lundi 4 juin 2012

Le président de l'Université Stanford prédit la mort des salles de classe

John Hennessy
Plus il explore la diffusion de la connaissance par l'entremise de l'Internet et des outils de communication mobile et plus il en est convaincu : John L. Hennessy, président de la prestigieuse université californienne Stanford annonce aujourd'hui rien de moins que la disparition prochaine des salles de classe. Et comme la prédiction vient d'un endroit du globe à l'avant-garde sociale qui, il y a plus de 40 ans, a posé les germes d'une autre révolution, forcément, on écoute.

« Je crois en la technologie dans l'éducation », a récemment indiqué l'homme lors d'une conférence. Les grandes lignes ont été reproduites dans les pages numériques du magazine Spectrum, publication de l'Institute of Electrical and Electronics Engineers. « Je crois que nous avons appris assez de ces outils pour comprendre qu'ils sont sur le point de tout transformer. Cela va changer le monde et cela va changer également la façon que nous avons d'aborder l'éducation ».

De la parole aux actes, l'Université Stanford explore depuis 2009 cette idée de dématérialisation de ses programmes d'enseignement avec des cours spécialement façonnés et formatés pour être suivis à distance, par un vaste public international, et sur des téléphones intelligents de type iPhone.

L'automne dernier, plus de 100 000 étudiants vivant aux quatre coins du globe ont pris part à ces cours qui portent sur le langage de programmation, l'introduction à l'intelligence artificielle et l'introduction aux principes des bases de données, conjuguant du coup au présent un futur en marche. Dans ce futur, «salles de classe» vont jouer un rôle de moins en moins grand, estime-t-il. Et pour cause.

[...]

Captures d'écran de l'application Stanford

[D]epuis le début de l'aventure, l'application pour cours en format mobile de l'Université Stanford, qui, à une autre époque a été un point de départ et d'explosion des événements ayant conduit à Mai 68, a déjà été téléchargée plus d'un million de fois. Et comme le chantait l'autre, c'est probablement « le début d'un temps nouveau ».

Source




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Crise étudiante: les avantages du marché en éducation

Texte de Steven Johnston sur le Québécois libre
Students123
Je travaille en ce moment pour le Programme canadien de prêts aux étudiants. Ce programme exclut le Québec qui, lui, reçoit son argent du fédéral et le redistribue comme bon il l'entend. À moins d’être complètement déconnecté de la réalité, on sait tous que bon nombre d’étudiants sont en conflit avec le gouvernement du Québec au sujet du prix de l’éducation supérieure dans la Belle Province. Je suis divisé lorsque vient le temps d'analyser ce conflit. Les étudiants ont tout à fait raison de se plaindre du système actuel. Cependant, les raisons invoquées laissent fort à désirer et démontrent une grande incompréhension de ce qu’est le marché et comment cette matrice fonctionne. Voici les raisons pour lesquelles les étudiants se font «flouer» dans le système actuel et les solutions qu’apporterait le libre marché en éducation.

Les gouvernements fédéral et des provinces donnent des prêts (et parfois des bourses) à qui le demande sauf dans de rares cas impliquant généralement une faillite personnelle ou un défaut de remboursement de prêts étudiants antérieurs. Ce phénomène crée une augmentation artificielle de la demande. Aux États-Unis, où le gouvernement donne également des prêts étudiants à quiconque le demande, le prix des études supérieures a augmenté de façon exorbitante. Au Canada, où il y a des contrôles de prix, on a créé des pénuries de ressources dans ce domaine. C'est toujours ce qui arrive lorsqu'on fait gonfler la demande tout en imposant des contrôles de prix. Pensons à la santé...

Depuis quelques années, le prix de l'éducation a recommencé a augmenter énormément au Canada et légèrement au Québec. Cependant, le prix de l'éducation est demeuré gelé tellement longtemps au Québec qu'on peut dire qu'il a baissé en termes réels.

Ceci étant dit, je crois que l'augmentation des prix en éducation ces dernières années fait en sorte qu'il en coûte plus cher dans ce système hautement interventionniste qu'il en couterait dans un libre marché. Pourquoi? Je crois que les salaires et avantages des profs (je ne parle pas des chargés de cours, qui eux, n'ont rien d'enviable sur le plan salarial) ne seraient pas aussi gonflés qu'ils le sont aujourd'hui. Les professeurs seraient payés selon leur champs et niveau d'expertise et non selon l'ancienneté. De plus, la bureaucratie présente et toujours grandissante dans les universités serait considérablement réduite. La demande pour ce service serait également plus basse parce que les prêts et bourses ne seraient pas presque automatiquement octroyés mais sujets à l'approbation de prêteurs privés. L'élimination du système d'accréditation gouvernemental limitant l'offre de ce service (et non le «droit») exercerait également une pression à la baisse des prix.

Il y a également une bulle dans le domaine de l’éducation. Il est reconnu qu’il y a des pénuries de travailleurs exerçant des métiers qui exigent un diplôme d’études professionnelles (DEP) et un diplôme d’études collégiales (DEC) technique. Puisque l’université est si «abordables» à cause des prêts, les étudiants (et leurs parents) veulent avoir ce qu’ils croient être le meilleur, même si un bachelier en sociologie risque moins de se trouver un emploi utile à la société et dans son domaine qu’un détenteur de DEP en plomberie ou un détenteur d’un DEC en technique de génie électronique.

Un marché libre en éducation permettrait d'augmenter ou de réduire les prix et l'offre de cours selon la demande et l’offre des emplois dans la société. Par exemple, si la demande d’ingénieurs mécaniques augmentait, on assisterait initialement à une hausse du prix afin d’obtenir ce diplôme. Par la suite, la concurrence s’organiserait et ferait chuter le prix suite à l’augmentation de l’offre. Puisque ces institutions scolaires seraient privées, elles pourraient s’ajuster rapidement à une augmentation ou une diminution de la demande, sans la panoplie de réglementations et un syndicat paralysant la réponse rapide aux changements. Ceci favoriserait une meilleure répartition des ressources humaines dans le marché du travail. On n’aurait pas autant de diplômés universitaires ne travaillant pas dans leur domaine, au chômage ou dans un emploi peu payant.

De plus, un plus grand nombre d’étudiants apprendraient davantage les vertus de l’économie puisqu’ils n’auraient pas un prêt «quasi garanti» en arrivant aux études supérieures. Les frais d’études seraient donc plus bas et l’incitation à l’épargne meilleure, ce qui réduirait énormément le niveau d’endettement des étudiants sans avoir à utiliser la coercition gouvernementale afin d’obliger la population à financer leurs études à un taux supérieur à 80%.

Finalement, un libre marché en éducation libérerait énormément de ressources financières (impôts prélevés et frais élevés d’études) et humaines (gestionnaires et fonctionnaires) qui serait réparties ailleurs dans l'économie et seraient bien plus utiles.

Je souhaite qu’un jour les étudiants se réveillent et militent pour la liberté en éducation et la fin de leur dépendance envers un gouvernement qui les dessert de plus en plus mal. Il est toujours permis de rêver...

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Sondages : Les États-Uniens surestiment grandement le nombre d'homosexuels

Garance Franke-Ruta du magazine The Atlantic observe que « les Américains n'ont aucune idée du nombre d'homosexuels dans la société ».

Alors que, selon le magazine, environ 2 % de la population est homosexuelle :
« En 2002, un quart des personnes interrogées estimait que jusqu'à un quart des Américains étaient homosexuels (mâles ou femelles). En 2011, cette fausse perception n'avait fait qu'augmenter, avec plus d'un tiers des personnes interrogées qui pensaient désormais que plus de 25 pour cent des Américains étaient homosexuels. Les femmes et les jeunes adultes étaient les plus susceptibles de fournir des estimations élevées : ils estimaient la population homosexuelle à près de 30 pour cent de la population totale. Dans l'ensemble, comme le révélait une étude de Gallup, « les adultes aux États-Unis, estiment en moyenne que 25 pour cent des Américains sont homosexuels. » Seuls 4 pour cent de toutes les personnes interrogées en 2011 et environ 8 pour cent des personnes interrogées en 2002 ont deviné correctement que moins de 5 pour cent des Américains se disent homosexuels (femmes ou hommes). »

L'Institut Williams à l'école de droit de l'Université de Californie à Los Angeles, un cercle de réflexion (un « réseau pensant ») homosexuel, a publié une étude en avril 2011 sur la base de ses recherches qui évaluait qu'à peine 1,7 pour cent des Américains entre 18 et 44 s'identifie comme homosexuel, tandis qu'un autre groupe de 1,8 pour cent — principalement des femmes  — s'identifie comme bisexuelles. Une enquête du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies auprès de femmes entre 22 et 44 dans le cadre de laquelle plus de 13.500 personnes ont été interrogées entre 2006 et 2008 a révélé des chiffres très similaires : seul 1 pour cent des femmes s'identifiaient comme des lesbiennes, tandis que 4 pour cent se disaient bisexuelles.

Quant aux raisons de cette surestimation généralisée, les chroniqueurs ont tous leurs petites idées...

Pour Glenn Reynolds cité sur Powerline (peut-être ironique), c'est l'omniprésence des homosexuels à la télévision ou dans les films américains récents.

Pour Mark Steyn, ce serait également lié à l'école :
« À la minuscule et pitoyablement non diverse école primaire rurale de mes enfants, dès la 2e ou 3e année, les plaisantins de la classe sont enclins à se déclarer homosexuels juste pour que leur chère conseillère d'orientation n'ait pas l'impression que tout son travail ait été vain. Mon exemple préféré de la "culture éclipsant la réalité" est ce poignant récit que j'ai déjà cité du "cercle homo-hétéro" de l'école Pembroke dans le Nouveau Hampshire :
Le cercle homo-hétéro, agréé par l'école, a été fondé il y a cinq ans avec un programme ambitieux rempli d'activités excitantes. "On avait prévu plein d’évènements sociaux, comme des ventes de pâtisseries et des lave-autos, mais ils n'ont jamais eu lieu", a expliqué Mme Yackanin, enseignante en sciences sociales qui a servi de première conseillère du cercle homo-hétéro.

D'un manque de ventes de pâtisseries homosexuelles et de lave-autos homosexuels, le cercle homo-hétéro est passé à un manque d'homosexuels. "Les étudiants ont simplement cessé de venir", a déclaré Mme McCrum, la nouvelle enseignante en espagnol qui a repris le flambeau du cercle homo-hétéro au début de cette année scolaire. Telle est la triste réalité homophobe de notre système d'éducation : une association d'élèves homosexuels qui ne manque de rien, sauf d'élèves homosexuels. Selon le journal de l'école Pembroke, Mme Yackanin aurait déclaré "aux hétérosexuels que le cercle homo-hétéro est une ressource pour toute la communauté scolaire". Allez, les gars, qu'est-ce qui cloche avec vous ?
»





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