lundi 23 septembre 2024

Armée de terre américaine élimine les critères de « diversité » pour les postes de sous-officiers supérieurs

Le sergent-major de l'armée de terre américaine Michael Weimer (ci-contre), le plus haut gradé enrôlé des forces armées, a récemment publié de nouvelles directives sur la sélection des sergents-majors commandant, essentiellement copiées-collées de celles de son prédécesseur, à une exception près. Il a en effet supprimé une ligne stipulant que la diversité des candidats au poste de sergent-major devait être prise en compte.

Cette décision intervient après que des législateurs républicains et des commentateurs politiques ont critiqué les forces armées depuis le début de l'administration Biden, les accusant d'avoir privilégié les postures progressistes tout en négligeant les priorités de combat.

Parmi ces exigences progressistes : l'idéologie diversitaire appliquée dans la sélection des soldats, sous-officiers et officiers.

La plupart des directives récemment publiées par Weimer sont inchangées et relativement anodines, comme l'exigence peu contraignante pour les chefs des forces armées aéroportées d'être des maîtres du saut et la condition physique comme facteur déterminant. La ligne de conduite qui a été supprimée se lit comme suit : « Tenir compte de la diversité pour s'assurer que les chefs représentent nos formations ».

Cette nouvelle intervient également alors que l'armée de terre a discrètement supprimé certains de ses autres dispositions en faveur de la diversité dans les rangs. Au début de l'année, l'armée de terre a fait disparaître sa campagne publicitaire intitulée « The Calling » (l'appel) sur YouTube. Cette campagne présentait des annonces individuelles de vrais soldats issus de milieux divers, dans le but d'attirer des groupes démographiques changeants.

L'une de ces publicités présentait une femme soldat élevée par un couple de lesbiennes en Californie. Cette publicité a immédiatement suscité la réprobation des principaux législateurs du Parti républicain.

Les gradés en chef, nouvellement arrivés à la tête de l'armée de terre, Weimer et le chef d'état-major, le général Randy George, ont également remplacé le slogan « People First » (Les gens d'abord), qui avait servi de fil conducteur à la politique pendant environ quatre ans. Ce principe se résumait à l'idée que la prise en charge des besoins individuels des soldats et de leurs familles aurait un effet boule de neige, créant ainsi une armée plus apte à combattre, mais il mettait également l'accent sur la création d'un service plus diversifié afin de mieux refléter la population des États-Unis et d'attirer les candidats potentiels.

Cette politique des « gens d'abord » s'est traduite par des exigences plus souples et plus accueillantes en matière de toilette pour les femmes, par une volonté d'étendre les services de santé mentale et par une politique de congé parental plus poussée que dans les autres armées.

« Tirer parti de la diversité des expériences, des valeurs et des talents permettra à l'armée de terre de conserver un avantage concurrentiel dans la guerre des talents », a déclaré le général James McConville, ancien chef d'état-major de l'armée de terre qui a depuis pris sa retraite, dans une note de service adressée aux forces armées en 2020. « Alors que la nation devient de plus en plus diversifiée, l'armée doit continuer à capitaliser sur les idéaux d'inclusion, à saisir l'opportunité d'innover, à se concentrer sur l'excellence et à étendre ses capacités. Nous devons acquérir, développer, employer et retenir les meilleurs et les plus brillants des talents américains ».

Entre-temps, les républicains du Congrès ont inclus un amendement dans la loi sur l'autorisation de la défense nationale pour l'exercice 2024 (National Defense Authorization Act, ou NDAA), la législation annuelle obligatoire qui fixe les priorités en matière de financement et de politique pour le Pentagone, soulignant que toutes les promotions sont censées être fondées sur le mérite, mais n'interdisant pas catégoriquement la prise en compte de la diversité.

Dans la doctrine de l'armée, la diversité ne prend pas immédiatement en compte l'origine raciale, mais s'appuie souvent sur des profils professionnels, économiques ou éducatifs différents.

Entre-temps, le président Joe Biden a nommé au Pentagone le premier secrétaire à la défense noir, Lloyd Austin, la première femme confirmée par le Sénat au poste de secrétaire adjoint à la défense, Kathleen Hicks, et la première femme confirmée au poste de secrétaire à l'armée de terre, Christine Wormuth.

Source : Military.com

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Les populations européennes ont fait l'objet d'une forte sélection génétique récente pour un certain nombre de caractéristiques

Un nouvel article sur la sélection génétique publié par le laboratoire de David Reich de Harvard renforce ce que l'on ne cesse de constater : la sélection des populations se poursuit. Les gens continuent de changer, de sorte que nous ne sommes pas exactement les mêmes que les Européens de l'époque romaine par exemple. Ceux-ci avaient, notamment, une persistance de la lactase bien moindre. Selon l’hypothèse de la coévolution gène-culture, la capacité à digérer le lactose jusqu’à l’âge adulte (persistance de la lactase) est devenue avantageuse pour l’homme après la domestication d’espèces animales capables de fournir une source constante de lait. Cette persistance est surtout concentrée dans les populations d'Europe du Nord.

Résumé. Le nouvel article du laboratoire de David Reich concernant l'évolution des Européens au cours des derniers millénaires observent les changements génétiques suivants :

  • augmentation de l'intelligence,
  • moins de graisse corporelle,
  • moins de risques de troubles psychotiques,
  • une couleur de peau plus pâle.

Les chercheurs du MIT et de Harvard présente une méthode de détection des preuves de sélection naturelle dans les séries chronologiques d'ADN ancien qui exploite une possibilité non utilisée dans les analyses précédentes : tester une tendance cohérente dans le changement de la fréquence des allèles au fil du temps. 

En appliquant cette méthode à 8433 « Eurasiens de l'Ouest » (comprendre Européens) ayant vécu au cours des 14 000 dernières années et à 6510 personnes contemporaines, les chercheurs trouvèrent un ordre de grandeur de signaux significatifs à l'échelle du génome plus élevé que dans les études précédentes : 347 loci indépendants avec une probabilité de sélection supérieure à 99 %. 

Il s'agit de changements dans les scores polygéniques de l'ordre d'un écart-type, donc très importants.

Les travaux antérieurs ont montré qu'au cours des derniers millénaires, plusieurs centaines d'allèles ont été affectés par une forte sélection directionnelle. Les découvertes comprennent 

  • une augmentation de ~0% à ~20% en 4000 ans pour le principal facteur de risque de la maladie cœliaque (HLA-DQB1) ; 
  • une augmentation de ~0% à ~8% en 6000 ans du groupe sanguin B ; 
  • et une sélection fluctuante de l'allèle à risque de tuberculose TYK2 passant de ~2% à ~9% entre ~5500 et ~3000 ans avant de redescendre à ~3%. 

Cette étude identifie des cas de sélection coordonnée sur des allèles affectant le même trait: le score polygénique prédisant aujourd'hui le pourcentage de graisse corporelle ayant diminué d'environ un écart-type sur dix millénaires, ce qui est cohérent avec l'hypothèse du gène économe selon laquelle une prédisposition génétique à stocker de l'énergie en cas de pénurie alimentaire est devenue désavantageuse après l'avènement de l'agriculture. 

La diminution observée du tour de taille est également conforme à l'hypothèse du gène économe.

On pourrait supposer que la population samoane, par exemple, n'ait pas bénéficié d'une sélection récente aussi forte pour ces caractéristiques et qu'elle soit donc plus susceptible de souffrir d'obésité après l'introduction d'aliments modernes à haute teneur en calories.  Rappelons qu'aux îles Samoa américaines, 3 adultes sur 4 sont obèses et qu'à 15 mois, 23 % des garçons et 17 % des filles le sont déjà.

Les auteurs identifient également une sélection pour des combinaisons d'allèles qui sont aujourd'hui associées à une couleur de peau plus claire, à un risque plus faible de schizophrénie et de maladie bipolaire, à un déclin plus lent de la santé et à une augmentation des mesures liées aux performances cognitives (scores aux tests d'intelligence, revenu du ménage et nombre d'années d'études). 

Cela ne signifie pas que les Européens auraient été « noirs » il y a 10 000 ans, mais le changement n'est pas négligeable. Le phénotype pâle de l'Europe du Nord moderne serait largement absent, et les Européens auraient eu au moins une complexion méditerranéenne, voire plus foncée.

Les chercheurs ont également constaté une augmentation des gènes liés à un rythme plus rapide de la marche. Mais si l'on analyse les corrélations génétiques dans les sociétés modernes, le rythme de la marche reflète principalement l'état de santé général et la réduction de la graisse corporelle. On peut donc soupçonner qu'il s'agit principalement d'une réappropriation des changements dans la prédisposition à stocker les graisses.

Ils ont également constaté une réduction des gènes associés aux troubles bipolaires et à la schizophrénie. Les raisons de ce phénomène ne sont pas claires, mais il pourrait simplement refléter un modèle plus large d'amélioration de la santé du cerveau (en accord avec les résultats mentionnés précédemment).

Voir aussi

Origine génétique des Européens présentée par David Reich (en anglais, pour le sous-titrage en français traduit automatiquement, ajuster la molette)