samedi 31 juillet 2021

Libéraux de Trudeau veulent davantage censurer le discours qui leur déplaît sur internet

Le gouvernement Trudeau entend obliger les réseaux sociaux à retirer en 24 heures tout contenu illégal de leurs plateformes ainsi qu’à en déclarer certains aux autorités. Le ministre du Patrimoine canadien, Steven Guilbeault, a promis jeudi une loi à l’avant-garde des pratiques mondiales en matière d’encadrement du Web, mais veut d’abord consulter le public.

« La population canadienne en a un peu marre de voir ce discours haineux prendre de plus en plus de place. […] La population nous demande d’agir », affirme M. Guilbeault en entrevue au Devoir.

Des fonctionnaires de son ministère ont présenté jeudi matin aux journalistes le plan du gouvernement pour tordre le bras aux réseaux sociaux qui ne prennent pas au sérieux la propagation de contenu indésirable de cinq catégories déjà illégales : les discours haineux [à la définition tout à fait subjective : la légitime rage de l’un sera le discours haineux de l’autre], l’exploitation sexuelle des enfants, le partage non consensuel d’images intimes, l’incitation à la violence et le contenu terroriste. [On notera le procédé habituel : mêler des infractions de tout type et dont la réprobation est universelle — l’exploitation sexuelle des enfants, le partage d’images intimes contre son gré, la diffamation — pour faire condamner dans le lot des infractions idéologiques afin de faire taire les adversaires les plus virulents des libéraux.]

Selon la proposition, il incomberait aux plateformes de modérer leur contenu et de faciliter le signalement du contenu illégal par les usagers, ce qui n’est pas obligatoire à l’heure actuelle. Celles qui refuseraient de le faire s’exposeraient à de lourdes amendes : 10 millions de dollars ou 3 % de leurs revenus mondiaux, selon le montant le plus élevé. En dernier recours, la Cour fédérale pourrait imposer le blocage de plateformes fautives au Canada.

[…] Le gouvernement Trudeau prévoit de créer une Commission de la sécurité numérique du Canada, tout comme un Conseil de recours en matière numérique, un genre de tribunal en ligne où les citoyens pourraient demander des comptes aux plateformes. Le Canada serait le premier pays à disposer d’un tel mécanisme.

[Ce projet des libéraux fédéraux, manifestement inspiré par l’appel de Christchurch, est fort semblable à la loi Avia, qualifiée de « néosoviétique » par Mathieu Bock-Coté et invalidée par le Conseil constitutionnel français. Voyons si Bock-Côté osera condamner dans les mêmes termes le projet des libéraux canadiens…] 

 […]

Steven Guilbeault promet que ces changements seront inclus dans une nouvelle loi qui doit être déposée cet automne, et qui sera complémentaire au projet de loi C-36 dévoilé à la toute dernière journée de séance du Parlement, le 23 juin dernier. Ce texte offre notamment une définition du contenu haineux comme un discours qui « exprime de la détestation à l’égard d’un individu ou d’un groupe d’individus ou qui manifeste de la diffamation à leur égard ». [La diffamation est déjà punie, reste donc la détestation, on ne pourra donc plus détester des gens et exprimer son dégoût envers ces gens ? Y compris contre les fascistes et les racistes ?]

Source

Voir aussi  

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« Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire » (sauf l’islamophobie, l’homophobie, la transphobie, etc.)

 

Inscription aux universités américaines — Quel patriarcat blanc ?

Quelle domination blanche ?

Le taux d’inscription à l’université américaine pour les Hispaniques de 18 à 24 ans était plus élevé en 2019 (36 %) qu’en 2010 (32 %). Le taux d’inscription à l’université pour leurs homologues amérindiens/indigènes de l’Alaska était plus faible en 2019 (24 %) qu’en 2010 (41 %). Il n’y avait aucune différence mesurable entre les taux d’inscription à l’université entre 2010 et 2019 pour ceux qui étaient blancs (41 % en 2019), noirs, asiatiques, insulaires du Pacifique et de deux races ou plus.

 

Quel patriarcat blanc ?

En 2019, les taux d’inscription à l’université américaine pour les hommes de 18 à 24 ans (37 %) et les femmes (44 %) n’étaient pas sensiblement différents des taux correspondants en 2010. Cependant, chez les hommes, les taux d’inscription au collège étaient plus élevés en 2019 qu’en 2010 pour ceux qui étaient hispaniques (33 contre 28 %) et plus bas en 2019 qu’en 2010 pour ceux qui étaient blancs (37 contre 41 %).

Source : https://nces.ed.gov/programs/coe/indicator/cpb


France — Stress de la concentration urbaine, « élèves difficiles », le désir d'exode des instituteurs

La tendance n’est pas nouvelle, mais elle s’est accentuée. À peine les jeunes professeurs des écoles ont-ils réussi le concours en Île-de-France qu’ils demandent à la quitter. Selon les statistiques du ministère de l’Éducation nationale français, il y avait, en 2020, 56 fois plus de demandes de sortie du département de Seine–Saint-Denis [département à forte présence immigrée] que d’entrées… À l’inverse, dans les Hautes-Alpes, on comptabilise 76 fois plus de candidats à l’installation qu’au départ.

En bleu foncé, les départements les plus demandés, en rouge foncé les moins demandés

Sur la carte de France, trois départements se détachent : les Hautes-Alpes, les Pyrénées-Atlantiques et le Finistère. Là-bas, on se bouscule : dans les Pyrénées-Atlantiques, par exemple, on comptabilisait, en 2020, 995 demandes d’entrées pour 16 départs ! « Il y a aussi un mouvement plus sociologique, comme l’exode vers le littoral, que toute profession connaît, accentué par la pandémie, précise Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire nationale du syndicat des enseignants de l’Unsa en charge des questions de carrières. Mais on note une patience moindre : on a envie de fuir le stress de la concentration urbaine et des élèves difficiles. »

Conséquence logique, les départements les moins bien cotés sont bien moins regardants sur les moyennes obtenues au concours. Les académies [grosses commissions scolaires] franciliennes ont ainsi des taux d’admission très élevés. En 2021, le seuil d’admissibilité au concours externe de recrutement de professeurs des écoles était de 57,75 sur 80 à Rennes, tandis que le seuil d’admission, la note du dernier admis, était 167,13 (sur 240). Dans l’académie de Créteil, il suffisait d’obtenir 22,05 pour être admissible, et 71,96 (toujours sur 240) pour être admis…

Pour l’académie de Versailles, le taux de réussite est de plus de 80 %. « En gros, les profs les plus pourris vont aux moins bons élèves, soupire Pierre Favre, Vice-président du Syndicat national des écoles (SNE). Cette loi de l’offre et de la demande est telle que, dès qu’on entre dans l’académie de Créteil, on sait qu’on y sera assigné à résidence. On aura beau exciper d’une dépression ou d’une grand-mère malade, ça ne marchera pas avant d’avoir une très grande ancienneté. C’est un système intrinsèquement pervers, instable et volontiers immoral. »

Extraits du Figaro

vendredi 30 juillet 2021

« Le wokisme, un opium des intellectuels »

 Illustration pour ordination d’un évêque luthérien transgenre 
Le chapeau est celui du chapelier fou
d’Alice au pays des merveilles

Dans deux notes pour le réseau pensant Fondapol, Pierre Valentin, étudiant en maîtrise ès sciences politiques à l’université Paris-2 Panthéon-Assas, diplômé en philosophie et politique de l’université d’Exeter, trace les contours du nouveau militantisme de gauche aux États-Unis comme en France. Rencontre.

Mouvement idéologique venu des campus états-uniens, le « wokisme » est au centre des débats médiatiques et intellectuels. Pourtant, une majorité de Français n’en a jamais entendu parler et peu de gens qui emploient le mot sont capables de le définir précisément. De quoi faire dire à certains que le woke n’existe pas, si ce n’est dans les fantasmes de la droite et de la gauche républicaine.

Deux notes publiées par Fondapol, intitulées « L’idéologie woke. Anatomie du wokisme » et « L’idéologie woke. Face au wokisme », réussissent à tracer les contours de ce mouvement qui tend à prendre de l’ampleur. L’auteur, Pierre Valentin, étudiant en master science politique à l’université Paris-II Panthéon-Assas, diplômé en philosophie et politique de l’université d’Exeter au Royaume-Uni, revient avec nous sur le contenu de son étude.

 

 

 — Comment définiriez-vous « l’idéologie woke » ?

Pierre Valentin — La traduction littérale « stay woke » signifie en anglais « restez éveillés ». Cette expression s’est d’abord popularisée aux États-Unis dans la communauté afro-américaine, où elle fait des apparitions sporadiques tout au long du XXe siècle. Elle ne devient un slogan politique à grande échelle que lorsque le groupe Black Lives Matter s’en revendique en 2013 et 2014.

Deux critiques sont régulièrement formulées à l’encontre de ceux qui analysent le « wokisme ». La première est de critiquer la rigueur de ce terme, qui serait « fourre-tout » et « flou ». Chacun serait le woke de quelqu’un d’autre. La seconde — dans la même veine — est de dire que ce terme est une création inventée post-hoc par des gens de droite et les détracteurs de ce mouvement.

Prenons ces critiques dans l’ordre. La définition donnée par Radio-Canada, citée Mathieu Bock-Côté (La Révolution racialiste et autres virus idéologiques, Presses de la Cité, 2021, p. 72.), est la suivante : « Dans un contexte de combat en matière de justice sociale, cette expression définit quelqu’un qui est sensibilisé aux injustices qui peuvent avoir lieu autour de lui. »

Source : « Notoriété et adhésion aux thèses de la pensée “woke” parmi les Français », sondage Ifop pour L’Express, février 2021, p. 36.

 

Ce terme renvoie à l’imaginaire de la gnose, hérésie chrétienne qui conceptualise une petite élite qui posséderait un savoir qualitativement supérieur ; une paire de lunettes qui permettrait de voir comment la réalité quotidienne est en réalité entachée par la trace du mal partout présent. Ailleurs, la notion de wokisme a été traduite sous le nom de « vigilitantisme ».

— Est-ce suffisant pour caractériser une idéologie ?

— Il ne s’agit pas de nier que le fait de catégoriser une idéologie qui prône la non-catégorisation n’est pas parfois un défi ! Le wokisme se caractérise notamment par un scepticisme radical quant à la possibilité d’obtenir une connaissance ou une vérité objective, ainsi que par l’idée selon laquelle la société serait formée de systèmes de pouvoir et de hiérarchies qui décideraient de ce qui peut être su et comment. Comme le notent les intellectuels James Lindsay et Helen Pluckrose, ce postmodernisme mutant rejoue sans cesse ses quatre thèmes clefs : le brouillage des frontières, le pouvoir accordé au langage, le relativisme culturel, ou encore l’éviction de la notion d’individu et de l’universel.

Fréquence de l’apparition du terme « whiteness » dans le corpus de livres en anglais mesurée par l’outil Google Books Ngram Viewer de 1950 à 2019 (en %)

 
Venons-en à la seconde critique, selon laquelle ce terme est une invention de ses contradicteurs. Dans la vie politique, il faut bien évidemment se méfier de descriptions dont personne ne se revendique, car elles servent généralement à disqualifier et non à qualifier. Cependant, le terme woke — contrairement à ce que certains essaient de nous faire croire — a commencé sa vie sous la forme d’une revendication positive, et son glissement vers l’anathème n’a eu lieu que dans un second temps. À titre d’exemple, en 2018, Le Monde considérait encore qu’« être woke » avait plus ou moins pour synonyme « être cool » dans la culture noire américaine.

Fréquence de l’apparition du terme « blanchité » dans le corpus de livres en français mesurée par l’outil Google Books Ngram Viewer de 1950 à 2019 (en %)

 

— À quoi ressemble le « woke » moyen ?

— Pour un mouvement qui prône la dissolution de toute norme, le profil sociologique « type » du woke s’avère étonnamment simple à dessiner. Le sondage IFOP réalisé en février dernier a été analysé au début du second volume de cette note, et il s’avère riche en enseignements.

Tout d’abord, notons qu’il n’y a pas de prolétariat woke. La corrélation entre revenus élevés des parents et comportements woke des enfants saute aux yeux. Une analyse de quatre-vingt-dix cas d’intervenants « désinvités » en Amérique révèle que l’étudiant moyen inscrit dans une université où les étudiants ont tenté de restreindre la liberté d’expression est issu d’une famille dont le revenu annuel est supérieur de 32 000 dollars à celui de l’étudiant moyen en Amérique. En France, seuls 40 % des ouvriers ont entendu parler de l’écriture inclusive et seuls 18 % savent de quoi il s’agit, contre 73 % dans les catégories supérieures — 57 % répondant savoir de quoi il s’agit.

Le wokisme est ainsi un « opium des intellectuels », pour reprendre la célèbre formule de Raymond Aron sur le marxisme. Cependant, comme la culture des « élites » a tendance à être imitée par ceux qui souhaiteraient en faire partie, celle-ci pourrait s’étendre progressivement à l’ensemble des classes sociales.

Ensuite, l’âge joue un rôle fondamental. Il n’y a pas non plus de vieux woke. Les woke en France ont généralement entre 18 et 35 ans — l’IFOP n’a pas sondé les moins jeunes. Toutefois, en Amérique, où le wokisme jouit d’une influence depuis plus longtemps que chez nous, on remarque que certains, passé la quarantaine, restent enfermés dans cette idéologie. Là aussi, cela nous permet d’affirmer que cette idéologie est partie pour s’installer durablement dans nos sociétés. Tout système de pensée porté par des jeunes des milieux aisés est voué à gagner rapidement en popularité. Le wokisme est également porté beaucoup plus par des femmes que par des hommes.

L’électorat le plus favorable à l’idéologie woke parmi les quatre électorats les plus conséquents du premier tour de l’élection présidentielle de 2017 s’avère être celui de Jean-Luc Mélenchon. Il est suivi par celui d’Emmanuel Macron, au sein duquel on peut observer un net clivage entre ses électeurs jeunes et plus âgés sur cette question.

 

Les progressistes et les troubles mentaux

— Vous montrez que cette pensée pénètre bien les campus états-uniens. Quel en est-il en France ?

— Je dirai plutôt que désormais c’est la pensée des campus états-uniens qui pénètre bien toute l’Amérique ! La question du wokisme là-bas est sans doute le clivage numéro un de leur vie politique, notamment le sujet de la théorie critique de la race, débat qui fait rage chez eux. Le sondeur Frank Luntz estime que ce clivage vient de rentrer dans le top 3 des plus déterminants pour la vie politique britannique, tout en pronostiquant que sur les prochains six à douze mois, le Royaume-Uni devrait suivre « l’exemple » américain.

La grande différence avec les États-Unis, c’est que nous avons en France une gauche anti-woke relativement puissante. Je pense qu’une des raisons pour cela, c’est justement ce contre-modèle américain. Nous ne parlons pas ici dans le vide ! L’expérience du wokisme à (très) grande échelle a déjà eu lieu, et cela s’appelle les États-Unis d’Amérique, version 2021 : une société au clivage élites/peuples encore plus prononcé qu’avant, au vote contestataire extrêmement fort, où tous les sujets sans aucune exception possible sont désormais politisés. Voulons-nous de ce monde-là ? Une part de la gauche française, lucide, comprend très bien, et résiste.

Opinion des Américains sur les entreprises technologiques, par affiliation partisane

« La gauche universaliste française est plus facilement heurtée par ce discours que celle qui existe dans le monde anglophone, qui possède beaucoup moins d’anticorps intellectuels pour résister. » L’autre raison à mon sens de la résistance d’une part de la gauche à l’idéologie woke est d’ordre intellectuel. Kimberlé Crenshaw, qui a théorisé à la fois l’intersectionnalité et la théorie critique de la race, incarne bien le tournant dans le postmodernisme (aux conséquences inimaginables) vers la fin des années 1980, et au début des années 1990. Le progressisme, qui jusque-là voulait vider les catégories sexuelles et raciales de toute pertinence politique, se retourne contre lui-même, et explique, reprenant les écrits de Jacques Derrida et de Herbert Marcuse, que la meilleure manière de lutter contre une hiérarchie ou un binaire injuste est de les renverser.

On glisse ainsi d’une demande d’égalité à une demande de hiérarchie « à l’envers », où le « dominé » dominerait le « dominant ». La gauche universaliste française est plus facilement heurtée par ce discours que celle qui existe dans le monde anglophone, qui possède beaucoup moins d’anticorps intellectuels pour résister. Ce clivage au sein de la gauche sera déterminant pour la suite du wokisme en France.

— Les wokes sont-ils présents ailleurs que sur les campus ?

— Il faut traiter le wokisme comme une épidémie, dans la mesure où il se traite lui-même positivement de « virus », que ce soit chez Derrida ou chez certaines féministes woke. Or, comme face à toute épidémie, il existe des virologues « rassuristes ». Après les évènements très médiatisés de l’université d’Evergreen en 2017, où un couple de professeurs a dû fuir le campus en craignant pour leur vie, le sujet du wokisme est devenu inévitable. La poussière ne pouvait plus être mise sous le tapis. Du coup, les rassuristes expliquaient que si ce phénomène existait et pouvait parfois être dangereux, il resterait circonscrit uniquement aux campus américains. Ce pronostic fut doublement démenti par la réalité : le wokisme s’est évadé depuis longtemps des campus mais aussi des États-Unis.

L’autre pronostic naïf était de croire que ces jeunes-là quitteraient leurs universités pour se faire remodeler par l’impitoyable monde du travail. C’est justement l’inverse qui s’est produit : ils ont impitoyablement remodelé le monde du travail à leur image, et cela s’est fait aisément dans la mesure où ils sortaient tous de Harvard, Yale, Princeton etc. et pouvaient ainsi rentrer dans l’entreprise de leur choix les mains en haut du guidon.

Du coup, Coca-Cola, Apple, et les GAFAM ont été progressivement contaminés. Depuis la publication de Propaganda d’Edward Bernays en 1928, on sait que le monde publicitaire « anticipe » — mais en réalité fait advenir — les évolutions sociétales dans nos sociétés de l’image. Or, même la CIA fait désormais des publicités en jargon woke ! L’espace public est inondé de publicités wokisantes. J’observe pour la première fois en France des publicités en écriture inclusive, dans des affiches dans le métro, au cinéma, etc. Ce phénomène va s’accentuer. En interne, beaucoup de ces entreprises encouragent ce qui ne peut qu’être décrit comme des séances de rééducation à l’attention des salariés, parfois avec l’objectif de « déblanchir » leurs perceptions du réel.

— Quelles en sont les conséquences ?

— Face à ce que je viens de décrire, comment ne pas s’attendre à une gigantesque réaction des « dominants », surtout lorsque d’un point de vue socio-économique ils appartiennent bien souvent au camp des « dominés » ? L’élection de Trump doit en ce sens être interprétée comme une réaction face au wokisme. Il n’en est pas la cause, malgré ses outrances. D’ailleurs, fait sociologique intéressant, la quasi-intégralité des auteurs cités dans les deux volumes de la note se dit progressiste et de centre gauche, et a écrit leurs ouvrages après l’élection de 2016. J’en déduis qu’ils ont compris que si la gauche non-woke ne faisait rien, elle continuerait à perdre du terrain électoral, coincée entre des populistes de droite (Trump) et des hommes politiques qui se soumettent au wokisme (Biden). De plus, ces deux camps ont tout intérêt à mettre en avant l’autre pour mieux mobiliser leurs bases respectives. Pour citer René Girard, dans le Bouc Émissaire (1982) : « Ils tiennent à leur querelle car ils ne tiennent que par elle. »

On a vu aux dernières régionales les prémices d’un « front républicain à l’envers », où gauche non-woke, centre et droite se sont mis d’accord pour « faire barrage » à certains candidats jugés trop à gauche. Cette évolution — impensable hier encore — du paysage politique français qui constate l’influence grandissante du wokisme est une bande-annonce de grands bouleversements électoraux à venir si l’incendie woke n’est pas éteint.

Source : Marianne

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jeudi 29 juillet 2021

Stéphan Bureau blâmé par l'ombudsman de la radio gouvernementale pour son entrevue avec Didier Raoult

Le 26 mai dernier, Stéphan[e] Bureau a montré son originalité en organisant une entrevue avec « le médecin français Didier Raoult » sur l’antenne de Radio-Canada. Conversation polie et peu conflictuelle. Cela n’a pas plu à d’aucuns. Didier Raoult est aussi biologiste (doctorat), directeur général du gros centre de recherche IHU Méditerranée Infection à Marseille, lauréat du grand prix de l’INSERM en 2010, signataire de très nombreuses publications scientifiques, etc. Une journaliste scientifique, Marine Corniou a porté plainte contre cette émission. Mme Corniou est diplômée en agronomie de l’université de Montpellier (France), elle est au Québec depuis 2011.

Extraits de l’entretien

Entretien au complet

L’article de la société d’État indique :

Concernant l’animateur, l’ombudsman y va de cette affirmation : Le problème, si je puis dire, ne réside pas tant dans les questions qu’il pose, mais dans celles qu’il ne pose pas pour recadrer ou corriger certaines affirmations de son invité.

M. Champoux donne quelques exemples, notamment lorsque M. Raoult attaque la crédibilité des études américaines [pas toutes bien évidemment, c’est ridicule de le faire croire aux lecteurs distraits !, mais celles notamment en lien avec l’industrie pharmaceutique], vante sa dernière étude dont la méthodologie est pourtant critiquée, prétend que le vaccin est moins efficace que l’infection naturelle, ce qui n’est pas encore démontré scientifiquement, et laisse entendre que la vaccination pose plus de risques que de bénéfices pour les moins de 70 ans.

I. Liberté journalistique

D’une part, n’est-ce pas un choix de type d’entretien que de laisser un éminent docteur s’exprimer pendant 40 minutes sans chercher la confrontation ouverte ? L’antenne de Radio-Canada est ouverte chaque jour à de nombreux docteurs dont les animateurs boivent les paroles comme paroles d’évangile ; sans jamais rentrer dans une discussion serrée sur ce qu’ils professent doctement. Où est le scandale ? Si ce n’est, peut-être, dans le manque de docteurs hétérodoxes interrogés à l’antenne du diffuseur gouvernemental… Mais peut-être Éric Duhaime a-t-il raison quand il dit que « Le Collège des médecins continue d’imposer le bâillon aux médecins qui osent parler. »  Comment concilier liberté journalistique et cette demande de « recadrer et corriger » immédiatement la voix d’un éminent docteur qui tranche avec celles de la kyrielle d’autres experts abonnés au micro de la SRC et jamais recadrés ?

II. Les vaccins

D’autre part, sur les affirmations reprochées à Raoult, il y a deux reproches importants: l’un sur la moindre efficacité immune des vaccins par rapport à l’immunité induite par une infection, l’autre sur le peu d’intérêt de vacciner les moins de 70 ans. Les deux affirmations seraient sans preuve selon l’ombudsman… Incidemment, l’ombudsman a-t-il contacté Didier Raoult pour lui demander d’expliquer ce qu’il n’a pu aborder ou justifier dans un entretien qui touchait de nombreux sujets ? Il semble plutôt, d’après son propre document qu’il s’est simplement fié à des sources locales et qu’il n’a jamais contacté Didier Raoult. Audi alteram partem.

a. Vaccins comparés à l’infection

Sur la moindre efficacité immune des vaccins par rapport à l’infection, Didier Raoult avait déjà expliqué ses raisons en avril 2021 :

Nous commençons à avoir des données. Il y a un travail très intéressant qui est paru et qui analyse d’une manière très honnête, en Angleterre, l’efficacité du vaccin AstraZeneca contre le mutant anglais, qui est celui qui circule le plus et qui représente chez nous 85 à 90 % des cas. Cette étude montre que le vaccin AstraZeneca fonctionne moins bien que ce que l’on pouvait imaginer.

Ce n’est pas étonnant : en prenant juste une protéine qui est celle du virus qui était là en mars/avril 2020 pour créer un vaccin avec cette protéine plutôt qu’avec tout le virus, la chance que vous ayez mutation dans cette protéine qui résiste au vaccin est assez élevée.

Si vous prenez tout le virus, peut-être que c’est moins directif, peut-être que la concentration est moindre, mais il y a une chance qu’il reste une certaine immunité. Or, avec le choix qui a été fait, l’immunité est très fragile puisque basée sur très peu d’acides aminés.

Il semble que pour les formes symptomatiques et documentées, le degré de protection soit de l’ordre de 70 % dans le meilleur des cas et lorsqu’on parle de gens qui sont porteurs ou qui n’ont pas de symptômes déclarés alors le taux de protection est extrêmement bas.

Cette déclaration n’a rien d’étonnant.

En théorie, plusieurs raisons expliquent pourquoi l’immunité naturelle peut être meilleure que l’immunité induite par le vaccin :

  • Moins de cibles immunitaires : les vaccins Covid ARNm/ADN ne présentent qu’une fraction du code génétique du virus (5-10 %). C’est ainsi qu’ils n’utilisent pas d’épitopes hautement immunogènes ORF1. Par conséquent, le système immunitaire recrutera un plus petit nombre de lymphocytes T puisant dans un répertoire plus étroit, offrant de la sorte une réponse moins efficace. De façon imaginée : si vous perdez un certain nombre de joueurs clés pour un tournoi — il se peut que votre équipe gagne malgré tout, mais ce sera plus difficile.
  • Temps de déclenchement immunitaire plus long : le plus petit nombre de cibles d’épitopes signifie également que le système immunitaire s’enclenchera moins vite. C’est un facteur clé de succès dans la bataille contre le COVID-19. Plus le répertoire cible est large, plus la rencontre entre les cellules dendritiques et les antigènes identifiables est rapide.

Raoult déclare aussi dans l’entretien avec Stéphane Bureau qu’il a déjà pu observer 500 cas à l’IHU de gens qui avaient été vaccinés et qui avaient attrapé la Covid-19 (PCR positif) par la suite, dont 3 morts parmi ceux-ci.

La prestigieuse revue scientifique Nature quelques jours avant la diffusion de cet entretien sur la SRC, déclarait déjà que l’infection à la Covid-19 prodiguait probablement des anticorps pour toute la vie (la barre est donc très haute pour les vaccins…). L’étude à la base de cet article (Jackson S. Turner et al.) avait été publiée le 24 mai 2021.

Des recherches précédant l’entrevue sur la SRC confirment cette logique. Une étude comparative en Israël (Yair Goldberg et al., avril 2021) a révélé que la protection contre les maladies graves était de 96,4 % pour les individus guéris de Covid-19, mais de 94,4 % pour les personnes vaccinées, et a conclu « Nos résultats remettent en question la nécessité de vacciner les individus précédemment infectés ».

Une autre étude comparative de référence du 3 mai 2021 réalisée par une équipe de l’Université de New York (Ellie Ivanova et al.) a mis en évidence une réaction humorale et cytotoxique plus rapide, plus large et plus percutante dans l’immunité récupérée par rapport à celle induite par le vaccin.

Dans cette étude américaine (Kristen W. Cohen et al.) du 27 avril 2021, les chercheurs ont évalué 254 patients COVID-19 longitudinalement à partir de l’infection précoce et pendant huit mois par la suite et avons trouvé une réponse prédominante de mémoire immunitaire à large base.

Depuis l’entretien avec Didier Raoult, les faits semblent confirmer les dires de celui-ci. En Israël, près de 40 % des nouveaux patients COVID étaient vaccinés — contre uniquement 1 % qui avait été infecté auparavant.

Bref, on ne voit pas très bien ce que l’on reproche à Didier Raoult si ce n’est qu’il ait dit des choses qu’il vaut mieux taire, car il ne faut pas faire douter le bon peuple, dans cette logique il faudrait — semble-t-il — faire penser aux gens que les vaccins sont aussi efficaces que l’infection elle-même pour qu’ils se vaccinent tous. Pourtant, si les vaccins atténuent la gravité d'une infection subséquente dans l'immense majorité des cas, on peut se satisfaire de vaccins moins efficaces que l'infection naturelle vu la gravité que peut avoir l'infection dans certains cas. Il faut analyser les avantages et désavantages de plus près.

b. « Vaccins peu utiles pour les moins de 70 ans »

 Ce n’est pas ce qu’a dit Raoult, il a plutôt dit : « je suis convaincu que les gens de plus de 70 ans dans une situation telle que celle-là doivent se faire vacciner; comme les gens qui sont à haut risque de faire une forme grave. […] La balance [des avantages à se faire vacciner] est très en faveur du bénéfice des gens de plus de 70 ans. 

[…] Je pense que [les vaccins] sont un outil utile. Plus la proportion de la population sera résistante aux virus mieux ce sera et moins il y aura de cas relatifs. »

Donc Raoult est certainement pour la vaccination des plus de 70 ans et des personnes à haut risque. Pour le reste, il s’agit d’établir la balance des risques et des avantages.
Notons aussi qu’il ne définit pas précisément ce que sont ces personnes à haut risque. Les gens avec au moins une comorbidité ? Les gens souvent en contact avec les malades ?

Si l’on ne prend comme à haut risque outre les gens âgés de plus de 70 ans ceux ayant au moins une comorbidité, l’on voit que cela comprend 99 % des décès de la Covid-19 au Québec. 

On a nettement l’impression que la plainte de l’agronome Corniou est celle d’une vétilleuse qui cherche des poux à Stéphane Bureau et à Didier Raoult et elle a reçu un accueil favorable parce que Radio-Canada n’apprécie pas les experts hétérodoxes.

 

Nombre de décès cumulatifs depuis le début de la pandémie Covid-19 au Québec selon la présence d’une condition médicale préexistante par groupe d’âge. Seules près de 110 personnes de moins 70 ans sans comorbidité connue sont mortes en un an de la Covid-19. Un pour cent (1 %) du nombre total des décès (11 240 en date du 28 juillet).

L’ombudsman n’explique pas ce qui le dérange dans les vrais propos de Raoult. Est-il d’avis, lui qui n’est pas médecin, que tout le monde doit se faire vacciner ? Dès quel âge ? Pense-t-il qu’il n’existe aucun risque associé à la vaccinationQue pense-t-il de la réticence du gouvernement britannique à faire vacciner les jeunes adolescents ? Quid des gens qui ont déjà été infectés, peu importe leur âge ?

Au sujet des risques associés à la vaccination, certains éléments, comme le grand nombre d'événements adverses dans la base de données américaines VAERS, peuvent étonner et nous forcer à être prudents. Les plus inquiets disent que « Cette vaccination de masse conduit pourtant à une mortalité inédite dans l’histoire de la médecine moderne. Il y a urgence à la suspendre pour évaluer la balance bénéfice/risque au cas par cas » dans La vaccination Covid à l’épreuve des faits. 2ème partie : une mortalité inédite.

Bonus : les vaccins perdraient de l’efficacité avec le temps

Fauci déclare que la charge virale est le même entre vaccinés et non vaccinés infectés… Il ne dit rien de ceux qui ont été infectés naturellement (et non inoculés) et qui ont guéri. Cette déclaration de Fauci est critiquée d'un point de vue médical.

Infections des 8 derniers jours en Islande : 511 vaccinés, 167 non-vaccinés. Ce qui nous donne, compte tenu du taux de vaccination de 74 % de la population, une efficacité négative du vaccin… Considérant le faible échantillon (quelques centaines d’infectés) et le calcul d’efficacité qui ne distingue pas les tranches d’âge, il se peut fort bien que l’efficacité soit plus importante, mais elle est ne semble assurément pas être à 95 % !

Quant à Israël, le vaccin Pfizer semble perdre de l’efficacité avec le temps contre l’infection chez les personnes de plus de 60 ans :

Infections et efficacité du 18 au 24 juillet en Israël par tranches d’âge

Les données israéliennes pour le tableau ci-dessus sont ici. Comment lire le tableau : il y a eu 575 infectés parmi les personnes vaccinées complètement dans la tranche d’âge des 50 à 59 ans (c’est ~ 83 % du total des personnes infectées) alors que 105 l’étaient pour les non-vaccinés (soit ~17 % du total avec les vaccinés incomplets). Étant donné que 84 % de cette tranche d’âge est vacciné, l’efficacité est très basse : 1,2 %.

Le chiffre d’affaires trimestriel de Pfizer a presque doublé en un an. Les ventes pourraient encore croître, car Pfizer/BioNTech préconise une troisième dose de son vaccin pour le rendre plus efficace. En effet, l’alliance américano-allemande Pfizer/BioNTech a annoncé le 8 juillet « des résultats encourageants » d’essais pour une troisième dose afin d’augmenter l’efficacité de son vaccin anti-Covid, y compris contre le variant Beta apparu en Afrique du Sud. Elle prévoit de demander une autorisation pour cette troisième dose aux États-Unis et en Europe notamment et s’attend à des résultats similaires pour le variant Delta, avec des tests en cours. Le directeur scientifique de Pfizer, Mikael Dolsten, a affirmé dans des propos rapportés par Reuters que la baisse récemment signalée de l’efficacité du vaccin en Israël était principalement due à des infections chez des personnes qui avaient été vaccinées en janvier ou février. Le ministère de la Santé du pays a déclaré au début du mois de juillet que l’efficacité du vaccin était en effet tombée à 64 % en juin.

D'autres vaccins, comme le Novavax, pourraient mieux résister aux variants. Lire Le battage médiatique persistant autour de la technologie des vaccins à ARNm nous détourne désormais des autres moyens de mettre fin à la pandémie. Pour ne pas parler des traitements bon marché (Ivermectine par exemple) dont on ne parle pas (vidéo).

Voir aussi 

Canada — Nombre provisoire de décès et surmortalité, janvier 2020 à avril 2021 (Stats Canada : plus de 3 fois plus de morts induits par les mesures de confinement et autres restrictions que de la Covid-19 parmi les moins de 60 ans).

Grande-Bretagne — les avantages de la vaccination de tous les enfants et jeunes de moins de 18 ans ne l’emportent pas sur les risques

Les vaccins anti-Covid fonctionnent-ils ? Si oui, jusqu’à quel point ?  

Les confinements ont nettement réduit les capacités physiques et intellectuelles des enfants

 Covid — Les enfants ne devraient pas être obligés de porter des masques, selon des chercheurs

États-Unis — Tentatives de suicide chez les filles baissent quand les écoles ferment (pendant la pandémie) 

Gestion de la Covid-19 : Le nombre de décrocheurs a explosé dans la dernière année  

Gestion de la pandémie : les élèves désertent les classes des cégeps  

Québec — « Troisième vague » : pas de surmortalité pendant les quatre premiers mois de 2021 

Nicholas Wade : L’hypothèse la plus plausible est que la Covid-19 soit sortie du labo de Wuhan 

Le français écrit au primaire pâtit de la gestion de la COVID-19  

Gestion de la pandémie — Hausse des tentatives de suicide chez les adolescents et les jeunes adultes 

Augmentation de 40 % des jeunes de 12 à 17 ans admis à l’hôpital pour des raisons de santé mentale  

La pression médiatique de la Covid-19 en mars 2020 a connu un pic inédit depuis 1945 (on n’a jamais autant parlé d’un événement) 

Le confinement aurait détruit plus d’années de vie qu’il n’en a épargné 

Covid — New York Times affirme que le CDC a grandement exagéré le risque de contamination à l’extérieur  

La gestion du Covid ruine l’apprentissage de la lecture pour 100 millions d’enfants

  
  
 
 
 

La lutte contre la discrimination jusque dans les noms des variants

 

 

mardi 27 juillet 2021

Canada — Nombre provisoire de décès et surmortalité, janvier 2020 à avril 2021

Selon Statistique Canada :

« Bien que l’on observe parfois que la surmortalité correspond au nombre de décès attribuables à la COVID-19, les données révèlent que les répercussions indirectes de la pandémie ont également une incidence significative sur les décès en surnombre enregistrés au Canada, en particulier chez la population canadienne plus jeune. L’ensemble de données provisoires récemment mis à jour est publié aujourd’hui. Selon cet ensemble, tiré de la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civil, qui porte sur la période allant de la fin mars 2020 au début avril 2021, environ 62 203 décès ont été déclarés parmi la population canadienne de 0 à 64 ans. Cela représente 5 535 décès de plus par rapport au nombre auquel on aurait pu s’attendre s’il n’y avait pas eu de pandémie, après avoir tenu compte des changements dans la population, comme le vieillissement. Au cours de la même période, 1 380 décès attribuables à la COVID-19 ont déclarés chez les personnes de moins de 65 ans, ce qui laisse croire que les décès en surnombre sont [5535 - 1380 = 4155], en grande partie, liés à d’autres facteurs, comme l’augmentation du nombre de décès attribuables à la consommation d’alcool ou de drogues, dont les intoxications involontaires (accidentelles) ainsi que les maladies et les problèmes de santé liés à la consommation d’alcool.

[…]

Les décès causés par une intoxication accidentelle atteignent un nouveau sommet pendant la pandémie

Afin de mieux comprendre la surmortalité qui n’est pas directement attribuable à la COVID-19, on a examiné les tendances de la mortalité relativement à des causes de décès précises. Des préoccupations ont été soulevées quant au fait que le nombre de décès liés à certaines causes non attribuables à la COVID-19 aurait pu augmenter par rapport au nombre auquel on pouvait s’attendre s’il n’y avait pas eu pandémie. Les tendances de la mortalité liées à une intoxication accidentelle ont davantage attiré l’attention, car des données probantes ont révélé qu’en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique, la consommation d’alcool et d’autres drogues a augmenté en 2020 par rapport aux années précédentes, à un moment où la disponibilité et l’accessibilité des programmes de réduction des méfaits, des services de consommation supervisée et des services de soutien en personne pour la consommation d’alcool et d’autres drogues peuvent avoir été perturbées pendant la pandémie. Les décès causés par une intoxication accidentelle peuvent survenir dans des circonstances différentes, par exemple les personnes qui consomment des substances dans un but récréatif, de même que celles qui ingèrent par erreur d’une trop grande quantité de médicaments sur ordonnance ou en vente libre.

Selon les données provisoires reçues à date des provinces et des territoires, il y a eu 3 770 décès causés par une intoxication accidentelle en 2020, par rapport à 3 240 en 2019. Des augmentations appréciables ont été observées en Ontario (2 235 par rapport à 1 550) et en Alberta (920 par rapport à 715). Les renseignements sur la cause de décès dans les données provisoires représentent moins de 70 décès par surdose en Colombie-Britannique, mais un rapport sur les décès liés à la toxicité des drogues illicites publié par le Service des coroners de la Colombie-Britannique a fait état d’une augmentation fulgurante des décès en 2020 par rapport à 2019.

À l’échelle nationale (à l’exclusion de la Colombie-Britannique et du Yukon), les taux de mortalité annuels pour les décès causés par une intoxication accidentelle de 2000 à 2020 ont généralement augmenté au fil du temps. En 2017, au plus fort de la crise des opioïdes, le taux de mortalité annuel était de 10,2 décès pour 100 000 personnes (3 230 décès). Il s’agit du taux le plus élevé observé avant 2020. Selon les données provisoires, le taux de mortalité en 2020 s’est établi à 11,3 décès pour 100 000 personnes (3 705 décès).

Les intoxications accidentelles comprennent les surdoses accidentelles de diverses drogues illégales, de médicaments sur ordonnance et en vente libre et d’alcool, ainsi que les intoxications par des solvants et des pesticides. La catégorie de substances la plus fréquente a affiché une augmentation du taux de mortalité, qui est passé de 4,7 décès pour 100 000 personnes (1 470 décès) en 2017 à 5,3 décès pour 100 000 personnes (1 745 décès) en 2020. Cette catégorie comprend les opioïdes, les stupéfiants et les hallucinogènes. De même, le taux de mortalité attribuable à la catégorie qui comprend les surdoses de médicaments non précisés et les surdoses liées à une combinaison de médicaments a augmenté pour passer de 3,9 décès pour 100 000 personnes (1 235 décès) en 2017 à 4,6 décès pour 100 000 personnes (1 510 décès) en 2020. Ensemble, ces deux catégories ont représenté 88 % des intoxications accidentelles en 2020.

Selon les données pour l’Ontario, le nombre provisoire de décès attribuables à des intoxications accidentelles a fortement augmenté par rapport aux nombres observés au cours des mois qui ont précédé la pandémie ; 605 décès sont survenus entre avril et juin 2020 par rapport à 475 entre janvier et mars 2020. Au cours des mêmes périodes en 2019, 475 décès ont été enregistrés pour chacune des périodes de trois mois. Pour le reste de l’année 2020, 1 155 décès ont été causés par des intoxications accidentelles par rapport à 600 pour la même période en 2019. Parmi les différents facteurs possibles ayant contribué à cette augmentation figure possiblement le fait que l’Ontario ait déclaré l’état d’urgence en réponse à la pandémie de COVID-19 le 17 mars 2020. Pendant la période où l’état d’urgence était en place, les installations et les services pour soutenir la réduction des méfaits liés à la consommation de substances, les services de [conseil] en personne et les services de soutien, comme les cliniques de traitement et les sites de consommation surveillés, ont dû réduire leur capacité ou fermer. Une tendance à la hausse similaire a été observée en Alberta.

L’augmentation des décès par surdose touche la population canadienne plus jeune

Parmi les personnes de 0 à 44 ans, le nombre de décès attribuables à des intoxications accidentelles en 2020 a augmenté pour passer de 1 605 (8,9 décès pour 100 000 personnes) en 2019 et de 1 830 (10,4 décès pour 100 000 personnes) en 2017 (au plus fort de la crise des opioïdes) à 2 125 (11,6 décès pour 100 000 personnes). De même, une augmentation du nombre de décès liés à des intoxications accidentelles a été enregistrée chez les personnes de 45 à 64 ans en 2020 (1 395 décès, ou 15,9 décès pour 100 000 personnes) par rapport à 2019 (1 145 décès, ou 13,1 décès pour 100 000 personnes) et à 2017 (1 195 décès, ou 13,6 décès pour 100 000 personnes).

Comme on l’observe dans la population en général, ces augmentations des intoxications accidentelles se caractérisent par une augmentation du nombre de décès liés à une intoxication accidentelle par des stupéfiants, des opioïdes et hallucinogènes, ainsi qu’aux intoxications accidentelles par de multiples drogues, autres médicaments et substances non précisés. Les taux de mortalité chez les hommes des deux groupes d’âge (0 à 44 ans et 45 à 64 ans) et chez les femmes de 0 à 44 ans ont dépassé les niveaux élevés de 2017. Selon les données provisoires, les taux de mortalité par intoxication accidentelle au sein de la population canadienne de 65 ans et plus ont diminué par rapport à ceux observés en 2019.

Les décès causés par l’alcool augmentent en 2020 [dans] la population canadienne plus jeune

En 2020, le nombre et le taux de décès causés par l’alcool ont augmenté chez les personnes de moins de 65 ans. Chez les personnes de 0 à 44 ans, le nombre de décès causés par l’alcool a augmenté pour passer de 325 (1,6 décès pour 100 000 personnes) en 2019 à 480 (2,3 décès pour 100 000 personnes) en 2020. Les personnes de 45 à 64 ans ont également affiché une augmentation du nombre de décès causés par l’alcool en 2020 (1 790, ou 17,7 décès pour 100 000 personnes) par rapport à 2019 (1 525, ou 15,0 décès pour 100 000 personnes). Les décès causés par l’alcool comprennent les décès attribuables à un certain nombre de maladies et de problèmes de santé liés à la consommation chronique d’alcool, mais ne comprennent pas les décès accidentels, comme les accidents de la route, où l’alcool est considéré comme un facteur contributif.

Ces augmentations sont observées tant chez les hommes que chez les femmes, et elles semblent être attribuables à l’augmentation du nombre de décès causés par la maladie alcoolique du foie ainsi qu’aux troubles mentaux et comportementaux liés à la consommation d’alcool (p. ex. l’abus d’alcool, le syndrome de dépendance alcoolique, le sevrage alcoolique, entre autres).

Comme dans le cas des décès attribuables à une intoxication accidentelle, les perturbations survenues à l’échelle des programmes de soutien et de services de réduction de la consommation d’alcool peuvent aussi avoir contribué à la hausse des décès causés par l’alcool pendant la pandémie. Par exemple, les possibilités d’avoir accès à des groupes de soutien en personne peuvent avoir diminué en raison des mesures de distanciation physique, tandis que les répercussions économiques, sociales et psychologiques de la pandémie et des mesures de santé publique connexes peuvent avoir eu une incidence négative sur la consommation d’alcool chez certaines personnes.

À mesure que la pandémie évolue et que le nombre d’infections à la COVID-19 diminue, la dynamique de la mortalité au Canada fera aussi l’objet de changement. Certaines causes de décès pourraient enregistrer une diminution en 2020 par rapport aux années précédentes. Par exemple, la baisse de la circulation routière, les changements dans les comportements habituels et la réduction de l’activité grippale à la suite des mesures prises pour lutter contre la propagation du virus à l’origine de la COVID-19 peuvent avoir entraîné une diminution du nombre de décès en raison des ajustements apportés au mode de vie. En outre, il est possible que des fluctuations soient observées dans les tendances de mortalité relativement à certains problèmes de santé qui auraient pu être touchés par des changements perçus ou réels dans l’accès aux services de santé, en ce qui a trait à la prévention d’un diagnostic et de traitement de problèmes de santé critiques. Afin de mieux comprendre l’évolution des répercussions de la pandémie sur la mortalité au Canada, Statistique Canada continuera de collaborer avec les bureaux de l’état civil partout au Canada pour fournir régulièrement des renseignements opportuns sur la surmortalité, les causes de décès et les comorbidités, au fur et à mesure qu’ils seront accessibles.

Voir aussi  

Faible utilité des restrictions pour juguler les vagues ? 

Le taux d’incidence diminue depuis cinq jours au Royaume-Uni alors que toutes les mesures de restriction ont été levées le 19 juillet dernier, la généralisation du variant delta et que le taux de vaccination (69 %) n’y a pas sensiblement augmenté ces dernières semaines. Ces cloches, ces vagues, semblent se répéter avec ou sans restrictions sanitaires importantes.


Grande-Bretagne — les avantages de la vaccination de tous les enfants et jeunes de moins de 18 ans ne l’emportent pas sur les risques

Les vaccins anti-Covid fonctionnent-ils ? Si oui, jusqu’à quel point ?  

Les confinements ont nettement réduit les capacités physiques et intellectuelles des enfants

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lundi 26 juillet 2021

France — Fin de la liberté d'instruire ses enfants à la maison sauf stricte et subjective autorisation gouvernementale

Communiqué de presse en date du 23 juillet 2021 de La Fondation pour l’école auprès du Conseil constitutionnel Interdiction du régime de l’Instruction en famille.

Le 23 juillet 2021

 

Communiqué de presse

Interdiction du régime de l’Instruction en famille

La Fondation pour l’école dépose un mémoire
auprès du Conseil constitutionnel

télécharger le communiqué de presse

 

Lors de son vote du 23 juillet 2021, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la loi confortant le respect des principes de la République.

Cette adoption a pour conséquence la suppression du régime déclaratif de l’instruction en famille (IEF) institué depuis fort longtemps et pourtant garanti par la Déclaration universelle des droits de l’homme[1].

Il est dorénavant remplacé par un régime d’autorisation préalable, soumis à des conditions aussi strictes que subjectives, privant de facto 62.398 enfants[2] d’un mode d’instruction parfaitement légal et régulièrement contrôlé par les services de l’État.

Comme elle l’avait annoncé précédemment, la Fondation ne peut se résoudre à la suppression d’une telle liberté fondamentale, et entamera donc lundi 26 juillet une procédure dite de « la porte étroite » auprès du Conseil constitutionnel.

 

Rappelons que cette adoption du 23 juillet s’est faite au mépris des nombreuses alertes et objections de la part de nos institutions. Ainsi :

  • un premier avis du Conseil d’État sur cette loi, modifié in extremis sur pression du gouvernement[3], s’est prononcé en nette défaveur de la suppression de l’IEF en décembre 2020 ;
  • la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), après avoir auditionné la Fondation pour l’école, at rendu un avis défavorable le 28 janvier 2021[4] sur le projet de loi ;
  • le Sénat, où la Fondation a également été auditionnée, a supprimé l’interdiction de l’IEF lors de son examen du 19 mars 2021[5] et a fait part de ses plus vives inquiétudes sur la dimension liberticide d’une telle loi ;
  • les travaux de la Commission mixte paritaire n’ont, par la suite, pas abouti ;
  • le Sénat avait ensuite renouvelé ses inquiétudes devant la volonté manifeste des députés d’un passage en force, et leur refus réitéré de tenir compte des dispositifs alternatifs proposés[6].

Rappelons également que :

  • l’étude d’impact du projet de loi remis par le Gouvernement n’a fourni aucun chiffre permettant de démontrer les dérives séparatistes massives prétendument issues de l’IEF ;
  • la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) a refusé de rendre publics et de communiquer à l’Assemblée deux rapports émis sur le sujet, obligeant ainsi les députés à voter « dans le noir »[7].

Ainsi, l’Assemblée nationale aura méprisé tous les avis rendus par les différentes institutions républicaines… au nom du respect des principes de la République : l’ironie de la situation n’échappera à personne.

Face à ce déni démocratique avéré, la Fondation pour l’école, associée aux collectifs L’école est la maison[8] et Liberté éducation[9], déposra une « contribution extérieure » communément appelée « porte étroite » auprès du Conseil constitutionnel, par l’intermédiaire de son avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, Maître Guillaume Valdelièvre.

Cette procédure vise à rétablir l’IEF telle qu’elle était inscrite dans la loi française. Elle a également pour objectif de s’opposer aux nouveaux contrôles et sanctions visant les établissements scolaires indépendants (dits hors contrat). Face à ces attaques particulièrement graves de nos libertés fondamentales, nous attendons du Conseil constitutionnel qu’il réponde rapidement et favorablement à nos demandes en déclarant ces atteintes aux libertés d’instruction et d’enseignement comme étant contraires à la Constitution.

Il est inconcevable que la liberté de 67 millions de français soit ainsi piétinée par les dérives de quelques-uns[10].

 


Contacts :              Titiane Salleron, responsable juridique, titiane.salleron@fondationpourlecole.org, 07 67 11 46 55

Diane Roy, responsable de la communication, diane.roy@fondationpourlecole.org, 07 56 27 46 75


[1] Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948, article 26 alinéa 3 : https://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/

[2] https://www.liberteeducation.com/quelques-chiffres-sur-lecole-a-la-maison/

[3] https://www.lefigaro.fr/actualite-france/suppression-de-l-instruction-en-famille-comment-le-conseil-d-etat-a-declare-son-inconstitutionnalite-avant-de-se-retracter-20210601

[4] https://www.cncdh.fr/sites/default/files/a_-_2021_-_1_-_pjl_principes_de_la_republique_janv_2021.pdf

[5] http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20210329/cult.html

[6] https://www.senat.fr/amendements/2020-2021/734/jeu_complet.html

[7] https://association-unie.fr/petition-nous-voulons-les-rapports-de-la-dgesco/

[8] https://lecoleestlamaison.blogspot.com/

[9] https://www.liberteeducation.com/

[10] Vademecum sur l’IEF de l’Éducation nationale, page 38 : « Les cas d’enfants exposés à un risque de radicalisation et repérés à l’occasion du contrôle de l’instruction au domicile familial sont exceptionnels. ». En 2019, 179 enfants suivis en CPRAF (cellule de prévention de la radicalisation et d’accompagnement des familles) pour des motifs de radicalisation étaient effectivement déscolarisés ou instruits en famille.