vendredi 31 août 2012

Égalité des sexes — La déliquance en jupon féminine en augmentation

Une bande de jeunes filles âgées de 9 à 15 ans a été interpellée hier soir en France pour une tentative de vol avec violence. Une délinquance féminine en augmentation.

Elles volent, s'habillent et jurent comme les garçons. Les policiers du commissariat central du XVe arrondissement de Paris n'en sont pas encore revenus. Hier soir, dans le parc Citroën (Paris XVe), une bande d'une dizaine d'adolescentes a agressé deux jeunes femmes de 25 ans pour leur voler leurs téléphones portables. Six d'entre elles ont été interpellées après que les victimes, légèrement blessées mais très choquées, ont alerté la police. La plus jeune des adolescentes, âgée de 9 ans, a été confiée à son père. Une autre, âgée de 12 ans, a été auditionnée avant d'être remise en liberté. Les quatre dernières, d'origine africaine et âgées de 13 à 15 ans, formellement reconnues par les victimes, ont été placées en garde à vue.

De plus en plus de mineures

« Ce phénomène de bandes de filles qui volent ou rackettent a tendance à se développer, observe un responsable policier. Aujourd'hui, certaines filles, par manque de repères, s'identifient aux garçons pour exister dans leur quartier. » En cinq ans, la part des mineures mises en cause dans les faits de délinquance a augmenté de 24,4 %, alors qu'elle a baissé de 2,9 % pour les garçons (1). Elle représentait 3,1 % des mis en cause pour les crimes et délits, contre 14,7 % côté garçons. Un phénomène sans doute sous-évalué. En effet, il existerait une prime à la féminité. « On a tendance à considérer les jeunes délinquantes comme des victimes et à les orienter vers le champ thérapeutique, plutôt que le judiciaire », explique un policier. En fait, lorsque des mineures se retrouvent au tribunal, ce sont souvent pour des délits assez graves.

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mercredi 29 août 2012

Meilleur « vivre-ensemble » grâce à la connaissance

Apportons notre pierre à l'édification du cours d'éthique et de culture religieuse qu'impose le Monopole de l'Éducation du Québec. Voyons comment mieux s'entendre en se connaissant mieux comme le disent naïvement les partisans de cette vision irénique et simpliste (y compris l'ancienne  ministre du Monopole de l'Éducation du Québec, Mme Courchesne...)

Bonne chance !






Etc.

En boni, Rémi Brague corrige les propos de Luc Ferry, très prêt-à-penser, sur Saint

mardi 28 août 2012

Une étude souligne les effets néfastes du cannabis sur le cerveau des adolescents

Selon une étude publiée lundi 27 août par une revue scientifique américaine, fumer du cannabis régulièrement à l'adolescence peut provoquer une baisse des capacités intellectuelles à l'âge adulte.  La recherche effectuée sur mille Néo-Zélandais de Dunedin, prenant en compte une période de vingt-cinq ans, a permis de comparer leur quotient intellectuel (QI) à 13 ans puis à 38 ans, les uns étant des consommateurs réguliers de cannabis, y compris après 20 ans ou 30 ans, les autres pas.

Au bout de la période, un écart de huit points s'est creusé entre les fumeurs et les non-fumeurs, affirme Madeline H. Meier, psychologue à l'université Duke, en Caroline du Nord, et auteur principale de cette étude menée en collaboration avec le King's College, à Londres, et publiée dans les Actes de l'Académie américaine des sciences.


Le QI est stable à l'âge adulte

Or, « le QI est censé être stable » à mesure que l'on vieillit, dit-elle. Le QI des personnes n'ayant jamais fumé de cannabis a légèrement progressé, de quelques dixièmes de point. « On sait que le QI est un élément fort déterminant pour l'accès à l'université, pour le revenu gagné tout au long de la vie, pour l'accès à l'emploi, et la performance au travail », poursuit la chercheuse. « Quelqu'un qui perd huit points de QI durant son adolescence et à la vingtaine peut se retrouver désavantagé par rapport à ses pairs du même âge pour de nombreux aspects majeurs de la vie », et ce pendant de longues années, conclut-elle, soulignant que cette importante différence ne serait pas due à d'autres facteurs (éducation, alcool, autres drogues, etc.).


Pour avoir une idée de l'importance d'une baisse de huit points de QI, on peut considérer ceci : avoir un QI moyen de 100, vous met dans le 50e centile pour ce qui est de l'intelligence (50 % des gens ont 100 points de QI ou moins), alors qu'un QI de 92 vous ramène au 29e centile (29 % des gens ont un QI de 92 ou moins).

Les consommateurs de marijuana ont aussi montré de plus faibles capacités de mémoire, de concentration et de vivacité d'esprit, selon l'étude. Ceux qui avait ralenti leur consommation l'année d'avant leurs 38 ans, moment du second test, n'ont pas pour autant obtenu de meilleurs résultats.

Perturbation du « processus cérébral normal »

En revanche, les fumeurs qui ont commencé seulement à l'âge adulte ne souffraient pas d'un tel écart intellectuel avec les non-fumeurs. « L'adolescence est une période très sensible du développement du cerveau", indique Mme Meier. En utilisant des substances agissant directement sur le mental, les jeunes « peuvent perturber le processus cérébral normal », explique-t-elle.

L'étude n'évalue pas, par contre, les effets d'un arrêt ou d'un ralentissement de consommation plus tôt dans la vie, et ne précise pas non plus les quantités consommées.

Cancérigène

Rappelons que fumer du cannabis serait 20 fois plus dangereux pour la santé, à dose égale, que fumer du tabac, selon une étude néo-zélandaise publiée en janvier 2008 par le Journal Européen de Pneumologie (ERJ). D'après les auteurs de ces travaux réalisés auprès de 79 patients atteints d'un cancer des poumons, la fumée du cannabis serait deux fois plus concentrée en carcinogènes que celle du tabac. La « façon de fumer » serait également en cause : les joints sont généralement fumés sans filtre correct, et jusqu'au bout, ce qui augmente la quantité de fumée avalée.

Les chercheurs évoquent désormais une « épidémie » de cancers des poumons directement liés à la consommation de cannabis.

Dans le groupe étudié, le risque de cancer des poumons était multiplié par 5,7 chez ceux qui avaient fumé plus d'un joint par jour pendant dix ans, ou deux joints par jour pendant cinq ans. Les auteurs de l'étude estiment qu'un cancer des poumons sur vingt en Nouvelle-Zélande pourrait être directement lié au cannabis.




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Contre les idées nauséabondes, que les idées osées abondent !

Petit vœu pour cette rentrée.




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dimanche 26 août 2012

Le dialogue, au sens strict, entre les religions est impossible

Benoît XVI se montre réticent à engager un dialogue proprement théologique avec les non chrétiens. Le pape s'exprime dans une brève lettre au parlementaire de droite Marcello Pera que ce dernier publie en préface de son livre Pourquoi nous devons nous dire chrétiens.
« Vous expliquez avec une grande clarté qu'un dialogue interreligieux au sens strict du mot n'est pas possible, alors que le dialogue interculturel, approfondissant les conséquences culturelles de la décision religieuse de fond, s'avère particulièrement urgent ».
Un « vrai dialogue » interreligieux impliquerait de « mettre sa propre foi entre parenthèse , ce qui « n'est pas possible ».

Rémi Brague pense la même chose à propos du dialogue entre chrétiens et musulmans :
« Sur le plan strictement théologique, c'est bien difficile. Ne serait-ce que parce que l'islam s'est compris et construit lui-même comme un postchristianisme. En revanche, le dialogue peut s'établir entre musulmans et chrétiens sur les vertus que l'humanité a en commun : sens de l'honneur et de la parole donnée, justice, solidarité... A mon sens, il vaut mieux parler avec les musulmans du prix du pétrole ou de l'urbanisme des banlieues que d'Abraham ! Une chose est sûre : dissimuler les différences au profit d'une bouillie consensuelle mettant le christianisme et l'islam dans un même sac, celui des « religions d'Abraham », ne fait qu'envenimer les relations. S'ils veulent instaurer un respect mutuel, les croyants, chrétiens comme musulmans, ne doivent pas mettre leur religion dans leur poche. »
L’idée banale selon laquelle il suffirait d’oublier ce qui sépare ne mène à rien…

Il y a quelques mois s'affrontaient un grand arabisant et le physicien Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix, animateur de l’émission Islam à France 2 le dimanche matin.

Passionnante confrontation animée par Alain Finkielkraut et dont on appréciera les interventions du théologien François Jourdan, grand arabisant et responsable diocésain du dialogue catholique-musulman à Paris. Ce dernier vient de publier un livre dont le besoin se faisait sentir depuis vingt-cinq ans : « Dieu des chrétiens, Dieu des musulmans. Est-ce le même Dieu ? » Le Père Jourdan répond non, car même si l’élan des croyants est comparable, l’idée que Dieu existe l’est aussi ; mais la similitude s’arrête là. Des différences irréductibles séparent les deux théologies. L’idée banale selon laquelle il suffirait d’oublier ce qui sépare ne mène à rien…

Le père Jourdan s’oppose au dialogue aseptisé (penser au cours d’Éthique et de culture religieuse) et déclare que les bons sentiments ne sont pas nécessairement le meilleur remède. Il dénonce une constante maldonne sur les mots qui fonde une fraternité mensongère et un angélisme de mauvais aloi. Les mêmes mots sont des pièges. Ainsi quand le musulman dit « J'accepte Jésus », de quel Jésus s'agit-il ? Pourquoi n'est-il pas chrétien alors ? Mieux vaut au contraire savoir avec précision en Qui l’on croit, pour pouvoir ensuite dialoguer dans la vérité.

On ne peut que conseiller le livre du P. Jourdan à tous (y compris les futurs professeurs d’ECR), remarquablement clair, précis et argumenté. Il clarifie le débat pour des chrétiens habitués depuis trente ans à la confusion sur ce sujet. On y découvre que l’islam emploie des mots et des noms (Abraham, Gabriel, Jésus, le Livre) qui laissent croire à un patrimoine biblique partagé. Toutefois quand on examine de près ces termes, on constate que leur contenu n’est pas du tout semblable.

L'ouvrage réalisé par le père Jourdan donne le point de vue catholique officiel (c’est un ouvrage « nihil obstat et imprimatur ») sur la doctrine de Dieu comparée entre chrétiens et musulmans. L’auteur s’y insurge contre des assimilations faciles : Nous avons le même Dieu, le Coran parle de Jésus, Abraham est ;le père de tous les croyants...

Dans sa préface, Rémi Brague souligne que les points communs sont ce qu’il y a de moins intéressant. Définir Napoléon en disant : il a deux jambes et une tête, donc il est comme moi, n’avance à rien.

S'il y a unicité de Dieu dans l’islam, c'est d'unité divine qu'il faut parler dans le christianisme : l’unité préserve la diversité. Le Dieu chrétien comporte trois personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Cette notion de Trinité heurte l’islam. De plus, c’est une erreur d’appeler Dieu « Père  » pour un musulman. Le chrétien est fils de Dieu mais le musulman est serviteur, esclave (abdallah) de Dieu. Pour le chrétien (comme pour le juif) il y a une alliance entre Dieu et l’homme, pas en Islam. La conception de Dieu dans l’Islam diffère profondément de la conception chrétienne : en ce sens, ce n’est pas le même Dieu dont on parle.

Devant les problèmes nets soulevés par le père Jourdan, Bencheikh a été brillant, mais évasif, jouant à l’esquive. On appréciera sa joli pirouette qui consiste à dire que musulman ne signifie pas mahométan, mais simplement croyant en Dieu ! Ghaleb Bencheikh semblait, tout le long du dialogue, refuser d'aller au fond du problème.

Ses « j'en conviens » sont aseptisés, convenus. Pourtant, quel intérêt peut revêtir le dialogue interreligieux, s'il cherche à gommer la confrontation des altérités, qui est pourtant à la racine même d'un tel échange ? Si nous nous ressemblions tant que ça, l'intérêt d'un dialogue serait maigre.

Bencheikh semblait vouloir rendre plus présentable la vieille prétention de l'islam – tout en ne parlant jamais qu’à titre personnel et jamais au nom de l’islam – à être la religion originelle et parfaite (Abraham et Jésus étaient musulmans) et qui, dans sa doctrine, conteste radicalement le judaïsme et le christianisme.

Antoine Sfeir — le dialogue interreligieux, une imposture



La vidéo ci-dessus est extraite d'une émission française, C dans l’air, consacrée au « forum islamo-chrétien » et diffusée en novembre 2008. À cette occasion, Antoine Sfeir — journaliste et professeur franco-libanais, directeur des Cahiers de l’Orient déclare :

— On a donné à cette rencontre un titre assez bizarre d'ailleurs, le « forum ». On ne pouvait quand même pas parler de « dialogue interreligieux », alors que tout le monde veut en parler. le dialogue entre islam et chrétiens...

— Parce que c'est autre chose ?

— Mais, bien entendu. Parce que c’est de l’imposture intellectuelle, le dialogue islamo-chrétien. Ou on est croyant, et à ce moment-là chacun pense que sa religion, c’est la vérité. Donc parler avec l’autre, c’est vouloir le convertir. Ou alors on n’est pas croyant, et on n’est pas concerné par ce « dialogue » interreligieux ou islamo-chrétien, appelons-le comme on veut. Si on veut savoir à quoi croit l'autre, c'est du dialogue interculturel, uniquement. Alors ça, autant qu'on veut. Bien entendu. Il faut dialoguer culturellement et continuer à le faire. Ce qui me gêne dans tout ça...

— Vous pensez quoi, que c’est hypocrite ?

— Ah, totalement. Totalement. La preuve c’est qu’on a quand même essayé de dire : « On a parlé des choses qui fâchent ». On a parlé de la liberté de conscience, mais du côté musulman, on n’a pas précisé ce que c’était, la liberté de conscience. On n’a pas parlé de véritables choses qui fâchent. [...] Ce vouloir-vivre-ensemble aujourd’hui, quoi qu’en disent ce forum et ce communiqué, n’existe pas. En tout cas dans la région que je connais un peu, qui est l’espace arabe.

Voir aussi

La Croix et le Croissant

Débat — Conférence sur l'histoire du dialogue entre islam et christianisme entre Rémi Brague et Malek Chebel, Sciences-Po (14 avril 2011)



Rémi Brague explique d'abord pourquoi l'expression « Les gens du livre » est inopportune et empêche en réalité de réfléchir.



(Partie 2) Rémi Brague et Malek Chebel...

Même débat sous un autre angle (son très variable), neuf courtes vidéos





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Étudiants africains en France, étudiants français en Belgique

Les autorités belges envisagent de nouvelles mesures pour limiter ces étudiants français qui affluent en Belgique parce qu'ils ne réussissent pas à intégrer les filières de leur choix en France, comme l'orthophonie, où les Français représentent jusqu'à 90 % des effectifs.

Pire encore, les 250 000 étudiants que la France reçoit ne peuvent guère donner l’illusion que l’université française soit réellement attractive. En effet, la grande majorité de ces étudiants provient des anciennes colonies françaises pour qui la France continue à constituer une sorte de débouché naturel. Près de 25 % des étudiants étrangers qui viennent en France sont marocains, tunisiens, algériens ou sénégalais.

La France reçoit plus de 100 000 étudiants étrangers chaque année, et la politique de Claude Guéant en la matière n’a pas entraîné de baisse de plus de 2 ou 3 %. À elle seule, l’université française accueille plus d’étudiants africains que les universités américaines, britanniques et allemandes réunies.

En revanche, les universités françaises se révèlent extraordinairement peu attrayantes pour les étudiants des pays émergents. Elle n’est par exemple que le 7e pays d’accueil des étudiants asiatiques, à égalité avec l’Allemagne, avec à peine 3 % des flux captés, quand la Grande-Bretagne en capte le quadruple.

D’une certaine façon, l’université française s’est spécialisée dans l’accueil des étudiants africains, qui représentent près de 40 % de la masse de ses étudiants étrangers.

Hors Afrique, l’université française accueille environ 140 000 étudiants étrangers. L’université allemande, hors Afrique, en accueille 180 000. Hors Afrique, l’université française n’est que la 5e destination mondiale d’étudiants étrangers, une place en chute libre depuis près de 10 ans.


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Histoire — « On a trop souvent mythifié el-Andalous »

Extraits d'un article de Sylvie Nougarou intitulé Le Mythe andalou dans Le Figaro hors série:

À Cordoue et à Grenade, [...] il y eut, il est vrai, des controverses religieuses entre « gens du Livre », comme il y en eut dans l'Espagne chrétienne et ailleurs en Europe.

En terre d'Islam, ces joutes intellectuelles réservées à très peu d'érudits visaient à magnifier le Coran. Elles n'eurent qu'un temps, bientôt interdites par des juges qui voyaient d'un mauvais œil la discussion de textes scripturaires.

Rémi Brague corrige les propos de Jules Ferry qui ressasse la vulgate irénique sur Averroès


Elles ne modifiaient en rien la vie quotidienne des communautés juive et chrétienne, caractérisée par la dhimmitude, c'est-à-dire un statut de citoyens de seconde zone, privés d'armes et de cheval, obligés de porter un insigne correspondant à leur état. Selon certains cadis, qui étaient loin d'être minoritaires, surtout à partir du XIe siècle, ces êtres « vils » n'étaient bons qu'à « ramasser les ordures » et « nettoyer les latrines ».

Les disputes entre clercs n'empêchaient pas non plus les persécutions populaires, pogromes, massacres ou encore la possession de nombreux esclaves chrétiens par les riches musulmans — l'islam médiéval se caractérisant par l'emploi massif de ces esclaves.

« Les habitants souffraient, des deux côtés, angoisses et peines, leurs terres dévastées et leurs maisons brûlées, les femmes, les hommes et les enfants enlevés de force, résume dans Les Négriers en terres d'Islam le grand médiéviste Jacques Heers. Parler comme l'ont fait et le font encore quelques historiens d'occasion, d'une civilisation et d'une société "des trois cultures", musulmane, juive et chrétienne, est signe d'ignorance ou de supercherie, les deux ensemble généralement. »

[...]

Le spécialiste de l'Espagne musulman, Pierre Guichard, le déplore : « On a trop souvent mythifié el-Andalous, où l'on a voulu voir aussi bien en Occident que dans l'imaginaire arabe, à la fois un paradis perdu et le modèles des possibles "Andalousies" consensuelles du futur. » [comprendre les régions européennes soumises à une forte immigration musulmanes]

En effet, ce mythe a une vocation politique. En Europe, il est apparu au XIXe siècle pour donner l'image d'un islam éclairé et tolérant et mieux dénigrer par contraste une Europe catholique sectaire, brutale et arriérée, celle-là même qui expulsera les Juifs à la fin du XVe siècle et les Morisques au début du XVIIe.  [Toutefois, pour Fernand Braudel dans La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II :  « La péninsule, pour redevenir Europe, a refusé d'être Afrique ou Orient, selon un processus qui ressemble d'une certaine manière à des processus actuels de décolonisation. » Se rappeler le choix de la valise ou du cercueil laissé aux Européens établis depuis plus d'un siècle dans l'Algérie des années 1960.]

Des mythes apparentés ont été répandus dans le même but. Un récit des croisades qui en fait autant de manifestations de l'impérialisme destructeur d'une chrétienté fanatique, par exemple. [Alors que la majorité de la population des États libérés par les Francs étaient probablement chrétiens en 1099, que la dimension religieuse étaient indéniables chez pèlerins partis garantir la route du Saint Sépulcre et que toute la population musulmane de Jérusalem avait été passée par le fil de l'épée quand les Turcs Seldjoukides, également musulmans, prirent Jérusalem en 1071.]

Ou encore l'origine musulmane de la Renaissance : ainsi prétend-on parfois que le mouvement de retour des élites intellectuelles européennes vers les humanités et la science grecque aurait été lancé dans l'Espagne sous domination musulmane.

Ainsi rappelle-t-on que c'est à Tolède qu'a commencé dans le dernier tiers du XIIe siècle la traduction en latin de versions arabes des textes grecs qui devaient alimenter les universités médiévales d'Occident. Or, Tolède était redevenue chrétienne [en 1085, soit depuis près d'un siècle ] et ces traductions furent faites à l'initiative de l'Église.

Surtout, comme Sylvain Gouguenheim l'a magistralement montré, la science grecque avait pénétré en terre d'islam par les chrétiens syriaques [et nestoriens] et l'esprit grec resta toujours étranger à l'islam [qui s'intéressait par exemple à l'astronomie grecque pour des raisons de calendrier religieux et d'orientation de la prière, mais très peu à la philosophie grecque].

Loin d'avoir recours à des pédagogues  musulmans, les clercs d'Europe n'ont jamais cessé de se tourner vers la Grèce [la Byzance grecque ne cessera d'exister qu'en 1453]. En particulier en Sicile et au Mont-Saint-Michel, où des traductions latines ont été opérées directement sur le texte grec cinquante ans avant celles de Tolède.

Le mythe andalou est enfin lié au mythe de l'âge d'or des Juifs en Espagne. Les Juifs avaient parfois aidé, y compris militairement, les armées musulmanes dans les premiers temps de la conquête (dès 711) et souvent ressenti la défaite des royaumes wisigoths comme une libération. Plus tard, le califat de Cordoue leur permit d'exercer la médecine et le commerce, notamment celui de la soie et des esclaves. À Grenade, Samuel ibn Nagrela devint même grand vizir. Mais cette faveur ne dura pas. La mise  à mort de son fils Joseph en 1066 fut le signal d'un grand massacre de Juifs par la population musulmane. Des pogromes avaient déjà eu lieu à Cordoue en 101 ainsi que l'assassinat du ministre juif de l'émir à Saragosse en 1039.

L'arrivée des Almoravides puis des Almohades [venus du Maghreb] aggrava les choses. Au XIIe siècle, beaucoup de [juifs] Sépharades se réfugièrent en Provence, en Afrique ou tout simplement à Tolède redevenue chrétienne. Maïmonide [une école juive de Montréal porte son nom], natif de Cordoue exilé au Caire, s'est plaint en 1172 à ses coreligionnaires du Yémen des persécutions sans égal qu'inflige aux Juifs « la nation d'Ismaël ».

Selon Bernard Lewis, professeur émérite à l'université de Princeton, qui a regardé les faits et la chronologie à la loupe, l'âge d'or juif en Espagne n'a pas de consistance, la prétention à la tolérance dans l'islam étant un phénomène tout récent. 

Pour Mark R. Cohen, spécialiste des études proche-orientales dans la même université,  « le mythe d'une utopie inter-religieuse » aurait été produit par les historiens juifs allemands du XIXe siècle, dont Heinrich Graetz, pour mettre en valeur les persécutions en Europe chrétienne, particulièrement orientale [notamment dans l'Empire russe]. 

Selon Cohen et d'autres historiens comme Frederick M. Schweitzer, ce mythe aurait été réutilisé par la propagande antisioniste arabe après 1948 pour suggérer que la création d'Israël aurait brisé une concorde ancienne et naturelle. À partir de rares moments de détente relative, s'est forgée une fiction de tolérance à usage politique. Comme tous les âges d'or, le mythe andalou est une affaire d'idéologues.







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samedi 25 août 2012

L'auteur de Et je ne suis jamais allé à l'école en visite au Québec en octobre 2012

André Stern, né en 1971, grandit en dehors de toute scolarisation :

il raconte son expérience dans le livre Et je ne suis jamais allé à l'école, publié chez Actes Sud, en octobre 2011, et lors de nombreuses conférences et ateliers.

Marié, père d’un petit garçon, André Stern est musicien, compositeur, luthier, auteur et journaliste. Il codirige le Théâtre de la Tortue à Toulouse avec Giancarlo Ciarapica depuis 2004.

Plus de détails : ici.




Extraits d'une conférence d'André Stern à l'Université de Zürich, (1100 spectateurs) V.O. Sous-Titres Français





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vendredi 24 août 2012

Anne Coffinier, à l’école de la liberté

Fondatrice de l’association Créer son école, Anne Coffinier a choisi de s’engager dans l’éducation pour y cultiver les vertus d’indépendance et de liberté.

« J’ai vécu toute mon enfance à Manosque. Mon père, qui était une personne atypique, avait fait des études de droit puis, par esprit d’indépendance, par goût de la liberté, était devenu antiquaire. Il restaurait ses meubles, travaillant à la maison, sans horaires. Il sillonnait la France et, enfant, je l’accompagnais, dormant dans les horloges, dans les armoires. J’aimais cela. La liberté, l’action de rendre la vie aux meubles, de comprendre l’esprit dans lequel ils avaient été faits. »


Liberté. Indépendance. Transmission. Des mots essentiels, prononcés d’une voix nette où perce un petit accent provençal, des mots qui guideront une vie et détermineront des choix. Si l’on songe à Anne Coffinier aujourd’hui, c’est le concept des écoles libres qui vient à l’esprit. L’association qu’elle a fondée en 2004, Créer son école, a pour but de mutualiser et de rendre accessible le savoir-faire des créateurs et directeurs d’école indépendante, afin d’aider les personnes désireuses de développer une telle structure. « Une boîte à outils pour créer sa propre école. » L’association s’est doublée d’une fondation – logiquement appelée Fondation pour l’école et reconnue d’utilité publique en 2008.

Pourtant, ce choix – l’éducation – n’est pas forcément allé de soi. Il procède d’une réflexion et constitue une réponse à la question de l’engagement. « À un moment donné de ma vie, j’ai eu besoin de sens et d’unité. Je me suis demandé quels étaient les secteurs fondamentaux pour moi. J’en ai trouvé deux : la défense de la vie et l’enseignement. Je me suis trouvée mieux placée, plus qualifiée, pour le second. »

Avant d’en arriver à cette question du choix, de l’engagement, Anne Coffinier avait suivi un parcours “classique” : bac scientifique, prépa littéraire à Louis-le-Grand, École normale supérieure. Une élève douée ? Elle préfère mettre en avant des vertus éducatives : « Mon père m’avait tellement répété que je ne savais rien, que j’avais encore tout à apprendre, et j’en étais tellement persuadée moi-même, que les premières notes catastrophiques, qui font souvent si mal aux élèves des classes prépas, m’ont au contraire semblé normales. Je me disais : “Voilà enfin quelque chose de sérieux.” Je me suis accrochée et je suis rentrée à l’ENS en série histoire. »

Rue d’Ulm, Anne Coffinier pressent rapidement que l’univers de l’enseignement auquel elle se trouve donc destinée est, selon ses mots, « sinistré » : jeunes professeurs désespérés par les conditions d’exercice de leur métier, système bloqué, irréformable. L’idée qu’elle puisse s’épanouir dans cette voie-là s’en trouve ébranlée. Reste la possibilité de démarrer un troisième cycle mais, « généraliste dans l’âme », elle ne se sent pas faite pour l’“ultraspécialisation” qu’implique souvent la recherche. Sa décision est prise : renonçant à l’agrégation ou au doctorat, elle va quitter l’ENS pour préparer l’Ena. Un “crime de lèse-majesté” au regard de la mentalité normalienne, mais aussi un choix surprenant eu égard à la tradition d’indépendance cultivée en famille. « La fonction publique, c’était l’État, c’était l’idéologie, s’engager là-dedans n’allait pas de soi, chez nous. »

Elle s’inscrit néanmoins à Sciences Po, et la voilà bientôt dans la prestigieuse école d’administration. Elle en suit brillamment la scolarité – “majorant” même le grand oral – mais déchante très vite : « À Sciences Po, j’avais déjà des doutes quant à la possibilité de changer les choses de l’intérieur, mais à l’Ena ce fut le coup de grâce. On comprend tout de suite que, si l’on veut faire carrière, il ne faut surtout rien changer. » Ayant entre-temps rencontré son futur mari, un diplomate, elle opte pour le Quai d’Orsay à la sortie de l’école, comme “rédactrice Afrique des grands lacs”, supervise l’opération de maintien de la paix Artémis, en Ituri, en République démocratique du Congo, trouve le temps de mettre deux enfants au monde et de contracter la tuberculose. Bien que passionnée par le Proche-Orient (elle a séjourné dans tous les pays du Machrek), elle choisit cependant de ne pas persévérer dans la diplomatie. « Je ne me sentais pas le profil “serviteur de l’État”, dans une fonction qui reste de surcroît très standardisée, où il est difficile d’apporter sa touche personnelle. »

C’est à cette époque, durant sa convalescence, qu’Anne Coffinier va mûrir les réflexions qui aboutiront au concept de Créer son école. C’était en 2004. Ayant fait le choix de s’investir dans l’éducation, d’y apporter une touche personnelle doublée d’une certaine efficacité et d’un esprit de méthode, elle découvre les écoles libres. Le concept lui plaît. « C’était un monde de rigueur, de cohérence ; je retrouvais ces valeurs d’indépendance, de transmission, de traditions intellectuelles et morales, mais aussi de liberté. Il me semblait que la structure même de l’école libre était vraiment féconde pour notre époque. »

Mère de trois enfants, elle mesure aussi, à travers leur scolarité, ce qui sépare les deux systèmes. Certains lui suggèrent d’investir son énergie dans le cadre même de l’Éducation nationale. « Cela me semble précisément impossible. D’autres s’y sont essayés avant moi et cela n’a rien donné. » Elle s’étonne du reste de cet «  attachement atavique » au modèle de l’école unique, monolithique, incarné par l’Éducation nationale. « Il y a en France un problème de vision de la liberté scolaire. Les gens sont très étatistes, égalitaristes, anti-élites, tout en reconnaissant qu’il y a quantité d’élèves malheureux dans le système. »

On lui rétorque que les écoles libres vont favoriser le communautarisme. Un argument qu’elle prend très au sérieux mais réfute, calmement. « Il faut d’abord s’entendre sur ce mot : s’il s’agit de la volonté qu’ont des parents d’élever leurs enfants ensemble, dans des valeurs qu’ils partagent, je ne vois pas où est le problème. C’est une volonté naturelle. En revanche, s’il s’agit de se couper du monde, de vivre entre soi, c’est une affaire de mentalité qui dépasse le cadre de l’école. L’esprit de ghetto peut exister partout, même dans l’école publique. Le meilleur moyen de se prémunir contre ce risque, c’est l’excellence. Si la recherche de l’excellence est affichée, et effective, des élèves de tous horizons rejoindront la structure et en assureront la nécessaire diversité. »

Autre critique récurrente, celle de ne voir dans les écoles libres que des institutions catholiques. Anne Coffinier invalide la critique, chiffres à l’appui. « Les trois cinquièmes des écoles que nous référençons ne sont pas confessionnelles, explique-t-elle. Et si, dans celles que nous soutenons, beaucoup sont catholiques, la raison en est assez simple : de par nos statuts, nous ne pouvons soutenir que des écoles à but non lucratif et gérées de manière désintéressée. Or qui crée ce type d’école ? Des gens qui ont une foi. Les autres créent des structures commerciales… »


La foi, justement. Là aussi le cheminement d’Anne Coffinier échappe à la norme. Baptisée dans la foi catholique, organiste d’église de 11 à 17 ans, mais frappée par la crise intellectuelle, liturgique, philosophique, esthétique que vit l’Église catholique en France, elle s’en détourne “avec rage”. Ce n’est que bien plus tard, lors d’une messe à laquelle elle assista, qu’elle fut soudainement ramenée au catholicisme. « Ce fut une conversion instantanée. J’ai eu soudain la révélation que la Vérité, la vitalité à laquelle j’aspirais ardemment depuis toujours, subsistait dans l’Église, dans le dépôt de la foi. Cette découverte m’a donné beaucoup d’énergie et, surtout, tous les éléments intellectuels, politiques, culturels que j’avais en moi, de manière disparate, se sont agrégés, ont pris sens et ordre. »

Une renaissance dont le souffle la porte encore aujourd’hui. De l’Écosse, où elle accompagne son mari diplomate, elle dirige le développement de la Fondation. Les projets abondent : « nous allons proposer des programmes scolaires, plus cohérents et plus exigeants, et les rendre disponibles pour tous. Nous expérimentons cette rentrée le lancement d’une école indépendante en banlieue difficile pour montrer que, là aussi, là surtout, la réponse passe par plus de liberté. »

Mickaël Fonton



www.fondationpourlecole.org




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En France : fin de l'histoire nationale ?

«Clovis est proclamé roi des Francs». Illustration du manuel scolaire de Bernard et Redon. <i>Notre premier livre d'histoire</i>, Paris, Nathan, 1955 - Crédits: Henri Dimpre/Collection Jonas/Kharbine-Tapabor
« Clovis est proclamé roi des Francs ». Illustration du manuel scolaire de Bernard et Redon. Notre premier livre d'histoire, Paris, Nathan, 1955 - Crédits: Henri Dimpre/Collection Jonas/Kharbine-Tapabor

L'absence de l'histoire en terminale scientifique [dernière année du cégep] est la manifestation la plus éclatante de la dégradation de cette matière dans le cursus scolaire. Mais le problème de l'histoire à l'école ne tient pas seulement au nombre d'heures de cours : l'orientation des programmes est en cause.

« Ils ont tué l'histoire-géo », accuse-t-il. Laurent Wetzel a été professeur agrégé d'histoire, de géographie et d'éducation civique, puis inspecteur pédagogique. Mais ce normalien est aussi un ancien élu local - il a été maire de Sartrouville et conseiller général des Yvelines - dont les combats ne furent pas académiques. L'essai qu'il publie, argumenté et même technique, ne fait donc pas de cadeau à l'Éducation nationale. Depuis la dernière réforme en date, rappelle l'auteur, l'histoire et la géographie ne font plus partie des disciplines obligatoires pour les terminales scientifiques.

En 2011, poursuit-il, l'agrégation d'histoire a offert à commenter un texte médiéval qui était un faux. Les programmes élaborés depuis 2008 par le ministère, ajoute Laurent Wetzel, comportent d'inexcusables erreurs et omissions... Autant de faits qui, cumulés, donnent la tendance: l'enseignement de l'histoire, en France, court au désastre.

Dans un autre livre à paraître d'ici peu, Vincent Badré, un jeune professeur d'histoire-géographie, dresse le même constat. Son ouvrage aborde le sujet à travers un panorama des programmes et des manuels scolaires montrant que la façon dont ceux-ci sont conçus et rédigés, majorant telle époque ou passant telle autre sous silence, magnifiant tel personnage ou occultant tel autre, influe en profondeur sur notre représentation du passé. Ainsi les générations des années 1970 et 1980 n'ont-elles pas la même conception de l'histoire de France que leurs aînées des années 1940 et 1950, parce qu'elles n'ont pas reçu le même enseignement, ni utilisé les mêmes manuels.

Les programmes ? Ceux qui sont en vigueur ont été élaborés par les services de la Rue de Grenelle entre 2006 et 2008 [par la "droite"]. À l'école primaire, l'élève est censé étudier les grandes périodes historiques et la géographie française. Au collège, il doit ensuite parcourir l'histoire de l'Occident, de l'Antiquité au XXe siècle, avec chaque année une initiation aux mondes extérieurs: la Chine des Han ou l'Inde des Guptas en sixième, un empire africain (Mali, Ghana, Songhaï ou Monomotapa) en cinquième, la traite négrière en quatrième. Au lycée, le cursus prévoit la reprise du programme du collège, mais sous l'angle d'éclairages thématiques tels que « L'invention de la citoyenneté dans le monde antique » ou « Croissance économique et mondialisation ».

«Saint Louis rend la justice», Illustration du manuel scolaire de Bernard et Redon <i>Notre premier livre d'histoire</i>, Paris, Nathan, 1955 - Crédits: Henri Dimpre/Collection Jonas/Kharbine-Tapabor
« Saint Louis rend la justice », Illustration du manuel scolaire de Bernard et RedonNotre premier livre d'histoire, Paris, Nathan, 1955 - Crédits: Henri Dimpre/Collection Jonas/Kharbine-Tapabor

Pour les lycéens, un découpage de ce type suppose que les acquis de l'école primaire et du collège aient été réellement assimilés. À ce titre, le programme actuel a été d'emblée contesté, nombre d'enseignants lui reprochant son caractère théorique, pour ne pas dire utopique. Mais son architecture générale a été bousculée, qui plus est, par la décision prise en 2009, Luc Chatel étant ministre de l'Education nationale, de supprimer l'histoire en terminale S. Cette mesure absurde a eu pour conséquence de condenser sur l'année de première le programme qui occupait auparavant deux années. À raison de deux heures de cours par semaine, le lycéen qui prépare le bac de français est tenu, en histoire, de s'initier à la période qui court du milieu du XIXe siècle aux années 1960. Soit l'industrialisation de la France (et de l'Europe), la montée des nationalismes, la colonisation, deux guerres mondiales, le totalitarisme... Un champ si large qu'il devient même difficile de ne faire que le survoler, comme en conviennent tous les profs. Sur les forums d'internet, ce programme de première déclenche d'ailleurs de furieux débats au sein de la corporation enseignante.

La chronologie n'est toujours pas rentrée en grâce

Vincent Peillon, nouveau ministre de l'Éducation nationale, a annoncé son intention de rétablir l'histoire pour les terminales scientifiques. Cette décision, si elle est effectivement prise, réjouira, par-delà les clivages politiques, tous ceux qui sont conscients de l'enjeu d'une telle mesure. Mais les programmes posent néanmoins d'autres problèmes dont les racines remontent aux choix pédagogiques opérés dans les années 1970-1980. Or ces choix, dont les mandarins de l'inspection générale d'histoire-géographie, derrière Laurent Wirth, leur actuel doyen, se considèrent les gardiens, nul n'a l'intention, Rue de Grenelle, de revenir dessus.

Ainsi, en dépit du discours officiel qui prétend le contraire, la chronologie, condamnée il y a plus de trente ans au nom d'une approche thématique et transversale de l'histoire, n'est-elle toujours pas rentrée en grâce. N'importe quel assistant de faculté peut raconter d'édifiantes anecdotes à ce sujet, beaucoup d'étudiants de première année hésitant à situer les Mérovingiens par rapport aux Carolingiens ou peinant à aligner correctement la liste des régimes politiques français du XIXe siècle, du Premier Empire à la IIIe République. Et encore s'agit-il de jeunes attirés par l'histoire ! En première, le découpage thématique a ceci d'aberrant, par exemple, que le programme prévoit un module sur « La guerre au XXe siècle » qui précède celui qui concerne « Le siècle des totalitarismes ». Or comment comprendre la guerre de 1939-1945 sans connaître Hitler ?

«Bonaparte au pont d'Arcole». Illustration d'un manuel scolaire. Crédits: Henri Dimpre/Collection Jonas/Kharbine-Tapabor
« Bonaparte au pont d'Arcole ». Illustration d'un manuel scolaire. Crédits: Henri Dimpre/Collection Jonas/Kharbine-Tapabor

À ces critiques, Laurent Wirth, qui a présidé à l'élaboration des nouveaux programmes, rétorque que les élèves ont reçu un enseignement chronologique suffisant de la sixième à la troisième. Mais outre que le séquençage de l'histoire, tel qu'il est pratiqué au collège, est contestable par les impasses qu'il opère, qui peut croire que des sujets entrevus à 12 ou 13 ans constituent des connaissances suffisantes pour le bac ? Ajoutons que, au collège comme au lycée, sous prétexte d'initier les élèves à la critique des sources, b.a.-ba méthodologique de l'historien, on les fait travailler sur de sacro-saints «documents» qu'ils n'ont en réalité ni la culture ni la maturité nécessaires pour analyser, et qu'ils n'en tirent que l'interprétation donnée par le professeur ou le manuel. Si l'objectif est d'éveiller la curiosité individuelle, c'est raté.

L'histoire, donc, est mal enseignée à l'école, même s'il existe toutes sortes d'exceptions et que des centaines d'excellents professeurs ne se découragent jamais. C'est d'autant plus paradoxal que la France peut se targuer de posséder (encore) une des meilleures écoles historiques du monde, et que les Français ne cessent de manifester leur goût pour l'histoire. Selon un sondage paru en 2009 dans Historia, nos compatriotes sont même 82 % à s'y intéresser, ce pourcentage se décomposant en 26 % de passionnés, 24 % de curieux et 32 % d'amateurs ; seules 18 % des personnes interrogées s'avouaient réfractaires à la connaissance du passé. Il suffit de regarder autour de nous: monuments et spectacles historiques ne désemplissent pas, les films historiques rencontrent leur public, les livres d'histoire résistent mieux que d'autres à la crise, et les journaux se dotent tous de suppléments dédiés à l'histoire - Le Figaro Histoire , lancé avec succès au printemps dernier, en témoigne.

Si les méthodes sont en cause, le contenu de l'enseignement aussi pose problème. Il y a un an, Dimitri Casali, un ancien professeur d'histoire, aujourd'hui éditeur, publiait un Altermanuel d'histoire de France (chez Perrin). Ce livre, qui valut à son auteur des affrontements homériques avec les tenants de la pédagogie officielle, mettait en valeur, sur un mode didactique, les périodes ou les grands personnages qui, dans les programmes du collège (de la sixième à la troisième), de Clovis à Saint Louis et de Louis XIV à Napoléon, ont disparu ou dont le rôle a été minimisé. Dimitri Casali, en cette rentrée 2012, revient en scène avec un essai polémique où il accuse l'Education nationale de « sacrifier notre patrimoine historique au nom de la repentance et du politiquement correct ». Exemples à l'appui, cet anticonformiste incrimine l'école de vouloir faire des élèves, sous couvert d'ouverture au multiculturalisme, des « citoyens du monde » plutôt que « des citoyens aimant leur pays ».

Un changement de valeurs, multiculturalisme oblige

Les opposants à la Maison de l'histoire de France affirmaient que ce projet relevait d'une « histoire officielle ». Qu'il n'appartienne pas à l'État de décréter quelle est la vérité historique, c'est l'évidence. Les diatribes contre « l'histoire officielle » ont ceci d'hypocrite, cependant, qu'elles ignorent - ou feignent d'ignorer - qu'il a toujours existé une histoire officielle, en France, des origines du pays à nos jours. Soit de manière active, quand l'Etat diffusait consciemment une certaine vision du passé dans le but de légitimer son pouvoir, ce qui s'est vu sous la monarchie comme sous la République. Soit de manière passive, quand l'État laissait s'installer dans ses rouages des réseaux décidés à utiliser leur position institutionnelle pour imposer une certaine interprétation du passé, version devenue officielle à force d'être dominante. Or, c'est dans ce dernier cas de figure que nous nous trouvons.

L'histoire scolaire, depuis Jules Ferry jusqu'aux années 1960, était dominée par le roman national républicain. Celui-ci racontait une histoire qui était l'histoire de la France et de ses héros, de Vercingétorix à Clemenceau. Sur le plan scientifique, ce récit, aujourd'hui, est pour partie caduc : c'est ainsi que les progrès de la recherche, et notamment de l'archéologie, ont radicalement modifié, au cours des vingt dernières années, ce que nous savons des Gaulois. Ce roman national, cependant, conserve largement, pour une autre partie, sa validité historique, dans la mesure où il met en lumière, au-delà des différences d'époque et des ruptures, les continuités qui caractérisent la France, communauté réunie autour d'un État, monarchique puis républicain, du Moyen Âge à nos jours. Sur le plan politique, ce récit historique, naguère, poursuivait un but: unir les petits Français, quelles que soient leurs origines, dans une vision commune de leur pays.

Or, c'est précisément cette proposition que déclinent aujourd'hui les programmes scolaires. On peut y voir le fruit d'une évolution historiographique, les travaux contemporains ayant remis en cause, comme on vient de le dire, certains partis pris de l'histoire de France façon Lavisse. On doit cependant y voir également, multiculturalisme oblige, l'effet d'un changement de valeurs. Là où l'école d'autrefois parlait nation, patriotisme et assimilation, celle d'aujourd'hui parle mondialisation, ouverture des frontières et droit à la différence. Non seulement le roman national a été abandonné, mais il est en passe d'être stigmatisé parce qu'il manifesterait - horresco referens - une « passion identitaire ».

Une immense majorité de Français aime l'histoire

Si l'histoire est une science, les historiens sont des citoyens qui ont leurs opinions comme les autres. 

Or chez beaucoup d'entre eux, celles-ci épousent l'air du temps. Les citoyens réfractaires, dès lors, sont suspects. On l'a vu, au début de l'été, quand les élus PCF-Parti de gauche du Conseil de Paris s'en sont pris à Lorànt Deutsch, l'acteur ayant eu le front de défendre, dans son best-seller Métronome, où il s'est fait historien du dimanche, une vision du passé de Paris et de la France que ses détracteurs qualifient de «réactionnaire»... L'affaire a fait flop, mais l'extrême gauche intentant un procès en idéologie, c'est l'hôpital qui se moque de la charité.

Une immense majorité de Français, au-delà de la droite et de la gauche, aime l'histoire, et donc l'histoire de leur pays. Ils ne refusent nullement de s'ouvrir aux autres, mais sentent intuitivement que la première condition pour s'ouvrir aux autres est de se bien connaître soi-même. L'avenir de l'histoire à l'école ne dépend pas uniquement de directives ministérielles. Il est lié à la volonté et à la capacité de notre société de répondre à des questions toutes simples. Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où voulons-nous aller ?

«Clémenceau va dans les tranchées voir les soldats». Illustration du manuel scolaire de Bernard et Redon <i>Notre premier livre d'histoire</i>, Paris, Nathan, 1955 - Crédits: Henri Dimpre/Collection Jonas/Kharbine-Tapabor
« Clémenceau va dans les tranchées voir les soldats ». Illustration du manuel scolaire de Bernard et Redon Notre premier livre d'histoire, Paris, Nathan, 1955 - Crédits: Henri Dimpre/Collection Jonas/Kharbine-Tapabor

Source



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Rappel : la CAQ s'engage à abolir le cours ECR au primaire

On se souvenant que, plus particulièrement en politique, « les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent » comme disait Henri Queuille :
Le premier programme de la Coalition Avenir Québec (CAQ) a été adopté samedi par les quelque 600 militants réunis à Victoriaville en congrès de fondation.

Après un vibrant plaidoyer du député Éric Caire, les militants caquistes ont voté majoritairement en faveur de la disparition du controversé cours d'Éthique et de culture religieuse (ECR).

Dans une autre résolution, la CAQ désire imposer un cours obligatoire d'« économie, de finances personnelles et d'entreprenariat » en secondaire IV. C'est l'année de la double dose d'ECR. Il n'est pas impossible que cela surcharge la grille horaire en secondaire IV et qu'il faudra réduire l'envergure d'ECR.

Source (nous y avions un correspondant)




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L'ex-ministre Jacques Brassard sur Pauline Marois et ses réformes scolaires

Extrait d'une chronique de Jacques Brassard :

Les dieux sont vraiment tombés sur la tête !

Lorsque j'étais, dans une vie antérieure, ministre des Affaires inter­gou­ver­ne­mentales, j'ai contribué, avec Pauline Marois et Stéphane Dion, à faire adopter par les deux Parlements un amendement consti­tu­tionnel qui avait pour effet de déconfes­sion­naliser les commissions scolaires. Le but recherché était d'en faire des structures linguistiques.

Lors des débats parlementaires, cependant, tout le monde insistait pour dire que la création de commissions scolaires linguistiques n'abolissait pas le droit à l'enseignement religieux garanti par la Charte des droits et libertés. Jusque-là, pas de problème !

Valeur

Quand le ministère de l'Éducation a concocté et imposé à tous les jeunes du primaire et du secondaire un cours d'éthique et de culture religieuse, quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre que l'Assemblée nationale avait modifié à l'unanimité et à toute vapeur, en juin 2005 sans vote nominal la Charte des droits. Résultat : abolition, à toutes fins utiles, de la liberté de choix des parents en matière d'enseignement religieux et moral.




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jeudi 23 août 2012

Études : les bons scolaires augmentent de 24 % l’accès des noirs à l’université

Les partisans des bons scolaires disent avoir désormais une nouvelle flèche à leur carquois : une étude montre que les écoliers noirs qui ont bénéficié de ces chèques scolaires introduits dans le cadre d'un programme qui a débuté en 1998 ont eu de meilleurs résultats que ceux qui n’en ont pas profité. Les étudiants afro-américains qui ont reçu des chèques grâce à une loterie organisée par la Fondation de bourses d’études pour le choix scolaire de New York ont plus fréquenté l’université que ceux qui n’ont pas reçu de ces chèques. C’est le résultat d’une étude menée à bien par deux chercheurs signalée dans un article du Wall Street Journal de ce jour. Le taux d’inscription à l’université des bénéficiaires de ces bons était de 24 pour cent plus élevé que celui des perdants de cette loterie.

Voir aussi

Sondage : Les Québécois veulent des bons d’étude et que le cours ECR soit optionnel ou aboli

Parti conservateur du Québec pour l'abolition du cours ECR, les bons scolaires et une allocation de garderie universelle

Passer aux bons scolaires : approche progressive ou bang créateur ?





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vendredi 17 août 2012

Rappel — Le PQ s'oppose à ce que l'école privée dispense de l'enseignement religieux

Rappel.

Le Parti québécois voudrait empêcher les écoles privées de dispenser des cours d'enseignement religieux confessionnel, en plus du nouveau programme d'Éthique et culture religieuse (ECR).





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jeudi 16 août 2012

Un sympathisant de gauche tire sur l'agent de sécurité d’une organisation familiale conservatrice

Un homme a ouvert le feu à l'intérieur du siège d'une organisation conservatrice mercredi, blessant un garde de sécurité. La police a arrêté l’individu. Les autorités policières ont en outre déclaré que le tireur transportait des munitions supplémentaires et des informations relatives à la firme de restauration rapide Chick-fil-A. Société qui est devenue un symbole de l'opposition au mariage homosexuel voulue par le président Obama et la gauche américaine.

Un « artiste » homosexuel a été arrêté après avoir vandalisé
en Californie la façade d'un Chick-fil-A avec les mots « Goûte la haine ».
L'incident a débuté à 10 h 45 quand le suspect s’est avancé dans le hall du Conseil de recherche sur la famille (Family Research Council) et murmura quelques paroles indistinctes. Quand un garde de sécurité s’est approché, le suspect lui a crié « je n'aime pas votre politique », a ouvert le feu avec un pistolet de 9 millimètres et a touché le garde dans le bras. Plusieurs personnes ont ensuite aidé le garde à maîtriser le tireur en le plaquant au sol et en le désarmant. Une fois maîtrisé, le suspect a ajouté : « il ne s'agit pas de vous, mais de la politique des gens de ce bâtiment. »

Lors de son arrestation par le FBI a pris le suspect avait en sa possession 15 sandwiches « Chick-fil-A » et 50 balles de réserve. Les groupes activistes pro-homosexuels américains appellent depuis des semaines au boycott de Chick-fil-A depuis que le chef de la direction de cette entreprise a ouvertement pris position contre le mariage homosexuel. Les manifestations bruyantes et les harcèlements intimidants contre Chick-fil-A sont devenus monnaie courante de la part des groupes pro-homosexuels américains. Le Conseil de recherche sur la famille a soutenu Chick-fil-A.


« Je déteste vraiment Dieu », vitupère un manifestant emporté contre Chick-fil-A

L'Associated Press rapporte que le suspect est un certain Floyd Corkins II, âgé de 28 ans, de Herndon, en Virginie. L’agence de presse signale également que Corkins a travaillé à titre de bénévole pour un groupe d’activistes pro-homosexuels.

Floyd Corkins II lors de son arrestation.
« La police mène l’enquête. Notre principale préoccupation est l’état de santé de notre collègue qui s’est fait tirer dessus aujourd’hui », a indiqué dans un communiqué le Président du Conseil de recherche sur la famille, Tony Perkins tandis que le gardien était qualifié de « héros » par Cathy Lanier, chef de la police dans le district de Columbia.

Opinions tranchées, bizarre et Nietzsche

Une déclaration sous serment du FBI précise que les parents de Corkins ont indiqué que leur fils avait des « opinions tranchées » quand il s'agit des « droits » des homosexuels. Floyd Corkins habitait toujours jusqu'à hier chez ses parents.

Le Washington Post a signalé qu'un camarade de Corkins alors qu'ils étudiaient à l'Université George Mason a décrit Corkins comme « un type secret et un peu bizarre ». Ce camarade a déclaré au Post que Corkins « affichait un vif intérêt pour le XIXe siècle et le philosophe allemand Friedrich Nietzsche. »

Polémique autour de la couverture médiatique

Alors que le débat sur le mariage fait rage outre-Atlantique, d’aucuns émettent devant les éléments rassemblés que l’opposition du Conseil de recherche sur la famille (CRF) à sa redéfinition soit le mobile de la tentative de meurtre.

Entretemps, de nombreuses voix s’élèvent devant le peu de bruit fait par cette tentative de meurtre. Pour John McCormack, contributeur au Weekly Standard, « la seule raison qui explique une différence de couverture médiatique entre le tir contre le CRF et le meurtre de George Tiller est le parti pris ».

Foule pacifique manifeste son appui à Chick-fil-A, victime d'intimidations récentes
Katie Pavlich, une chroniqueuse du portail Townhall.com, écrit sur Twitter : « Bonjour CNN, pourquoi est-ce que vous ne couvrez pas le tir de D.C. d’aujourd’hui contre les conservateurs du CRF ? Parce que cela ne correspond à votre récit sur la haine de la droite ? »

Erick Erickson, fondateur et rédacteur en chef du blog RedState.com, craint que « parce que le Conseil de recherche sur la famille promeut les valeurs partagées par une majorité d’Américains, mais seulement d’une minorité de la gauche dans et hors des médias », cette actualité n’y soit pas traitée.

La faute à la diabolisation du CRF ?

Le blogueur Matthew Schmitz dénonce quant à lui « le lobby du mariage gay » qui est en train de « réorienter le consensus social en qualifiant quiconque est en désaccord avec lui d’intolérant ou de personne haineuse. Ses acteurs parlent au nom de la tolérance, mais l’intolérance est leur principale marque de fabrique ». Il fait allusion à la classification en novembre 2010 du Conseil de recherche sur la famille dans les « groupes de haine » par le Southern Poverty Law Center (SPLC), une organisation qui pratiquerait un peu trop facilement ce type d’amalgames honteux

Manifestant vulgaire opposé à Chick-fil-A

Dans The American Spectator, David N. Basse qui a couvert le débat sur le « mariage » entre homosexuels en Caroline du Nord juge « la violence rhétorique de la gauche sur les questions sociales est inquiétante. »

The Examiner note quant à lui que, sur Twitter, des internautes gauchistes lancent régulièrement des appels au meurtre de personnalités conservatrices ou républicaines : l’ancien gouverneur d’Alaska Sarah Palin, le gouverneur Scott Walker ou encore Donald Trump. Mais aussi contre les républicains en général ou même un enfant de six ans figurant sur un vidéo dénonçant la candidature de Barack Obama qui circule sur les réseaux sociaux…

Rachel, une employée de Chick-fil-A, se fait intimider par un client (Adam Smith) au volant.
Adam Smith a publié sa vidéo sur YouTube.
Ce client s'est excusé par la suite.

Une vingtaine d’organisations homosexuelles militantes ont toutefois condamné cet acte et rappelé qu’elles rejettent la violence comme mode d’action politique. « Nos pensées vont à la victime, à sa famille et à ses collègues », écrivent-elles.

Consommateurs bon enfant venus encourager Chick-fil-A à Phoenix 





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La CLASSE, cette gauche religieuse qui se prend pour le peuple




Dans la dernière émission de Mario Dumont sur les ondes de V télé, Mathieu-Bock Coté nous explique que la CLASSE représente la gauche radicale, et que cette association étudiante est loin de représenter le peuple québécois malgré ses prétentions.




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mercredi 15 août 2012

France — une ancienne élève du hors-contrat témoigne

« Exigence et confiance » ; voilà les deux grands facteurs du succès du Cours Hattemer.

Odile Desforges est une ancienne élève du célèbre établissement libre et non subventionné (les parents paient donc deux fois pour l'éducation). L’instruction qu’elle y a reçue lui a donné les bases indispensables au bon déroulé de ses études. Ingénieur, elle a exercé sa carrière au sein du groupe Renault jusqu’à devenir membre du comité exécutif. Son ascension professionnelle montre comment le hors-contrat peut permettre aux personnes de donner le meilleur d’elles-mêmes. Aussi, l’implication de sa mère dans son éducation a-t-elle également contribué à sa réussite. Pour elle, que les familles puissent choisir la manière dont elles souhaitent élever leurs enfants, c’est une question de démocratie.







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samedi 11 août 2012

Brésil — discrimination raciale et en faveur des diplômés des écoles publiques dans les universités

Étudiants brésiliens manifestent
pour des quotas raciaux et sociaux
Le Sénat brésilien a approuvé un projet de loi de discrimination qui réserve la moitié des places dans les universités fédérales aux diplômés des écoles secondaires publiques, et qui distribue les places selon la composition raciale de chaque État.

L’agence de presse du Sénat a annoncé que le projet de loi, approuvé tard mardi soir, avait été transmis à la présidente Dilma Rousseff du Parti des travailleurs (socialiste), qui devrait l’approuver.

Les places réservées seront distribuées proportionnellement parmi les étudiants noirs, métis et autochtones en fonction de la composition raciale de chaque État, indique l’agence de presse officielle.

Le sénateur Paulo Paim a expliqué que la plupart des étudiants brésiliens bénéficieraient de cette nouvelle loi parce que seulement dix pour cent des étudiants du pays sont inscrits dans des établissements privés.

Plus tôt cette année, la Cour suprême brésilienne avait estimé que les quotas raciaux dans les université étaient constitutionnels.

Le grand hebdomadaire d'actualités Veja n'hésite pas de tirer à boulets rouges contre les réformes « stupides » et les quotas sociaux et raciaux alors que l'école publique souffre de grandes carences. Entretemps, Veja rappelle que, si depuis la politique de quota sociaux à l'Université de Sao Paolo, le nombreux d'inscrits provenant des écoles publiques a augmenté de 10 % le nombre d'étudiants noirs n'a pas augmenté.

Logo du Parti des travailleurs du Brésil
Logo du Parti des travailleurs du Brésil
Le Brésil compterait plus de citoyens d’origine africaine que n’importe quel pays dans le monde, sauf le Nigeria. Cinquante-et-un pour cent des 192 millions de Brésiliens sont noirs ou métissés.

Les partisans de la discrimination raciale estiment que les bourses d’études, les quotas raciaux et les autres mesures visant à attirer plus de Noirs et de métis dans les universités brésiliennes sont nécessaires pour réparer les injustices du passé.

Dilma Rousseff est la fille de Dilma Coimbra Silva et de l'avocat bulgare Pedro Rousseff (en bulgare Петър Русев [pɛtɤr rusɛf]), membre actif du mouvement communiste bulgare, qui dut émigrer en France pour des raisons politiques en 1929, où il vécut jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 70, Dilma Rousseff a intégré le commando de libération nationale, mouvement de résistance.




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mercredi 8 août 2012

Chine — six millions de diplômés universitaires par an

Selon la Banque mondiale, la Chine produit six millions de diplômés universitaires par an et devrait avoir une population diplômée de 200 millions en 2030.

Pour le Wall Street Journal, cette grande augmentation de l'offre d'employés hautement qualifiés à l'échelle mondiale pourrait avoir un impact aussi important que l'augmentation du nombre de travailleurs chinois peu qualifiés sur le marché mondiale il y a une décennie. Rappelons que, de 2000 à 2011, le secteur industriel américain a perdu 5,4 millions d'emplois.

Si l'on peut craindre une pression à la baisse des salaires des Américains qualifiés (ou la hausse du chômage parmi eux), il existe des différences avec le secteur industriel : dans les emplois qualifiés la langue et les différences culturelles constituent des barrières.  








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Le « mariage gay » et la logique libertarienne new-yorkaise, après les sodas, le lait en poudre

On se rappellera que, pour le maire de New York, Michael Bloomberg, 20e fortune du monde avec 18 milliards de dollars, la raison principale de son soutien au « mariage gay » serait que « le gouvernement ne devrait pas nous dire que faire, à moins qu'il y ait une raison publique impérieuse ».

Le maire Bloomberg a imposé un règlement qui interdit de fumer sur des propriétés privées, dans les parcs et les rues, un autre qui interdit la cuisson au gras trans, interdit l'achat de boisson gazeuse sucrées dans des gobelets de plus d'un demi-litre et d'un dernier qui limite le droit des bénéficiaires d'aide sociale à boire des boissons gazeuses ! (Ils ne peuvent plus acheter des sodas avec des timbres alimentaires émis par le gouvernement.)

Toujours dans le même esprit libertarien que « le gouvernement ne devrait pas nous dire que faire », à partir du mois de septembre, de nombreuses maternités new-yorkaises ne distribueront plus de lait en poudre aux jeunes mamans. C’est le Maire de la ville, Michael Bloomberg, qui est à l’origine de cette décision, soutenue par les autorités médicales.

Allaitement au sein ou au biberon ? Dès la rentrée, les femmes new-yorkaises n’auront plus vraiment le choix à New York. Le maire de New York, Michael Bloomberg, lancera un nouveau programme dès le mois de septembre visant à encourager l’allaitement maternel et sa première mesure touche les maternités de la ville : elles n'offriront plus de lait en poudre aux jeunes mamans comme c’était le cas jusqu’alors.

Selon le New York Post, le lait en poudre sera bien sûr toujours disponible dans les maternités et les mamans pourront en faire la demande mais le personnel soignant sera chargé, dans ce cas, d’avoir un discours dissuadant pour convaincre la mère des bienfaits de l’allaitement maternel.

Évidemment, le maire Bloomberg ne considère pas qu'il faille décourager les familles monoparentales pourtant très coûteuses pour la société, car elles concentrent pourtant sur elles de nombreux problèmes sociaux. Loin de lui aussi l'idée de réprouver l'homosexualité (une pratique associée à des risques médicaux bien plus importants que l'hétérosexualité et qui coûte donc cher à la société) ou le mariage homosexuel qui impliquera la présence dans ces "foyers" d'enfants alors que ces couples sont très instables et les enfants élevés par des parents homosexuels concentraient plus de risques. Mais là, subitement, plus d'interventions de l'État...





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