mardi 16 janvier 2024

L’Algérie ferme les portes de 42 églises

L’INDEX mondial de persécution des chrétiens considère que l’Algérie est, avec le Laos, le pays du monde où « la persécution » antichrétienne aurait «le plus augmenté » en 2023. Le rapport parle de « la fin d’un rêve » dans un pays qui a « longtemps fait figure d’exception au Maghreb avec ses grandes églises de chrétiens » convertis de l’islam, « se réunissant librement ».

Ces églises étaient même « reconnues » comme membres de l’église protestante d’Algérie (EPA), qui regroupe les Églises protestantes et évangéliques. Une organisation dont les statuts d’association religieuse furent dûment enregistrés par les autorités algériennes en 1974.


Que s’est-il passé? « Ce rêve pour ces chrétiens d’arrière-plan musulman (convertis de l’islam, NDLR) touche à sa fin, alors que la campagne de fermeture des églises de L’EPA, entamée en 2017, atteint son point culminant : il ne reste plus que 4 églises ouvertes sur 46 », assure l’association Portes ouvertes, qui a publié l’index. Sans compter que «d’autres églises indépendantes ont dû également fermer sous la pression des autorités ». Cette « répression des autorités s’illustre aussi par la condamnation d’une vingtaine de chrétiens à des peines de prison, pour prosélytisme ou participation à des cérémonies religieuses non autorisées », continue l’index.

« Nous sommes des dizaines de milliers »

L’un de ces chrétiens condamnés est intervenu à distance, depuis l’Algérie, lors de la présentation à Paris le 16 janvier. Il s’agit de Yousse Ourahmane, vice-président de l’église protestante d’Algérie, converti au christianisme il y a quarante ans. Le 2 juillet 2023, il a été condamné à deux ans de prison et à 100000 dinars d’amende pour avoir organisé des activités religieuses non autorisées. Il a fait appel et sera fixé au printemps.

« Nous subissons depuis 2018 une très sévère persécution, explique-t-il. L’État algérien a beaucoup de mal à accepter des chrétiens comme nous, de sources algériennes, convertis de l’islam. Nous sommes des dizaines de milliers. La communauté est très importante, surtout en Kabylie.»

Concrètement, «l’état a trouvé les moyens d’introduire des lois de façon à nous rendre la vie très difficile. Il est par exemple très complexe de renouveler l’agrément dont bénéficie l’association religieuse Église protestante d’Algérie dont nous bénéficions depuis 1974. »

Il cite également « une cinquantaine d’affaires de justice depuis 1978, des amendes de millions et de millions de dinars et l’emprisonnement de beaucoup de frères et sœurs chrétiens. L’un d’eux vient de sortir, il a été condamné à cinq ans de prison. »

Concernant les fermetures d’églises, Yousse Ourahmane assure «essayer par tous les moyens de correspondre avec l’état algérien pour remplir toutes les conditions demandées, mais, malheureusement, la majorité des églises sont fermées ».

Conclusion de l’index : « Pour ces chrétiens, c’est la fin de la liberté de se réunir pour un culte. Dans les années à venir, ces convertis vont probablement devoir se retrouver en secret. »

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Algérie : des églises fermées…la communauté chrétienne indignée

Algérie: Les chrétiens manifestent après la fermeture de trois églises (2019)

 

Banque Nationale : «Le Canada est pris dans un piège démographique »

La population du Canada a augmenté de plus de 1,2 million en 2023, un chiffre inouï si l’on considère qu’il fait suite à un rebond de 825 000 en 2022 après la récession COVID. Ces chiffres sont stupéfiants si l’on considère qu’avant cela, il faut remonter à 1949, lorsque Terre-Neuve a rejoint la fédération, pour voir la population de notre pays augmenter de plus de 600 000 personnes au cours d’une année donnée.

Pour mettre les choses en perspective, la croissance démographique du Canada en 2023 était de 3,2 %, soit cinq fois plus que la moyenne de l’OCDE. De plus, les dix provinces ont connu une croissance au moins deux fois plus rapide que celle de l’OCDE, allant de 1,3 % à Terre-Neuve à 4,3 % en Alberta.

La croissance démographique actuelle du Canada semble extrême par rapport à la capacité d’absorption de l’économie et au fait que notre main-d’œuvre ne vieillit pas plus vite que la moyenne de l’OCDE. Ce défi de l’absorption n’est nulle part plus évident que dans le domaine du logement, où le déficit de l’offre a atteint un nouveau record, avec seulement une mise en chantier pour 4,2 personnes entrant dans la population en âge de travailler (par rapport à la moyenne historique de 1,8).

La croissance démographique est un obstacle à notre bien-être économique. Le fait que le PIB réel par habitant soit au point mort depuis six ans (et même en baisse récemment) en est un bon exemple.

La construction de logements détourne les capitaux d'investissements plus rentables

Certains économistes s’empresseront de souligner que cette stagnation est le reflet d’une productivité médiocre. Mais pourquoi les résultats du Canada en matière de productivité sont-ils si mauvais ? Serait-ce parce que ses ambitions démographiques sont trop élevées par rapport au stock de capital disponible dans le pays ? Selon les calculs de la Banque Nationale, le stock de capital par habitant du Canada s’est effondré de près de 1,5 % en 2023.

Selon le dictionnaire Oxford Reference, un piège démographique est une « Situation dans laquelle aucune augmentation du niveau de vie n’est possible, parce que la population croît si rapidement que toute l’épargne disponible est nécessaire pour maintenir le ratio capital/travail existant. »

Cela signifie que la population du Canada croît si rapidement qu’il ne reste pas assez d’épargne pour stabiliser notre ratio capital-travail et augmenter le PIB par habitant. En d’autres termes, le Canada se trouve dans un piège démographique pour la première fois dans l’histoire moderne. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que le déclin n’est pas simplement dû à un manque d’infrastructures de logement. En fait, le stock de capital privé non résidentiel par habitant diminue depuis sept ans et n’est actuellement pas plus élevé qu’en 2012, alors qu’il atteint un niveau record aux États-Unis.

Le Canada est pris dans un piège démographique qui a historiquement toujours été réservé aux économies émergentes. Actuellement, le pays ne dispose pas des infrastructures et du stock de capital nécessaires pour absorber la croissance démographique et améliorer son niveau de vie. Pour la Banque Nationale, si le Canada veut augmenter sa productivité, ses décideurs politiques devraient fixer les objectifs démographiques du Canada en tenant compte des contraintes liées à notre stock de capital, qui vont au-delà de l’offre de logements. À ce stade, les experts de la BN pensent que la croissance démographique annuelle totale de notre pays ne devrait pas dépasser 300 000 à 500 000 personnes afin d’échapper au piège démographique. [Même cela nous semble excessif étant donné le déficit d’infrastructure et l’arriéré dans la construction de logements.]

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Immigration : Trudeau a mis le Canada et le Québec dans le pétrin

67 % des Canadiens considèrent que les cibles d’immigration sont trop élevées (novembre 2023)

L'IA donne aux informaticiens une nouvelle occasion de transformer l'éducation

Alors que les élèves et les étudiants retournent dans les salles de classe et les amphithéâtres pour la nouvelle année, il est frappant de constater à quel point l’éducation a peu changé au cours des dernières décennies. Les ordinateurs portables et les tableaux blancs interactifs ne constituent guère une rupture. De nombreux parents, déconcertés par la façon dont leurs enfants font leurs achats ou socialisent, ne le seraient pas par la façon dont ils sont enseignés. Le secteur reste à la traîne sur le plan numérique : les écoles et les universités américaines consacrent respectivement environ 2 % et 5 % de leur budget à la technologie, contre 8 % pour l’entreprise américaine moyenne. Les informaticiens convoitent depuis longtemps une part plus importante des 6 billions (6000 milliards) de dollars que le monde consacre chaque année à l’éducation.

Lorsque la pandémie a contraint les écoles et les universités à fermer leurs portes dans de nombreux pays, l’heure de l’offensive numérique a sonné. Les étudiants se sont rués sur les plates-formes d’apprentissage en ligne pour combler les lacunes laissées par les cours Zoom. La valeur de marché de Chegg, un fournisseur de tutorat en ligne, est passée de 5 milliards de dollars au début de l’année 2020 à 12 milliards de dollars un an plus tard. Byju’s, un homologue indien, a atteint une valeur privée de 22 milliards de dollars en mars 2022 en rachetant d’autres fournisseurs à travers le monde. Les investissements mondiaux en capital-risque dans les jeunes entreprises liées à l’éducation sont passés de 7 milliards de dollars en 2019 à 20 milliards de dollars en 2021, selon Crunchbase, un fournisseur de données.

Puis, une fois le covid maîtrisé, les cours ont repris comme avant. À la fin de l’année 2022, la valeur de marché de Chegg était retombée à 3 milliards de dollars. Au début de l’année dernière, des sociétés d’investissement telles que BlackRock et Prosus ont commencé à réduire la valeur de leurs participations dans Byju’s à mesure que les pertes s’accumulaient. « Rétrospectivement, nous avons grandi un peu trop vite », admet Divya Gokulnath, cofondatrice de l’entreprise.

Si la pandémie n’a pas réussi à vaincre la résistance du secteur de l’éducation aux bouleversements numériques, l’intelligence artificielle le pourra-t-elle ? L’IA générative de type ChatGPT, qui peut converser intelligemment sur une grande variété de sujets, en a tout l’air. À tel point que les pédagogues ont commencé à paniquer à l’idée que les élèves l’utilisent pour tricher dans leurs dissertations et leurs devoirs. En janvier 2023, la ville de New York a interdit l’utilisation de ChatGPT dans les écoles publiques. Cependant, il suscite de plus en plus d’intérêt en tant que moyen d’offrir un tutorat personnalisé aux élèves et d’accélérer les tâches fastidieuses telles que la correction des copies. En mai, la ville de New York a autorisé le retour du robot dans les salles de classe.

Les élèves, quant à eux, adoptent la technologie. Deux cinquièmes des étudiants de premier cycle interrogés l’année dernière par Chegg ont déclaré avoir utilisé un agent conversationnel pour les aider dans leurs études, et la moitié d’entre eux l’ont utilisé quotidiennement. En effet, la popularité de l’intelligence artificielle a soulevé des questions embarrassantes pour des entreprises comme Chegg, dont le cours de l’action a plongé en mai dernier après que Dan Rosensweig, son directeur général, a déclaré aux investisseurs qu’il perdait des clients au profit de ChatGPT. Pourtant, il y a de bonnes raisons de croire que les spécialistes de l’éducation qui exploitent l’IA finiront par l’emporter sur les généralistes tels qu’OpenAI, le fabricant de ChatGPT, et d’autres entreprises technologiques qui s’intéressent au secteur de l’éducation.

IA, IA
 
D’une part, les dialogueurs propulsés par l’IA ont la fâcheuse habitude de débiter des âneries, ce qui n’est pas très utile dans un contexte éducatif. « Les étudiants veulent des contenus provenant de sources fiables », affirme Kate Edwards, pédagogue en chef chez Pearson, un éditeur de manuels scolaires. L’entreprise n’a pas permis à ChatGPT et à d’autres IA d’ingérer son matériel, mais a plutôt utilisé le contenu pour former ses propres modèles, qu’elle intègre dans sa suite d’applications d’apprentissage. Ses concurrents, dont McGraw Hill, adoptent une approche similaire. Chegg a également développé son propre robot d’IA, appelé CheggMate, qu’il a formé sur son vaste ensemble de questions et de réponses.

De plus, comme l’affirme M. Rosensweig de Chegg, l’enseignement ne consiste pas seulement à donner une réponse aux élèves, mais à la présenter de manière à les aider à apprendre. Comprendre la pédagogie donne donc un avantage aux spécialistes de l’éducation. Pearson a conçu ses outils d’intelligence artificielle pour impliquer les étudiants en décomposant des sujets complexes, en testant leur compréhension et en leur fournissant un retour d’information rapide, explique Mme Edwards. Byju’s intègre des « courbes d’oubli » pour les étudiants dans la conception de ses outils de tutorat par IA, en leur rafraîchissant la mémoire à des intervalles personnalisés. Les agents conversationnels doivent également être adaptés aux différents groupes d’âge, afin d’éviter que les étudiants ne soient sidérés ou infantilisés. Les entreprises spécialisées qui ont déjà noué des relations avec des établissements d’enseignement peu enclins à prendre des risques auront l’avantage supplémentaire de pouvoir intégrer l’IA dans des produits qui leur sont par ailleurs familiers. Anthology, un fabricant de logiciels éducatifs, a intégré des fonctions d’IA générative dans son programme Blackboard Learn afin d’aider les enseignants à créer rapidement des plans de cours, des rubriques et des tests. Les éditeurs établis sont également mieux placés pour enseigner aux enseignants comment utiliser les capacités de l’IA.

Il ne sera pas facile d’introduire l’IA dans l’enseignement. Bien que les enseignants aient subi un cours accéléré sur les technologies éducatives, nombre d’entre eux sont encore à la traîne. Moins d’un cinquième des éducateurs britanniques interrogés par Pearson l’année dernière ont déclaré avoir reçu une formation sur les outils d’apprentissage numériques. Les budgets serrés de nombreux établissements feront de la vente de nouvelles technologies un combat difficile. Les sceptiques de l’IA devront être convaincus, et de nouveaux outils alimentés par l’IA pourraient être nécessaires pour lutter contre la tricherie induite par l’IA. Des questions épineuses se poseront inévitablement sur ce que tout cela signifie pour le travail des enseignants : leur attention pourrait devoir se déplacer vers la motivation des étudiants et l’enseignement de la meilleure façon de travailler avec les outils d’IA. « Il nous faut répondre aux questions de l’industrie sur la manière d’exploiter cette technologie », déclare Bruce Dahlgren, patron d’Anthology.

Si l’on parvient à fournir ces réponses, les entreprises comme celle de M. Dahlgren ne seront pas les seules à en bénéficier. Un article influent publié en 1984 par Benjamin Bloom, psychologue de l’éducation, a montré que le tutorat individuel améliorait les résultats scolaires moyens des étudiants et réduisait les écarts entre eux. L’IA pourrait enfin rendre les tuteurs individuels viables pour le plus grand nombre. Alors que l’apprentissage des élèves, en particulier ceux des familles les plus pauvres, a été freiné par les perturbations causées par la gestion de la pandémie, une telle évolution mériterait sans aucun doute d’être saluée.

Source : The Economist

France — La nouvelle ministre de l’Éducation nationale scolarise ses enfants dans le lycée privé catholique Stanislas

Mise à jour

Un journaliste, dont le fils a été scolarisé dans la même école publique que l'aîné d'Amélie Oudéa-Castera, affirme qu'il n'y a jamais eu d'heures non-remplacées dans cette école, contrairement à ce qu'affirmait la nouvelle ministre (voir vidéo dans le billet du 14 janvier ci-dessous). Ce journaliste confirme ainsi les dires d'une maîtresse de cette école publiés dans Libération.

Note sur l'entre-soi de l'« élite » médiatico-politique française

La journaliste qui interroge ses invités sur ce sujet - Apolline de Malherbe - est la cousine du nouveau premier ministre français, Gabriel Attal, qui a nommé la ministre à son poste. C'est de l'inceste politico-médiatique de niveau 1.

L'invité qu'elle interroge à ce sujet, Nicolas Poincaré, est un autre journaliste français célèbre qui est interrogé parce qu'il a eu ses enfants dans la même école que la ministre. Incestuosité de niveau 2. Nicolas Poincaré est d'ailleurs une représentation vivante de la reproduction des élites en France puisqu'il est l'arrière-petit-fils du mathématicien Henri Poincaré et le petit-neveu du président français Raymond Poincaré.

La ministre elle-même - Amélie Oudéa-Castera - est issue de la même petite caste de l'élite française puisque son père était le PDG de Publicis - l'une des plus grandes entreprises françaises - et sa mère la directrice des ressources humaines de l'entreprise. Elle est également la nièce d'Alain Duhamel et de Nathalie Saint-Cricq, deux des plus célèbres journalistes français. Enfin, elle est mariée à Frédéric Oudéa, ancien PDG de la Société générale et aujourd'hui PDG de Sanofi. Incestuosité de niveau 3.

Et Gabriel Attal,
le Premier ministre de 34 ans qui l'a nommée - qui pour rappel est le cousin de la journaliste ici présente - est lui-même issu de la même petite caste élitiste : son père est issu de la famille des propriétaires des Galeries Lafayette et a été journaliste au Monde ainsi que producteur de cinéma. Attal a fréquenté la très élitiste École Alsacienne dans le centre de Paris, où de nombreux enfants de cette petite élite étudient.

Et, cerise sur le gâteau, en plus de nommer Oudéa-Castera ministre de l'éducation, Attal, homosexuel avoué, vient également de nommer son ex-mari Stéphane Séjourné ministre des affaires étrangères !



Billet du 14 janvier

Les quatre derniers ministres de l’Éducation nationale :
  •         Jean-Michel Blanquer, ancien élève de Stanislas
  •         Pap Ndiaye, scolarise ses enfants à l’alsacienne
  •         Gabriel Attal, ancien élève de l’alsacienne
  •         Amélie Oudéa-Castéra, scolarise ses enfants à Stanislas

Amélie Castéra est la nièce des journalistes Alain et Patrice Duhamel et Nathalie Saint-Cricq et la cousine de Benjamin Duhamel, journaliste de BFMTV.

 
Après la polémique d’Amélie Oudéa-Castéra, les professeurs appellent à la grève

Deux jours après les propos de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale sur les établissements publics, la polémique continue de s’enflammer. À tel point que plusieurs syndicats d’enseignants ont lancé un appel à la grève, le 25 janvier prochain.

Il n’en aura pas fallu davantage pour déclencher la colère des enseignants. Deux jours après la polémique déclenchée par les propos de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, sur les établissements publics, plusieurs syndicats de professeurs ont lancé des appels à la grève. Ils souhaitent dénoncer la « provocation » et le « mépris » de la nouvelle ministre. Selon les informations de BFMTV, le Fnec-FP-FO a appelé à « manifester sous les fenêtres » du ministère, le 25 janvier prochain.

Le Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) et le FSU avaient déjà lancé un appel à la grève pour le 1er février prochain. À l’origine, la grève avait été mise en place pour protester contre les conditions de travail du corps enseignant, mais après les propos d’Amélie Oudéa-Castéra, la liste des revendications a été revue à la hausse, afin de pointer du doigt la « violente charge contre l’enseignement public ».

Vendredi 12 janvier, lors d’une visite à Andrésy (Yvelines), Amélie Oudéa-Castéra avait exprimé son mécontentement face aux « paquets d’heures pas sérieusement remplacés » dans les établissements publics. Et d’ajouter : « On en a eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui ont fait le choix d’une solution différente. » De fait, vendredi 12 janvier, Mediapart avait révélé que les trois enfants de la ministre de l’Éducation étaient scolarisés dans l’établissement privé et catholique Stanislas, situé dans le 6e arrondissement de Paris. Devant les critiques, la ministre de l’Éducation nationale avait assuré que le collège-lycée Stanislas était un « choix de proximité ». « Nous nous assurons que nos enfants sont non seulement bien formés mais aussi heureux », avait-elle ajouté.
 
Gabriel Attal a dénoncé « l’hypocrisie » de cette polémique

Immédiatement, les propos d’Amélie Oudéa-Castéra avaient provoqué un tollé. À tel point que la nouvelle locataire de la rue de Grenelle avait dû s’excuser. « Mes propos ont pu blesser certains enseignants de l’enseignement public, ce que je regrette. Je n’avais aucunement cette intention », a-t-elle écrit, samedi 13 janvier, dans une déclaration transmise aux médias. Elle a indiqué avoir répondu « sans détour », « avec sincérité et transparence », à une question posée.

« Le SNES, avec la FSU, rencontre Amélie Oudéa-Castéra lundi 15 janvier matin. Il reviendra sur cet épisode et se fera le porte-parole des personnels choqués par ces propos », a indiqué un communiqué paru le 13 janvier.Le Premier ministre, Gabriel Attal, a quant à lui dénoncé « l’hypocrisie » de cette polémique. « La ministre s’est exprimée en transparence sur les choix qui ont été les siens […]. Pour ce qui est de la question des absences non remplacées, je trouve qu’il y a beaucoup d’hypocrisie chez certains commentateurs ou chez certains politiques », a-t-il expliqué lors d’un déplacement à Dijon.
 
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