'«endoctriner» les jeunes. Dans ce type d'éducation libérale, ce qu'on valorise par-dessus tout, c'est l'autonomie du jeune, sa liberté de pensée pour lui-même. En soi, cet objectif n'est pas mauvais, mais il ne fait pas pour autant des jeunes plus moraux ou des citoyens heureux de vivre en société. Il est grand temps de sortir du cul-de-sac de l'éducation libérale qui, sous prétexte de neutralité, prend pourtant nettement parti sur la façon dont nous devons vivre.

Il est vrai que l'ouvrage du philosophe Laberge ne traite pas spécifiquement d'éducation, mais l'éthique des vertus fait appel, dans son essence même, au rôle déterminant de l’éducation. Aristote a très bien saisi ce point capital lorsqu’il écrit : « Ce n’est donc pas une œuvre négligeable de contracter dès la plus tendre enfance telle ou telle habitude, c’est au contraire, d’une importance majeure, disons mieux, capitale. »
(Éthique à Nicomaque, 1103b 24-25)



Plaidoyer pour une morale du bien
Vertu, perfection, excellence
par Jean Laberge
Liber, Montréal
avril 2011
146 pages
ISBN 978-2-89578-243-8
19 $






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)