vendredi 20 juillet 2018

Québec — Éducation à la sexualité et « aux relations égalitaires » imposées dès la garderie

Communiqué de la Presse Canadienne (avec le manque de distance habituelle envers les mesures gouvernementales imposées, pardon, offertes aux enfants captifs) :

Ce ne sont pas que les écoles primaires et secondaires du Québec qui offriront [novlangue pour « imposeront », car normalement on peut refuser une offre] cet automne des cours d’éducation sexuelle, certaines garderies et maternelles accueilleront [imposeront] un programme similaire spécialement adapté aux tout-petits.

Quelque 1200 enfants âgés de 0 à 5 ans seront ainsi exposés à certaines notions touchant à la sexualité et aux relations égalitaires dans le cadre d’un projet-pilote déployé par la Fondation Marie-Vincent.

Si cette première phase d’implantation est couronnée de succès [elle le sera, car il n’y a aucun objectif vérifiable défini à l’avance et vérifié par la suite par des gens qui ne sont pas juges et parties du projet, ces innovations du gouvernement sont généralisées peu d’années après leur introduction. À moins que la mesure du succès soit le silence des parents.], le projet Lanterne/Awacic pourrait par la suite être étendu à davantage de garderies, maternelles et centres communautaires.

Plusieurs ministères sont partenaires du projet, qui a été spécialement conçu pour s’arrimer aux nouveaux cours d’éducation sexuelle qui seront offerts [à nouveau !] dans les écoles québécoises dès la prochaine rentrée scolaire.

Dans le cadre de ce projet-pilote, environ 300 intervenants gravitant autour des enfants seront formés par des professionnels de la Fondation Marie-Vincent, un centre spécialisé dans la prévention de la violence sexuelle touchant les enfants et les adolescents.

Des éducatrices en garderie, des intervenants en milieu communautaire, des gestionnaires de services de garde et des enseignants de maternelle 4 et 5 ans seront ainsi outillés pour répondre aux questions des tout-petits et aborder certains thèmes touchant à l’éducation sexuelle.

Le pari que l’on fait, c’est de se dire qu’en offrant une éducation sexuelle saine [qui est contre la vertu ? Mais que recouvre précisément ce terme, on chercherait en vain des exemples dans la dépêche de la Presse canadienne, c’est très flou. À dessein ?] et en éduquant les enfants aux relations égalitaires [c’est-à-dire ?] dès le plus jeune âge, on prévient la violence sexuelle.

[Ceci est sujet à débat : en quoi traiter mieux les filles : ne pas se battre physiquement avec elles, les traiter en petites demoiselles, alors qu’on se bat entre garçons, augmenterait la violence sexuelle ? On a la désagréable impression, comme d’habitude, qu’on utilise la peur justifiée des parents que leurs jeunes enfants soient victimes de sévices sexuelles pour faire passer un tout autre ordre du jour plus politisé, plus polémique, anti-différence des sexes : « les relations égalitaires ». Le même truc a été utilisé avec le nouveau cours d’éducation à la sexualité : on utilise de nouvelles craintes des parents liées aux sextos, à la pornographie sur internet pour faire passer un ordre du jour féministe, hédoniste, de normalisation de plus en plus évidente des thèses de la théorie du genre, du transgenderisme et de la coterie LGBTQQ2SAI+.]

« Si on commence à aborder tranquillement ces thèmes-là dès la garderie et par la suite, quand les enfants arrivent à l’école, on continue d’en parler, ça va devenir des discussions plus faciles et plus ouvertes », croit Annie Fournier.

Le projet a d’ailleurs été coiffé du titre « Lanterne » pour imager la lumière qui sera faite sur l’éducation à la sexualité et aux relations égalitaires. Quant à « Awacic », il s’agit d’un terme attikamek qui signifie « petit être de lumière », un mot couramment utilisé pour désigner un enfant.  

[Comme c’est mignon ! Jouer sur les sentiments, y a rien de tel.]

Des outils qui seraient adaptables

Les outils développés ont été pensés pour s’arrimer aux différentes réalités de la province. Ils seront d’ailleurs publiés en quatre langues : français, anglais, attikamek et innu [montagnais].

« Ce qui est intéressant avec ce programme, c’est qu’il se fait dans des milieux qui sont très différents pour essayer d’avoir des outils de prévention les plus adaptés et les plus adaptables possible aux différents contextes », souligne Annie Fournier.

Une chargée de projet, elle-même Attikamek, veille à adapter le projet aux besoins identifiés sur les réserves de Manawan, dans Lanaudière, et de Wemotaci, en Mauricie, ce qui facilitera par la suite l’élargissement du programme à d’autres communautés autochtones.

Une autre chargée de projet s’occupe d’adapter les outils aux quartiers multiculturels de Côte-des-Neiges et Parc-Extension à Montréal. Et une troisième intervenante harmonise le projet aux réalités du quartier Sacré-Cœur à Longueuil, un milieu défavorisé, ainsi qu’à la municipalité de Saint-Rémi en Montérégie, un secteur rural plus homogène.

Le déploiement du projet-pilote sur ces trois sites initiaux est financé par l’organisme à but non lucratif Avenir d’enfants, né d’un partenariat entre le gouvernement du Québec et la Fondation Lucie et André Chagnon.

Déjà, deux autres sites d’implantation se sont ajoutés. Le Secrétariat à la condition féminine finance un volet de l’initiative pour la rendre accessible aux enfants de la nation [montagnaise] de Natashquan sur la Côte-Nord. Et la Ville de Montréal soutient l’accès au programme pour les jeunes du quartier Saint-Pierre à Lachine.

Ce n’est jamais un jeu

Annie Fournier s’attend évidemment à ce que certains parents soient réticents face au programme. « Ça fait peur à certaines personnes parce qu’elles ont l’impression qu’on va parler de sexe, mentionne-t-elle. Mais le programme n’a pas du tout cette prétention-là, on va plutôt parler des notions de frontière, des émotions, des relations égalitaires. »

[Ne pas parler de sexe ? Mais de quoi parle-t-on alors quand plus haut on parle d’« offrir » « une éducation sexuelle saine »... ?]

Ce projet répond d’ailleurs à une demande formulée par des éducatrices lors de consultations menées il y a deux ans par la Fondation Marie-Vincent. « Dans le développement psychosexuel, il y a un pic de comportements sexuels entre 3 à 5 ans et un deuxième à l’adolescence. Les éducatrices nous rapportaient se sentir un peu démunies et ne pas savoir quoi dire et jusqu’où aller », rapporte Mme Fournier. [On aimerait avoir l’avis d’un docteur qui mettrait en perspective ces affirmations : peut-on vraiment comparer le pic sexuel à l’adolescence avec l’intérêt pour des parties intimes entre 3 et 5 ans (« jouer au docteur ») ?]

Pour les accompagner, plusieurs outils ont donc été développés. Ceux-ci seront malléables, en ce sens qu’ils permettront aux éducatrices d’approfondir le sujet selon leur degré de confort.

Faire peur aux parents en parlant des agresseurs sexuels pour, en même temps, lutter contre les « stéréotypes »

Mme Fournier rappelle que de nombreux agresseurs font croire aux enfants qu’ils ne font rien de mal puisqu’il ne s’agit « que d’un jeu ».

Deux livres ont été rédigés pour les enfants de 3 à 5 ans, l’un portant sur les frontières interpersonnelles (la « bulle ») et les limites que l’on peut poser et l’autre traitant des relations égalitaires entre les garçons et les filles.

[Quel est le rapport entre cette lutte aux stéréotypes chère à certaines féministes et les agresseurs sexuels ?]

Un livre a également été conçu pour les enfants âgés de 0 à 24 mois. « C’est un imagier qui démontre que peu importe si on est un garçon ou une fille, on peut rire, pleurer, avoir peur et jouer aux jeux que l’on veut », détaille Mme Fournier.

Les notions seront donc introduites de manière informelle, par le biais de causeries ou encore lors de périodes de jeux.

Un jeu de prévention sur la violence sexuelle a notamment été créé pour apprendre aux enfants à déceler les situations inacceptables.

[On aimerait avoir plus de détails, de quelles situations inacceptables s’agit-il ? Évidemment, chacun peut penser à certaines situations inacceptables qu’il faut déceler, mais sont-elles vraiment uniquement celles que vise ce programme ?]

DPJ retire deux filles à leurs parents sur fond d'instruction à la maison

Un couple lance un cri du cœur contre la DPJ, qui lui a retiré ses deux filles il y a plus de trois ans. Au centre du désaccord, la scolarisation et un diagnostic d’autisme.

Lorsque Sylvie et François (prénoms modifiés) vont voir leurs deux filles, âgées de 10 et 11 ans, ils ne peuvent même pas les toucher. Ni les consoler. Ils ont le droit de les voir une heure et demie par semaine, sous supervision, dans un endroit déterminé par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Sylvie et François se sont vu retirer leurs droits parentaux et tous les autres droits. Aussi bien dire qu’ils se sont fait retirer leurs enfants, point. Depuis plus de trois ans. L’histoire commence en région, leur première fille a huit mois, Sylvie et François font le choix de s’acheter une maison sur le bord d’un lac privé, dans les pays d’en haut, avec plein d’animaux, des poules, des canards, des lapins, des chèvres miniatures.


Dessin d’une des enfants fourni par les parents anéantis. Elles n’auraient plus le droit de dessiner.

Ils ont un élevage de chiens de race.

Presque un an plus tard, ils ont eu une autre fille. « On est resté là pendant sept ans, les filles étaient libres, raconte Sylvie. C’est ce qu’on voulait, qu’elles grandissent dans la nature. Elles allaient se baigner dans le lac, avec une veste de sauvetage bien sûr, elles ont appris à faire du vélo, du quatre roues. »

François travaillait à temps plein, il faisait du soutien technique pour une entreprise de télécommunication. « On avait tout équipé pour les enfants, on avait un module de jeux, se souvient François. Il y avait un camping à deux minutes, on y allait, il y avait beaucoup d’enfants, des activités. Chez nous, on recevait la famille et les amis, on se faisait des barbecues, des feux de camp au clair de la lune. Les filles ont grandi là-dedans. »

Jusqu’à ce que François doive se trouver un nouveau travail, qu’ils décident de se rapprocher de la ville. Et aussi d’une école. « La première année, pour la plus grande, je l’ai fait en scolarisation à la maison. Quand la deuxième a été en âge, on a décidé de se rapprocher pour les inscrire. »

François s’est vite trouvé un boulot, toujours en soutien technique dans le domaine des télécommunications. Ils ont déménagé dans un quatre et demi au nord de Montréal, près d’un boulevard.

Sylvie et François ont décidé de continuer la scolarisation à la maison le temps que les filles s’adaptent à leur nouvelle vie. « Je me suis présentée à la commission scolaire pour les inscrire, je n’avais pas leurs certificats de naissance. J’ai dit à la dame que je les inscrirais quand je les aurais. »
Elle a fait la demande au Directeur de l’État civil.

La dame, qui avait pris soin de préciser à Sylvie qu’elle n’était pas en faveur de l’école à domicile, a vérifié peu de temps après si les enfants avaient été inscrites. Elles ne l’étaient pas.

Au lieu d’appeler les parents, elle a appelé la DPJ.

La DPJ a dépêché tout de suite une intervenante à leur domicile, Sylvie lui a montré le certificat qu’elle avait reçu, lui a dit qu’elle attendait l’autre avant de procéder à l’inscription. Selon ce que m’a raconté Sylvie, l’intervenante, voyant qu’elle était de bonne foi, a fermé le dossier. Aussitôt que le facteur a livré le certificat manquant, Sylvie est allée inscrire ses filles à la commission scolaire de la Rivière-du-Nord, leur a fait l’école à la maison. « On s’est inscrits comme membre de l’AQED », l’Association québécoise pour l’éducation à domicile, pour avoir des ressources.

Une première rencontre a eu lieu en septembre. « Une dame m’a remis une feuille avec ce qui devait être vu, ce que les filles devaient apprendre. Elles le savaient déjà, elles faisaient déjà plus que ça. » Sylvie a conservé cette feuille. « Je lui ai demandé si je pouvais avoir les manuels, avoir accès à la bibliothèque de l’école, inscrire les filles aux sorties, j’étais même prête à payer. C’était non, non, non, c’était impossible. Il n’y avait aucune possibilité d’avoir accès à quoi que ce soit, il n’y avait aucune ouverture. » Et elle est repartie. « J’ai été convoqué le 17 mars [2015] pour leur montrer le porte-folio, pour évaluer ce que les filles avaient fait pour l’année. Je trouvais ça trop tôt, j’ai laissé un message pour déplacer le rendez-vous. » Habituellement, les rencontres d’évaluation se tiennent entre la mi-mai et la mi-juin. Elle n’a pas eu de retour d’appel. Elle ne s’est pas présentée au rendez-vous du 17 mars. « Quand ils ont vu ça, au lieu de m’appeler, ils ont tout de suite appelé la DPJ, pour refus de scolarisation. » Trois semaines plus tard, une intervenante s’est pointée à la maison. « Elle posait des questions sur tout, sur la hauteur du comptoir, sur le sofa qui n’avait pas de bras sur le côté, n’importe quoi. Je n’étais pas habituée à me justifier comme ça. »

L’intervenante est revenue trois semaines plus tard avec une autre intervenante, ils ont posé des questions aux filles.

« Elle nous a appelés deux semaines plus tard, elle nous a dit de nous présenter en cour le lendemain matin. Elle nous a dit de ne pas emmener nos enfants. On ne connaissait rien à la DPJ, on ne comprenait pas. » Ils allaient bientôt comprendre. Le 21 mai 2015, la DPJ retient le signalement, estimant que la sécurité et le développement des enfants sont compromis. On reproche aux parents de ne pas prendre les moyens suffisants pour les scolariser ni pour les socialiser. On les accuse de faire de l’isolement parental, élément qui ne sera pas retenu comme prépondérant.

Les enfants ont alors sept et huit ans.

S’ensuit une série d’audiences en Chambre de la jeunesse, qui culmine le 19 juin, alors que François se présente devant le tribunal le matin, seul. En fin d’avant-midi, le juge demande à voir les enfants. « Je pars les chercher, mais, en même temps, la procureure de la DPJ réclame à la cour une intervention d’urgence. Elle dit qu’il y a un risque qu’on se sauve en Ontario ou aux États-Unis... »

Le juge donne le feu vert aux policiers pour aller chercher les enfants. François arrive sur le fait, les policiers sont chez lui. Sa femme et ses filles n’y sont pas. Dans le logement, il n’y a aucune boîte, aucune valise, aucun signe qui laisserait croire à une fuite imminente. « J’étais partie me promener avec les filles. J’étais stressée, je m’étais dit que ça me relaxerait. On traversait la 117 quand les policiers sont arrivés. » Ils ont pris les filles. Le tribunal a ordonné qu’elles soient placées immédiatement dans une famille d’accueil, ce qui fut fait. Les deux ont été placées quelques semaines plus tard dans un foyer, officiellement un « centre de réadaptation », avec sept autres jeunes. « Plusieurs des enfants qui sont là ont vécu de la violence. » Évidemment, c’est le choc. Les filles n’ont jamais été séparées de leurs parents.

La DPJ les fait évaluer par une neuropsychologue, qui conclut que la plus jeune est atteinte d’autisme sévère, que l’aînée a une forme modérée. « En cour, elle a dit qu’elles ont un développement équivalent à 9 à 12 mois, à peu près aucune autonomie, qu’elles peuvent à peine marcher et s’habiller qu’elles n’ont jamais vu un ballon de leur vie. »

François et Sylvie m’ont montré plein de photos où on les voit jouer au ballon. D’autres où elles font du vélo. Ils m’ont aussi montré des photos de blessures observées sur leurs filles lors de visites, des photos d’elles avant et après le placement. Elles sont amaigries, quasiment méconnaissables. « On ne sait jamais ce qui se passe là-bas, on ne nous informe de rien. Et quand on pose des questions, on nous répond n’importe quoi. »

J’ai passé trois heures et demie avec Sylvie et François, ils sont arrivés à notre rendez-vous avec cinq sacs remplis de documents. Ils m’ont montré les rapports d’évaluation psychologique des enfants, les documents de cour, la transcription de l’audience du 19 juin 2015, la facture du garage du même jour, une facture de plus de 2000 $ pour de l’orthodontie pour l’aînée, jusqu’aux notes médicales prises quand la petite avait deux mois, « suit des yeux, sourit, entend bien ». Oui, les parents sont en colère.

On le serait à moins.

Parmi les liasses de documents que les parents m’ont remis, il y a des dessins que leurs filles ont faits depuis leur arrestation. « Il y en a un où elle est tombée dans l’eau, où on voit le mot kidnapping. [...] Elles n’ont plus le droit de dessiner. »

Sylvie me parle d’une conversation qu’elle a enregistrée, dans le temps qu’ils pouvaient parler à leurs filles au téléphone. « Il y a quelqu’un à côté. Ma fille demande : “Est-ce que j’ai le droit de dire ça ?” La personne dit : “Oui, c’est OK, tu as le droit de dire ça.” »


Même chose pour les rencontres supervisées, qui se limitent à un dîner une fois par semaine, en présence de deux intervenantes. « On est dans une petite salle avec des meubles d’enfants, raconte Sylvie. Il y a plein de questions qu’on ne peut pas poser. On ne peut pas leur demander comment ça va ni ce qu’elles font. On apporte un jeu, un livre, on discute du livre. » Ils ne peuvent pas les toucher. La DPJ a fait faire une seconde évaluation, les diagnostics sont plus nuancés, on ne parle plus d’autisme sévère, mais d’une forme plus légère. Les parents ont pu faire évaluer leurs filles par un autre spécialiste, il a conclu à une forme légère pour la plus petite, rien de concluant pour la plus grande. « On sait que la petite a un problème d’élocution, on est prêts à travailler ça. Et si elles ont besoin de services et d’accompagnement, on est prêts à faire tout ce qu’il faut. » La DPJ ne les croit pas.

Depuis presque trois ans, donc, les parents et la DPJ sont à couteaux tirés à cause du diagnostic. « Ils nous demandaient de signer le premier diagnostic, mais on a toujours refusé de le faire. Ça n’a aucun sens. » Pour les parents, il est clair que l’arrestation de leurs filles les a traumatisées au point de fragiliser leur santé mentale.

La DPJ accuse les parents de refuser de collaborer, de critiquer sans arrêt la ressource où leurs filles sont hébergées.

Le 19 avril dernier, le tribunal de la jeunesse a prolongé de deux années le placement des filles, qui ont maintenant 10 et 11 ans, jugeant même « improbable à plus long terme » un retour à la maison. « Cette situation est d’autant plus triste que nous sommes en présence de parents qui ne constituent aucunement un danger pour la sécurité de leurs enfants qu’ils aiment immensément. »

Tout ça pour un désaccord sur la scolarisation. Et sur un diagnostic d’autisme. L’intransigeance de la DPJ est d’autant plus préoccupante qu’on tente habituellement par tous les moyens de maintenir les enfants dans leur milieu familial, même dans des situations à haut risque, où certains parents ont des problèmes de dépendances ou de violence.

Retirer un enfant de son milieu doit être un dernier recours.

Dans ce cas-ci, la DPJ n’a même pas envisagé un milieu plus proche des enfants, cela même si une grand-mère pourrait prendre le relais. « On était même prêts à donner notre logement à ma mère. On a deux salles de bains, les filles ont chacun leur chambre. » Elles sont joliment décorées. La DPJ s’entête. S’acharne. J’ai beau retourner la situation dans tous les sens, donner le bénéfice du doute à la DPJ, je n’arrive pas à concevoir que de faire arrêter des enfants de sept et huit ans par des policiers, de les arracher à leur famille peut, d’une façon ou d’une autre, être fait pour leur bien.

Si tout ça sert des intérêts, ce ne sont certainement pas ceux des enfants.

Source : Le Soleil, le 18 juillet 2018

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